Ce texte est très important et il témoigne d’une inquiétude réelle sur la possible trahison de la bourgeoisie « bonapartiste » qui est au pouvoir et qui cherche une base sociale à la poursuite des seuls intérêts du capital. Notons que si les bourgeoisies ont toujours eu la volonté de conquérir de vastes marchés pour l’écoulement de leur marchandises comme le définit ici Staline, nous sommes dans un temps où le capital est tenté par une phase de protectionnisme dans laquelle se joue la militarisation du dollar, et les coalitions militaires comme l’OTAN sont l’instrument de l’isolement des pays dont ils combattent le droit à la survie. A propos du régime qu’a institué Poutine, Ziouganov parle de bonapartisme, et il ne s’agit pas de Napoléon qui poursuivait la Révolution bourgeoise, mais plutôt de Napoléon III empêchant le prolétariat de s’émanciper en s’appuyant dans son coup d’Etat sur les couches réactionnaires de la paysannerie et obligé de feindre d’être le représentant de ce monde ouvrier qui grandissait. De même ce qui est décrit ici est une bourgeoisie alternant répression et concessions par crainte de se voir à nouveau infliger le socialisme. Cependant le diagnostic est sévère sur sa nature qui n’a jamais su défendre autre chose que ses intérêts. Et l’analyse de ce qu’est la guerre en Ukraine étonnera beaucoup de ceux qui imaginent les communistes russes complètement derrière Poutine alors que le KPRF dit : À bien des égards, la situation ressemble à la période de la Première Guerre mondiale. Alors que les soldats meurent pour « Dieu, le Tsar et la Patrie » et que les jeunes filles s’engagent comme infirmières, des hommes d’affaires avisés profitent des fournitures militaires, et il craint que ces hommes d’affaires avisés, ces oligarques qui n’ont cessé de s’enrichir, s’entendent avec ceux de l’occident, qui eux aussi n’ont que leurs intérêts. C’est dans le contexte de ce diagnostic très sévère qu’est lancé le forum antifasciste par le KPRF : Notre activité internationale doit servir à consolider le mouvement de gauche. Et nous devons le faire sur deux circuits. Le premier est celui des partis communistes sur une plate-forme marxiste-léniniste ferme. Le deuxième est celui des forces de gauche cohérentes, prêtes à défendre les intérêts des travailleurs sans les remplacer par le « genre » et d’autres objectifs erronés. La plate-forme de base de notre unité est la lutte pour la justice, contre l’impérialisme, le néo-fascisme et l’agression de l’OTAN. Notez que le terme de gauche n’a pas tout à fait le même sens qu’en France, il s’agit plutôt au sein du mouvement communiste du courant qui lutte contre l’opportunisme. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
https://kprf.ru/party-live/cknews/233519.html
Rapport de G.A. Ziouganov, président du comité central du KPRF, lors du plénum du comité central du parti.
Chers participants au plénum ! Chers camarades et amis !
Au cours des cinq dernières années, le parti s’est tourné à plusieurs reprises vers l’analyse des problèmes socio-économiques. Ces questions sont reflétées dans les documents de toutes les étapes du XVIIIe Congrès du KPRF. Elles ont été examinées en priorité lors de trois plénums du Comité central. En juillet 2020, nous avons examiné la question suivante : « La nouvelle réalité politique et les tâches du KPRF dans la lutte pour les intérêts des travailleurs ». En octobre de la même année, nous avons examiné le thème : « Les tâches du KPRF dans la lutte pour le Front populaire patriotique de gauche, les droits des travailleurs et les intérêts nationaux de la Russie ».
Le VIIe plénum d’octobre 2023 a entendu des rapports sur les activités d’A.E. Klychkov et de V.O. Konovalov à la tête de la région d’Orel et de la Khakassie. Le Comité central a étudié l’expérience de leur travail et a noté l’importance de sa diffusion.
Aujourd’hui, nous parlerons du travail des sections du KPRF sur la protection sociale des travailleurs dans les conditions de l’opération militaire spéciale et de la crise systémique du capitalisme. En proposant cette question au plénum, le Présidium du Comité central espère faire un nouveau pas en avant dans la compréhension et la réalisation des tâches de la lutte pour les intérêts des larges masses populaires.
La tragédie de la patrie et les coups portés aux travailleurs
Camarades ! Il y a quarante ans, en 1985, les principaux leviers de commande du pays et du Parti ont été saisis par des traîtres au socialisme. Leur groupe a commencé à pousser jésuitiquement l’Union soviétique sur la voie de la contre-révolution.
La perestroïka de Gorbatchev a marqué le début d’une phase descendante dans la vie de notre pays. La régression s’est produite dans tous les domaines : socio-économique, scientifique et technique, culturel et éducatif. De retour en Russie, le capitalisme a entraîné la désindustrialisation, l’extinction démographique, la pauvreté, la dévastation morale et la dégradation générale.
La chute s’est étalée dans le temps. Le pays s’acheminait vers une trahison sans précédent. Tout a commencé par un lavage de cerveau total. Après avoir réussi à diriger le parti, Gorbatchev, Yakovlev, Chevardnadze et leurs associés ont commencé à saper les fondements du socialisme. La société a été préparée au rejet de l’idéologie communiste. Le démantèlement de l’économie nationale et du système politique de l’URSS a commencé.
De plus en plus de décisions étaient prises sous la dictée de forces extérieures. La situation a abouti à la destruction criminelle de notre patrie soviétique. Les autorités américaines, qui avaient courtisé Gorbatchev auparavant, ont autorisé la clique de Bielovej à détruire l’URSS. Les impérialistes ont triomphé. Ainsi, un premier coup puissant a été porté aux intérêts des travailleurs non seulement de notre pays, mais aussi de la planète entière.
Ensuite, la politique ruineuse d’Eltsine, de Gaïdar et de Tchoubaïs s’est déployée. L’influence occidentale s’est intensifiée. Le point culminant a été la terreur d’octobre 1993 contre les défenseurs du pouvoir populaire soviétique. La fusillade du Congrès des députés du peuple dans le centre de Moscou a été diffusée par CNN dans le monde entier. Il s’agissait d’une action punitive ostentatoire contre les communistes et les patriotes.
Le massacre de la constitution soviétique et de ses défenseurs a réduit les travailleurs à l’état d’une masse appauvrie et impuissante. À cette époque, les techniques de la thérapie de choc avaient déjà été élaborées en détail par Pinochet et ses semblables, les juntes sanguinaires.
En interdisant le parti communiste, les pseudo-démocrates russes « nettoyaient » le terrain politique pour une restauration complète de l’ordre bourgeois. Ils ont commencé à disperser entre les mains des nouveaux oligarques la propriété nationale créée par le travail de plusieurs générations de citoyens soviétiques. La bourgeoisie compradore est devenue l’épine dorsale du nouveau système, et le gouvernement, le protecteur de ses intérêts.
La position de la Russie sur la scène mondiale a été abandonnée. Pour leur favoritisme, les nouveaux riches locaux ont reçu le soutien puissant du capital mondial. Il a pleinement soutenu Eltsine lors du coup d’État de 1993, des élections de 1996 et du défaut de 1998. Les néolibéraux ont cyniquement abusé du peuple russe. La situation des travailleurs est devenue catastrophique.
Suite à la destruction de l’URSS, le capitalisme a reçu un dopage colossal. L’acuité de la crise générale du capitalisme en a été atténuée. Mais l’essence de l’impérialisme n’a pas changé. Pour le comprendre, il suffit de se rappeler le sort de la Yougoslavie déchirée, de l’Irak ou de la Jamahiriya libyenne.
Au XXIe siècle, l’agressivité des mondialistes ne cesse de croître. Et plus ça va, pire c’est. La menace de nouvelles guerres pour la redistribution du monde s’accroît. Le lien ancestral entre le capitalisme et la guerre a été amplement démontré par Karl Marx et Friedrich Engels. Le fondateur du bolchevisme, V.I. Lénine, l’a révélé dans ses œuvres de la période de l’impérialisme.
Au cours de l’été 1927, un plénum conjoint du comité central et du comité central du parti communiste bolchevique de toute l’Union (b) s’est tenu à Moscou. Le 1er août, Staline y prononce un discours sur les problèmes internationaux et les questions de défense de l’URSS. Il déclare notamment : « Pourquoi les cercles impérialistes que nous connaissons bien lorgnent-ils sur l’URSS et organisent-ils un front uni contre elle ? Parce que l’URSS est un vaste marché pour l’écoulement des marchandises et l’exportation des capitaux. Pourquoi les mêmes cercles impérialistes interviennent-ils en Chine ? Parce que la Chine est un vaste marché pour l’écoulement des marchandises et l’exportation de capitaux. Et ainsi de suite. C’est la base et la source de l’inévitabilité d’une nouvelle guerre, qu’elle éclate entre coalitions impérialistes séparées ou contre l’URSS ».
Ceux qui ont entraîné notre pays dans le partenariat « Russie-OTAN » ne connaissaient pas bien le marxisme-léninisme. Sinon, ils auraient compris qu’il n’en sortirait rien de bon. Le conflit avec l’Occident est garanti par la logique même du capitalisme. La seule façon de l’éviter était d’oublier complètement les intérêts nationaux, de désarmer devant l’ennemi et de se transformer « tranquillement » en colonie.
Il faut bien comprendre que la question de la « réconciliation » avec l’Occident ne relève pas de la « malignité » de Biden ou de la « gentillesse » de Trump. Aucun des présidents américains ne deviendra un vecteur pour les intérêts de la Russie. Si quelqu’un ne l’a toujours pas compris, nous ne pouvons que hausser les épaules.
Le réchauffement des relations avec l’Occident est parfois possible et parfois utile. Nous nous souvenons non seulement de l’antisoviétisme viscéral de Churchill et de Truman, mais aussi du respect de Roosevelt et de De Gaulle pour Staline. Cependant, les dirigeants soviétiques n’ont jamais compté sur la sympathie des dirigeants occidentaux. Ils s’appuyaient sur leurs propres travailleurs et leur parti prolétarien, sur l’unité sociale et idéologique de la société socialiste, sur une économie forte et une défense solide.
Dans notre travail idéologique et politique, il est important de continuer à montrer cela de manière complète, illustrative et prouvée. C’est ce que font avec confiance les médias de notre parti : la Pravda, Sovetskaya Rossiya, Krasnaya Liniya, Education Politique. Regardez la communauté d’experts qui s’est formée autour de la chaîne de télévision de notre parti. Aujourd’hui, nous disons à nos compagnons d’armes : nous apprécions profondément notre coopération et nous sommes prêts à la renforcer !
Il va de soi que pour gagner la bataille des idées, les militants du KPRF doivent constamment enrichir leur bagage de connaissances et se développer intellectuellement. Il faut saluer l’initiative de Y.P. Belov, sous le patronage duquel nous avons organisé un grand séminaire interrégional consacré à l’œuvre léniniste « L’impérialisme, stade suprême du capitalisme » sur la base du Comité régional de Leningrad du KPRF. Cette expérience est un ajout précieux à notre offre d’éducation du parti.
Il est également important que le Centre d’éducation politique ait lancé un nouveau programme : « Tribune Rouge ». Il est déjà évident qu’il devient une bonne aide pour préparer nos camarades des régions à participer à la politique publique. Il est important que nous commencions ce travail à l’approche des grandes élections parlementaires.
Le travail idéologique, théorique, idéologique et d’information est la direction clé de la lutte du parti. Dans ce travail multiforme et complexe, nous continuons à compter sur nos camarades : D.G. Novikov, V.V. Tchikine, B.O. Kokine, D.G. Novikov, V.V. Novikov, B.O. Komotsky, S.E. Anikhovsky, A.A. Yushchenko, I.N. Makarov et bien d’autres.
Le système capitalisme ce sont les règles de la bourgeoisie
Chers participants au plénum ! Un quart de siècle s’est écoulé depuis les ravages de l‘époque d’Eltsine. C’est une longue période. Pendant ce temps, la classe dirigeante naissante est devenue plus expérimentée. Elle s’est rendu compte que ses actions visant à « foncer en avant » se heurtaient à la résistance massive des citoyens et conduisaient à l’accroissement de l’influence des communistes. Les cercles dirigeants ont adopté une politique plus souple.
Tout en continuant à priver les travailleurs de leurs droits et garanties, les autorités alternent ces actions avec des concessions sociales. D’une part, notre peuple a connu la monétisation des prestations, la réforme cannibale des retraites, les refus répétés de Russie Unie de soutenir les initiatives du KPRF pour la protection des enfants de la guerre. D’autre part, il y a eu des augmentations périodiques des pensions et des salaires, l’instauration d’un capital maternité, des hypothèques préférentielles et d’autres programmes.
Des concessions ont également été faites aux travailleurs sur d’autres questions. Des manœuvres dans le domaine de l’information et de la culture commencent. Le pouvoir soviétique a commencé à être vilipendé de manière sélective. Pour apaiser la nostalgie de l’URSS, des films aimés du peuple ont été partiellement réintroduits sur les écrans de télévision. Certains propagandistes pro-gouvernementaux ont même commencé à faire l’éloge de Staline.
Bien sûr, il y a là aussi une ambiguïté. Vous et moi avons maintes fois dénoncé de nombreuses manifestations d’antisoviétisme, qui est une forme de russophobie. Il s’agit du drapage du mausolée de Lénine pour le 9 mai, des travaux du Centre Eltsine et du changement de nom de rues et de places. Tout cela continue, et on ne laisse pas Stalingrad retrouver pas son nom victorieux. Telle est la conséquence du « patriotisme de Garde blanche » promu depuis les hautes sphères.
Je tiens à souligner que tout cela se déroule dans le contexte de la guerre sans merci menée par les Anglo-Saxons et l’OTAN contre le monde russe. Dans des guerres de cette ampleur, la cohésion joue un rôle décisif dans la victoire sur l’ennemi.
Dans le même temps, il convient de souligner que les travailleurs du pays ont pu reconquérir le droit d’être fiers des exploits du pouvoir soviétique. Le mouvement populaire « Régiment immortel » est né. Les autorités ont dû recourir à la tactique de transition de l’anticommunisme virulent à sa version plus douce.
La tactique bonapartiste élargit la base sociale du régime politique en place. La situation économique relativement favorable – la hausse des prix mondiaux du pétrole, du gaz naturel et d’autres matières premières – a également renforcé ses capacités.
Le comportement de la bourgeoisie russe aussi a un peu changé. Elle est devenue plus forte, a géré le mécontentement de masse à l’intérieur du pays et est devenue plus sûre d’elle. Outre le capital compradore, le capital national, qui ne voulait pas partager les bénéfices avec ses concurrents, a commencé à se manifester. La poursuite de l’expansion des oligarques occidentaux en Russie a provoqué son mécontentement. Cela a aidé Poutine à changer son approche de la politique étrangère.
Un autre facteur fondamental qui a rendu possible le discours de Munich du président russe a été la croissance de la conscience nationale. La tromperie de l’Occident devenait de plus en plus évidente. Après avoir inclus la Russie dans le G8, les patrons de l’OTAN tentaient d’en faire un membre subalterne du G7. Les sentiments patriotiques des citoyens étaient blessés et l’influence des communistes russes ne permettait pas de détourner les protestations civiles, qu’il s’agisse d’une alliance libérale de révolutions colorées ou d’une édition russe de la Banderovshchina nazie.
Les ajustements dans le comportement des autorités n’ont pas changé l’essence du système bourgeois. La classe dirigeante ne se voit pas en dehors du système mondial du capitalisme. Une grande partie d’entre elle est satisfaite du rôle de la Russie en tant que « puissance » périphérique. Sa position est pernicieuse : approvisionner le « premier monde » en matières premières et importer des produits finis, y compris de haute technologie.
Depuis 2000, la part des matières premières dans l’économie russe n’a pas diminué et, à certains égards, elle a même augmenté. Dans les années 1990, de nombreuses entreprises de construction de machines et d’électronique étaient encore en activité. Puis elles ont finalement été fermées. La RSFSR produisait plus de 100 000 machines-outils d’usinage des métaux par an. Au début des années 2010, leur production est tombée à 3-5 mille. En 2014, la part des importations de machines-outils a dépassé 80 % et n’a pratiquement pas diminué.
La classe dirigeante subordonne toujours les intérêts nationaux à ses propres intérêts. L’oligarchie russe veut que l’Occident prenne en compte ses intérêts. Dans les conditions du capitalisme, cela signifie le désir de protéger sa sphère d’influence et d’y avoir des privilèges. Elle n’a pas besoin d’un changement de modèle économique.
La bourgeoisie n’est pas non plus prête à changer sa politique interne de marché libéral. Son essence est d’enrichir les oligarques en exploitant la main-d’œuvre et les ressources naturelles du pays.
Même les déclarations d’Anton Silouanov sur la nécessité d’une nouvelle privatisation de masse n’ont pas entraîné sa démission immédiate. Au contraire, les dirigeants russes sont prêts à discuter de ses « initiatives » dans un esprit d’entreprise. Mais ces approches sont absolument vicieuses et, dans des conditions de guerre, criminelles.
D’une bataille à l’autre
Chers camarades ! Le capitalisme n’est pas seulement revenu en Russie. Il tient notre pays dans ses mains crochues et prédatrices. La question est légitime : quelle est la chance des travailleurs de reprendre le chemin du socialisme ?
La réponse est connue. Pour vaincre le capitalisme, les prolétaires du travail intellectuel et physique doivent directement se fixer un tel objectif et marcher vers lui. Pour vaincre, ils ont besoin d’une avant-garde idéologique, unie et militante. C’est le sens du rassemblement des communistes dans un parti, l’essence et le sens de notre travail !

Enfants soviétiques en 1991 jouissant de leur nouvelle liberté pour aspirer de la colle…
Ceux qui ont pris le pouvoir en 1991 se sont empressés de détruire l’organisation de la classe ouvrière et de la paysannerie laborieuse. Un décret est paru pour interdire le parti communiste. Ceci afin que personne ne puisse empêcher le pillage des biens de la nation et la liquidation des acquis sociaux de la période soviétique.
Après avoir volé les travailleurs, les destructeurs de l’URSS les ont jetés dans les bras du crime, dans l’abîme de l’appauvrissement et de la misère spirituelle. Ils ont déclaré que le socialisme était le diable de l’enfer et que le patriotisme était le refuge de la canaille. Ce public sans scrupules a impitoyablement piétiné la mémoire des créateurs de la nouvelle société et des héros de la lutte contre le fascisme. Il était impossible de se taire sans se rebiffer. Et vous et moi, nous nous sommes levés de toute notre hauteur, en défendant les intérêts des travailleurs.
Les communistes ont toujours bien connu l’histoire. Ses leçons nous ont appris à rêver de justice, à lutter pour la vérité, à ne pas supporter le mal, à apprendre le marxisme, à défendre la justesse de Lénine. Trahir la patrie soviétique signifiait pour nous sacrifier tout ce qu’il y avait de plus brillant et de plus sacré.
Les vrais communistes n’étaient pas d’accord avec l’interdiction du parti. Ils se sont unis et ont agi. Ils ont travaillé dans des collectifs. Ils se sont battus dans les rues. Ils ont publié des journaux et des tracts. Ils ont uni leurs forces à celles des vétérans et des jeunes, des vrais patriotes. Nous avons défendu nos idéaux sous le drapeau rouge de la Victoire.
Devant la Cour constitutionnelle, nous avons défendu notre idéologie contre les interdictions et les persécutions. Le parti communiste a été revitalisé. S’appuyant sur le soutien des travailleurs, nous n’avons pas permis au KPRF d’être relégué dans les marges politiques. Nous avons créé l’Union des partis communistes [de l’ex-URSS]. Nous avons renforcé les liens avec des personnes partageant les mêmes idées partout dans le monde.
Dans la lutte contre les clans oligarchiques, nous avons empêché le bradage définitif de la Russie. Nous avons désigné les auteurs des crimes contre le pays et le peuple. Nous avons initié la destitution d’Eltsine. Nous avons lutté pour les droits des citoyens dans la rue, pour des élections équitables, pour le triomphe du pouvoir populaire.
Le KPRF a été à l’avant-garde des batailles contre les réformes ruineuses, l’appauvrissement des ouvriers et des paysans, des anciens combattants et des jeunes. Nous nous sommes opposés à la monétisation des prestations, à la hausse des prix et des impôts, à la réforme prédatrice des retraites. Nous avons défendu l’Académie russe des sciences. Nous nous sommes battus pour la préservation de la nation, de son grand patrimoine culturel et éducatif.
Nous avons fourni à nos partisans un programme pour la renaissance et le développement de la Russie. Le gouvernement de centre-gauche Primakov – Maslyukov – Gerashchenko a sauvé le pays après le défaut de paiement, confirmant les approches prometteuses du KPRF. La pratique de la « ceinture rouge » dans les folles années 90 et l’expérience du gouvernement communiste dans les régions de Novossibirsk, Irkoutsk, Orel, Oulianovsk et la République de Khakassie l’ont également confirmé. Les entreprises collectives et populaires sont des modèles de travail efficace et d’optimisme social. Ce sont des conditions importantes pour la formation d’un gouvernement de confiance et la mise en œuvre d’une nouvelle politique.
Notre équipe comprend des gestionnaires au niveau de l’État. Parmi eux citons I.I. Melnikov et V.I. Kashin, N.M. Kharitonov et S.E. Savitskaya, N.V. Kolomeitsev et Y.V. Afonine, D.G. Novikov et A.E. Lokot, L.I. Kalashnikov et A.E. Klychkov, P.N. Grudinine et V.O. Konovalov, N.V. Arefiev et S.G. Levchenko, K.K. Taisaev et A.Yu. Russkikh, N.A. Ostanina et S.P. Obukhov, N.I. Vasiliev et I.I. Kazankov, O.N. Smolin et V.I. Sobolev, A.V. Kurinniy et I.A. Sumarokov, Y.P. Sinelshchikov et N.I. Osadchiy. L’année du 100e anniversaire de la grande révolution socialiste d’octobre, le KPRF a relancé le prix Lénine. De nombreux dirigeants, scientifiques et personnalités culturelles en sont devenus les lauréats. Nous sommes fiers de nos camarades et de nos fidèles partisans.
Notre parti dénonce les dérives de l’antisoviétisme et de la russophobie, les tentatives de dénigrement des grandes réalisations de la patrie socialiste. Une partie importante de ces batailles est la lutte pour préserver l’aspect historique de la Place Rouge le 9 mai et pour rendre à Stalingrad son fier nom. Ces jours-ci, les habitants des villes et des villages de Russie accueillent avec enthousiasme la marche-relais du KPRF intitulée « Notre grande victoire ».
Nous barrons fermement la route aux activistes antisoviétiques agressifs, aux russophobes cyniques, aux nationalistes sans tête et aux cosmopolites sournois. Le patriotisme et l’internationalisme sont pour nous inséparables. Le KPRF a toujours défendu fermement la sécurité et la souveraineté de la Russie. Nous avons protesté contre le rapprochement avec l’OTAN et les réformes dévastatrices dans l’armée, et nous nous sommes engagés avec confiance dans la lutte contre le néofascisme. Le parti et ses sympathisants ont envoyé 136 convois humanitaires pour aider nos glorieux combattants et la population de Novorossiya. Plusieurs milliers de communistes et de membres du Komsomol apportent leur contribution personnelle à la cause commune. Nos camarades V.I. Kashine et K.K. Taisaev jouent un rôle particulier dans la coordination de ce travail multiforme.
Chers camarades ! Mes compagnons d’armes ! Nous avons de nombreuses raisons d’être fiers, mais il n’y a aucune raison d’être arrogant ou de se décourager. Les tâches principales n’ont pas été résolues. Le pays n’est pas sorti de l’emprise de la dégradation capitaliste. Les menaces extérieures se multiplient. La politique de l’Occident est dirigée par des antisoviétiques et des russophobes haineux. À l’intérieur de la Russie, l’anticommunisme est généreusement financé par le grand capital.
Nous sommes appelés à aller de l’avant, en nous souvenant de l’optimisme historique de Lénine. En 1917, il écrivait: « Seule la révolution prolétarienne et socialiste peut sortir l’humanité de l’impasse créée par l’impérialisme et les guerres impérialistes. Quelles que soient les difficultés de la révolution et ses éventuels échecs temporaires ou vagues de contre-révolution, la victoire finale du prolétariat est inévitable ».
Nous n’en doutons pas : la cause du socialisme vaincra ! Mais cela ne se fera pas tout seul. Le Parti et le front des forces patriotiques de gauche de Russie ont beaucoup de travail devant eux. La première tâche aujourd’hui est d’assurer la victoire sur le néo-fascisme.
Se reposer sur ses lauriers est indigne du titre de communiste. Aucun d’entre nous n’a le droit d’oublier nos grandes tâches communes !
Entre les modèles de capitalisme
Le soutien massif de l’Occident au régime de Kiev a empêché de résoudre rapidement les tâches de démilitarisation et de dénazification de l’Ukraine. Cela a entraîné des changements forcés dans l’économie russe. Les cercles dirigeants se sont tournés vers la pratique du keynésianisme militaire.
La théorie de John Keynes suggère qu’en intervenant dans l’économie, l’État devrait atténuer les effets des crises en augmentant les dépenses sociales. Mais les oligarques sont avares de cadeaux aux travailleurs. Il est plus pratique pour eux de renforcer le rôle de l’État en soutenant le complexe militaro-industriel.
En investissant dans l’armement et en alimentant les guerres, le capital fait d’une pierre deux coups : il stimule la croissance économique et conquiert de nouveaux marchés. Les dépenses militaires de l’État augmentent le revenu des citoyens et les recettes fiscales. Et les recettes budgétaires permettent d’engager de nouvelles dépenses militaires.
Récemment, Mikhail Michoustine a présenté à la Douma d’État un rapport sur le travail du gouvernement. Il a également parlé de la croissance de l’économie. Oui, il y a une amélioration. Entre 2015 et 2019, la croissance annuelle du PIB a été nettement inférieure à 1 %. En 2024, le PIB a augmenté de plus de 4 %. Mais il ne s’agit pas tant de la croissance de la consommation intérieure que de l’augmentation de la production militaire. Le volume de production dans la construction de machines a atteint 17 billions de roubles, soit 14 % de la production industrielle totale du pays. Il s’agit de la valeur la plus élevée pour l’ensemble de la période depuis 1990.
Hélas, ces changements n’ont pas ébranlé les fondements du système mis en place après 1991. Le complexe militaro-industriel et les industries connexes ne sont pas devenus le moteur de croissance du reste de l’économie et de la sphère sociale. Le libre marché reste encore l’idéal des représentants du grand capital et de nombreux fonctionnaires.
Nos « managers efficaces » sont incapables d’imaginer d’autres modèles économiques. Ils ne veulent même pas passer à un système partiellement planifié. Il y a des résistances dans toutes les directions. Ils craignent le socialisme au point d’avoir les genoux qui tremblent. Ils redoutent comme le diable toute allusion à ce genre de choses.
La vie en Russie est pleine de symptômes alarmants. Le taux de croissance des dépenses de consommation est en baisse. L’agriculture et d’autres secteurs connaissent des tendances négatives. En 2024, la Russie récoltera 13,8 % de céréales de moins que l’année précédente. La production de betteraves sucrières est inférieure de 21 %. La récolte de pommes de terre a diminué de 11 %.
En 2025, les experts évoquent un certain nombre de risques. L’un des principaux est la croissance de l’inflation. L’augmentation annuelle des prix dépasse les 10 %. Et ce, selon les données officielles qui sont sous-estimées.
Les revenus du pétrole et du gaz représentent environ un tiers du budget fédéral. Cela confirme le caractère périphérique du capitalisme russe.
Les priorités néolibérales sont également évidentes dans la structure du budget fédéral. La part des dépenses de l’État consacrée aux soins de santé est dérisoire (4,5 %). L’éducation bénéficie d’une part encore plus faible (3,7 %). Il n’y a pratiquement aucun changement dans ce domaine. La politique sociale se voit allouer 18,6 % de moins que les dépenses prévues pour 2024.
Les oligarques continuent de bénéficier des principaux avantages. De 2023 à 2024, le nombre de milliardaires russes dans le classement mondial Forbes est passé de 110 à 125 personnes. Il s’agit d’un record. Au cours de la première année de la SVO, la fortune globale des milliardaires de notre pays a augmenté de 43 % pour atteindre 456 milliards de dollars. À partir de là, cette « trajectoire de croissance » s’est poursuivie.
En 2024, la richesse des 25 Russes les plus « prospères » a augmenté de 18,5 milliards de dollars. Au cours des deux premiers mois de 2025, leurs « poches » se sont encore alourdies de 8 milliards de dollars. Depuis le début de la SVO, certains « chanceux » ont augmenté leur fortune de 100 à 200 %. Et ce, à un moment où le pays faisait « les fonds de tiroir », pour aider les territoires libérés et les combattants sur la ligne de front.
À bien des égards, la situation ressemble à la période de la Première Guerre mondiale. Alors que les soldats meurent pour « Dieu, le Tsar et la Patrie » et que les jeunes filles s’engagent comme infirmières, des hommes d’affaires avisés profitent des fournitures militaires.
Malgré certains avantages, les capitaux russes commencent à se lasser de l’« économie de guerre ». « Nous avons joué les anti-occidentaux et cela suffit », semble-t-il dire. Ils ne veulent pas d’un pays avec une économie forte.
Au sein du gouvernement et de la Banque centrale, ils appellent à « freiner » et à « mettre fin à la surchauffe de l’économie ». Mais peut-on imaginer Lénine et Staline ralentir le rythme du GOELRO et freiner l’industrialisation par crainte d’une « surchauffe » ? Que se serait-il passé après le choc avec la machine hitlérienne ? Aujourd’hui encore, nous sommes dans une situation de guerre. Mais les appels ridicules au ralentissement se font entendre.
Pour les travailleurs, une telle politique signifie une aggravation de leur situation, et pour le pays, cela signifie qu’il dépérit en tant que périphérie de matières premières. S’appuyer sur l’héritage soviétique ne fonctionnera pas indéfiniment. L’intensification de la concurrence inter-impérialiste augmente le risque d’être « mangé ». Pour éviter cela, la Russie a besoin de véritables percées dans les domaines de la science, de la technologie, de la production moderne, de la qualité et de l’accessibilité universelle de l’éducation. Mais la situation ne fait qu’empirer.
L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) établit chaque année l’« indice mondial de l’innovation » sur la base de 78 indicateurs. En 2024, la Russie, sur 133 pays, a perdu huit places dans ce classement, occupant la 59e place entre l’Ukraine et la Macédoine du Nord.
L’Académie russe des sciences a perdu 23 places dans le classement des centres de recherche du monde, pour se retrouver à la 94e place. Telles sont les conséquences de la fameuse réforme de l’Académie des sciences de Russie, contre laquelle le KPRF s’est vigoureusement battue.
Il est évident que la situation ne fera qu’empirer à l’avenir. Cette situation s’explique par les entraves que les autorités ont imposées à l’éducation russe. Outre le sous-financement chronique et la bureaucratie, cela inclut l’EGE [examen de fin d’études secondaires constitué majoritairement de QCM, NdT], le système de Bologne et d’autres délices des pratiques néolibérales.
Il y a un déclin naturel de la population. Au cours des dix dernières années, nous avons perdu plus de 4 millions d’habitants. Depuis le début des années 2000, le nombre de personnes vivant dans le pays a diminué de plus de 11 millions. L’année dernière, la différence entre le nombre de morts et de naissances a augmenté de 20 %. Ce qui représente près de 600 000 personnes.
Le taux de natalité est le plus bas depuis 1999. Il est en baisse de 3,3 % par rapport à 2023. Le taux de mortalité a augmenté.
Dans l’Extrême-Orient, qui revêt une importance stratégique, l’espérance de vie est inférieure à la moyenne russe. L’exode de la population de cette région riche en ressources se poursuit. La situation exige une attention particulière de la part de l’État. N.M. Kharitonov défend activement les intérêts de ces régions et du Nord. Il profite de toutes les occasions pour le faire. Récemment, avec Y.V. Afonine et les comités locaux du KPRF, il a organisé le Forum arctique à Salekhard.
Officiellement, les autorités reconnaissent le problème de la démographie, mais toutes leurs mesures sont superficielles. Les principaux problèmes – accessibilité du logement, soutien social, confiance en l’avenir – ne font que s’aggraver.
Selon RBC, pour pouvoir acheter un appartement de deux pièces avec une hypothèque à Moscou, il faut gagner plus de 500 000 roubles par mois. À Saint-Pétersbourg, il faut un revenu de 414 000 roubles. À Kazan, il faut 321 000 roubles, à Volgograd et à Voronej – 170-175 000 roubles. Telles sont les exigences des banques. Combien de nos concitoyens peuvent-ils se le permettre ?
Le salaire mensuel brut nominal moyen en Russie est de 88 000 roubles. Mais il s’agit là de la « température moyenne à l’hôpital ». En 2024, le salaire médian était de 61 000 roubles. La moitié des salariés survivent donc avec moins d’argent.
Selon les enquêtes, un Russe sur trois ne peut s’offrir que de la nourriture. Il lui est déjà difficile d’acheter des vêtements ou des chaussures. Trente pour cent peuvent acheter des vêtements, mais pas d’appareils ménagers. Seuls 5 % peuvent acheter une voiture. 60 % de nos compatriotes n’ont pas d’économies pour les jours difficiles.
L’endettement de la population est très élevée. Les citoyens doivent 37 000 milliards de roubles aux banques et aux institutions de microfinance. Le nombre d’emprunteurs augmente. Le nombre de ceux qui ont deux ou trois prêts et plus augmente également.
Les citoyens russes sont bien conscients de l’ampleur des menaces extérieures. L’accumulation des griefs contre le gouvernement dans les masses populaires a été atténuée. Mais son autorité diminuera de manière décisive si des plans tels que la « grande privatisation » sont mis en œuvre. De telles actions rappellent aux travailleurs qu’il est extrêmement naïf de se fier aux cercles dirigeants dans le cadre du capitalisme. Les masses doivent s’unir et agir pour défendre leurs intérêts.
En route vers le congrès du KPRF
Chers participants ! Le KPRF a terminé les rapports locaux et les élections et se prépare à faire la synthèse de ses travaux lors du Congrès du Parti.
L’événement le plus important sur cette voie sera le IIe Forum international antifasciste à Moscou. Les préparatifs battent leur plein. Il y a deux ans, lors du premier forum de ce type dans la ville héroïque de Minsk, nous avons adopté un document remarquable – le Manifeste pour l’unification des peuples du monde « Pour protéger l’humanité du fascisme ». Avec des personnes d’autres pays partageant les mêmes idées, nous avons confirmé notre détermination dans la lutte contre la peste brune. Nous continuerons à suivre cette voie avec confiance et persévérance.
Le IIe Forum international antifasciste s’ouvrira le 22 avril. Sa tenue se veut le meilleur cadeau pour le 155e anniversaire de la naissance de Lénine et le 80e anniversaire de la victoire du peuple soviétique dans la Grande Guerre patriotique. En même temps, il est nécessaire de renforcer le travail dans tous les domaines de nos activités, dans toutes les « verticales du parti ».
La participation à l’organisation du référendum populaire sera un bon test de la capacité de combat des branches du KPRF. Nous en avons expliqué le sens et la portée dans des discours prononcés à la tribune de la Douma d’État et lors de conférences de presse. Le processus de vote a fait l’objet de discussions approfondies lors de la réunion de l’ensemble du parti russe et, hier, lors d’un séminaire réunissant les chefs des sections régionales. Aujourd’hui, le plénum du Comité central doit appeler tous les communistes, nos alliés et nos partisans à s’impliquer dans l’organisation du vote populaire avec toute la responsabilité, la sincérité et l’enthousiasme qui s’imposent.
Nous sommes convaincus que nos jeunes camarades, qui se sont vu confier d’importants domaines de travail, montreront toute leur force dans l’organisation du référendum populaire. Nous comptons sur G.P. Kamnev, A.V. Kornienko, M.V. Drobot, S.E. Anikhovsky, V.P. Tsarikhine, V.P. Isakov, R.I. Kononenko, A.N. Ivachev, M.S. Muzayev, M.V. Prusakova, D.A. Parfenov et beaucoup d’autres.
Un rôle important dans l’organisation du référendum populaire est attribué par le Comité central à la verticale des élus du KPRF. Cette direction est activement menée par N.V. Kolomeitsev. Le soutien parlementaire est essentiel pour notre travail de protestation et d’autres formes de défense des droits et des intérêts des travailleurs. La préparation et la promotion du projet de Code du travail élaboré par la faction communiste de la Douma d’État constituent un lien particulier dans cette activité.
Le comité central du KPRF a insisté à plusieurs reprises sur le renforcement des liens avec les syndicats de salariés. Il a été souligné que les syndicats doivent « s’orienter » à gauche, pour s’opposer plus activement à la classe exploiteuse. Les sections du Parti ont été chargées de protéger les droits des travailleurs salariés et de promouvoir la formation d’un mouvement ouvrier de masse.
Le Parti recherche les moyens de renforcer les liens avec les syndicats. Sur la base du comité de la ville de Saint-Pétersbourg et sous les auspices du centre de formation politique du comité central du KPRF, des séminaires de plusieurs jours entre le parti et les syndicats sont organisés. L’initiateur du projet est O.V. Yakovenko. La formation permet de développer les compétences en matière d’organisation de la protection des droits du travail des citoyens. Récemment, un séminaire a été organisé pour les enseignants.
Le comité régional de Sverdlovsk a mis en place une ligne téléphonique d’urgence pour répondre aux violations des droits du travail. Des consultations juridiques sont organisées. Une assistance est fournie pour résoudre les problèmes des citoyens. L’attention se concentre sur le non-paiement des salaires et des indemnités, les licenciements illégaux et la perte de capacité de travail. En 2024, plus de 800 appels ont été traités. Il existe de nombreux exemples de résolution positive des problèmes. Récemment, les avocats de « KPRF.PROF » ont réussi à obtenir une augmentation des salaires des médecins de l’hôpital central du district de Beloyarsk et à défendre le droit à un congé supplémentaire pour les employés d’un internat psychoneurologique.
Un certain nombre de sections du KPRF coopèrent activement avec le syndicat interrégional « Association des travailleurs » (MPRA). Par exemple, le comité régional de Kalouga du KPRF et la branche MPRA protègent ensemble les travailleurs de l’ancienne usine du groupe Volkswagen et bloquent les licenciements injustifiés. Cinq représentants syndicaux ont rejoint le KPRF.
Dans la région d’Oulianovsk, le syndicat « Défense » a été créé sous la direction des communistes. Il compte 639 membres. En 2024, il a réussi à obtenir une répartition équitable de la charge de travail dans un certain nombre d’hôpitaux, le paiement des jours de congé à JSC « Usine sucrière d’Oulianovsk », la garantie de conditions de travail décentes pour les employés du MKU « Routes urbaines ».
Dans la région de Saratov, des organisations syndicales ont été créées à l’usine POLYPLASTIK, à l’entreprise Robert Bosch Saratov, à la Poste russe d’Engels, au dépôt de trolleybus de Saratov et dans trois divisions des Chemins de fer russes. L’Union des syndicats de la région de Saratov travaille activement. Avec la participation des députés communistes dans plusieurs entreprises, des employés sont passés de contrats temporaires à des contrats permanents, un certain nombre de travailleurs ont été protégés contre les licenciements et les salaires des travailleurs ont été augmentés.
À Saint-Pétersbourg, une coopération a été établie avec les syndicats des travailleurs médicaux « Action », des travailleurs de l’enseignement supérieur, du MPRA et des travailleurs des services au sol de l’aéroport de Poulkovo. Ensemble, nous avons réussi à faire payer aux ambulanciers de nombreuses années d’heures supplémentaires.
Des résultats concrets dans le rétablissement des droits du travail des citoyens en coopération avec les syndicats ont été obtenus dans la République de l’Altaï, les Kraïs de Perm et de Primorsky, l’Oblast de Vladimir et d’autres régions.
Dans le territoire du Kamtchatka, nos camarades, en collaboration avec le syndicat du Centre de réparation du Nord-Est, sont en train de régler un conflit de travail avec l’employeur en faveur des employés.
Grâce à l’activité du comité du district de Vyborg du KPRF dans la région de Leningrad, l’horaire de travail de l’usine de pâte à papier de Svetogorsk a été modifié en faveur des travailleurs.
Avec les communistes, le Komsomol Léniniste, les Enfants de la guerre, l’Union des officiers soviétiques, l’association « Espoir de la Russie » et les associations publiques dans les régions contribuent à la protection des droits des citoyens. Par exemple, la vérification des faits de violation des droits des militants syndicaux dans la chaîne de magasins Magnit a été initiée par le député de la Douma d’État V.P. Isakov. Dans un certain nombre de cas, les auteurs ont été traduits en justice.
En 2024, le budget du Kraï de l’Altaï a été littéralement « pressé » de verser un paiement supplémentaire aux employés des stations d’urgence. À cette fin, les députés M.N. Prousakova et A.V. Kurinniy ont activement fait valoir leurs possibilités. La lutte pour un budget socialement orienté du Kraï se poursuit.
Nous enregistrons de nombreuses violations des droits du travail dans le domaine du logement et des services communaux. Sa nationalisation est naturellement devenue l’une des questions de notre référendum populaire. Des tarifs excessifs, une attitude négligente à l’égard des infrastructures, l’indifférence à l’égard des employés et de la population ont fleuri dans ce secteur.
Après le transfert de l’approvisionnement en eau et de l’évacuation des eaux usées de Lipetsk en 2022 entre les mains des monopoles LLC « RVC-Lipetsk » et le transfert forcé des employés de l’organisation municipale LGEC à RVC, leurs salaires ont été réduits de près de 4 fois. Les élus KPRF du Conseil régional de Lipetsk ont aidé les travailleurs à créer un syndicat, à obtenir un nouveau calcul des salaires et le paiement des arriérés.
En collaboration avec l’organisation « Protection des droits des consommateurs dans le secteur du logement et des services publics » de l’oblast de Nijni Novgorod, ils ont aidé des dizaines de familles à résoudre des problèmes liés aux factures des services publics, aux réparations et à la qualité des services.
La vague de protestation et la pression des communistes dans le district de Khanty-Mansiysk ont permis d’obtenir des résultats dans la lutte contre la hausse des tarifs de l’électricité. Le 20 février, le gouvernement russe a augmenté le taux de consommation préférentiel. Mais la lutte pour réduire la grille tarifaire se poursuit.
Les communistes prennent régulièrement la défense de l’environnement. Ainsi, le Comité régional de Yaroslavl a organisé des rassemblements dans la ville de Tutaev et dans le district de Frunzensky de la région contre la pollution atmosphérique par des émissions nocives. Les protestations de la population ont incité le gouverneur à réagir.
La section de Kostroma du KPRF, avec les résidents locaux, a obtenu la fermeture de la décharge illégale « Kamenka » dans le district de Nerekhta. La prochaine tâche consiste à forcer les autorités à procéder à la remise en état des terres.
En 2024, les communistes de Bouriatie ont pris la défense du « poumon vert » d’Oulan-Oude. Il était prévu de détruire 160 hectares de forêt pour construire une nouvelle colonie pénitentiaire. La protestation de masse a joué son rôle et la construction a été rejetée.
Les inondations et les crues sont devenues une véritable catastrophe pour un certain nombre de régions. Le comité régional d’Omsk du KPRF a organisé une assistance permanente aux habitants du village d’Ust-Ishim. La solidarité a trouvé un écho : une cellule du parti a récemment été créée dans le village.
Les communistes sont venus en aide aux victimes des inondations dans la région d’Orenbourg. Les sections du KPRF des districts fédéraux de la Volga et de la Sibérie ont fourni de la nourriture et des produits de première nécessité . I.I. Kazankov a apporté une aide précieuse. L’usine de transformation de viande Zvenigovsky et le SPK Khuzangaevskoye ont envoyé plusieurs dizaines de tonnes de gruaux, de l’eau et des conserves de viande.
Un convoi humanitaire de Sibérie est parti de Bouriatie et est passé par Irkoutsk, Krasnoïarsk, Kemerovo, Novossibirsk, Omsk, Kourgan. Tout au long du trajet, les communistes ont contribué au ravitaillement du convoi.
Nos camarades d’Orenbourg, sous la direction de M.A. Ameline, ont fourni une assistance et un soutien juridique dans les centres d’hébergement temporaire. D.D. Batourine, chef de la faction du KPRF au conseil municipal d’Orenbourg, a sauvé plus de 50 personnes de l’eau glacée.
Grâce à la participation de la faction du KPRF à la Douma d’État au niveau du gouvernement russe, le montant de l’indemnisation pour le logement des victimes a été augmenté. Les enquêtes des députés, le contrôle de la construction des maisons et les paiements se poursuivent.
La pratique prouve que seuls les communistes sont capables de donner un contenu concret à l’expression « État social ». Un État véritablement social est un État de construction du socialisme.
Évaluations. Approches. Principes
La guerre, la bataille pour la souveraineté, pour un développement indépendant digne de ce nom mettent la Russie et ses citoyens à l’épreuve. Seule une société unie par des idées et des valeurs communes réussit à relever de tels défis historiques. En remportant des victoires, elle devient plus forte et ouvre de nouveaux horizons pour l’avenir.
Le grand exemple du pouvoir soviétique l’a pleinement démontré. Sa force et son pouvoir ont été mis à l’épreuve par la plus terrible des guerres, qui a coûté la vie à 27 millions de personnes. Nos pères et nos grands-pères ont vaincu un ennemi vil et puissant. Les valeurs d’égalité et de justice ont triomphé de l’idéologie nazie. Le peuple soviétique a terminé la guerre encore plus uni et plus fort.
Parallèlement à la force morale, le potentiel du pays s’est développé. Un solide bouclier de défense a été créé. La parité nucléaire a été atteinte. Une percée dans l’espace a été réalisée. L’utilisation de l’atome pacifique a commencé. Les réalisations sociales, économiques, scientifiques et techniques de l’URSS ont impressionné le monde entier. L’exposition « Les fondements de la grande victoire », que nous avons organisée à la Douma d’État au cours de la deuxième semaine d’avril, a démontré de manière éclatante l’essence et l’ampleur de cette ère victorieuse.
Aujourd’hui, la Russie n’a pas seulement besoin d’une victoire sur un ennemi qui voulait la détruire. Le pays, ses travailleurs ont besoin d’une victoire convaincante sur ce qui engendre l’injustice, empêche le développement et la foi en l’avenir. Pour protéger notre souveraineté, il est de plus en plus nécessaire de surmonter la pauvreté de masse, la crise démographique et le retard technologique.
La guerre actuelle semble avoir renouvelé l’expérience de l’hostilité de l’Occident à l’égard de la Russie. Pour enterrer notre civilisation, les mondialistes s’appuient sur la cinquième colonne. Depuis 40 ans, ils brisent ensemble le cadre économique du pays, sapent les valeurs culturelles de la population et nourrissent le nihilisme historique. Pour aller de l’avant en toute confiance, il est nécessaire de se débarrasser de cet odieux héritage.
L’avenir de la Russie ne peut se construire que sur des bases fondamentalement différentes – victorieuses et justes. Leur fondement idéologique ne peut être que le socialisme. La pratique l’a déjà prouvé.
Dans la construction de l’État, il est nécessaire de comprendre clairement ce dont la Russie ne peut se passer.
Il s’agit tout d’abord d’une conscience profonde des leçons de l’histoire nationale et de la grande expérience soviétique. Nos sommets historiques nous aident à regarder au-delà de l’horizon. C’est ce que nous avons rappelé lors d’une conversation détaillée avec V.V. Tchikine et B.O. Komotsky. Le matériel a été publié dans la « Pravda » et « Sovetskaya Rossiya » sous le titre « Sans connaissance de l’histoire, il n’y a pas de création et de victoires ». L’interview fait le bilan de nombreuses réflexions et conclusions de notre parti au cours des dernières années.
Deuxièmement, le véritable patriotisme. Il ne se réduit pas à de beaux slogans extérieurement corrects. Il est inculqué dans la famille et à l’école, formant des personnes dévouées à la patrie et prêtes à servir sa transformation. Toutes les autres institutions de l’État sont appelées à contribuer à l’amour de la patrie, à la moralité, à l’intégrité et à la diligence.
Troisièmement, la souveraineté économique et la sécurité alimentaire. Une rénovation à grande échelle de l’infrastructure industrielle et communale est nécessaire. La détérioration du secteur du logement et des services publics a atteint un degré critique et la situation ne fait qu’empirer. Les programmes de soutien rural sont réduits. Et ce, bien que l’État dispose de ressources financières.
Quatrièmement, la victoire sur la pauvreté de masse et l’appauvrissement. Le capitalisme est au service des oligarques. Devenus fabuleusement riches, ils plongent des millions de personnes dans la pauvreté. Pour survivre, les citoyens se condamnent à un lourd esclavage. Leur dette totale envers les banques avoisine la taille du budget fédéral. Une famille sur trois ayant plus d’un enfant vit sous le seuil de pauvreté. Des milliers d’appartements neufs restent invendus.
Cinquièmement, une science et une éducation excellentes, une culture élevée. Les autorités continuent d’ignorer le programme « Éducation pour tous » du KPRF. Mais en ne consacrant qu’un peu plus de 3 % du PIB à ce domaine, il est impossible de construire un pays hautement développé et performant. C’est la moitié de ce qui est nécessaire ! Avant la fin de l’année, nous organiserons un Forum social et éducatif, nous examinerons attentivement les problèmes accumulés et nous proposerons des solutions.
Sixièmement, la restauration des droits politiques des travailleurs. « Russie Unie » est prête à aller jusqu’à la rupture complète du système électoral démocratique. Mais il n’y aura pas d’unité là où les élections deviennent une opération spéciale pour conserver le pouvoir à tout prix. Le vote électronique, les élections sur trois jours, le vote à domicile et la fraude sont une atteinte au droit constitutionnel des citoyens d’élire et d’être élus.
Le KPRF propose de nettoyer la politique russe de la fraude et des manipulations. Il est scandaleux qu’au lieu d’un système électoral honnête, comme le prévoit notre projet de code électoral, le pays se voit proposer une profanation complète des élections. Mais cela ne suffit pas à Klishas et Krasheninnikov. Ils ont glissé un projet de loi qui tue l’autonomie locale.
De siècle en siècle, notre peuple a cherché des formes collectives de réalisation du pouvoir. Nos « démocrates » tentent d’évacuer cette expérience historique dans le caniveau. Ils le font au lieu de doter l’autonomie locale des moyens nécessaires dans le cadre d’une multitude de compétences.
Septièmement, surmonter la catastrophe démographique. Une augmentation constante du taux de natalité est importante pour le pays d’un point de vue stratégique. Cela vaut tout d’abord pour le centre de la Russie historique, la Sibérie et l’Extrême-Orient. Pour résoudre les problèmes accumulés, nous avons besoin d’un soutien fiable aux familles, à la maternité et à l’enfance. Notre équipe, dirigée par N.A. Ostanina, fait beaucoup pour créer un tel système .
Huitièmement, une réglementation compétente en matière de migration. Nous n’avons pas besoin de crier sur la menace migratoire, mais d’une approche adéquate du problème. De nombreux fonctionnaires prétendent qu’il n’y a pas de solution. Mais nous avons travaillé en profondeur et présenté à tous l’expérience réussie du Belarus. Cette république fraternelle a montré que l’immigration peut être non pas une source de menaces, mais une aide au développement du pays et au renforcement des liens entre les peuples.
Neuvièmement, la Russie a besoin d’une armée forte. Le complexe militaro-industriel avancé est appelé à la fournir. Ce sont des patriotes sincères, dont les familles seront socialement protégées, qui devraient servir dans les forces armées.
Dixièmement, surmonter la dégradation au niveau des cadres. L’épuisement du potentiel de personnel de l’ère soviétique a entraîné un déficit aigu de professionnalisme, de responsabilité et de vigilance. Les tragédies de ces dernières années – de l’attaque terroriste brutale de Crocus à l’accident du pétrolier en mer Noire – y sont directement liées. La situation rappelle fortement le principe stalinien : « Le personnel décide de tout ». Sans gestionnaires d’État, il n’y a ni succès économique ni sécurité.
Le manager bourgeois pense à un profit rapide et conjoncturel. Le manager soviétique pensait à l’échelle des intérêts du pays et du peuple. C’est pourquoi l’URSS pouvait surprendre par des succès que nous ne voyons pas aujourd’hui. Et c’est là un autre grand argument en faveur du socialisme.
La tâche actuelle consiste à faire basculer l’ensemble du mode de vie de la Russie vers la gauche. L’expérience de la République populaire de Chine a prouvé la justesse de ce choix. En gardant le cap sur le socialisme, la Chine, même intégrée dans l’économie capitaliste mondiale, s’est révélée beaucoup plus efficace que tous les autres.
L’hostilité croissante de Washington à l’égard de Pékin est liée à l’effondrement des espoirs d’une « révolution » anticommuniste tranquille en Chine. Au contraire, le PCC ne cesse de renforcer les principes du socialisme dans la vie du pays. Le président chinois Xi Jinping n’a cessé de souligner l’importance de rester fidèle au socialisme et de se laisser guider par les acquis du développement du marxisme.
Pour le KPRF, c’est prouvé : le meilleur vaccin contre les crises est le socialisme. La Russie a besoin d’un système financier et économique qui réponde aux objectifs stratégiques du pays. Un pays n’est pas une corporation de fonctionnaires. Un pays, c’est son peuple, ses ouvriers, ses paysans, ses intellectuels et l’ensemble de la majorité ouvrière. La justice sociale, et non l’enrichissement des capitalistes, est la stratégie de développement la plus correcte.
Le KPRF propose au peuple un programme de victoire. Il part du principe que les secteurs stratégiques de l’économie doivent appartenir à l’État. Les ressources du pays doivent servir le peuple, pas les nouveaux riches avides !
La solidarité ouvrière et le parti communiste
Le prolétariat, la paysannerie, tous les travailleurs ont besoin de défendre leurs intérêts. Plus le pouvoir du capital est fort, plus les masses ont besoin d’être organisées. Et par-dessus tout, elles ont besoin d’un parti avancé avec une forte idéologie prolétarienne.
Les travailleurs de Russie doivent savoir et voir que le KPRF défend toujours et partout leurs intérêts – avec confiance, sincérité, fiabilité, quotidiennement. Et c’est notre tâche, chers camarades !
En considérant le KPRF comme leur parti, les travailleurs peuvent et doivent adopter une attitude active vis-à-vis de l’organisation communiste. Ils doivent avoir la volonté de renforcer son noyau prolétarien. Nous devons leur redire : le KPRF a besoin de votre caractère ouvrier et de votre ingéniosité paysanne, de votre organisation, de votre autodiscipline et de votre exigence, de votre critique et de l’exigence de chacun d’entre nous !
Notre tâche commune : le renforcement décisif de la solidarité ouvrière !
La solidarité est un élément clé de la lutte pour la justice sociale. C’est une question de qualité de vie et de dignité humaine. C’est une question d’appartenance au destin de son pays. Il s’agit de la vie de l’immense majorité des personnes qui composent la nation.
La solidarité des travailleurs n’est pas quelque chose qui peut se manifester au coup par coup. Ce n’est qu’en nous unissant que nous devenons une force politique. Ce n’est qu’en nous unissant que nous pouvons adresser nos demandes au capital et à l’administration. Ils ont d’énormes possibilités – financières, administratives, policières. Nos possibilités sont la masse et la cohésion, les idées du socialisme et la conviction que nous avons raison.
La solidarité des travailleurs de la Russie moderne fait cruellement défaut. C’est un problème important et aigu. Et face à lui, le communiste n’a pas le droit de faire des reproches à l’homme du travail par des paroles en l’air. Les travailleurs ont besoin de notre parti pour aider les prolétaires du travail physique et mental à prendre pleinement conscience de leurs intérêts de classe. Les réaliser pour agir. Agir pour gagner.
Aujourd’hui, la situation du mouvement de gauche mondial rappelle le tournant des XIXe et XXe siècles. À l’époque, les partisans de l’« économisme », du « marxisme juridique » et du bernsteinianisme détournaient activement l’attention des prolétaires d’une voie victorieuse vers une voie sans issue. Ils étaient favorables à une amélioration partielle de la situation de la classe ouvrière sans empiéter sur le système politique. Ils considéraient l’activité parlementaire comme le principal moyen de lutte.
Ce type d’attitude n’est pas seulement biaisé. Il mène tout droit à la trahison. Pour éviter un tel destin aux communistes, nous devons nous souvenir du caractère prolétarien de notre parti, exprimer avec confiance les intérêts des travailleurs et leur subordonner la lutte parlementaire. Chaque jeune communiste doit bien apprendre les documents de notre programme. Le programme du KPRF souligne que le parti considère l’activité parlementaire comme une forme de lutte des classes.
Comme l’a noté Lénine, Bernstein et ses disciples ont nié « la possibilité d’étayer scientifiquement le socialisme et de prouver […] sa nécessité et son inéluctabilité ». Ils ont nié le fait de la pauvreté croissante, de la prolétarisation et de l’aggravation des contradictions capitalistes. La notion de « but final » de la lutte était déclarée intenable. Dans ce contexte, comme le souligne Vladimir Ilitch, « l‘idée de la dictature du prolétariat a été rejetée ; l’opposition fondamentale entre libéralisme et socialisme a été niée ; la théorie de la lutte des classes a été niée ».
L’héritage de la tricherie idéologique est toujours vivant aujourd’hui. Le même M. Trump, fustigeant l’équipe de Biden, mélange volontiers néolibéralisme mondialiste et socialisme communiste, pourtant opposés. C’est aussi ce que font de nombreux experts russes, passant d’une chaîne de télévision à l’autre. Et les gauchistes européens qui ont suivi les renégats ont oublié l’essence même de notre mouvement. Aujourd’hui, ils sont beaucoup plus déterminés à défendre les « valeurs » de l’orientation non traditionnelle que les principes de la lutte prolétarienne.
Notre activité internationale doit servir à consolider le mouvement de gauche. Et nous devons le faire sur deux circuits. Le premier est celui des partis communistes sur une plate-forme marxiste-léniniste ferme. Le deuxième circuit est celui des forces de gauche cohérentes, prêtes à défendre les intérêts des travailleurs sans les remplacer par le « genre » et d’autres objectifs erronés. La plate-forme de base de notre unité est la lutte pour la justice, contre l’impérialisme, le néo-fascisme et l’agression de l’OTAN.
Les mots de Lénine sont à nouveau d’actualité: « Rallier ces éléments marxistes – aussi peu nombreux qu’ils aient pu être au début -, rappeler en leur nom les mots aujourd’hui oubliés du socialisme authentique, appeler les travailleurs de tous les pays à rompre avec les chauvins et à se ranger sous la vieille bannière du marxisme – telle est la tâche du jour ». La clarification de notre position, la lutte des idées, la purification du mouvement de gauche de ceux qui ont suivi les néo-libéraux, sont les tâches les plus importantes du moment.
Nous aurons de nombreux alliés dans ce travail. Il aidera notre mouvement à définir correctement ses objectifs, à surmonter les hésitations, à défendre avec confiance les intérêts des prolétaires du travail physique et intellectuel, à renforcer les rangs des combattants du socialisme.
Chers camarades !
La voie de la barbarie capitaliste imposée de force à la Russie est une voie qui ne mène nulle part. La voie de l’avenir, c’est la voie du socialisme ! Dans l’exposition du KPRF à la Douma d’État intitulée « Les fondements de la grande victoire », une citation remarquable de G.K. Joukov a été utilisée. Imprégnons-nous de ses paroles :
« Pour comprendre l’importance de notre victoire, il faut avoir une bonne idée de ce qui nous menaçait. Et tout était menacé : la terre sur laquelle nous vivons – les fascistes voulaient nous la prendre ; notre ordre social – pour les fascistes, c’était le principal obstacle à la domination du monde ; l’existence des peuples de notre pays était menacée. Selon le plan des fascistes, la population des territoires occupés devait être détruite ou transformée en main-d’œuvre pour l’empire nazi.
Nous avons combattu le fascisme alors que presque toute l’Europe avait été vaincue par lui. Nous étions le dernier espoir pour de nombreux peuples et nations. Le monde a retenu son souffle en 1941 : allions-nous survivre ou les fascistes allaient-ils l’emporter ? Pour nous-mêmes, cette bataille a été la plus grande épreuve. Elle a mis à l’épreuve la viabilité de notre système social, notre morale communiste, la force de notre économie, l’unité des nations, bref, tout ce qui avait été construit après 1917.
Nous avons gagné. Notre armée a non seulement chassé les envahisseurs de notre terre, mais elle a aussi libéré l’Europe du fascisme. L’autorité de notre État s’est considérablement accrue dans le monde. Des millions de personnes sur terre ont renforcé leur foi dans le système socialiste. Voilà ce que signifie notre victoire ».
Dans cette formulation ample et ciselée du maréchal de l’Union soviétique se trouve toute l’essence des grands événements du siècle dernier.
Les victoires de l’URSS au XXe siècle ont largement déterminé le destin de l’humanité. Le Grand Octobre a tracé la voie du développement mondial vers le socialisme. La Grande Victoire a prouvé son incroyable puissance. Les travailleurs de la Terre ont obtenu des droits sociaux, des droits du travail et des droits civiques sans précédent. Les peuples ont retrouvé l’espoir d’un monde meilleur. Notre drapeau rouge n’est pas seulement devenu le symbole des grands sacrifices consentis dans la lutte pour les droits des travailleurs et des paysans. Il est devenu l’étendard de grandes victoires et de grandes réalisations.
À la veille du 80e anniversaire de la Grande Victoire sur le fascisme hitlérien et le militarisme japonais, nous jurons de porter dignement le titre de ses héritiers, d’être fiers de nos pères et de nos grands-pères.
Nous jurons de servir honnêtement le peuple de Russie et notre parti !
Nous jurons de tout faire pour obtenir de nouvelles victoires dans la lutte pour la justice sociale !
L’avenir de l’humanité, c’est le socialisme !

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