Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Un Français a-t-il la moindre idée du coût de telles opérations qui font de notre pays un belligérant ? Opérations françaises au-dessus de la Mer noire…

Le 6 mars, le président Macron nous annonce qu’il faudra 40 milliards de plus pour soutenir l’effort de guerre de la France en Ukraine. Le 13 avril, son ministre de l’économie annonce qu’il faut trouver 40 milliards de moins dans le budget 2026… Le budget 2025 a déjà été voté avec une baisse de 40 milliards Donc, on en est à 120 milliards ! Ça va s’arrêter où ? Bayrou le 15 nous déclare qu’il n’y a plus un sou en caisse pour les services publics, pour la santé, l’éducation, mais il faut faire un effort pour la défense ? où ils le prennent. Il faut aussi tout miser sur l’industrialisation avec quel fric, eux qui ne sont même pas capables de sauver des secteurs stratégiques quitte à accuser le repreneur chinois et en faire un argument pour augmenter l’économie de guerre… Comme le dit Pierre Alain Millet le meeting de Vénissieux a montré le chemin et il faudrait réellement que ça s’amplifie … En attendant nous sommes en train dans le cadre d’une mission franco-britannique de « pousser vers l’est » du côté de la mer noire avec nos « rafales », une sorte de salon du Bourget in situ, qui mène tout droit à la IIIe guerre mondiale qu’appelle de ses vœux Zelenski… pour embêter Trump…

Le 4 mars 2024, un premier bilan de ce que la France avait livré à l’Ukraine avait été établi : la France a dévoilé ce dimanche le coût et la liste des équipements livrés depuis le début de la guerre. Il faut sans doute y voir une réaction aux critiques qui lui reprochent de ne pas en faire assez pour aider l’Ukraine, comme l’institut de Kiel (une référence sur les dépenses militaires), qui classe la France, avec ses quelque 700 millions d’euros d’aide, très loin derrière l’Allemagne, forte de 17 milliards d’euros d’engagements en deux ans de guerre. On mesure donc à quel point les marchands d’armes et tous les profiteurs de guerre qui sont en situation de « justifier » la guerre avec quelques « vendus » qui y trouvent leur bénéfice a tout à gagner avec un parlement et des forces politiques qui n’osent plus demander des comptes. Le premier qui ose dire que Poutine et la Russie, plus les Chinois ne sont pas des criminels qui mangent tous les matins un orphelin et le soir une veuve est un allié du « totalitarisme ». Bref on voit à qui sert en fait l’anticommunisme et surtout quand il provient de la gauche voire de la presse jadis communiste… en attendant qui paye ? hier et encore plus aujourd’hui où l’on veut sacrifier la sécurité sociale aux assureurs…

La liste avait été donc très détaillée : l’artillerie lourde avec 30 canons ou 10 véhicules blindés AMX, des systèmes anti-char Milan, 1.000 lance-roquettes, une dizaine de systèmes de défense sol air (missiles Crotale et Mistral) et des équipements individuels : 6.200 casques, 6.500 gilets pare-balles, 3.700 trousses de premier secours, 445 paires de jumelle à vision nocturne.

Près de 4 milliards d’euros selon le ministère des Armées

La France a livré pour une valeur totale de 2,615 milliards d’euros d’équipements militaires à l’Ukraine, auxquels le ministère des Armées ajoute 1,2 milliard d’euros donnés à la Facilité européenne pour la paix (FEP), soit un soutien de plus de 3,8 milliards d’euros entre le 24 février 2022 et le 31 décembre 2023. Sans compter la formation de 10.000 soldats ukrainiens. Ces livraisons respectent trois critères: livrer des capacités complètes (matériels avec munitions, formation et maintenance des équipements), sans fragiliser nos armées et en maîtrisant l’escalade.

Mais cette facture est nettement dépassée et désormais l’armée française est mise en position de belligérante sans attendre l’OTAN, comme ça pour le fun, toujours aux frais des contribuables français et là pour le bénéfice évident de Dassault, patron de presse, du Figaro dont on se doute qu’il ne va pas nous inciter à la paix…

Un Rafale de l’armée de l’air française en Allemagne, le 8 avril 2025.

Un Rafale de l’armée de l’air française en Allemagne, le 8 avril 2025.© JILMER POSTMA / AFP

Le Dassault Rafale, fleuron technologique français, représente un investissement stratégique majeur pour les forces aériennes du monde entier.

  • Prix de base : Entre 70 et 100 millions d’euros selon la version (C, B ou M) et les équipements embarqués.
  • Coûts additionnels : Les armements spéciaux et systèmes optionnels peuvent ajouter 20 à 30 millions d’euros supplémentaires.
  • Maintenance : Représente environ 10% du coût initial de l’appareil chaque année.
  • Coût horaire : Entre 14 000 et 16 000 euros par heure de vol, un peu inférieur au F-35 américain.

Ce printemps 2025 a été marqué par plusieurs opérations françaises au-dessus de la mer Noire, cette mer qui borde le sud de l’Ukraine en guerre. Des opérations, parfois très médiatisées, qui visent notamment à fournir davantage de renseignements aux Ukrainiens.

C’est une manière de montrer ses muscles, mais pas seulement. Depuis plusieurs semaines, l’armée française multiplie les incursions au-dessus des eaux de la mer Noire, étendue d’eau entre autres coincée entre l’Ukraine, la Russie, la Turquie et la Roumanie.

Une importante mission franco-britannique

La dernière de ces incursions a été menée dans le cadre d’une mission franco-britannique réalisée le 11 avril dernier. Elle a mis à contribution avions de chasse, ravitailleurs et avions radar et avait pour but la « surveillance d’une zone stratégique pour la sécurité du continent avec un dispositif aérien complet », a pudiquement fait savoir l’armée française sur son compte X.

La Royal Air Force a de son côté précisé, comme de bien entendu, que les deux aviations avaient travaillé « en toute harmonie ». Le signe qu’outre la surveillance du secteur et la captation de renseignement, l’opération avait aussi pour but de réaffirmer la bonne entente franco-britannique, dans un contexte marqué par la pression grandissante imposée par les États-Unis de Donald Trump.

Des précédentes incursions françaises

Cette manœuvre, dûment médiatisée, a été précédée par plusieurs missions au cours desquelles des appareils français ont pu s’aventurer en mer Noire. Le 12 mars dernier, les spécialistes du renseignement en sources ouvertes (qui scrutent les contenus diffusés directement ou indirectement par les différentes puissances) avaient noté qu’un avion-radar Awacs, escorté par plusieurs Rafale, avait traversé une large partie de la mer Noire.

Le 3 mars dernier, le site spécialisé itamilradar notait lui qu’un Mirage2000D appartenant à l’armée de l’air française avait volé dans le secteur en « poussant considérablement vers l’est ». Les cartes diffusées montrent en effet que s’il a volé dans l’espace aérien international, et donc plutôt au sud de la mer Noire, ce Mirage, baptisé Carnac-11, a dépassé la longitude de l’est de la Crimée. Enfin, une semaine plus tôt, un Airbus A330MRTT et deux Mirage 2000 s’étaient déjà aventurés en Mer Noire, en marge d’une manœuvre de l’Otan plutôt organisée dans le ciel roumain.

Autant de vols qui, en plus d’assurer la police du ciel, ont eu pour but de rappeler le soutien européen à l’Ukraine en guerre, tout en lui fournissant les renseignements glanés lors de certains de ces vols.

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1 Commentaire

  • Bosteph
    Bosteph

    Je vois que je n’ étais pas le seul à sursauter, lorsque « sieur de Pau » a parlé de 40 millions d’ économie, et les propos du clown élyséen de début mars . Étrange coïncidence !

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