Barrières douanières
l’excellent liberté actu auquel chaque membre du PCF et au-delà devrait être abonné nous dit en quelques faits pourquoi la Chine s’est préparée à la situation actuelle qui n’est en aucune manière en rupture avec les politiques précédentes des dirigeants US. Dire que la Chine s’y est préparée ne signifie en aucun cas que l’affaire est faite au contraire il va falloir être plus vigilant et créatif que jamais. Ce srait bien que les communistes français s’interrogent de la même manière que les intéréts réels des travailleurs français et de notre pays, un pas important est fait quand déjà on conçoit que l’intérêt de la nation coîncide avec la majorité de la population, et non avec le bruyante minorité qui en est la classe dominante. Surtout quand comme le dernier coup de Trump, la relation entre jeux boursiers et « coup de com » de la maison blanche est de plus en plus évidente. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
par Esteban Evrard
Publié le 9 avril 2025 à 11:30
Temps de lecture : 4 minutes
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C’est à en perdre la tête. Depuis le « jour de libération » et l’annonce par D. Trump d’une panoplie de barrières douanières, les bourses s’affolent et l’escalade prend forme. Retour sur la réponse chinoise.
Barrières douanières, menaces et chaos boursier : là où Washington mise sur la tension, Pékin choisit la stratégie — et consolide ses alliances.
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La Chine se lève et tient tête
On connaissait la retenue stratégique de Pékin face aux provocations commerciales. Cette fois, la réponse est claire : la Chine répliquera coup pour coup et « jusqu’au bout ». Après avoir multiplié les appels à la négociation ces dernières semaines – et ces dernières années –, les autorités haussent le ton.
Certes, les décisions de Washington auront un impact global, y compris sur la Chine. Le climat d’incertitude pèse sur l’économie mondiale. Mais « le ciel ne nous tombera pas sur la tête », assure Le Quotidien du Peuple, l’organe du Parti communiste chinois (PCC).
Alors que les États-Unis se mettent à dos leurs partenaires historiques, Pékin endosse le rôle de moteur des coopérations économiques internationales. Xi Jinping s’emploie depuis plus d’une décennie à fédérer les économies du Sud global autour d’accords mutuellement bénéfiques. Dernier exemple en date : la relance d’un projet d’accord commercial trilatéral avec la Corée du Sud et le Japon – pourtant alliés historiques de Washington.
L’économie chinoise s’est émancipée
Il faut dire que la Chine s’est préparée. Sa « dépendance » aux exportations vers les États-Unis a nettement reculé. Alors qu’elles pesaient encore pour près de 20 % en 2018, elles sont tombées à 14,7 % en 2024. Le commerce chinois s’est redéployé vers les pays du Sud, Russie et pays du Golfe compris.
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L’autre idée reçue – et répandue – serait que l’économie chinoise est très largement dépendante du commerce extérieur. Le pays est effectivement le plus grand exportateur mondial en valeur absolue, avec environ 3 380 milliards de dollars de marchandises exportées en 2023, représentant 14,4 % du total des exportations mondiales. Mais rapporté à son PIB, le commerce extérieur ne pèse que 18,8 %, contre plus de 40 % pour l’Allemagne. Voilà pourquoi la Chine tient bon — et pourquoi l’Europe, elle, redoute le pire.
Côté bourse, la Banque populaire de Chine a annoncé qu’elle « fournirait un soutien de prêt si nécessaire pour défendre résolument la stabilité du marché des capitaux ». Le gouvernement chinois laisse entendre de son côté qu’il pourrait accélérer les mesures de soutien à la consommation intérieure, priorité stratégique du moment.
En somme, les États-Unis rejouent la guerre commerciale à l’ancienne. La Chine, elle, avance sur un autre échiquier.
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