Le monde libéral d’Yves Bourdillon
Histoire et société a pour habitude de faire connaître à ses lecteurs la position des « adversaires » qui est parfois plus éclairante que celles de pseudos alliés qui prennent leurs désirs pour des réalités. Voici la manière dont l’extrême-droite révèle son adhésion au réarmement allemand dans lequel il est aisé de mesurer à quel point se reconstitue une certaine conception de l’Europe qui annexerait le monde slave que l’on veut bien cette fois considérer comme faisant partie de la suprématie blanche bien qu’il soit toujours suspect de métissage avec sa dimension asiatique. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
écrit par Yves Bourdillon 21 mars 2025 1186 vues

Le Parlement allemand a définitivement adopté vendredi le plan géant d’investissements du futur chancelier Friedrich Merz visant à réarmer et moderniser le pays. Permettant dans la foulée le déblocage d’une aide militaire de trois milliards d’euros pour l’Ukraine en suspens depuis des mois en raison des réticences du chancelier sortant Olaf Scholz. Le “bazooka” budgétaire proposé par Friedrich Merz, qui nécessite une modification de la Constitution, a été approuvé avec une majorité des deux-tiers de 53 voix au Bundesrat, la chambre qui rassemble les régions, après avoir déjà été adopté mardi par les députés du Bundestag.
Le plan ficelé avec les sociaux-démocrates, futurs alliés des conservateurs dans le prochain gouvernement, représente une révolution pour l’Allemagne. Championne depuis des décennies de l’orthodoxie budgétaire, elle a longtemps négligé les dépenses militaires au profit du parapluie américain qui la protégeait depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour découvrir après le retour au pouvoir de Donald Trump que ce parapluie ne vaut peut-être plus un kopeck… Mardi, le chef des conservateurs et futur chancelier, Friedrich Merz avait qualifié les mesures de “premier grand pas vers une nouvelle communauté européenne de défense” devant inclure “des pays qui ne sont pas membres de l’Union européenne”, comme le Royaume-Uni et la Norvège.
Concrètement, l’Allemagne va assouplir son “frein à l’endettement”, qui limite la capacité d’emprunt du pays, pour les dépenses militaires et pour les régions. S’y ajoute un fonds spécial – hors budget – de 500 milliards d’euros sur 12 ans pour moderniser les infrastructures et relancer la première économie européenne, dont 100 milliards affectés aux projets contribuant à la transition climatique, concession faite aux écologistes dans le cadre des négociations en cours pour constituer une coalition stable.
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Yves Bourdillon
Journaliste et écrivain, couvre l’actualité politique, économique, sociale et conflictuelle de la plus grande partie de la planète au sein du service international des Echos depuis 1996.
dans la même logique, Macron a les amis qu’il trouve et l’Europe les héros qu’elle peut…. légende Zelenski s’est rendu dans l’oblast de Donetsk , la partie encore aux mains des Ukrainiens, et il a été photographie devant le drapeau de L’UNSO, une organisation qui est recensée dans les sites occidentaux de Wikipedia comme neo fascistes…

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