On se dit que rarement la propagande aura atteint un tel niveau de vulgarité, le cœur, l’intelligence, tout est sollicité à son niveau le plus bas. Et puis des images remontent : oui ça a commencé comme ça… Et alors on s’interroge sur la manière dont une telle vulgarité des sentiments, de l’intelligence peut arriver à rendre la totalité d »un peuple et ses « élites » (sic) aveugles à la réalité de ce qui se joue. C’est terrible ce qu’on a fait du peuple français et c’est face à ce rabaissement qu’il faut prendre connaissance des enjeux réels mais aussi mesurer la nécessité du combat pour l’histoire, ce combat qu’a dû mener le responsable du KPRF Ziouganov à la chute de l’URSS pour empêcher que l’on détruise la mémoire historique de l’exigence du socialisme et de la révolte des masses, de leur pouvoir, et donc ce que fut l’URSS. Au moment même où le principal atout de Poutine dans la négociation est bel et bien ce qui demeure de ladite Union soviétique dans l’industrie, dans la volonté de souveraineté et même dans la diplomatie, mais surtout le patriotisme de ceux dont c’est l’unique richesse
LES FAITS : derrière la négociation du cessez-le-feu débute une partie géopolitique de grande ampleur, celle déjà de ce monde MULTIPOLAIRE …
Des négociations se sont ouvertes entre les deux acteurs réels de la guerre en Ukraine, les autres ne sont que des comparses. La Russie a gagné sur le plan militaire mais il y a aussi l’avancée du monde multipolaire qui place en échec l’hégémonie occidentale en diminuant l »effet de ses sanctions, met en cause les trois piliers de sa puissance : le dollar avec le pétrodollar, l’armée qui n’a aucun rival même sans les alliés de l’OTAN qui sont plutôt des poids morts sans force et sans pouvoir de décision réelle, enfin le système de propagande qui commence malgré la censure à être battu en brèche. Ce sont les USA qui sont obligés de revoir leur dispositif et qui viennent à la tables de négociations.
Les résultats de cette première discussion sont là, la Russie a refusé d’accorder le cessez-le-feu demandé et a exigé une mise à plat globale aux conditions les plus efficaces, en tête à tête. La guerre en Ukraine est le cadet des soucis des USA, la trêve réclamée va plus loin. L’ambassade des États-Unis à Moscou a traduit ces exigences dans cette vision optimiste : « Les deux dirigeants ont convenu qu’un avenir avec une relation bilatérale améliorée entre les États-Unis et la Russie présente d’énormes avantages ». Cela inclut d’énormes accords économiques et une stabilité géopolitique lorsque la paix aura été atteinte. Oui, cela concerne la levée des sanctions et comme nous le voyons par ailleurs la reprise des livraisons de Gaz. Et à chaque fois une discussion de la Russie avec ses partenaires stratégiques, la Chine en particulier.
Le seul cessez le feu obtenu concerne le bombardement réciproque des installations énergétiques ; suivra le commerce dans la Mer noire et d’autres sujets. Il est vraisemblable que Zelenski flanqué de l’autre pitre Macron dont la presse française qui n’a même plus le sens du ridicule nous révèle l’intimité touchante ne respecteront pas le cessez-le-feu mais entre nous tout le monde à la table des négociations s’en fout… Parce que le régime ukrainien n’a pas beaucoup de marge de manœuvre, les Etats-Unis et la Russie étant d’accord pour écarter l’Europe, supprimant ainsi le soutien politique que l’Ukraine tente d’exploiter. Au plan international tout le mode s’en désintéresse mais c’est à usage interne et cela nous vaut la campagne de propagande la plus écœurante qui se puisse imaginer et dont nous traçons ici quelques lignes forces.
En revanche on sait que déjà d’autres zones conflictuelles en particulier le Moyen orient sont sur le tapis. Si Poutine a garanti son attachement à la survie d’Israël et son accord de ne pas adhérer à la rhétorique iranienne de la destruction de l’État hébreu, c’est dans un contexte de négociation qui s’ouvre à peine concernant la stabilité du Moyen orient, l’intégrité de la Syrie avec déjà l’amorce des problèmes autour de la navigation dans la Mer noire, le contrôle des routes maritimes.
Tout cela est posé, la diplomatie russe est connue pour tenir sa parole et la force de celle-ci, nous le montrons dans notre livre aux chapitres consacrées à la relation Chine-URSS, a été d’assumer les engagements de l’URSS. On pense bien sûr à Cuba plus que jamais menacé par la nouvelle administration : on se souvient que récemment la Russie a envoyé officiellement des navires de guerre pour affirmer le renouvellement du pacte signé jadis entre Khrouchtchev et Kennedy dans l’affaire des missiles.
La question est comment en est-on arrivé à une conception de la politique aussi stupide que celle qui règne en France. Une étroitesse générale, un provincialisme cancanier qui a transformé cette négociation dans ce qui asphyxie la capacité d’intervention populaire ?
Une France et une UE qui s’excluent elles-mêmes des enjeux réels et développent une vision pétainiste, en « vitupérant l’époque » pour démobiliser l’intervention populaire…
La propagande, l’image doit pour avoir quelque efficacité jouer sur ce que nous sommes en tant qu’individu mais aussi collectif, notre être, nos rapports sociaux et notre histoire, et là remontent d’autres sources, le temps où s’est constitué ce pétainisme de gauche qui s’entend si bien avec le patronat, du crémier qui fait son beurre dans les temps de disette, aux monopoles financiarisés…
Quand est-ce que ce machin-là nous a envahis… Au point que Robert Mesnard et le PS se rangent derrière les révoltes de Michel Leclerc pour s’en prendre aux États-Unis et rêver de boycott ? Tout cela pour conforter la haine du russe et celle de l’asiate, le péril jaune… Et tout à coup, on revoit des campagnes, la description de l’entente Russie-USA telle qu’elle est tronquée par les médias rappelle irrésistiblement ce qui s’est passé sous Mitterrand, la mise à mort du PCF, l’acceptation du « libéralisme » pour lequel le dit Mitterrand convoquait Yves Montand nous chantant les mérites de la crise, comment le même organisait dans une élection européenne l’assassinat de Rocard en organisant un match de boxe arbitré par Paul Amar (qui a repris du service il y a peu) entre Tapie et Le Pen afin de lancer l’irrésistible ascension de ce dernier, avec toujours comme alternative de l’enrichissez-vous prolétarien, enfin Thierry le Luron célébrait ses noces avec Coluche pour dire ce qu’allait être désormais le radicalisme prenant la place de la lutte des classes.
Ce sont les images assez immondes de l’entente supposée de Poutine avec Trump qui font irrésistiblement songer à ce mariage de Coluche et Thierry le Luron… Nous en sommes au stade ultime, celui où la parodie pornographique et le désespoir de l’anarchiste de droite devant le monde tel qu’il se complait invite le peuple aux ragouts de LCI pour mieux lui interdire d’intervenir dans son intérêt réel : la paix…
Danielle Bleitrach
(1) En contrepoint de ces noces grotesques, il y a Zelenski et Macron, le petit couple méritant qui ne se quitte plus, peut être en sont-ils à goutter ensemble leur addiction aux paradis artificiels et puis il y a la noce des immondes : Poutine et Trump. Tout ce qui se joue en réalité et qui a trait à l’espérance multipolaire doit être occulté par ce théâtre de bas étage qu’est devenue la vie politique française.
Le président de l’Ukraine a annoncé ce mercredi qu’il se rendra en France la semaine prochaine.
Volodymyr Zelensky à Bruxelles le 6 mars 2025© Ludovic MARIN / POOL / AFP
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé ce mercredi 19 mars qu’il parlait à son homologue français Emmanuel Macron « une fois par jour » et annoncé qu’il irait en France la semaine prochaine.
« Je viens de parler au président Macron, à Emmanuel. Nous parlons souvent beaucoup. Une fois par jour », a-t-il dit lors d’un point presse en visioconférence, que le président français a interrompu en l’appelant. Volodymyr Zelensky a ensuite ajouté qu’il irait en France « la semaine prochaine » et qu’il y aurait « plusieurs réunions »
A ce petit couple empressé correspond l’autre celui monté de toutes pièces l’entente – qui en fait ne correspond à aucune réalité – entre Trump et Poutine.
Cela ne choque plus personne au contraire, il y a même des communistes qui croient avancer quand ils coopèrent à cet assaut de droite contre l’ennemi héréditaire, les Etats-Unis, ils ne voient même pas à quel point c’est une avancée sur le chemin de ce qui a conduit les Etats-Unis à élire Trump et qui fait chez nous le lit de l’extrême droite avec pour opposition l’immonde Glucksman… plus rien ne peut surgir d’une telle alternative… pour le moment cela charrie les Bayrou, le Retailleau dans le caniveau… et les troupes de Mélenchon produisant des affiches dans lesquelles Roussel est devenu Cyril Hanouna. Mais qui a laissé notre mémoire être ça, seulement ça, qui ne l’a jamais défendue ?
Nous sommes la proie d’une telle propagande et tous les médias, pratiquement quatre vingt dix pour cent des forces politiques se sont unis pour nous vendre la guerre. Celle-ci a besoin d’une illusion : l’entente au sommet de deux larrons Poutine et Trump vulgairement décrite pour duper le reste de l’humanité. L’opération est pourtant évidente, poursuivre dans la russophobie ordinaire, continuer à porter la cocarde jaune et bleu, et y ajouter la haine impuissante du clan démocrate yankee contre celui qui les a battus parce qu’ils méritaient mille fois d’être battus comme Macron. Là c’est le style inimitable de Glucksmann réclamant le renvoi de la statue de la liberté pour le peuple qui a élu Macron et dont il se dit qu’il pourra peut-être sinon l’élire au moins lui garantir une sinécure… avec lui aussi sa dose. Surtout dans la campagne contre les USA rester bien à droite pour ne pas contrarier l’opération de madame von der Leyen de défense européenne. En fait, nous sommes loin du compte et tous les bateleurs qui prétendent nous inciter à la dépense du surarmement ou pire nous laisser croire que l’on pourra conserver nos retraites, nos services publics en cédant si peu que ce soit à cette immonde propagande qui poursuit sur sa ligne est un monstre. Jamais aucune lutte populaire ne pourra naître dans un tel monde, dans une telle vision et la boucle est bouclée entre l’histoire d’une passion commune entre Macron et Zelenski et des noces grotesques entre Poutine et Trump. Et derrière ce théâtre jamais on n’atteindra la réalité celle de la souffrance des peuples.
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Michel BEYER
Célérusse, les dirigeants français n’ont honte de rien.
Réponse de Mme Zaharova:
https://mid.ru/fr/foreign_policy/news/2004081/
Audois
Bravo ! L’indignation vous va bien Danielle, elle est bien nécessaire pour réveiller les esprits atones et hagards. Tout de même, je refuse de mettre Trump et Poutine dans le même sac de « larrons ». Je n’oublie pas les massacres d’Odessa et du Donbass en 2014. Poutine défend son peuple, il ne faut pas l’oublier !
Xuan
Exclus des enjeux… j’avais relevé que le vol des avoirs russes pourrait coûter le départ d’investisseurs des banques européennes, comme la Chine ou l’Arabie Saoudite, et décidément l’histoire va si vite que l’annonce est déjà à l’eau.
Presse allemande : L’UE abandonne l’idée de saisir les avoirs russes gelés par crainte d’une fuite des investisseurs
La presse allemande rapporte que l’Union européenne a décidé de mettre fin aux discussions sur la saisie des avoirs russes gelés. Le montant en question s’élève à environ 200 milliards d’euros. L’idée même de les saisir, comme on le dit en Allemagne, a été abandonnée.
Plusieurs pays européens, dont le Luxembourg, véritable « guichet unique de l’Union européenne », se seraient prononcés contre la saisie des fonds russes. Voici leurs arguments :
Cela pourrait créer un précédent dangereux, menaçant la stabilité de la compétitivité européenne sur le marché financier mondial.
En termes simples, cela signifie que les Européens craignent simplement que de nombreux investisseurs étrangers ne se retirent massivement du « paradis financier européen » si Bruxelles saisit les actifs russes, ce qui devient clairement dangereux pour les capitaux. Par exemple, les autorités baltes, qui, avec leur « Adieu Lénine », ont complètement perdu la capacité d’évaluer la situation avec objectivité, ne s’en inquiètent pas, et pour une raison encore plus banale : les investissements étrangers dans les pays baltes sont de plus en plus rares.
Parallèlement, afin de ne pas perdre la face face à ses « partenaires ukrainiens », l’Union européenne a déclaré qu’elle continuerait néanmoins à « renforcer les sanctions antirusses jusqu’à ce que la Russie renonce à sa guerre d’agression contre l’Ukraine ». Et ainsi de suite…
Elles promettent également des sanctions supplémentaires. Cependant, nous ne savons pas vraiment lesquelles… Après tout, chaque nouvelle sanction pourrait se retourner contre l’Union européenne elle-même.
https://en.topwar.ru/261554-pressa-germanii-v-es-reshili-otkazatsja-ot-idei-izjat-zamorozhennye-rossijskie-aktivy.html