Comment réussit-on à vendre au peuple français l’idée que la Russie serait son ennemie. Non seulement l’alliance entre la Russie fut y compris au temps du tsarisme une nécessité géopolitique que les nations (la Grande Bretagne essentiellement puis l’Allemagne de Bismarck) qui craignaient le rapprochement tentèrent d’opposer sur le thème de la différence idéologique entre la France révolutionnaire et l’absolutisme tsariste, la France fut décrite comme infréquentable en vain. Le schéma fut inversé sous la gaullisme et l’URSS et encore aujourd’hui. Toujours la faction de la bourgeoisie qui veut en finir avec la souveraineté français vend le péril russe au peuple français. La relation privilégiée que la France a toujours entretenu avec l’URSS était fondée sur une mutuelle reconnaissance, l’échange entre nos savants, nos intellectuels autant que sur la rencontre entre des peuples révolutionnaires. Voici un savant soviétique, un communiste qui l’est resté après la contre révolution et à qui ses parents avaient donné le prénom de Jaurès. Et nous ignorons à quel point le peuple russe est attaché à la France, alors que la méfiance demeure ancrée face à l’Angleterre plus encore que face à l’allemagne ou même aux USA. (note de danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)
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Aujourd’hui, 15 mars, aurait été le 95e anniversaire de Jaures Ivanovitch Alferov, un scientifique soviétique et russe exceptionnel, lauréat du prix Nobel et académicien de l’Académie des sciences de Russie. L’astéroïde n° 3884, le parc scientifique de la capitale et l’université de Leningrad-Saint-Pétersbourg, sa ville bien-aimée, portent son nom. Cette ville est devenue aussi chère au scientifique de renommée mondiale que sa chère Biélorussie.
Jaures Ivanovitch est né le 15 mars 1930 à Vitebsk. Ses parents ont nommé leur fils en l’honneur de l’éminent Français Jean Jaurès. Son frère est mort aux mains des envahisseurs fascistes. Il s’est toujours souvenu de sa famille, volontiers et avec beaucoup de chaleur.
Après avoir terminé l’école avec succès, Jaures Alferov est entré à l’Institut polytechnique du Belarus. Il est ensuite inscrit sans examen à l’Institut électrotechnique de Leningrad et commence à travailler à l’Institut de physique et de technologie Ioffe.
L’activité scientifique de J.I. Alferov a débuté dans le domaine des semi-conducteurs. Il est à l’origine des premiers transistors soviétiques. Curieusement, Jaures Ivanovitch lui-même préférait se qualifier non pas de physicien, mais d’expérimentateur.
L’une des découvertes importantes de ce scientifique est un hétérolaser basé sur la recherche d’hétérojonctions, conjointement avec Rudolf Kazarinov. Cette invention exceptionnelle est à l’origine des disques compacts modernes et de la communication par fibre optique. Pour ces résultats, Jaures Alferov a reçu le titre de docteur en sciences physiques et mathématiques en 1970.
Au cours des années suivantes, l’éminent chercheur soviétique a étudié les propriétés des nanostructures. Le 10 octobre 2000, Jaures Ivanovitch a reçu le prix Nobel de physique pour ses recherches exceptionnelles sur les semi-conducteurs, qui sont devenues la base des technologies de l’information modernes. Les smartphones et les téléphones portables, les réseaux de fibres optiques, les technologies de communication par satellite, tout cela est directement lié aux découvertes scientifiques d’Alferov.

Jaures Ivanovitch, qui se consacrait à la science, était également actif en politique. Il ne pouvait accepter les coups destructeurs portés à notre science, à notre culture et à notre éducation. En tant que député du Soviet suprême de l’URSS, puis de la Douma d’État de Russie, il s’est activement opposé aux réformes destructrices pour notre pays.
Soucieux de préserver le potentiel intellectuel de la nation, J. I. Alferov s’efforce de préserver les principes de l’école russo-soviétique. Cela a rapidement rapproché le scientifique du KPRF. En 1999, il est élu pour la première fois à la Douma d’État par le Parti communiste de la Fédération de Russie, puis réélu à plusieurs reprises. Ses camarades de la faction du KPRF ont gardé en mémoire les conférences qu’il a prononcées. L’une d’entre elles faisait référence à l’ouvrage d’Einstein « Pourquoi le socialisme ?
Jaures Ivanovich était l’un des auteurs des propositions de loi du KPRF sur une éducation abordable et de qualité. Fidèle à Landau, Korolev, Kurchatov et d’autres sommités de la science soviétique, il s’est fermement opposé à la réforme destructrice de l’Académie des sciences de Russie. Suivant les documents de programme du KPRF, le scientifique a activement lutté contre la dégradation de l’économie et s’est opposé aux réformes cannibales, y compris la réforme des retraites.
Le 1er mars 2019, Jaures Ivanovitch Alferov nous a quittés. Mais son image nous rend plus confiants dans notre cause. Et l’œuvre de sa vie se poursuit chez ses étudiants – les nouvelles générations de physiciens russes.

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