Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Novikov sur la Première chaîne au sujet du « compteur » de Trump et du fait que la meilleure façon de se prémunir d’un conflit entre la Russie et l’Ukraine est d’unifier ces deux pays.

Si Novikov pousse le bouchon un peu loin, en l’état, alors que Poutine, et la Chine, installent la multipolarité, il est évident que ce monde naissant reste travaillé par l’expérience des révolutions européennes, les réponses d’amitié et de paix aux guerres impérialistes nées dans ce continent. L’URSS étant l’expérience qui par sa durée, son influence est apparue après la révolution française comme une « idée neuve » en Europe. Ce passé proche travaille les peuples, et la proposition de Novikov face à l’effondrement de l’UE atlantiste ne fait qu’énoncer ce qui est déjà en débat : si fédération des peuples souverains d’Europe il devrait y avoir, celle-ci devrait plus s’inspirer de l’URSS que de l’actuelle UE. En attendant peut-être faudra-t-il se résigner à tenir compte de la géographie et au fait que si l’Ukraine veut être pleinement européenne comme tous les peuples de ce continent, il leur faudra bien accepter une sécurité basée sur la sécurité du voisin autant que sur la leur. C’est incontournable et cela condamne le capitalisme qui ne vit que de divisions. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)

https://kprf.ru/party-live/cknews/232683.html

L’administration américaine s’occupe de dresser l’équipe de Zelensky et veut tirer le maximum de profit de l’Ukraine. Cette opinion a été exprimée par le vice-président du comité central du KPRF, D.G. Novikov, le 11 mars dans l’émission « Vremya Pokazhet ».

Les pourparlers entre les États-Unis et l’Ukraine, qui ont débuté en Arabie Saoudite, ont été le principal sujet de discussion. Le secrétaire d’État Marco Rubio a déclaré avant le début des pourparlers que les Russes devraient prendre des décisions difficiles. Si les négociations plaisent à Washington, a-t-il ajouté, l’aide à Kiev reprendra.

Selon Dmitri Novikov, dans l’ensemble, la situation évolue comme prévu. Il y a un conflit – important et complexe. Il y a la position de Donald Trump, annoncée dès sa campagne électorale, selon laquelle ce conflit doit être résolu, et les États-Unis vont y participer activement. « Il est clair que de telles questions ne sont pas résolues rapidement », a déclaré le vice-président du comité central du KPRF. – Pour que de grandes négociations avec des accords aient lieu, il faut qu’il y ait des cycles de réunions préparatoires. Il s’agit en quelque sorte d’une négociation sur les négociations ».

Pour expliquer les motivations de Trump, Dmitri Novikov a souligné un certain nombre de circonstances. Tout d’abord, le président américain s’oppose à ce que son pays continue à s’investir dans le conflit. Deuxièmement, dans un esprit mercantiliste, il souhaite que les investissements réalisés précédemment apportent des avantages économiques. Troisièmement, M. Trump a l’intention de s’occuper d’autres questions sur la scène internationale. Il s’agit notamment de la Chine, de l’Europe et du Moyen-Orient. Ces orientations sont considérées par M. Trump comme plus cruciales pour les États-Unis. Avant tout, il a l’intention de s’occuper de la question chinoise. Mais il ne veut pas et ne peut probablement pas s’engager dans plusieurs conflits aigus à la fois.

Dmitri Novikov suggère qu’en s’attaquant avec fougue et émotion à ceux qui étaient au pouvoir avant lui, Trump applaudit au fond Biden : « Tout d’abord, en apportant un soutien financier au régime ukrainien, l’équipe démocrate s’est tellement embourbée dans des affaires de corruption que les dossiers salissants vont s’accumuler pendant longtemps. D’ici les prochaines élections, cela aidera grandement les Trumpistes à rester au pouvoir. C’est la tâche de politique intérieure la plus importante ».

Deuxièmement, Dmitri Georgievich pense que l’équipe de Trump considère leurs versements antérieurs à l’Ukraine comme des investissements. Aujourd’hui, ces gens raisonnent ainsi : « Nous allons tout récupérer et renflouer le budget américain ». Ce qui s’est passé avec Zelensky dans le bureau ovale et qui se passe aujourd’hui est un élément de mise au pas de l’équipe au pouvoir à Kiev.

Dmitri Novikov a présenté la logique de la Maison Blanche comme suit : « Pensez-vous, à Kiev, que nous ne faisons que menacer ? Non ! Nous pouvons éteindre Starlink pendant un certain temps, et vous verrez à quel point il est difficile de s’en passer. Nous pouvons couper les livraisons d’armes pendant des jours, des semaines, et vous sentirez à quel point c’est difficile sans elles. Vous ne pourrez pas vous en sortir sans le soutien des États-Unis », telles sont les idées que Washington transmet à Kiev. Et cela ressemble beaucoup au dressage d’un animal prédateur dans un cirque ».

Et Dmitri Novikov de poursuivre : « Lorsque les dresseurs ne donnent pas assez de viande à l’animal, il ne s’agit pas de le faire mourir de faim. Demain, il sera docile, les réflexes prendront le dessus. Les propos grossiers qui ont été tenus dans le bureau ovale n’auront plus lieu. Et les documents que le secrétaire américain au Trésor apporte à Kiev ne seront pas jetés sur la table, mais signés. Nous en sommes au stade du dressage. Il ne sera pas achevée en quelques jours. Le prédateur est complexe. Il s’agit d’un groupement de personnes ayant des ambitions et des connexions différentes dans les pays d’Europe.

Réagissant à ces comparaisons, le politologue Alexander Kazakov a rétorqué qu’il y a des animaux qui ne peuvent pas être dressés. « Mais on ne les prend pas dans un cirque », a rétorqué M. Novikov.

Selon le représentant du KPRF, le problème n’est pas que M. Zelensky n’apprécie pas personnellement M. Trump. Oui, il a été grossier. Cependant, Trump et Vance étaient tous deux prêts à cela. Ils n’ont pas été déconcertés, ni surpris. Ils savaient très bien qui était Zelensky. Ils ont simplement mis en marche le compteur. Écoutez, Zelensky, d’après vos calculs, vous nous devez 200 à 300 milliards, et d’après les nôtres – 500 milliards. Vous ne pouvez pas payer avec de l’argent. Vous paierez donc, par exemple, avec 20 % des ressources naturelles de l’Ukraine. Oh, vous êtes impolis avec nous ? Nous ajouterons 10 % à la dette. Vous vous êtes mal comportés dans les négociations. Si nous en rajoutons, la dette passera à 45 %… ».

Aujourd’hui, poursuit le vice-président du comité central du KPRF, ils augmentent la dette de l’Ukraine envers les États-Unis par des méthodes politiques. Le compteur est allumé et fait tic-tac. D’autre part, lorsque le calculateur atteindra le maximum, Washington sera intéressé par la signature des accords par un président légitime sous conditions. Par conséquent, les jours de Zelensky dans un avenir proche sont comptés.

La question se pose de savoir qui pourrait succéder à Zelensky à la présidence de l’Ukraine. Les noms de Porochenko et de Timochenko ont notamment été cités. Dmitri Novikov, faisant appel à la pensée d’un des participants au programme, a souligné : « Si nous sommes d’accord avec la logique selon laquelle 10 % de fripouilles terrorisent l’ensemble du peuple ukrainien, alors notre tâche – et je crois que nous sommes certainement des nations fraternelles – est d’aider les Ukrainiens à se libérer et de leur donner la possibilité de faire leur propre choix. »

Le porte-parole du KPRF a conclu : Du point de vue de la grande stratégie et des perspectives à long terme du peuple ukrainien, son plus grand intérêt est que les Russes et les Ukrainiens aient le même président ».

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