LES DIRIGEANTS EUROPÉENS SE PLIENT AUX DEMANDES DE DONALD TRUMP D’AUGMENTER LEURS DÉPENSES MILITAIRES POUR PERMETTRE AUX ETATS-UNIS DE SE CONSACRER TOTALEMENT AU CONFLIT AVEC LA CHINE. C’est à la fois vrai mais cela ne tient pas compte de l’état réel des Etats-Unis ou plutôt désunis et leur besoin de refaire leur forces militaires et économiques. Cette analyse est juste parce qu’elle insiste sur la reddition de la Grande Bretagne et de la France (qui n’ont pas exercé leur droit de veto au conseil de sécurité et on accepté d’imposer une économie de guerre) et donc la nécessité de refuser la dite économie de guerre mais elle ne voit pas le rôle qui peut être joué « pour » dans lequel la France ne se contenterait pas de résister mais rentrerait dans ce monde multipolaire. C’est là encore le sens de notre proposition d’adhérer aux BRICS et d’aller vers un socialisme à la française comme la seule stratégie qui donnera à la lutte contre l’économie de guerre une perspective offensive et qui correspond à l’état du monde. Celui qui nous parait le moins éloigné de cette perspective est Fabien Roussel c’est pour cela que nous lui avons demandé une préface à notre livre qui est chez l’éditeur Delga, nous espérons le voir sortir dans la dernière semaine d’avril/ et nous souhaiterions qu’il donne lieu à des débats ouverts avec d’autres livres sur la Chine qui ne soit pas le public habituel des plateaux de télévision. (note d’Histoireetsociete)

LES PEUPLES VONT EN PAYER LE PRIX FORT COMME ICI CHEZ LES BRITANNIQUES :
Le gouvernement travailliste britannique prépare des coupes sociales drastiques pour financer les dépenses militaires
Par Robert Stevens
Le gouvernement travailliste britannique met la dernière main à des coupes massives dans les dépenses publiques pour financer une augmentation des dépenses militaires.
« Certains ministères britanniques se préparent à des coupes budgétaires allant jusqu’à 11 % alors que le Premier ministre Sir Keir Starmer subit une pression croissante pour investir davantage dans la défense », rapportait l’agence Bloomberg le 17 février.
Bloomberg, qui affirme que ses sources sont des initiés du Trésor, a rapporté que « le Trésor a demandé aux services publics dits non protégés, en dehors de la santé, de l’éducation et de la défense, de modéliser deux scénarios avant une révision des dépenses sur trois ans, prévue en juin ». Ceux-ci se traduisent par « une réduction ajustée à l’inflation d’environ 5 % – et une réduction des dépenses qui, en termes réels, s’élève à environ 11 % sur la période ».
Bloomberg note : « Alors que ce deuxième modèle était à l’origine considéré comme le pire des scénarios, il semble désormais plus plausible pour certains départements au vu des indices fournis par Starmer selon lesquels les dépenses devaient augmenter […] ».
Les coupes budgétaires se sont accélérées à la suite de réunions de crise entre Starmer et les chefs des forces armées à Downing Street (résidence du premier ministre) alors que le Parti travailliste finalise sa Revue stratégique de Défense (SDR) prévue dans les prochaines semaines.
Le Parti travailliste est arrivé au pouvoir en promettant que le SDR ouvrirait la voie à une augmentation des dépenses militaires, de 2,3 à 2,5 pour cent du PIB. Mais alors que le Parti travailliste soutient la guerre de l’OTAN contre la Russie en Ukraine et cherche à jouer un rôle dans la sécurité de tout accord conclu entre le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine, d’anciens chefs militaires ont exigé 3 % et plus.
Le mois dernier, Trump a déclaré que les puissances européennes membres de l’OTAN devaient s’engager à consacrer des dépenses militaires à hauteur de 5 % du PIB.
Le Financial Times avait écrit le 12 février: « Les chefs d’État souhaitent un budget de 2,65 pour cent du PIB, mais le Trésor insiste pour dire qu’ils doivent tabler sur 2,3 pour cent. Un deuxième responsable a confirmé l’écart entre les deux positions, qui correspond à environ 10 milliards de livres par an. »
Le Sunday Times a rapporté que des entretiens en tête-à-tête ont eu lieu vendredi dernier à Downing Street avec l’amiral Sir Tony Radakin, chef d’état-major des armées, et les chefs de l’armée de terre, de la RAF et de la Royal Navy. Starmer s’est ensuite engagé, à la Conférence de Munich sur la sécurité, à autoriser la présence de troupes britanniques sur le terrain si nécessaire dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu soutenu par les États-Unis concernant l’Ukraine.
Pourtant, rien de ce que propose le Parti travailliste n’est de toute façon suffisant pour l’élite dirigeante, les anciens chefs militaires étant plus libres de s’exprimer et de dénoncer le gouvernement tous azimuts.
Lord Dannatt, ancien chef de l’armée britannique, a déclaré la semaine dernière à BBC Radio 4 que Starmer risquait sa tête s’il ne dépensait pas des milliards supplémentaires : « À moins que Keir Starmer et [la ministre des Finances] Rachel Reeves ne trouvent des moyens de générer plus d’argent, bien au-delà de 2,5 pour cent, vers 3 ou 3,5 pour cent pour commencer concernant notre budget de défense, alors cette Revue stratégique de Défense sera creuse, ce sera un échec et, franchement, cela reléguera Keir Starmer aux oubliettes de l’histoire ».
En raison des coupes budgétaires imposées par les gouvernements conservateurs et travaillistes successifs depuis la fin de la Guerre froide, les effectifs des forces armées ont été réduits. La BBC a fait remarquer mercredi que « lorsque les forces britanniques ont été envoyées à Helmand [Afghanistan] en 2009, l’armée britannique comptait plus de 100 000 soldats réguliers. »
«Aujourd’hui, les effectifs sont à leur plus bas niveau depuis les guerres napoléoniennes, avec un peu plus de 70 000 hommes. Même avant les coupes budgétaires, l’armée britannique avait déjà du mal à réunir 9 000 hommes pour une mission à l’étranger. »
Dannatt a discrédité la possibilité pour Starmer de pouvoir déployer des troupes importantes sur le terrain en Ukraine, car « si nous devions déployer 10 000 soldats, à chaque rotation pendant six mois, cela immobiliserait effectivement 30 000 ou 40 000 soldats – et nous n’avons tout simplement pas ce nombre disponible ». Il a averti : « Notre armée est tellement délabrée à l’heure actuelle, en termes de nombre et de capacités et d’équipements, que cela pourrait être assez embarrassant ».
Le général Richard Shirreff, ancien commandant suprême adjoint de l’OTAN, a déclaré que le projet de Trump de conclure un accord de paix avec la Russie signifiait que l’Europe « ne pouvait pas faire confiance aux États-Unis ni compter sur eux ». Pour la Grande- Bretagne, cela signifiait « revenir à des niveaux de dépenses de défense jamais vus depuis la guerre froide », ce qui nécessiterait « de réels sacrifices ». Le quotidien Daily Mail a noté que ces « dépenses de défense suggérées devraient augmenter jusqu’aux niveaux de la Guerre froide, d’environ 4 % », comme dans les années 1980.
Tous les grands journaux se sont empressés de mettre le gouvernement en garde. Le Telegraph a cité une « source de haut rang à Whitehall » déclarant : « Ce chiffre de 2,5 n’aura aucun effet. » Les chefs militaires n’ont pas donné de pourcentage exact pour les dépenses militaires, « convenant seulement qu’il fallait ‘beaucoup de milliards en plus’…»
Le plus gros problème auquel le Trésor était confronté était de faire comprendre au public pourquoi la défense avait besoin de plus : « La mentalité de la nation est que nous ne sommes pas attaqués, nous ne sommes pas affectés […] Donc ils ne veulent pas enlever de l’argent à nos routes, nos chemins de fer, au NHS, pour financer la défense ».
La source du Telegraph s’est plainte que le secrétaire à la Défense John Healey avait « déclaré que les forces armées n’étaient pas aptes à se battre aujourd’hui avec l’argent dont elles disposent aujourd’hui, et puis il y a la demande de l’OTAN et l’affaire avec Trump […] si une maison est inondée, vous ne dites pas que vous réparerez le toit dans deux ans ».
Pour appuyer ses exigences, le Telegraph a annoncé qu’il publierait « une série d’essais exclusifs rédigés par des commentateurs experts examinant les forces armées ‘‘creuses’’ de la Grande-Bretagne. »
S’exprimant au nom d’une classe dirigeante qui réclame un vaste programme de réarmement, le commentateur de droite Andrew Neil a écrit dans un éditorial du Mail : « C’est un tournant dans l’histoire de l’Europe. Pendant des décennies, nous avons dépensé des milliards en aides sociales et envoyé la facture de notre défense aux États-Unis – et Trump ne permettra tout simplement pas que cela continue. »
Alors que « la plupart des membres européens de l’OTAN » avaient augmenté « leurs dépenses de défense à 2 % du PIB […] dans le monde dangereux d’aujourd’hui, cela reste lamentablement insuffisant ».
Neil a dénoncé la politique de la « feuille de route » du Parti travailliste, affirmant : « Nous devons de toute urgence consacrer 3 % de notre PIB – et ce ne devrait être qu’un début – si nous voulons jouer notre rôle dans la défense de l’Europe. Par-dessus tout, nous avons besoin de politiciens qui ont le courage de dire que oui, les dépenses sociales sont importantes, mais que dans des temps très troublés comme ceux que nous traversons actuellement, la défense du royaume doit avoir la priorité. »
Le rédacteur politique du Sun, Harry Cole, entretient des relations étroites avec Starmer et Healey (article en anglais), le journal ayant soutenu Starmer contre les conservateurs lors des élections générales. Dans son éditorial de cette semaine, Cole a exigé que « Keir Starmer augmente bientôt les dépenses de défense du Royaume-Uni ». Il s’est plaint que « depuis la fin de la Guerre froide, les pays européens, dont la Grande-Bretagne, ont réinvesti l’argent de leurs contribuables dans l’État-providence plutôt que dans la défense. »
« Ce soi-disant ‘dividende de la paix’ a peut-être conduit à une augmentation des prestations sociales et des soins de santé, mais en réalité, il s’agissait d’une subvention massive de la part du contribuable américain pour nous permettre de dormir paisiblement dans nos lits. »
Le programme de Trump signifiait que « Starmer sait qu’il va devoir payer pour jouer, et qu’un moment critique arrive où il devra bientôt augmenter les dépenses de défense britanniques pour avoir un semblant de crédibilité. »
Ce qu’il fallait, c’était une réplique britannique du « projet DOGE (Department of Government Efficiency) d’Elon Musk », qui « ne fonctionne que depuis un mois et a déjà bloqué des MILLIARDS de dollars de dépenses dans plus de 30 agences gouvernementales ».
Cole conclut : « DOGE fonctionne. De quoi réfléchir pour un Premier ministre aux grandes ambitions sur la scène mondiale, et qui a désespérément besoin de moyens pour rester à la table des grands. »
Le financement de l’armée pour mener des guerres signifie la fin de la politique d’État social en Grande-Bretagne et une offensive implacable contre les moyens de subsistance des travailleurs. L’un de ceux présentés comme un remplaçant – si nécessaire – de Starmer à la tête du Parti travailliste, le secrétaire à la Santé Wes Streeting a, lorsqu’on lui a demandé, refusé d’exclure des coupes budgétaires dans le Service national de santé. S’adressant à Sky News lundi dernier, il a répondu : « Il n’y a pas de plus grande priorité, quel que soit le gouvernement, que la sécurité de la nation. »

L’argumentaire de Macron auprès de Trump : certes les Etats-Unis sont le principal contributeur mais l’Europe les dépasse. Les pays du monde entier ont alloué 267 milliards d’euros (280 milliards de dollars) d’aide à l’Ukraine, soit environ 80 milliards d’euros par an. Bien que l’Amérique demeure le plus important donateur, les pays européens, dont l’UE, ont collectivement dépassé ses efforts https://econ.trib.al/o6vD8lg et devinez à qui a été pris l’argent ? On peut calculer que la France en tout a donné 30 milliards en armement, subventions, entraînement, etc… le tout jamais présenté au parlement… Ce à quoi Trump lui répond que de toute manière c’est trop cher pour une guerre perdue d’avance et qui n’aurait jamais dû commencer et vu la raclée qu’ils sont en train de prendre s’ils veulent continuer c’est à leurs frais. imparable et il faut être aussi intoxiqué que l’est le politico-médiatique français pour ne pas le comprendre.
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