Dmitri Novikov sur la Première chaîne : « Seule une souveraineté forte peut garantir la paix ».

La paix c »est autre chose que ce maquignonnage dans lequel l’extrême-droite américaine prétend sauver l’impérialisme, autre chose que ce triste spectacle des vassaux européens prétendant satisfaire à la fois le suzerain qui les méprise et les marchands d’armes et marchés financiers en faisant toujours plus saigner les peuples par ukrainisation d’un continent. Novikov le vice-président du KPRF dit ce que pense y compris un Français des conditions réelles de la paix : « Si vous avez les moyens de protéger vos intérêts nationaux, de défendre votre souveraineté, alors vous pouvez compter sur une paix à long terme ou à court terme. Il n’y a pas d’autres garanties de paix aujourd’hui. Si nous parlons d’accords, de documents signés et de garanties, il y a des milliers de traités qui ont été violés. Si le rapport de force évolue en faveur de l’une des deux parties, celle-ci sera toujours tentée de rompre les accords. En ce sens, aucune paix n’est jamais une paix éternelle. Ce n’est jamais qu’une trêve. La vie va de l’avant et l’équilibre des forces change inévitablement ». (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

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Il faut savoir que tout accord de paix ne peut être que temporaire. Afin de protéger ses intérêts nationaux, la Russie doit créer un système socio-économique durable. C’est la position exprimée par D.G. Novikov, vice-président du comité central du KPRF, dans l’émission « Vremya Pokazhet » sur Pervyi Kanal.

Le « Club des Experts » de Channel One continue de discuter des perspectives de négociations de paix sur l’Ukraine et des politiques de l’administration de Donald Trump. Anatoliy Kuzichev, animateur de l’émission Vremya Pokazhet, a demandé quelles concessions la Maison Blanche attendait de la Russie en échange de sa volonté de faire la paix.

Selon Dmitri Novikov, la question reste en suspens pour la raison que la Maison Blanche n’en est qu’à la première ébauche d’un plan de paix. « Nous devons nous rendre à l’évidence que Trump n’a pas de plan tout fait pour l’Ukraine, bien qu’on ait entendu à maintes reprises les paroles de Trump à propos d’un plan. D’où ses nombreuses déclarations contradictoires, lorsqu’au cours d’une même journée, plusieurs phrases s’excluant mutuellement peuvent retentir. Le dirigeant d’un petit État ne se permet généralement pas un tel style de comportement. Mais Trump s’y autorise, car il a toute la puissance des États-Unis derrière lui. Nous devons être créatifs, examiner les réactions et décider de la marche à suivre », a déclaré le vice-président du comité central du KPRF.

Parlant des intérêts de la Russie, Dmitri Novikov a rappelé que nous avons déclaré les objectifs de l’opération militaire spéciale. Par conséquent, nous devons tout d’abord examiner la situation de ce point de vue. Deuxièmement, nous ne pouvons pas considérer le problème de l’Ukraine uniquement comme un théâtre d’événements ukrainiens. Comme l’a rappelé l’invité du studio, l’opération militaire spéciale a été lancée parce que, quelques mois plus tôt, l’Occident avait refusé de prendre en considération les propositions de Moscou en matière de sécurité collective. Tous les pays européens auraient pu en tirer avantage.

Évaluant la place de l’Ukraine dans d’éventuelles négociations avec les États-Unis, Dmitri Novikov a souligné : « Trump comprend que la Russie et Poutine insisteront sur une vision large du problème, avec une discussion sur les questions de sécurité collective. Il est possible de parler de l’Ukraine en présence de l’Ukraine, même si Zelensky n’est plus autorisé. Mais toutes les questions importantes relatives à la sécurité européenne et à la configuration des processus mondiaux sont une autre affaire. Il est certainement absurde que Trump maintienne Zelensky à ce stade des négociations.

Dans le cadre de la rubrique « Un temps pour se souvenir », les participants à l’émission ont été invités à revenir sur les accords de Minsk. Évaluant cette expérience et la probabilité qu’elle se répète, Dmitri Novikov a souligné que la formule de la paix pour tout pays est la capacité à protéger ses intérêts nationaux par tous les moyens : économiques, diplomatiques, militaires.

« Si vous avez les moyens de protéger vos intérêts nationaux, de défendre votre souveraineté, alors vous pouvez compter sur une paix à long terme ou à court terme. Il n’y a pas d’autres garanties de paix aujourd’hui. Si nous parlons d’accords, de documents signés et de garanties, il y a des milliers de traités qui ont été violés. Si le rapport de force évolue en faveur de l’une des deux parties, celle-ci sera toujours tentée de rompre les accords. En ce sens, aucune paix n’est jamais une paix éternelle. Ce n’est jamais qu’une trêve. La vie va de l’avant et l’équilibre des forces change inévitablement », a déclaré le vice-président du comité central du KPRF.

D.G. Novikov a rappelé que Staline n’était pas un homme naïf et qu’il ne croyait pas que le système de Yalta-Potsdam serait construit pour toujours. Il rêvait qu’il dure jusqu’à la fin du siècle dernier. Et, dans l’ensemble, cela a fonctionné. La structure s’est avérée très solide. Il a fallu de nombreux événements pour qu’elle soit brisée. C’est pourquoi il est important pour la Russie non seulement de renforcer son armée, ce que nous sommes en train de faire, mais est tout aussi important que le système socio-économique devienne plus stable et capable de répondre à toute menace.