Nos amis hongrois nous envoient ce post qui est la seule chose qui aujourd’hui me paraisse avoir du sens, tant en ce qui concerne la géopolitique que mon expérience personnelle.
« Le déni complet de l’expérience historique de l’Union soviétique, le déni de l’histoire du PCUS, le déni de Lénine, le déni de Staline ont détruit l’idéologie soviétique et libéré le nihilisme historique. » – Xi Jinping, 2013.
J’ajouterai à ce post, une réflexion sur ce que les sociologues définissent comme l’anomie c’est-à-dire la maladie qui frappe la capacité des êtres humains à construire des rapports sociaux de coopération, de respect. L’anomie est la « sociabilité » du nihilisme historique. Franchement vu l’état de ce qui est toléré dans ce domaine, en France, en Europe et qui rend ridicule notre côté donneur de leçon universelle, il n’y a plus grand chose peut-être à espérer d’une telle société. L’anomie (du grec ἀνομία / anomía, du préfixe ἀ- a- « absence de » et νόμος / nómos « loi, ordre, structure ») est un concept de poïétique désignant l’état d’un être ou d’une société qui ne reconnaît plus de règles communes. Ce creuset anarchique est aussi celui de la négation de la négation dans lequel peut naître le nouveau. Mais ce moment est particulièrement redoutable pour les êtres faibles qui n’ont plus de protection. C’est une réalité, mais il ne reste rien à déplorer quand dans ce moment crépusculaire volontairement ceux qui sont censés construire les temps nouveaux se sont eux mêmes privés de leurs armes et se conduisent comme les autres.
Il me revient ces vers de Phèdre sur le lion devenu vieux : « Quicumque amisit dignitatem pristinam, Ignavis etiam iocus est in casu gravi.«
Quiconque a perdu sa dignité première devient dans les cas graves le jouet du lâche lui-même. La vieillesse est nécessairement une perte de dignité et face à cela il n’y a plus que le silence dans les temps d’anomie (1).
Danielle Bleitrach
(1) je vous conseille la lecture de ces courtes fables inspirées d’Esope, mais ayant inspiré La Fontaine et qui ressemblent à des quatrains, ils valent mieux que la plupart des posts et extraits stupides et incultes des réseaux sociaux. Phèdre était un esclave grec né probablement dans le sud de la Thrace, comme Spartacus, il fut affranchi par l’empereur Auguste. Nous ne savons presque rien de sa vie ; sans doute vécut-il sous Auguste, Tibère, Claude, et peut-être les premières années du règne de Néron. Fonctionnaire dans l’administration des finances, il fut révoqué par Séjan, favori de Tibère, lors de la publication de son premier livre de Fables, où celui-ci avait vu des attaques personnelles. Sa disgrâce dura de 27 à 31. Par la suite, il se consacra à son œuvre, et publia en tout cinq livres de Fables.
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Xuan
La vie montre maintenant que, pour parler trivialement, c’est la loi du plus fort. La loi de quelques multimilliardaire qui imposent en fait une dictature sur l’immense majorité.
On ne peut en sortir que par son inverse identique, la dictature du prolétariat ou la dictature du peuple.
C’est un concept absolument rejeté parceque la conception métaphysique l’a emporté, celle d’une dictature isolée des classes.
C’est-à-dire le « totalitarisme ».
Il faut commencer par appeler un chat un chat et la domination des monopoles une dictature. Elle n’est pas encore terroriste ouverte mais c’est une dictature.
Ensuite si les mots font peur, disons qu’une indispensable contrainte devra s’exercer sur la grande bourgeoisie.
Sinon il n’y aura jamais de jours heureux