Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Youri Afonine : les fonctionnaires ont dissimulé l’ampleur de la catastrophe écologique dans le sud de la Russie

Ce que disent les communistes russes est très simple : jamais le capitalisme et encore moins sous sa forme impérialiste n’a eu la préoccupation de la sécurité et des besoins du peuple. Pour lutter contre l’assaut actuel, la Russie a été obligée de puiser dans le socialisme, celui où l’URSS créait une armée, l’a équipée solidement parce que des capitalistes ne cherchaient pas le maximum de profit dans des produits destinés à épater le client et à l’obliger à renouveler comme s’il se fut agi d’un produit électro-ménager… Comme il pouvait faire appel au vrai patriotisme celui du peuple. Poutine réalise de plus en plus, parce qu’il est devenu l’homme à abattre, cette nécessité et il se tourne vers la Chine, la Corée du nord. Il faut aller jusqu’au bout de cette logique face à des ministres et des fonctionnaires qui mentent et laissent désarmé le peuple comme le fait le régime ukrainien pour son peuple qui déserte. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/231264.html

Le premier vice-président du comité central du KPRF, Youri Afonine, a commenté les résultats de la réunion du président russe avec les membres du gouvernement, dont le sujet principal était la catastrophe écologique en mer Noire : Le président a repris à son compte ce que les communistes disaient depuis des semaines.

Une catastrophe écologique a éclaté à la suite d’une fuite de fioul provenant de deux pétroliers qui se sont abîmés dans la mer Noire le 15 décembre 2024.

L’ampleur de la catastrophe est telle que la quasi-totalité de la côte russe de la mer Noire – notre trésor naturel, où tout le pays passe ses vacances – est touchée.

J’ai déjà souligné que la cause fondamentale de la catastrophe est le vieillissement de la technosphère sous le capitalisme. L’un des pétroliers coulés avait 55 ans, le second 51 ans. L’héritage soviétique ne peut pas être exploité éternellement, il est très durable, mais chaque chose a sa propre durée de vie.

Dès le moment de la catastrophe, le KPRF y a prêté la plus grande attention. Alexander Safronov, secrétaire du comité régional de Krasnodar du KPRF, membre de la Douma de la ville de Krasnodar et blogueur populaire, a constamment couvert l’évolution des événements, tout en participant avec d’autres communistes du Kouban au travail bénévole de collecte de mazout sur les plages.

Les communistes ont souligné que l’ampleur de la catastrophe était énorme et qu’il était nécessaire de mobiliser des sauveteurs et du matériel de toute la Russie. Mais le régime d’urgence fédéral n’a été mis en place que 11 jours après le naufrage.

Près d’un mois s’est écoulé et le président a dû ordonner la création d’un quartier général sur le site de la catastrophe, où les représentants de toutes les agences doivent travailler ensemble au quotidien pour résoudre les problèmes liés à la catastrophe.

Pourquoi ces décisions ont-elles mis tant de temps à se concrétiser ? La réponse est malheureusement évidente : les fonctionnaires, au lieu de rendre compte honnêtement de l’ampleur de la catastrophe, ont envoyé des rapports lénifiants pendant des semaines.

Le président russe a déclaré :

« Au début, ils ont dit que tout cela se ferait au niveau régional. Puis ils sont arrivés à la conclusion que ce travail devait être fait au niveau fédéral. Ensuite, ils sont arrivés à la conclusion qu’il était nécessaire de déclarer une situation d’urgence au niveau fédéral, et ainsi de suite.

D’après ce que je vois et les informations que je reçois, j’en conclus que tout ce qui est fait pour minimiser les dégâts n’est manifestement pas suffisant ».

Que s’est-il passé pendant que les autorités affirmaient que « tout était sous contrôle » ? Beaucoup de choses graves se sont produites. La pollution s’est répandue sur une vaste zone – de Novorossiysk à Sébastopol ! Sur de nombreuses plages, le fioul s’est infiltré très profondément dans le sable, sur plusieurs mètres. Une autre partie du fioul se trouve au fond de l’eau et remontera périodiquement sous l’effet des tempêtes et de l’augmentation de la température de l’eau. En conséquence, les plages déjà nettoyées seront à nouveau polluées par de nouvelles émissions toxiques.

Mais la plupart de ces catastrophes auraient pu être évitées si toutes les forces avaient été réunies à temps pour éliminer la catastrophe. L’habitude qu’ont les fonctionnaires d’occulter la réalité s’en est mêlée. Je ne me lasserai jamais de le répéter : dans les circonstances historiques difficiles actuelles, cette habitude doit être brûlée au fer rouge.

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