Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Notre livre sur la Chine et une conférence, mais non, nous ne répondrons pas à vos questions …

Comment tu peux dire que c’est un pays socialiste?

Quelle est la situation de la classe ouvrière et des nouveaux riches?

 C’est un impérialisme en Afrique, en Europe (rachat d’entreprises)

 Les Ouighours

La démocratie occidentale comme seule référence.

La Chine le Tibet, le Vietnam et la mer de Chine.

Voici ce que je reçois de l’ami Barbazange à propos du livre que nous sommes en train d’écrire du moins pour la partie qui nous concerne Marianne et moi, assorti de la recommandation j’espère que ce sera clair et facile à lire… parce que voilà ce que disent les militants de ma section dès qu’il est question de la Chine, c’est même le seul sujet sur lequel nous ne sommes pas d’accord…

Et bien ami Paul au risque de te décevoir sur les questions que tu poses il y a déjà des livres écrits et visiblement soit ils n’ont pas été lus soit on ne veut pas les lire, soit on ne lit pas et on se contente de répéter ce que dit la propagande bourgeoise parce que c’est nettement moins compliqué…

Tu sais la sympathie que j’éprouve pour la fédération de l’Hérault et combien je considère que c’est le dessus du panier… Mais sur le plan de la lecture, ils en sont exactement au même niveau que les autres et toi qui lis encore il faut te faire une raison, la France est en train de s’enfoncer dans une période de barbarie où il n’existe plus que la culture orale… Donc notre livre ne sera pas plus lu que les autres y compris par nos co-auteurs qui comme tous les auteurs ne lisent que ce qu’ils écrivent… Marianne refuse d’écrire parce qu’elle a peur de perdre sa capacité de lire et de traduire si elle écrivait la moindre ligne. Elle n’a pas tort moi j’en suis déjà au fait que seule l’écriture me fait retrouver ma boulimie de livres…

La culture orale a ses limites en particulier, la mémoire finit par ne retenir des idées que le rythme, l’incantation, et elle fatigue vite… Au bout de trois enchaînement elle est épuisée et ne se souvient plus du premier. Il lui faut des plans, des chiffres qui classent. C’est d’ailleurs ce que Marx annonçait en décrivant un esprit dans lequel le positivisme avait tué la vie, la dialectique et il ne voyait que le remède du retour à Hegel, Lénine pareil, en cas de « confusion » ils retournaient à Hegel, parce qu’ils étaient confrontés à un pensée qui ne savait plus classer que sous sur une forme stratifiée de laquelle la vie avait disparu.

La vie telle qu’elle est aujourd’hui pour nous communistes français tient à quelques problèmes dont le plus essentiel est selon nous que les « masses »… ou le prolétariat (encore faut-il définir de qui nous parlons mais nous le faisons dans notre écrit, et pas en terme de « stratification sociale »)… comme l’a dit très justement Roussel, les masses prolétariennes pensent que leur mécontentement bien réel s’exprime mieux et plus par le rassemblement national que par la gauche et par le PCF. C’est un sacré problème qui ne tient pas seulement au fait que nous n’avons pas assez parlé de Gaza ni même que l’on nous confond avec Mélenchon.

Non, le socialisme n’est plus crédible y compris par les meilleurs qui s’obstinent à chercher un ‘modèle’ ou se disent ‘parlons d’abord de ce qui intéresse le peuple, ses problèmes réels plutôt que leur parler du socialisme’. C’est pas faux mais ce n’est pas non plus la vérité. Au point que comme par hasard le seul problème d’une section exemplaire c’est que sur le socialisme réel ils en sont toujours à ce que dit l’adversaire et qui leur parait le vrai au point qu’ils rapportent comme parole d’évangile ce que leur aurait dit une personne qu’ils connaitraient (oui, j’ai déjà discuté avec des copains de Montpellier et c’est comme ça qu’ils m’expliquent leur conviction concernant par exemple le rôle négatif de la Chine en Afrique. En refusant d’observer par exemple la manière dont nous sommes nous Français virés de partout y compris du Tchad et du Sénégal qui ne sont pas le Mali et le Burkina) alors que la Russie, la Chine mais aussi d’autres pays moins vertueux sont accueillis.

Le niveau réel de la « prise de conscience » des communistes c’est ce que dit Roussel et ce n’est vraiment pas si mal mais tu remarqueras qu’il parle le moins possible de la situation internationale et, ce dont on peut se féliciter, qu’il proclame la nécessité de la paix, comme d’ailleurs le fait que s’il y a des délocalisations boursières, elles ne partent plus en Chine mais en Europe. Il ne nous fait plus le coup de la casquette fabriquée en Chine qui était à pleurer… Qu’Hervé Poly et Liberté actu en soient remerciés. Et tu remarqueras qu’Hervé Poly qui est à mes yeux un des rares intellectuels que nous avons au parti ne pose que très rarement les questions de tes merveilleux (je ne plaisante pas) jeunes de l’Hérault, il parle des BRICS.

Alors on a décidé de faire comme lui… On parle de ce que les Français gagneraient à écouter ce que leur dit la Chine et pas ce qu’ils pensent de la Chine, ce dont tout le monde se fout y compris les Chinois. Donc notre livre, enfin la partie qui nous concerne Marianne et moi, sera simplement de proposer au lecteur, s’il en existe encore un qui sait lire au delà de trois lignes, voire pour les meilleurs les trois premières pages d’un ouvrage quelconque… de découvrir ce que dit la Chine et la manière dont elle voit sa propre histoire hier aujourd’hui et demain… Nous sommes sans illusion sur la portée de ce livre. Dans le fond c’est complètement fou de croire que quiconque peut s’intéresser à ce que disent les Chinois. Et encore plus qu’il aurait l’idée de faire le lien entre ce que disent les Chinois et sa propre vie… au point de répondre à leurs propositions qui est de concevoir le présent et l’avenir sur le mode non de la concurrence mais de la coopération… au point moins exiger des autres qu’ils présentent un brevet de bonne vie et mœurs avant d’agir ensemble alors qu’il y a urgence… Mais est-ce que le problème est vraiment les Chinois ou l’impuissance de leur propre intervention sur le plan politique ? Parce que les Français peuvent de moins en moins ignorer que la première puissance du monde (la Chine) et un nombre grandissant de peuples se sont mis au travail… Qu’ils sont prêts à travailler avec les Français et l’occident en dépassant leurs mœurs inqualifiables colonialistes depuis des siècles… Même si de temps en temps ça déborde: noble étranger vous nous les brisez menu…

Ce dont nous sommes convaincues c’est que paradoxalement nous sommes face au « questionnement » tel que tu l’énonces devant des pensées fragmentées, dans lesquelles ne pénètre parfois qu’une idée en forme de slogan, sur un mode idéologique parce qu’on les a déshabitués à faire de la politique, à ce que leur intervention ait un sens. Il ne disent même plus « si tu ne t’occupes plus de politique la politique s’occupe de toi ». Mais la situation n’est pas aussi désespérée qu’elle paraît, elle est telle que justement le monde ne se sépare plus entre illusion et réalité, il suffit d’introduire le doute pour que la totalité s’écroule. Nous sommes à un moment où se fissure la domination de classe, celui où la taupe de l’histoire a creusé ses galeries sur un mode objectif, la relation aux forces productives, les rapports de production, la lutte des classes et où le pouvoir, l’État, n’a plus de base sociale et il apparait grotesque, sans solution. Donc il faut faire ce que fait Roussel, le pari de poser les problèmes autrement en refusant de se situer là où le monde médiatico politique veut vous contraindre à vous débattre.

Souvenez-vous de ce qui s’est passé à Montpellier, à l’université d’été, les jeunes de la fédé de l’Hérault ont créé les conditions matérielles de la réussite mais on s’interrogeait sur le contenu possible de ladite conférence au vu de l’introduction de Roubeaud-Qashie nous disant je cite : nous communistes soutenons deux peuples martyres le peuple palestinien et le peuple ukrainien. Cette logique qui nie l’OTAN, l’impérialisme trouve sa « réalisation » dans le soutien enthousiaste aux libérateurs de la Syrie, ceux qui comme le FDS sont les créatures du Pentagone alors que ceux qui sont à Damas sont les créatures de la CIA. Je vous ai proposé de partir de ce qu’avait dit Roussel justement le fait qu’il avait été battu parce que le prolétariat de sa circonscription tout en l’aimant bien (qui peut ne pas aimer Roussel? c’est le gendre idéal bienveillant et sincère, beau gosse de surcroit) avait pensé que le RN était plus une solution. Bien sûr Mélenchon avec ses délires a joué un rôle, mais ce n’est pas loin de là le seul problème et Roussel a le mérite de ne pas s’y tenir, d’en refuser les facilités… Ce que nous avons perçu c’est que le jour où Roussel accepterait d’être non pas le député porte-parole du parti, mais le secrétaire du PCF nous aurions avancé… Parce que ce jour-là, il comprendrait que le parti était la solution à son problème de crédibilité… Le parti et sa capacité à poser le but et le chemin du socialisme pour lui et pas seulement pour les autres…

Marianne et moi, à l’inverse de toi Paul et Hervé, d’autres encore, nous ne pouvons pas grand chose, mais nous avons une expérience, celle de la manière dont à nos risques et périls nous avons affronté le problème ukrainien, celui de la Russie dans l’esprit des camarades… Et nous en retirons ce constat : il suffit seulement de tenir bon et d’accompagner la manière dont les idéologues du capital, le consensus atlantiste se tire lui-même des balles dans le pied, en partant du fait que ni le peuple français (ni l’Ukrainien) ne veut la guerre, ni le KPRF, ni les Russes qui l’ont chèrement payée…

Alors voilà nous continuons… Sommes-nous lisibles ? pas plus que ceux qui croient l’être en étant scolaires… Mais nous croyons en ce que nous vous disons à notre manière… alors là permets-moi de passer à un autre vécu, celui de ‘écriture…

Toute ma vie j’ai poursuivi un rêve : celui d’écrire un livre sur le mode des ateliers d’artistes du millequattrecento. Chacun y avait sa spécialité et le tableau était le produit d’artisans excellant dans leur art. Tous les génies de la Renaissance sont passés par ce type de moule, chez Verrochio officiait un certain Vinci.. Il y a une raison pour s’obstiner à poursuivre ce rêve : la solitude de celui qui écrit est de l’ordre de la quête intérieure de la recherche : c’est une manière athlétique de libérer notre force intérieure en s’élançant vers l’inconnu comme le ferait un trapéziste volant… La confiance que l’on acquiert en posant les jalons d’une problématique s’étend à toute votre vie, comme votre vie nourrit votre désir de comprendre… Peu à peu vous vous engouffrez dans un sujet et il vous prend, vous obsède. Tout vous y ramène, vous ne pouvez plus vous intéresser à autre chose, votre entourage subit avec plus ou moins d’indulgence cet accès maniaque. Vous bouillonnez et c’est là que le monde se dérobe, n’est pas à la hauteur de ce que vous attendez de lui… Il vous parait injuste, pourquoi ne s’intéresse-t-il pas ou si peu à ce qui vous parait essentiel ? Alors imaginez votre désespoir quand vous découvrez que personne aujourd’hui ne lit. Rares sont ceux qui dépassent la première page d’un livre ou le premier paragraphe d’un article. La haine,

il n’y a pas d’autre mot, vous envahit devant l’aspect inexorable de l’éternité de votre solitude. Ces gens-là ne veulent pas se jeter dans le vide, dans le gouffre de l’écriture comme un trapéziste, être les porteurs momentanés de la découverte… C’est d’ailleurs pour cela que je suis stupéfaite devant ces chercheurs qui étudient la Chine ou la Russie, en manifestant tant de rancœur face à leur objet d’étude… Exactement le contraire de ce que j’éprouve : quel que soit le sujet sur lequel je planche, il finit par m’envahir. On me dirait d’étudier le transfert du sel en Bretagne au XIIIe siècle que je finirais par y trouver le déterminant suprême de mon existence sur cette terre et tout passerait par ces chemins-là… Et si j’ai tant de plaisir à lire Marx, c’est parce qu’il est drôle, féroce, mais c’est parce qu’il a endossé les habits de l’histoire, un jeu dramatique, la transposition en plans évidents, comme au cinéma, mais tracés par la loi naturelle de la marche du prolétaire. Ce n’est pas seulement l’entendement, le savoir mais il est épopée, révolution et bonheur… Mais pourquoi ne puis-je dire cela aux autres, pourquoi écrire si personne ne veut entendre la nécessité d’écrire ?

L’atelier était une réponse aux affres de l’écriture, j’imaginais pouvoir rompre cette solitude au moins avec les compagnons de l’écriture. J’y suis arrivée à deux mais rarement plus. Mais de temps en temps je suis confirmée dans mon projet par le reportage d’un groupe d’Allemands (ce sont souvent des Allemands) qui sont partis rejoindre une tribu primitive au Canada et ensemble dans un français incompréhensible, archaïque, ils recensent tous les lichens et leurs usages dans la forêt primitive… Je pense alors à Marx et Engels se passionnant pour les travaux de Morgan, et je me dis qu’il y a nombre de gens bien qui ont renoncé à la politique décevante et sont comme ça en train de tenter de dialoguer, de chercher ensemble…

Grâce à Marianne, je pense être en train de tenter une expérience. J’écris en collaboration avec elle et elle donne à des « correcteurs » le premier jet du texte. Chacun dans une lecture individuelle mais aussi collective corrige, met des remarques, dénonce l’absence de clarté s’il y a lieu, suggère des modifications. Ce sont des militants communistes, en tous les cas ils sont « engagés » et le livre a un sujet qui fait partie de leur critique- pratique. Alors que rien ne m’irrite plus que les échanges type comptoir dans lequel chacun y va de la sienne sans se confronter à l’écriture, à la logique d’une démonstration, là c’est un travail artisanal sur la matérialité d’un texte. Marianne a organisé un système dans lequel le texte initial a des colonnes qui reçoivent les modifications suggérées. C’était un peu le travail que faisaient les « correcteurs » jadis et je me souviens de celui de Maspéro. Cet éditeur était aussi un écrivain, pourtant il savait être un pédagogue face à ceux dont il acceptait le manuscrit. Il n’écrivait pas à la place, il accouchait l’auteur. J’ai essayé et parfois réussi à appliquer cette méthode avec les étudiants dont je suivais le mémoire.

Ce moment de fabrication est le plus intense qui soit, du moins pour moi. Dès qu’un livre est terminé, il perd son intérêt, terminé c’est-à dire imprimé quand il a perdu ce qui en fait le prix, le pouvoir de se métamorphoser, de vivre au gré de ce que le quotidien suggère, quand tout fait image dialectique et foisonnement. Donc ça y est j’ai accompli une première étape et j’attends que d’autres s’approprient, fassent éclore d’autres possibles de la connaissance-reconnaissance. C’est comme un trapéziste qui s’est élancé vers un autre porteur momentané qui va donner un nouvel élan aux figures non imposées du saltimbanque…

Mais en revanche, avec ma méthode, enfin celle initiée par Marianne qui la met en œuvre à limoges, je viens d’être réveillée par mon amie Maria. Je découvre trois mails, deux appels avec message… C’est la panique… Je lui ai envoyé pour tenter le système de Marianne, les divers chapitres du livre… Elle m’explique pendant une heure au téléphone qu’elle a enfin trouvé un opticien pour lui faire faire une paire de lunettes… et quand Maria explique tout y passe jusqu’au numéro de la rue de l’ophtalmo et celui de l’opticien… Je m’interroge, je l’interroge sur ce qui me vaut une telle information à cette heure de la nuit… Et là, elle part dans un autre luxe de détails sur le fait que je n’ai pas paginé correctement mes chapitres… je n’arrive plus à la suivre, surtout que la question de la pagination est périodiquement traversée de réflexions sur le fait qu’elle a dû puisque sans de nouvelles lunettes elle y voit mal (et là retour sur l’opticien) aller faire tirer les pages à partir d’une clé USB chez un imprimeur du centre ville… Enfin je comprends : elle n’a pas commencé à lire et elle éprouve une véritable angoisse à l’idée de s’y mettre… Et elle me propose de venir passer le dimanche chez moi pour que nous lisions ensemble comme nous le faisions en préparant nos partiels de chinois… le tout assorti de réflexions sur son régime et le fait qu’elle a perdu trois kilos que donc ce n’est pas la peine que je fasse des efforts en cuisine, bien qu’elle adore ma cuisine… Elle me propose de lui renvoyer deux chapitres manquants mais en me suppliant de les numéroter correctement… parce qu’elle perd outre la vision, la mémoire.. Tout cela pour vous dire l’épreuve qu’est devenue la lecture pour quelqu’un comme Maria, qui parle plusieurs langues, qui est allée très souvent en Chine pour y rejoindre un américain, une sommité en matière nucléaire qui installait là-bas des centrales… Nous nous sommes connues en passant des examens de chinois à la fac et c’est quelqu’un dont j’estime particulièrement l’ancrage rationnel et les capacités d’observation… Elle a fait le tour de la planète, a vécu aux Etats-Unis et en a conservé une suspicion à l’égard de l’impérialisme américain…

Après ce coup de téléphone je me suis interrogée sur la nature de l’effort qui était exigé d’un auteur pour s’assurer qu’il serait lu… et c’est là que j’ai découvert le message de Paul Barbazange sur la mission qu’il m’attribuait concernant les camarades de l’Hérault. Je les ai revus tous, leur chaleur, leur intelligence, ce sont des « univers », comme Maria… Parce que dans le fond le vrai problème n’est-il pas celui du miracle que constitue l’angoisse dans laquelle je suis arrivée à mettre Maria concernant la nécessité de devoir lire mon texte… Tout à fait comparable à ces jeunes être pétrifiés qui dans les grands amphis suivaient mes démonstrations dans un silence religieux en oubliant d’écrire tant ils se demandaient où j’allais atterrir… cela dépassait la réussite à l’examen même si ça l’incluait, non c’était leur être qui s’engageait comme ces militants communistes… « Imbécile, c’est pour toi que je meurs! » Comment partager la souffrance réelle de celui qui subit l’arbitraire de la fermeture de son entreprise ? Nous ne sommes pas des chrétiens et nous n’avons même pas besoin de diatribe contre la religion pour nous en convaincre, non nous sommes ailleurs, convaincus dieu sait pourquoi qu’il faut faire ce que nous faisons et c’est ça l’Histoire, la longue marche… Est-ce qu’il existe un livre qui convaincra tous ces gens de bonne volonté ? peut-être seulement celui qu’ils écriront…

Non! ce n’était pas ça que je voulais vous dire: j’ai fini mon pli et en attendant le retour de l’écho, je vais pouvoir à nouveau alimenter plus régulièrement le blog. Mais je me demande de plus en plus : qui le lit…

Enfin quand j’aurai fini de préparer la conférence qu’ont sollicitée les camarades de Marignane pour le samedi 18 janvier dans les locaux de la section, une présentation de la philosophie marxiste. C’est ouvert à ceux qui souhaiteront venir. Mais si vous vous attendez à ce que je réponde à vos questions… dites-vous que vous êtes une question pour moi…

Danielle Bleitrach

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4 Commentaires

  • Xuan

    Danielle, tu écris plus vite que nous parvenons à lire, avec le nez dans le guidon parce que chaque jour qui défile nous apporte son lot de « surprises ».
    Parfois je me demande si tu n’est pas un de ces personnages de Liu Cixin filant à une vitesse « supraluminique »… mais c’est un texte érudit, et beau par dessus le marché.
    Est-ce que les jeunes ont le temps de lire des choses difficiles ou bien seulement d’éviter les flèches en rafales de la propagande réactionnaire ?

    En effet le livre ne répond pas aux mensonges, pour ça une Encyclopédie n’y suffirait pas.
    Nous n’avons pas un nuage d’influenceurs fascistes stipendiés par Elon Musk.

    Le point de vue prolétarien devrait s’exprimer indépendamment de celui de la bourgeoisie et non vivre en osmose avec le révisionnisme et le trotskisme.
    Ici, le point de vue de la Chine Populaire, nous essayons de le faire connaître parce que personne ne l’écoute, comme le point de vue de classe du prolétariat n’a pas le droit à la parole dans notre pays.
    Le lecteur n’aura pas droit à des questions sur les « crimes » chinois au Tibet ou au Xinjiang mais seulement en note de bas de page, au rappel de ce que fut le Dalaï Lama et son servage féodal. Et non pas au « génocide » des Ouïghours mais au rappel des massacres terroristes islamistes. En effet il y a déjà une documentation sur ces sujets.
    Juste une question de point de vue.
    Dans une réunion sur l’étude du Manifeste, un jeune avait quitté sans discuter en disant « de toutes façons je suis contre la violence ».
    Nous devrions nous approprier le matérialisme dialectique et comprendre que la Chine s’arme pour éviter la guerre, que nous sommes d’abord pour une action pacifique mais que souder les portes d’une usine est parfois nécessaire, même si c’est contraire au droit de propriété, que déchirer la chemise du DRH est à la fois sauvage et symbolique.
    Et que le « massacre » de Tian’anmen a sauvé la Chine de la restauration du capitalisme : ça décharme ? La lutte des classes peut aussi être aussi violente.
    Mais d’où vient la violence ? Regardez la photo de ce policier pendu à un car par les « démocrates » chinois et changez votre point de vue ; ça aussi ce n’est qu’une note en bas de page, qui vous renvoie au site d’étudiants chinois à l’étranger. Vous voulez savoir alors lisez ce qu’ils disent.
    Ecoutez ce que dit la Chine au lieu d’écouter la bourgeoisie, parce que la bourgeoisie domine dans notre pays, elle nous impose une dictature, une dictature de tous les instants et des mensonges permanents qui vont de la Chine (si jamais il en est question mais c’est rare) et de l’Ukraine (et ça devient rare aussi) jusqu’aux pseudos promotions des grandes surfaces, plus chères que les produits hors promotion. Un baratin de trois jours sur la villa perdue de Laeticia Halliday, mais vingt secondes sur le tremblement de terre au Tibet, et pas un mot sur les directives immédiates de Xi Jinping, la mise à l’abri des habitants, les vivres distribués aussitôt. Là c’est le silence.
    Il faut cesser de s’autoflageller et de se poser des questions métaphysiques sur la voie socialiste, la direction du parti communiste, la dictature du prolétariat et le marxisme-léninisme. Le soleil se lève à l’est, s’il y a des montagnes et des nuages entre lui et nous, ça ne nous empêche pas de savoir qu’il se lève à l’est.

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  • Philippe Marion
    Philippe Marion

    Bonjour Danielle,
    Beaucoup de camarades du parti, entre autres, lisent le blog, et en retirent, qui les informations, qui les nouvelles, pour ceux qui refusent le reste des médias, et donc, tu, vous faites œuvre comme Thorez, Duclos, et aussi Lénine, Staline, et bien d’autres de ce pour quoi vous étiez destinés au sein des communistes : des passeurs. Et, bien sur, la difficulté, c’est de vulgariser, suffisamment pour que cela soit accessible au plus grand nombre, pour que la chaîne ne soit pas rompue..
    Je te l’avais dit, ce n’est pas te faire injure, mais tu me fais penser à un chainon manquant, parce que les communistes de ta trempe, pour la plus part ont disparu.. et quelques uns ont déserté après Hue et consorts.. Quelques fois même avant, dès 81…
    Alors oui, je dois me faire l’écho de beaucoup, qui puisent ici la force, ta force et celle de Marianne d’aller de l’avant.

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  • Philippe Marion
    Philippe Marion

    Et j’insisterai, en exprimant également ma fierté, ma satisfaction, et ma gratitude de lire les commentaires de camarades, comme Xuan, ou Hervé, ou Jean-Claude Franck et Etoile rouge et tellement d’autres.
    Voilà à quoi sert ce blog, un partage, une mise en commun.
    Et à chacun d’être fier et de se sentir encore heureux et euphorique d’être entre communistes et de vouloir avancer vers le socialisme…

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  • Xuan

    « Vous les jeunes, vous êtes comme le soleil vers huit ou neuf heures du matin, …, l’avenir vous appartient » disait Mao.
    A condition de ne pas partir dans les cintres et mettre un chapeau pointu sur la tête à Deng Xiao ping.
    Parce que sans lui la Chine aurait connu le sort de l’URSS et que sans parti communiste il n’y aura que la mort et le néant.
    Que cent écoles rivalisent pour étudier le matérialisme dialectique :
    « Contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit »

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