Un jour peut-être pas si lointain que ça, peut-être en 2025, notre quotidien sera-t-il celui des réalisations de l’humanité, en attendant la Chine met les bouchées double en ce sens… (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)
En Chine, un premier tronçon de 152,7 kilomètres de l’autoroute Jinan-Hefei, et qui absorbe plus d’émissions de dioxyde de carbone qu’elle n’en produit, a été ouvert à la circulation. La différence entre les émissions et l’absorption de CO2 sur ce tronçon atteint 9 000 tonnes par an. La Chine rêve d’étendre cette expérience à l’ensemble des autoroutes du pays, dont la longueur atteint 184 000 kilomètres et s’accroît de 6 000 kilomètres par an.
Le transport routier, et en particulier les camions, reste une source importante d’émissions de gaz à effet de serre. Cela s’applique également aux infrastructures routières telles que les stations-service, les aires de service et de repos pour les usagers de la route, ainsi qu’à toutes les structures possibles, qu’elles soient publiques ou résidentielles. L’autoroute Jinan-Hefei (G35) tient compte de la plupart de ces facteurs et les compense dans la mesure du possible.
Le Shandong Hi-Speed Group (SDHS) a été chargé de la conception de cette autoroute respectueuse de l’environnement. Le tronçon présélectionné a été élargi à huit voies. La vitesse maximale autorisée sur l’autoroute est de 120 kilomètres par heure. La route dispose de deux grands parkings, de trois aires de repos et de dix stations-service.
Le long de la section verte de l’autoroute, l’électricité provient de sources renouvelables – solaire et éolienne. Des panneaux solaires sont installés sur les murs des bâtiments, les abris pour véhicules, les viaducs et tout autre endroit où cela s’avère judicieux. La recharge des voitures électriques est également assurée. Les centrales éoliennes sont également impliquées dans la production d’électricité, sous la forme de petites éoliennes disséminées le long de la route. Enfin, l’énergie géothermique, sous forme de pompes à chaleur, est utilisée pour chauffer les bâtiments.
La capacité totale des panneaux solaires le long de la route atteint 30 MW. La production annuelle des panneaux est de 33 GWh. Un réseau de stockage d’une capacité totale de 9 MW et d’une capacité de stockage de 18 MWh a été mis en place pour l’utilisation nocturne de l’électricité. Les réseaux électriques sur la voie verte sont principalement localisés, bien qu’il soit probable qu’ils utilisent le trop-plein d’une manière ou d’une autre.
Il convient d’ajouter que les espaces verts constituent le principal puits de CO2 dans la zone de la voie verte. Toutes les autres mesures, y compris les méthodes de construction des bâtiments, visent à réduire les émissions. Enfin, le tronçon autoroutier fait l’objet d’une surveillance vidéo très sérieuse, ce qui permet de contrôler en permanence son état. Cette mesure permet d’optimiser l’entretien de l’autoroute et de réduire les émissions inutiles.
Selon les calculs, le tronçon vert de l’autoroute émet chaque année 13 600 tonnes de carbone dans l’atmosphère. Les technologies d’énergie propre qui y sont mises en œuvre peuvent compenser les émissions de 22 500 tonnes par an, ce qui réduira les émissions de 9 000 tonnes par an.
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