Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Sergueï Lavrov : sur les résultats du G 20

Discours et réponses aux questions des médias du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sur les résultats du sommet du G20 (Rio de Janeiro, le 19 novembre 2024), le constat d’un changement radical du monde dans ses buts, ses moyens et le fonctionnement de ses institutions, texte proposé par Michel Beyer qui commente pour histoireetsociete : A noter l’accord de coopération signé entre BRICS et l’Italie… La France n’en prend pas le chemin... C’est le moins que l’on puisse dire puisque la France et la bande de loosers dont il est devenu le chef de fils s’emploie à nous offrir un festival d’escalade belliciste pour accompagner les délires de Biden ou de ceux dont il est la marionnette… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

🎙 💬 Aujourd’hui, le sommet du G20 touche à sa fin. Je pense qu’il a permis d’obtenir des résultats positifs et des accords solides.
Un soutien a été apporté à la création d’une nouvelle structure de coordination, à savoir l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté. Il s’agit d’une initiative personnelle du président du Brésil, M.Lula da Silva. Son but est d’accélérer les avancées vers l’éradication totale de la faim, comme l’exigent les objectifs de développement durable, qui ont été approuvés depuis longtemps mais n’ont pas été mis en œuvre, alors que cela devrait être fait d’ici 2030.
La Russie a rejoint ce mécanisme. Nous avons déjà annoncé notre volonté d’apporter aux travaux de l’alliance nos meilleures pratiques incarnées dans les programmes d’assistance aux pays en développement. Il s’agit de programmes d’alimentation scolaire et de développement des exploitations agricoles. […]
Nous avons réaffirmé notre position selon laquelle le G20 est avant tout un forum économique. C’est bien sa raison d’être. Son objectif est d’instaurer un dialogue économique substantiel entre les économies «développées» et celles «en développement» afin de trouver les moyens optimaux de développer l’économie mondiale dans l’intérêt de tous, en surmontant la pauvreté et l’inégalité et en garantissant le fonctionnement le plus efficace possible de toutes les institutions multilatérales. […]
Le G20 devrait se fonder sur les principes de la Charte des Nations unies. Avant tout, le principe de l’égalité souveraine des États. Cela n’a jamais été le cas dans la politique occidentale. L’Occident n’a jamais respecté l’égalité souveraine. Aujourd’hui, la réalité l’y oblige, étant donné que les pays des BRICS et les autres États qui coopèrent avec cet organisme se développent à un rythme beaucoup plus élevé. […]
📄 Une déclaration a été adoptée. Il s’agit d’un document de portée générale. Le plus important est qu’il reconnaît les réalités actuelles et qu’il est subordonné à la tâche principale, centrale – construire des relations internationales basées sur le multilatéralisme, le pluralisme, l’élimination de toutes les formes d’inégalité à la fois entre les États et à l’intérieur de ceux-ci. […]
La question principale (outre la lutte contre la faim, la pauvreté et l’inégalité) est la réforme des institutions mondiales. La plupart des délégations du Sud Global ont constaté la prédominance des acteurs occidentaux dans ces structures, qui ne peuvent prétendre à l’exclusivité, d’abord pour des raisons morales, ensuite du fait des réalités actuelles.
Le monde est en train de changer radicalement. Il a acquis un nouveau «visage» au cours des dernières décennies.
👉 Les BRICS représentent 37 % de l’économie mondiale, tandis que le G7 est passé sous la barre des 30 %. Cet écart continue de se creuser. Car les pays des BRICS affichent actuellement un taux de croissance moyen de 4 %, alors que celui des pays du G7 est deux fois moindre.
Nous nous souvenons du sommet des BRICS qui s’est tenu à Kazan du 22 au 24 octobre. La plupart des interventions des pays du Sud y ont fait référence. Selon les observations faites ici, il a démontré que l’association a évolué au point de se doter de son propre outillage qui ne dépendrait pas de l’Occident. Il s’agit de mécanismes de paiement, de règlement, de compensation, d’investissement, d’échange et autres. Ce travail a été lancé.
La Déclaration confirme qu’il est nécessaire d’élever et de renforcer la voix des pays de la majorité mondiale dans tous les principaux organes politiques et économiques – du Conseil de sécurité de l’ONU au Fonds monétaire international, en passant par la Banque mondiale, et de ressusciter l’activité à part entière de l’Organisation mondiale du commerce, où l’organe de règlement des différends (l’organe principal de l’OMC) est bloqué et ne peut exercer ses fonctions parce que les Américains l’ont pris en «otage» par des astuces procédurales.
❗️ Je suis intervenu à deux reprises sur la réforme des institutions mondiales et sur la sécurité alimentaire. J’ai fait part à mes collègues du travail réalisé par notre pays dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative du Président russe Vladimir Poutine visant à former un grand partenariat eurasien avec la participation de l’Union économique eurasiatique, de l’Organisation de coopération de Shanghai, de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est et d’autres associations sur notre continent. Nous considérons cela comme une base matérielle pour la formation d’une nouvelle architecture de sécurité eurasienne ouverte à tous les pays du continent.

Texte publié sur le site de l’Ambassade de Russie

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