Au moins 100,000 personnes paralysaient, le 9 novembre dernier, le centre-ville de Seoul pour réclamer la démission pure et simple du président sud-coréen… La plupart des Français quand ils entendent parler de la Corée soit sont abreuvés de grotesques inventions concernant la Corée du nord et en ce moment nous avons droit à l’annonce de soldats nord-coréens dont le chiffre grossit tous les jours sans le moindre commencement de preuve. Mieux ou pire, Macron a jugé lundi « tout à fait bonne » la décision des États-Unis d’autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles à longue portée en Russie, en marge du sommet du G20 à Rio de Janeiro. « C’est une décision qui est tout à fait bonne, je comprends qu’elle a été déclenchée aussi par un changement profond dans ce conflit qu’il ne faut pas sous-estimer, qui est l’engagement des troupes nord-coréennes aux côtés de la Russie sur ce qui est le sol européen », a-t-il affirmé devant des journalistes sans la moindre vergogne après s’être lui-même engagé et avoir engagé la France aux côtés de Zelensky… Comme rare “preuve” de l’engagement des nord-coréens, nous avons droit à des déclarations de soutien à l’Ukraine et à l’OTAN de l’actuel président de Corée du sud Youn Suk Yeol… Mais personne ne nous dit à quel point ce malheureux président n’a plus officiellement que 17% des Coréens du sud qui le soutiennent et les rues de Séoul comme nous le voyons ici débordent de manifestants qui exigent sa démission essentiellement provoquée par le désaveu de la politique antisociale et par les scandales de corruption de ce gouvernement. Mais le contexte d’accentuation des tensions entre les deux Corées joue également un rôle. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)
Tout cela sur fonds d’accentuation des tensions entre la Corée du Sud et les États-Unis, d’un côté, et la Corée du Nord de l’autre
Cette manifestation monstre (voir aussi la photo ci-contre) avait été appelé notamment par la centrale syndicale sud-coréenne KCTU, de même que par différents partis d’opposition, tous unis pour exiger le départ le plus rapidement possible de l’actuel président Yoon Suk-yeol, que ce soient à cause des lois antisyndicales particulièrement dures qu’il a fait passer, ou pour toutes sortes d’affaires de corruption qui ne cessent de plomber l’avenir de ce politicien. En cause, il y a également un durcissement marqué de la répression exercée également par le gouvernement de Yoon Suk-yeol. Plus de détails ci-joint, avec d’autres nouvelles explications par rapport à ce qui se passerait au niveau de toute la péninsule coréenne, de même que d’autres photos aussi.
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Selon le Parti de la démocratie populaire (PDP), affilié comme nous à la Plateforme anti-impérialiste mondiale (PAM), un sondage récent sondage, mené en Corée du Sud, montrerait que plus de la moitié de la population souhaite destituer Yoon Suk-yeol. Le taux d’approbation national est tombé à 17 %.
En prévision de cette manifestation tenue au centre-ville de Seoul, le PDP avait préalablement coller sur les rues et à différentes intersections, quelques 1,000 affiches imprimées par le parti, appelant à la démission du président et, lors de cette manifestation 25,000 copies du journal du PDP furent également distribuées.
Cette manifestation, qui suit de près, toute une série d’arrestations effectuées par les forces de police pour tenter d’étouffer ce mouvement de contestation et qui visaient notamment plusieurs membres de la direction du PDP (voir notre article publié en août 2024 à ce propos), reflète l’état de polarisation grandissant au sein de la péninsule coréenne, le tout se produisant en même temps sur fond de tensions également grandissantes entre la Corée du Nord et la Corée du Sud.
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La multiplication d’essais de missiles balistiques, des 2 côtés de la fameuse zone délimitarisée, qui sépare les 2 Corées, illustre également cet état des lieux. Ci-joint des extraits d’un récent communiqué émis de son côté par le Ministère des Affaires Étrangères de la République Populaire Démocratique de Corée ( RPDC — Corée du Nord).
Selon la RPDC,il n’existerait aucun autre endroit sur terre, comme au niveau de la péninsule coréenne, où la confrontation nucléaire serait aussi aiguë et sans issue et où les provocations militaires unilatérales, menées par la Corée du Sud et, derrière elle, par l’impérialisme américain, contre la RDPC, se feraient aussi nombreuses et dangereuses et les menaces rhétoriques extrêmement malveillantes et provocatrices.
Pour la Corée du Nord, maintenir le plus possible un équilibre au niveau des forces en présence, y compris au niveau nucléaire, est donc pour elle une question de vie, ou de mort. ” Le tir d’essai du dernier ICBM Hwasongpho-19, mené par la RPDC, constitue un exercice légitime et juste du droit d’un État souverain à l’autodéfense de A à Z; cela fait partie de nos contre-mesures face aux actions provocatrices et imprudentes des forces hostiles, visant à détruire ouvertement la paix et la stabilité dans la région, autour de la péninsule coréenne, tout en défiant de manière flagrante la souveraineté, la sécurité et les intérêts de la RPDC “, peut-on lire dans le communiqué du ministère des Affaires Étrangères de la RPDC, émis dans les jours précédant la manifestation monstre à Seoul.
Uniquement depuis le début de cette année, les États-Unis et la Corée du Sud aurait accentué encore plus leur scénario très dangereux vers une guerre nucléaire, tout en fomentant divers types de complots, et ce plus de 20 fois contre la RPDC, notamment à la suite de recommandation de la 3e réunion du « Groupe consultatif nucléaire, ainsi que de la 5e réunion du « Groupe de consultation et de stratégie de dissuasion élargie “.
Le porte-avions nucléaire Theodore Roosevelt, de même que le sous-marin nucléaire Vermont, ainsi que des bombardiers de type B-52H, pouvant transporter des armes nucléaires, fuernt été déployés tour à tour autour de la péninsule coréenne, et ce, plus de dix fois. En outre, diverses formes d’exercices de guerre contre la RPDC, notamment le « Freedom Shield », le « Ulji Freedom Shield », le « Freedom Edge », le « Iron Mace », et le « Freedom Flag » furent également organisés à différents moments, en 2024 toujours.
Tout cela contribue objectivement à créer ” un très grave défi au droit de la RPDC à la sécurité et une cause fondamentale de destruction de l’équilibre des pouvoirs en Asie du Nord-Est et dans la région Asie-Pacifique, bien au-delà de seulement la péninsule coréenne “, souligne également le communiqué de la Corée du Nord.
” La RPDC défendra fermement son droit à sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement en toutes circonstances et intensifiera davantage ses efforts concrets pour assurer la stabilité durable de la péninsule coréenne et de la région de manière responsable et contrer résolument toute menace et tout défi dans le présent, comme dans le futur “.
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