Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Ziouganov : La contribution historique du socialisme à la défaite du fascisme hitlérien et du militarisme japonais et les tâches des communistes au stade actuel

Alors que légitimement les communistes français et bien au-delà, s’inquiètent de la montée de l’extrême-droite mais mesurent bien que ceux qui prétendent l’utiliser comme Macron et les siens pour conserver leur pouvoir sont en fait ceux qui lui ouvrent les portes. En fait ce sur quoi insiste comme souvent Ziouganov c’est que toutes les leçons n’ont pas été tirées de la lutte antifasciste et que l’antidote qu’avait représenté la victoire sur celui-ci a perdu de son efficacité. Résultat il est revenu sous des formes séduisantes, celle du consumérisme auquel tout doit être sacrifié et derrière la séduction apparait son visage le plus hideux celui de la violence et de la guerre. Encore un texte que vous pouvez lire grâce à Marianne mais qui est censuré dans toute la presse y compris l’Humanité et les publications du PCF. Cette censure ne concerne pas que les communistes, la bataille contre le fascisme doit sans cesse élargir son rassemblement au niveau national comme international. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/229632.html

Rapport de Guennadi Ziouganov, président du comité central du KPRF, au plénum d’octobre du comité central du parti.

Chers camarades ! Participants au plénum !

Il y a un an et demi, lors du Forum international antifasciste de Minsk, nous avons déclaré un « non » ferme à la guerre et à la réaction, au néofascisme et à l’oppression. Avec nos collègues d’Asie, d’Amérique, d’Afrique et d’Europe, nous avons proclamé : « Le drapeau rouge sur le Reichstag en mai 1945 n’est pas seulement un fait particulier du passé. Le sens et la signification de la Grande Victoire sur le fascisme sont tournés vers l’avenir. Ils tirent la sonnette d’alarme et interpellent les nouvelles générations ».

Connaître. Comprendre. Agir

Hier, aujourd’hui et à jamais, nos cœurs sont remplis de fierté pour la victoire sur le fascisme hitlérien et le militarisme japonais. Ce noble sentiment est aujourd’hui juxtaposé à une angoisse aiguë pour l’avenir de l’humanité. En mai de cette année, le plénum du comité central du KPRF a souligné dans sa résolution que : « L’impérialisme moderne porte à nouveau dans son ventre le fascisme. La profonde crise socio-économique dans les pays occidentaux alimente la croissance des tendances réactionnaires, l’érosion des normes démocratiques, l’attaque des droits de la classe ouvrière. Les mouvements d’extrême droite gagnent en puissance. L’idéologie et la pratique du néonazisme bénéficient à nouveau du patronage des cercles oligarchiques. Dans plusieurs pays, la glorification du nazisme devient une politique d’État. L’histoire de la Seconde Guerre mondiale est réécrite. Les crimes de l’hitlérisme sont passés sous silence ».

La situation continue de s’aggraver de jour en jour. L’oligarchie mondiale a décidé de beaucoup de choses pour elle-même et agit de manière de plus en plus cynique. Le grand capital n’hésite pas à mettre les néonazis à son service. Le thème de la lutte antifasciste est redevenu le plus important pour les communistes. Il est étroitement lié aux questions de classe sociale et de lutte de libération nationale. Conscients de l’ampleur de la menace, nous ne pouvons faire l’économie d’une réponse ciblée à ce problème.

A l’honneur du KPRF, nous combattons le néonazisme avec constance et fermeté. La demande du parti de reconnaître l’indépendance des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk a finalement été soutenue à la fois par la Douma d’État et par le président de la Russie. Cette décision a ouvert la voie à un référendum et au retour de la DNR et de la LNR, des régions de Zaporozhye et de Kherson à la Russie.

La lutte héroïque des masses populaires du Donbass a reçu notre soutien confiant dès les premiers jours. Le travail politique, les 130 convois d’aide humanitaire, le programme « Les enfants de Russie aux enfants du Donbass », le courage des communistes et des membres du Komsomol dans les rangs des combattants du SVO toutes ces pages de la lutte moderne contre le néofascisme sont déjà écrites par le Parti. Le IIe Forum international antifasciste de Minsk est devant nous. Les préparatifs battent leur plein.

Le fascisme est un phénomène contre lequel un communiste ne peut qu’éprouver une juste haine de classe. Nous fondons notre travail sur un rejet résolu du mal nazi, de tout notre cœur. Mais pas seulement. Nous analysons inlassablement la nature de cette menace, évaluons la dynamique des événements, définissons nos approches et planifions des actions concrètes.

En mai de l’année dernière, le VIe plénum conjoint du Comité central et du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie (PCFR [ou KPRF selon le sigle russe]) a examiné la question suivante : « Les tâches du PCFR dans la lutte contre le fascisme et l’éducation patriotique de la jeune génération ». Un an plus tard, le IXe Plénum a examiné la question : « Sur les tâches du PCFR pour unir les forces antifascistes dans la lutte contre l’impérialisme, la réaction et la menace militaire ».

Nous étudions l’anatomie du capitalisme et de son rejeton, le nazisme, de la manière la plus approfondie. Nous l’avons fait lors des congrès du Parti. La Pravda, Sovetskaya Rossiya et d’autres médias du Parti se concentrent sur ces problèmes. Vous pouvez en prendre connaissance dans les pages de mes ouvrages : La mondialisation et le destin de l’humanité; Le monde russe sur deux axes; Lénine, Staline, La Victoire. Nos camarades soulèvent ces questions dans le cadre du projet de manuel d’histoire unifié. Le Parti est parvenu à évaluer correctement la célébration du 3 septembre comme Jour de la victoire sur le Japon militariste et de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Aujourd’hui, les tâches de la lutte antifasciste sont à nouveau au centre de notre attention. Il y a toutes les raisons pour cela. Hélas, malgré l’expérience tragique de la Seconde Guerre mondiale, toutes les leçons n’ont pas été tirées. Nous sommes obligés de voir clairement le nerf principal du moment historique et de réaliser la nature de la menace dans sa totalité. Il faut prendre garde aux moindres détails. Des conclusions précises sont nécessaires dans tous les domaines, de l’évaluation des tendances mondiales à l’identification des failles dangereuses dans la politique budgétaire des autorités russes ou des problèmes dans le système d’éducation et d’instruction.

Il n’est possible de vaincre la réaction, le fascisme et le néocolonialisme et d’éliminer les menaces militaires qu’en modifiant constamment l’équilibre des pouvoirs sur la planète. Les activités des BRICS, de l’OCS et d’un certain nombre d’autres organisations internationales sont d’une grande importance pour cette tâche. Elles méritent d’être soutenues dans notre travail parlementaire, d’information et autre travail politique.

Ces dernières années ont été marquées par l’intensification des relations de la Russie avec les pays avec lesquels l’Union soviétique avait établi des liens étroits. Il s’agit de la Chine, du Viêt Nam, de la RPDC, de l’Afrique du Sud, de la Serbie, du Laos, de Cuba, du Venezuela, du Nicaragua, de la Syrie, de l’Angola et d’autres. Beaucoup est fait pour intégrer l’ancien espace soviétique. Le KPRF a toujours insisté sur ce point. Nous avons travaillé sans relâche pour préserver l’amitié avec nos alliés traditionnels, même pendant les années les plus noires de la trahison d’Eltsine.

Dans toute lutte de grande envergure, complexe et à plusieurs niveaux, il est extrêmement important d’être capable de « penser mieux que l’ennemi ». V.I. Lénine a vaincu l’hydre de l’intervention à plusieurs têtes non seulement par la bravoure de l’Armée rouge qu’il a créée. Staline a écrasé l’Europe unie par Hitler non seulement grâce à des armes de pointe et à l’héroïsme du peuple. Pour que notre patrie soviétique puisse gagner, étant en minorité, ses dirigeants ont dû faire preuve d’une profonde compréhension de l’économie, d’une immersion dans les subtilités de la diplomatie, d’une planification habile des opérations militaires, d’une compétence de gestion en tout. Nos victoires sur les fronts du travail et de la guerre ont été précédées d’un travail intellectuel vraiment remarquable.

C’est dans ce travail que la Russie moderne montre l’une de ses plus grandes faiblesses. Les autorités, qui ont sérieusement exigé de l’éducation russe qu’elle « produise un consommateur qualifié », sont aujourd’hui sous l’emprise de ces attitudes. De telles orientations sont en totale contradiction avec les besoins d’une société bien éduquée, moralement pure et spirituellement riche.

Justifier une passion personnelle pour la consommation, c’est se comporter de manière indigne. Et ériger le consumérisme en modèle sacré du comportement de toute une nation est tout simplement criminel. Toute nation qui adopte de telles attitudes sera exsangue et son pouvoir dégénérera. L’État aura de moins en moins d’occasions de recruter des personnes capables de prendre des décisions à grande échelle, profondément vérifiées et victorieuses.

En coordination avec les membres du Présidium du Comité central du KPRF, peu après le début de la SVO, j’ai envoyé un document intitulé : « L’expérience de la dénazification de l’Allemagne et d’autres pays européens après la Seconde Guerre mondiale ». D’une part, nous avons reçu des réactions d’appréciation de la part de M.V. Mishustin, V.I. Matvienko, S.V. Lavrov, S.E. Naryshkin et d’autres. Dans le même temps, il est apparu clairement que la « verticale du pouvoir » dans son ensemble a des idées trop vagues sur la manière dont les tâches de dénazification de l’Ukraine peuvent être résolues. Elle n’a pas étudié l’expérience historique, ne s’est pas fixé d’objectifs précis et ne voit pas le lien entre le bandérisme et une base politique et économique concrète. Dans ces conditions, il est extrêmement difficile de surpasser en intelligence un adversaire dangereux et de l’emporter.

Même sur cet exemple, on voit clairement le travail titanesque que les forces créatrices de la société russe doivent accomplir. La fonction la plus importante de l’État est le pronostic. Les conclusions correctes pour l’avenir sont déterminées par la connaissance des faits historiques, l’honnêteté et la profondeur de leur évaluation. Ce n’est qu’ainsi qu’il est possible d’agir correctement et efficacement. Sans cela, l’errance dans l’obscurité est garantie. Au niveau individuel, cela se traduit le plus souvent par le fait de rester ignorant. Lorsqu’il s’agit d’une nation entière, il s’agit de choisir sa propre voie, son destin, et parfois même son droit à l’avenir.

Le KPRF est une force d’opposition de premier plan, un parti doté d’une base théorique solide et d’une longue histoire antifasciste. Un proverbe indien dit: « Celui qui se tait en connaissant la vérité est assimilable à un faux témoin ». Et le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, répète avec insistance l’idée qu’il a exprimée en 2011 lors du XVIIIe congrès du PCC, lorsqu’il a pris ses fonctions de secrétaire général : « Négliger l’histoire de l’Union soviétique et du Parti communiste soviétique, négliger Lénine et Staline, négliger tout le reste équivaut à du nihilisme historique ».

Le parti communiste de Russie est le gardien d’une grande tradition, le principal vecteur de grandes victoires. Nous avons une mission particulière. Nous devons porter notre vérité avec confiance et honneur. C’est pourquoi, aujourd’hui, nous nous tournons à nouveau vers le thème de la lutte contre le nazisme.

Le cœur de la bataille mondiale

Le tournant des XIXe et XXe siècles a marqué un tournant dans la longue histoire du capitalisme. Au début du siècle dernier, le monde était divisé en colonies entre la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, la Belgique, le Portugal et les États-Unis. La libre concurrence avait cédé la place à la domination des monopoles.

La concentration de la production et du capital s’est accrue. Les entreprises se sont emparées des ressources de base de la société et augmenté l’oppression des travailleurs. Dans sa soif d’influence totale sur les peuples, le capital cherche à manipuler les consciences et renforce son contrôle sur l’idéologie et l’information.

Lénine a tiré une conclusion fondamentale sur la transition du « capitalisme développé vers l’impérialisme ». Il souligne que les magnats du capital financier ont mis sous leur coupe l’appareil de l’État bourgeois, concentrant entre leurs mains les leviers de la domination dans toutes les sphères de l’économie et de la politique. L’omnipotence de l’oligarchie issue du groupe des pays les plus développés a dépassé les frontières nationales. Un réseau international d’interconnexions du capital financier a vu le jour.

La violence a toujours été à la base de l’expansion capitaliste. Les ressources étaient saisies et accaparées. Au vingtième siècle, le diktat de la force s’est imposé à tous. Tout d’abord, les progrès scientifiques et technologiques ont donné à la bourgeoisie des armes mortelles sans précédent. D’autre part, le capital avait entre les mains de puissants moyens de diffusion de l’information, qui permettaient d’influencer la conscience des masses. Alexandre Blok l’a subtilement résumé dans son poème « Le châtiment » :

Dix-neuvième siècle, âge de fer,

Un siècle vraiment cruel !

Par toi dans l’obscurité de la nuit, sans étoile

Est jeté l’homme insouciant

Age de la richesse bourgeoise.

(Le mal croît invisiblement !)

Sous le signe de l’égalité et de la fraternité

Ici se préparaient de sombres actions !

Vingtième siècle. Encore plus de sans-abri,

Plus terrible est l’obscurité de la vie

(Plus noire et plus énorme

L’ombre de l’aile de Lucifer)…

Et le rugissement implacable de la machine

“Le rugissement de la machine qui, nuit et jour, fait le malheur

Brûlant nos veines,

“et qui détruit toutes les frontières,

Des changements inouïs,

des révoltes sans précédent…

Le capitalisme s’est équipé d’une « armure technologique ». Il s’est battu pour des territoires, des marchés et des sources de matières premières. La politique internationale, selon les mots de Lénine, se réduit « à la lutte des grandes puissances pour la division économique et politique du monde ».

Dans le même temps, comme l’a écrit Arnold Toynbee, l’Occident a donné naissance à un État « doté d’une capacité diabolique à asservir les âmes » , qui « pourrait être envié par les tyrans de tous les temps et de tous les peuples ». L’historien britannique a écrit : La mesure de la misère morale et de la dégradation de l’humanité moderne est pleinement visible dans les pages de la presse jaune. La perversité de cette presse s’explique par la volonté de maintenir le gros de la population « à un niveau de spiritualité aussi bas que possible ».

Le passage à l’impérialisme a donné lieu à deux processus. La crise générale du capitalisme a atteint son « stade final ». Lénine considère l’impérialisme comme un capitalisme monopolistique, parasitaire et moribond, qui commence à retarder le progrès. En même temps, le monopole conduit à la généralisation de l’économie, à la création de gigantesques réseaux de production, de commerce et de finance. L’impérialisme devient la veille de la percée vers le socialisme.

L’histoire du 20ème siècle l’a confirmé. La grande révolution socialiste d’octobre a ouvert une nouvelle ère dans la vie de l’humanité. Comme l’a écrit Vladimir Maïakovski:

– Nous sommes

la voix

        de la volonté de la base,

la volonté de la classe ouvrière

du monde entier.

Longue vie

       au Parti,

à la construction du communisme !

Vive

le soulèvement

            pour le pouvoir des Soviets !

L’exemple des ouvriers et des paysans de la Russie soviétique a inspiré les masses opprimées du monde entier. Des millions de travailleurs en Chine, au Vietnam et à Cuba se sont engagés sur la voie du socialisme. Les peuples de l’Inde, de l’Indonésie, de la Malaisie et des pays africains se sont débarrassés du joug colonial. Le capital a reçu le coup le plus dur. Le socialisme est devenu la forme centrale du progrès social.

Mais la bourgeoisie lutte désespérément pour sa domination. Sous pression, le capital cède au mimétisme, à la participation aux bénéfices, à la création d’un « État social », à la promotion de théories de convergence ou à d’autres mécanismes pour s’accrocher au pouvoir, y compris des mécanismes fascistes purs et durs.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les régimes fascistes ont été vaincus et discrédités. Les succès du système mondial du socialisme ont contraint le capital à recourir à l’assistanat. Mais dans les années 1980, l’oligarchie s’est enhardie et a décidé de prendre sa revanche. Une vague néolibérale déferle sur l’Occident. Ronald Reagan et Margaret Thatcher entrent dans l’arène. Les « Chicago boys », de sinistre mémoire, avec leurs dogmes inhumains, mettent à genoux des pays entiers et le destin de millions de personnes. Plus tard, les représentants de ces « tueurs économiques » ont pris la plume pour rédiger des « confessions » sur leurs actes déshonorants.

Le néolibéralisme s’est avéré être l’annonce d’une nouvelle réaction. Elle est de même nature que celle qui s’est produite après la Première Guerre mondiale. L’émergence de l’Union soviétique et sa puissance croissante, la « grande dépression » et d’autres événements ont été les symptômes de la maladie incurable du capitalisme. Ils ont contraint les alchimistes bourgeois à fabriquer une « mixture de fascisme » empoisonnée. Ils ont entrepris de brûler les ennemis du capital, en commençant par les communistes.

Aujourd’hui, nous observons des tendances similaires. Le monde capitaliste est à nouveau fiévreux. La fièvre est exacerbée par le développement rapide de la Chine, du Viêt Nam et d’autres pays socialistes. Les forces de gauche remportent des succès dans d’autres pays d’Asie et d’Amérique latine. Les travailleurs de la planète ne sont pas disposés à accepter en silence les coups portés par les réformes néolibérales. Les mouvements de grève s’élargissent. Des grèves de masse ont déferlé sur les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne.

Dans ces conditions, la grande bourgeoisie a recours aux vieilles méthodes. Elle ressort de ses placards de vieux concepts xénophobes et chauvins. Diverses variantes du fascisme sont utilisées. La menace d’une nouvelle grande guerre s’accroît considérablement. Les capitaux occidentaux ont déjà modélisé le conflit militaire en Ukraine, l’effusion de sang sur les terres de Syrie, de Palestine et du Liban, l’escalade de la situation autour de l’Iran, les jeux dangereux autour de Taïwan. On entend de plus en plus souvent parler de l’utilisation d’armes nucléaires. Ces processus représentent un danger mortel pour l’humanité.

La situation même de la planète appelle à la « mise au rebut du capitalisme ». Ce n’est qu’ainsi que les peuples du monde entier mettront fin aux crises aiguës provoquées par un système inhumain et dépassé.

L’expérience historique prouve que seuls les partisans convaincus et unis dans l’idée du socialisme peuvent formuler clairement et résoudre les tâches de la lutte contre l’impérialisme. Chaque communiste doit s’en souvenir, quelles que soient les conditions nationales de la lutte politique. Le Parti communiste de la Fédération de Russie s’en inspire dans son travail.

La dictature du capital financier

Chers camarades ! Chers camarades !

Le destin de l’humanité est à nouveau à la croisée des chemins. Les masses populaires aspirent à un développement pacifique, à la justice sociale, à la libération de la dictature oligarchique. Pendant ce temps, les magnats du capitalisme tentent de consolider leur hégémonie. Ils intensifient la réaction politique. Telles sont les conditions dans lesquelles travaillent les communistes.

Une tactique de lutte soigneusement calibrée est la tâche la plus importante du Parti. C’est pourquoi le plénum d’aujourd’hui continue d’analyser les tâches face au grave danger croissant qui pèse sur notre mouvement et sur l’humanité tout entière. Cette menace s’appelle succinctement et clairement : le fascisme !

Les tentatives des idéologues occidentaux de présenter le fascisme comme une « dislocation » de l’histoire et une anomalie sont bien connues. Mais le nazisme est une conséquence naturelle de l’évolution du capitalisme. L’émergence du fascisme est le résultat d’une crise globale de la société bourgeoise. L’impérialisme le porte en son sein et le projette à la lumière lorsque le besoin s’en fait sentir pour réprimer les forces révolutionnaires. La bourgeoisie n’hésite alors pas à recourir aux méthodes les plus grossières, en portant des uniformes bruns et des chemises noires.

La caractérisation du fascisme donnée au XIIIe Plénum du Comité exécutif de la Comintern et au VIIe Congrès mondial de l’Internationale communiste en 1935 reste tout à fait d’actualité. Après avoir évalué le fascisme comme une dictature terroriste ouverte des « éléments les plus réactionnaires, les plus chauvins, les plus impérialistes du capital financier », Georgi Dimitrov a ajouté : « Le fascisme n’est pas un pouvoir supranational ni le pouvoir de la petite bourgeoisie ou du lumpen prolétariat sur le capital financier. Le fascisme est le pouvoir du capital financier lui-même. C’est l’organisation du massacre terroriste de la classe ouvrière et de la partie révolutionnaire de la paysannerie et de l’intelligentsia. En politique étrangère, le fascisme est un chauvinisme de la forme la plus grossière, qui cultive une haine zoologique contre les autres nations ».

Dimitrov a également souligné que « le fascisme allemand agit comme le poing de choc de la contre-révolution internationale, comme le principal incendiaire de la guerre impérialiste, comme l’instigateur de la croisade contre l’Union soviétique, la grande patrie des travailleurs du monde. »

Pour vous et moi, le lien congénital entre fascisme et capitalisme signifie une conclusion directe : seules des organisations résolument de gauche peuvent mener une lutte antifasciste efficace. Les démocrates bourgeois, qui se sentent menacés par le nazisme, ne peuvent au mieux que ralentir la propagation de la « maladie ». Mais en traitant les symptômes, ils ne guérissent pas la maladie. Les communistes, eux, savent bien que la seule façon de détruire une mauvaise herbe vénéneuse est de l’arracher par la racine. L’histoire du vingtième siècle l’a prouvé.

Seule l’URSS, en alliance avec la résistance communiste d’autres pays, a pu vaincre le nazisme allemand. En Chine, le parti communiste a également entrepris la lutte pour la libération de la patrie des militaristes japonais. Les forces bourgeoises, tant à l’Ouest qu’à l’Est, ont adopté une position extrêmement conciliante. Elles ont permis aux fascistes et aux militaristes de rassembler leurs forces, de prendre le pouvoir et de détruire des millions de vies.

Les victoires des dictatures fascistes ont commencé en Italie. La Première Guerre mondiale lui avait fait payer un lourd tribut. En 1920, le pays est plongé dans une grave crise. Les idées de gauche se répandent rapidement. Le parti socialiste devient le premier parti au parlement. La Confédération générale du travail se renforce. Sur la vague des grèves, des conseils d’usine se forment. Les capitalistes commencent à fermer des entreprises, mais les travailleurs du nord de l’Italie ne le supportent pas. Ils commencent à occuper les usines, à mettre en place la production et à créer la Garde rouge. L’aile gauche des socialistes, dirigée par Antonio Gramsci, a joué un rôle important à cet égard.

La direction du parti socialiste et de la Confédération générale du travail refuse de lancer un mouvement révolutionnaire. Le prix à payer a été extrêmement élevé. Le grand capital est passé à l’offensive en misant sur les fascistes. Les jeunes de droite déchaînent la terreur contre les militants ouvriers et le Parti communiste italien, fondé en 1921.

À l’automne 1922, les Chemises noires organisent une « marche sur Rome ». Le résultat est la nomination de Benito Mussolini au poste de premier ministre. Tous les partis bourgeois votent la confiance à son gouvernement. De plus, des représentants des libéraux et du parti populaire conservateur y sont intégrés. La mise en place du nouveau gouvernement est saluée par les grands propriétaires.

En dépit de leurs slogans « anti-bourgeois », les fascistes instaurent un « régime des plus favorables » pour les entreprises. Les grèves sont interdites en Italie. Les impôts sont réduits pour les entreprises et augmentés pour les travailleurs. Les salaires sont abaissés.

Le régime fasciste est aidé par les puissances occidentales. Comme le note le chercheur Leilon Wayne Jordan, « de 1922 à 1935, les relations entre les États-Unis et l’Italie ont été exceptionnellement cordiales ». Ces liens se sont poursuivis par la suite. En juin 1939, l’Export-Import Bank of the United States a prêté à l’Italie plus de 1,5 million de dollars. De nombreux prêts sont destinés, entre autres, à réarmer l’armée italienne.

Compte tenu des affinités idéologiques entre fascistes et libéraux, il n’y a pas lieu de s’étonner. Ils vouent une haine farouche à l’URSS et aux communistes. Le 1er novembre 1922, un groupe de fascistes armés fait irruption dans le département commercial du bureau de représentation de la RSFSR en Italie. L’un des employés est abattu.

Au début, la position de Mussolini n’est pas stable. Les communistes avancent l’idée d’une grève politique générale. Mais celle-ci n’est pas soutenue par les partis populaire, républicain et socialiste. En 1925, Mussolini forme donc son gouvernement à parti unique. Il interdit rapidement toutes les organisations, à l’exception des organisations fascistes. Les dirigeants du parti communiste et les autres opposants au régime sont jetés en prison.

Malgré la répression, les communistes sont restés le seul parti à poursuivre la lutte antifasciste. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le parti communiste italien est devenu la principale force du mouvement des partisans. Ce sont les communistes qui ont mené à bien la juste condamnation de Mussolini et de ses complices en 1945.

En Allemagne, après la défaite de la Première Guerre mondiale et le renversement de la monarchie, la classe dirigeante a également été effrayée par la croissance du mouvement ouvrier. L’ampleur de la lutte est telle que la révolution socialiste semble proche. En janvier-avril 1919, des républiques soviétiques sont proclamées en Bavière, à Brême, à Brunswick et à Cuxhaven. L’Allemagne est secouée par des grèves générales.

Le capital décide de se sauver en semant le nationalisme et le chauvinisme. Les « sacs d’argent » financent Hitler et transforment le parti nazi en une force de frappe contre les communistes et le mouvement ouvrier.

Dans notre lutte idéologique, il est important de démasquer le thème mythique des contradictions entre les sociaux-démocrates et les communistes en Allemagne. Cela fait des décennies que les pseudo-historiens et les propagandistes occidentaux en parlent. La responsabilité de l’instauration de la dictature nazie a été rejetée sur le KPD. Sous la pression de Staline, il aurait refusé de s’allier au SPD, ouvrant ainsi la voie aux nazis. En réalité, c’est le camp libéral, y compris les sociaux-démocrates, qui a déroulé le « tapis rouge » pour l’accession d’Hitler au pouvoir.

Après la révolution de novembre, Ebert, Scheidemann, Noske et d’autres leaders de la social-démocratie sont arrivés au pouvoir en Allemagne. Ces opportunistes se sont employés à étrangler le mouvement révolutionnaire, en réprimant les manifestations ouvrières. Ils ont sur les mains le sang de Karl Liebknecht et de Rosa Luxemburg. Sur leur conscience, la montée du parti nazi. Ce sont eux qui ont considéré le fascisme comme un « moindre mal ».

En 1925, les sociaux-démocrates rejettent l’offre du KPD de participer conjointement aux élections. En 1930, ils soutiennent le gouvernement Brüning et la répression des travailleurs devient plus violente. En 1932, le SPD contribue à l’élection du président Hindenburg, qui nomme Hitler chancelier du Reich. Les appels des communistes à une résistance déterminée au coup d’État nazi ont été ignorés par les dirigeants sociaux-démocrates.

Les mensonges sur les événements de l’époque ont été généreusement reproduits par Gorbatchev et Yakovlev. Leurs inepties idéologiques ont fait beaucoup de mal. Aujourd’hui, nous devons être francs : c’est le SPD qui est responsable de l’échec de l’alliance antifasciste. Une page spéciale est celle du « mai sanglant » de 1929. Le gouvernement social-démocrate de Berlin avait alors interdit les manifestations du 1er mai. Les manifestants sont accueillis par les tirs de la police. 33 personnes meurent et des centaines sont blessées. De nombreux dirigeants du SPD réclament à cor et à cri l’interdiction du parti communiste.

Les capitalistes des États-Unis, de Grande-Bretagne et de France figurent également parmi les « parrains » du fascisme. En aidant les nazis, ils espéraient faire éclater une guerre entre l’Allemagne et l’URSS. La Grande-Bretagne était le principal fournisseur de cuivre, de nickel et d’autres matières premières du Troisième Reich. Les États-Unis vendaient à Berlin des moteurs d’avion, du pétrole et d’autres produits.

Le « pacte de Munich » n’était pas le premier d’une série d’accords. En 1933, l’Allemagne, l’Italie, la France et l’Angleterre ont conclu le « Pacte des quatre ». En 1935, l’accord maritime anglo-allemand voit le jour. En Occident, il est de coutume de ne pas s’en souvenir.

Le militarisme japonais a également utilisé les fruits de cette politique. Les cercles dirigeants des États-Unis et d’autres pays ont poursuivi une « politique d’apaisement » à l’égard de Tokyo, souhaitant l’opposer à l’Union soviétique. Ils ont clairement fermé les yeux sur l’occupation des territoires chinois. Le gouvernement de Chiang Kai-shek, dépendant des capitaux occidentaux, s’est également comporté de manière perfide.

En 1931, les troupes japonaises occupent le nord-est de la Chine. L’État fantoche du Mandchoukouo est créé. Les forces du Kuomintang livrent alors aux envahisseurs la province de Jehol [comprenant des parties des provinces actuelles de Hebei, de Liaoning et de Mongolie-Intérieure, NdT] et une partie de la province du Hebei.

Au lieu de repousser l’agresseur, Tchang Kaï-chek lance une offensive contre les régions soviétiques de Chine, contrôlées par le parti communiste. Les conseillers allemands du Troisième Reich ont joué un rôle particulier dans les armées du Kuomintang. Ce sont eux qui ont élaboré les plans des campagnes militaires contre l’Armée rouge de Chine.

L’histoire a prouvé à maintes reprises que pour la bourgeoisie, un ennemi extérieur est souvent beaucoup plus proche que les travailleurs de son pays. Avec les capitaux étrangers, elle est prête à conclure un accord. Mais ses propres ouvriers et paysans ne sont bons pour elle que lorsqu’ils sont prêts à courber l’échine pour leur maître sans se plaindre.

Profitant des concessions de la bourgeoisie chinoise, les Japonais poursuivent leur agression. En 1937-1938, ils s’emparent de Pékin, Shanghai, Nanjing, Wuhan et d’autres régions, et soumettent la partie orientale de la Chine. Les gouvernements américain et britannique condamnent tièdement Tokyo, mais continuent d’approvisionner le Japon.

L’URSS et le parti communiste chinois sont une autre affaire. Le PCC s’efforce de créer un front antijaponais uni et bénéficie d’un large soutien populaire. Sous la pression croissante de la base, le Kuomintang opte pour la coopération en 1937. Des unités de l’Armée rouge furent réorganisées au sein de la 8e armée chinoise et combattirent les envahisseurs. Plus tard, la 4e armée fut formée à partir d’unités de guérilla dirigées par le PCC en Chine centrale. À l’arrière du Japon, les communistes ont créé des zones libérées, bastions de la guérilla. En avril 1945, il y avait déjà 19 zones libérées en Chine, avec une population de près de 100 millions de personnes.

L’Union soviétique a été la seule puissance à aider la Chine à repousser l’ennemi. Le 21 août 1937, nos pays ont conclu un pacte de non-agression. La Chine a reçu deux prêts importants. Moscou a fourni des armements modernes. Les pilotes volontaires soviétiques ont combattu en Chine.

Les communistes ont toujours été les ennemis intransigeants du fascisme. La bourgeoisie, s’exprimant sous différents drapeaux – conservateurs, libéraux, sociaux-démocrates – a souvent joué le jeu de l’ultra-droite.

Détruire le mal

Au XXe siècle, l’Union soviétique et les forces amies ont fait obstacle au fascisme. L’URSS a apporté une aide active aux antifascistes dans d’autres pays. Les succès dans la construction du socialisme, les victoires historiques sur les fronts de la Grande Guerre Patriotique ont inspiré les peuples de la planète entière.

Dès le début des années 1920, alors que le fascisme commençait à peine à pointer le bout de son nez, Lénine a judicieusement mis en garde contre le danger qu’il représentait. Il exigeait le développement minutieux de méthodes de lutte antifasciste et soulignait que ce n’est qu’en dirigeant le prolétariat que les communistes parviendraient à arrêter le fascisme.

Dans une « Lettre aux communistes allemands » de 1921, Lénine cite une résolution du troisième congrès de l’Internationale communiste : « Le communisme deviendra une force de masse en Italie si le parti communiste italien, luttant sans cesse et sans relâche contre les politiques opportunistes », est capable « de toucher les masses du prolétariat dans les syndicats, dans les grèves, dans les batailles contre les organisations contre-révolutionnaires des fascistes » et de transformer les discours des travailleurs « en batailles soigneusement préparées ».

Lénine donne un conseil important à ses camarades allemands : « Nous avons une armée de communistes dans le monde entier. Elle est encore mal formée, mal organisée….. Cette armée doit être organisée de manière professionnelle, avec le plus grand soin… correctement, testée sur toutes sortes de manœuvres, sur diverses batailles, sur des opérations d’offensive et de retraite. Sans cette longue et pénible école, il est impossible de vaincre ».

Dans la lutte contre la menace fasciste, les communistes ont donc agi sans tarder. Dès 1921, le IIIe congrès de l’Internationale communiste a développé la tactique du front uni des travailleurs. Son importance est confirmée par le IVe congrès en 1922. L’Internationale reconnaît la résistance au fascisme comme l’une des tâches principales des partis communistes.

En mars 1923, une conférence de travailleurs révolutionnaires se tient à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne. Elle élit le Comité international d’action contre les dangers de la guerre et le fascisme. Ses dirigeants sont Clara Zetkin, Fritz Geckert et Henri Barbusse.

Le troisième plénum du comité exécutif du Comintern, qui s’est tenu en juin 1923, a marqué une étape importante dans la lutte antifasciste. Dans le rapport de Clara Zetkin intitulé « La lutte contre le fascisme », on peut lire : « La bourgeoisie a mis le fascisme à son service et à son salaire …. ». La bourgeoisie a besoin d’utiliser une force agressive pour défendre ses intérêts dans la lutte contre la classe ouvrière. L’ancien appareil, prétendument « apolitique », de la violence de l’État bourgeois ne lui suffit pas. Elle commence à créer ses propres unités militantes de classe pour lutter contre le prolétariat ».

Le rapport de Zetkin met l’accent sur les principales caractéristiques du fascisme. Il souligne qu’il combine la terreur « avec une phraséologie révolutionnaire imaginaire, spéculant démagogiquement sur les exigences et les sentiments des larges masses ouvrières ». En Italie, avec la passivité du parti socialiste et des dirigeants syndicaux, la phraséologie révolutionnaire a aidé les fascistes à recruter une partie des prolétaires. Le résultat de la victoire du fascisme est la répression du mouvement ouvrier : « La victoire du fascisme en Italie incite la bourgeoisie des autres pays à organiser la répression du prolétariat de la même manière. »

En 1928, lors du VIe congrès du Comintern, une commission est créée pour diriger la campagne internationale antifasciste. En mars 1929, il organise un congrès antifasciste à Berlin. Malgré les tentatives des autorités pour le perturber, plus de 250 personnes venues de 24 États y assistent. La résolution du congrès appelle à combattre le fascisme par tous les moyens, jusqu’au renversement du système social qui lui a donné naissance. Il a été décidé de créer le Bureau international de lutte contre le fascisme.

Après l’arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne, le comité exécutif de la Comintern adopte une proclamation aux travailleurs de tous les pays, appelant à l’organisation d’un front antifasciste uni. Cependant, l’Internationale socialiste sabote l’action commune.

En juin 1933, le Congrès européen des travailleurs antifascistes se tient à Paris. Plus de 3 000 délégués adoptent un Manifeste aux travailleurs d’Europe et une résolution contre la menace de guerre impérialiste, élisent le Comité central de l’Association des travailleurs antifascistes d’Europe. Un appel est lancé pour lutter contre les provocations du fascisme et la préparation d’une intervention contre l’URSS. Il est décidé de créer le Fonds international de lutte antifasciste et de publier le journal « Front antifasciste ».

Le discours de Georgi Dimitrov lors du procès de Leipzig en 1933 et la campagne pour sa défense ont joué un rôle majeur dans la mobilisation des antifascistes. Dimitrov a transformé le procès fasciste en une arène de lutte. Il réfute les fausses accusations et prouve que les nazis eux-mêmes sont coupables d’avoir mis le feu au Reichstag. Sous la pression des protestations mondiales, le tribunal a acquitté Dimitrov et d’autres communistes. Ce fut un grand coup moral porté au fascisme.

Les meilleurs intellectuels ont participé à la lutte contre la « peste brune ». Parmi eux, Henri Barbusse, Romain Rolland, Thomas et Henry Mann, Herbert Wells, Louis Aragon, Pablo Picasso. Nombre d’entre eux ont participé au Congrès international antifasciste des écrivains pour la défense de la culture qui s’est tenu à Paris en 1935.

Le VIIe congrès du Comintern place la lutte contre le fascisme au centre des activités des partis communistes et développe la tactique d’un front populaire ouvrier et antifasciste uni. Georgi Dimitrov présente un rapport intitulé « Sur l’avancée du fascisme et les tâches de l’Internationale communiste ».

Les événements survenus en France sont un exemple de la mise en œuvre de la tactique du Comintern. Réunies, les forces antifascistes déjouent une tentative de putsch. En 1935, le Front populaire est créé avec la participation d’organisations de gauche.

La guerre nationale-révolutionnaire du peuple espagnol est une page lumineuse de la lutte. Pour la défense de la république, des travailleurs de 54 pays s’unissent dans des brigades internationales. C’est l’Union soviétique qui a apporté la plus grande aide. Elle a soutenu les républicains avec des moyens financiers et des armes. L’Espagne a reçu de l’URSS environ 400 chars, 800 avions, un millier et demi de pièces d’artillerie, 15 000 mitrailleuses. Environ 3 000 de nos conseillers, tankistes, pilotes et marins ont combattu aux côtés des républicains. Des milliers d’enfants espagnols ont trouvé refuge dans le pays des Soviets.

L’Union des républiques socialistes soviétiques a fermement défendu les intérêts du peuple espagnol au sein de la Société des Nations. Dans le même temps, les autorités des pays occidentaux ont fermé les yeux sur l’ingérence de l’Allemagne et de l’Italie dans le conflit. Les « démocraties bourgeoises » ont saboté l’aide apportée aux forces républicaines espagnoles.

Une page marquante de l’histoire des années 30 du vingtième siècle a été la lutte de l’État soviétique pour la paix dans le domaine diplomatique. Notre pays agissait résolument pour réfréner les agresseurs. Le gouvernement bolchevique dirigé par Staline a insisté sur la création d’un système de sécurité collective et a présenté sans relâche des initiatives de paix. L’Union soviétique a activement dénoncé les fascistes à la tribune de la Société des Nations.

Le gouvernement soviétique a travaillé sans relâche pour contrer la menace militaire. En 1933, l’URSS a rédigé une convention sur la définition de l’agression. Elle réussit à faire signer le document par la plupart des pays européens.

L’URSS est la seule puissance à condamner la prise de l’Autriche par l’Allemagne. Le gouvernement soviétique insiste dans sa déclaration pour que tous les États adoptent « une position ferme et sans équivoque sur le problème du salut collectif du monde ». Au lieu de cela, les capitales occidentales ont permis à Hitler de mettre la main sur la Tchécoslovaquie.

En Russie, on parle beaucoup aujourd’hui d’éducation patriotique, de lutte contre les falsifications et de manuels scolaires honnêtes. Il est extrêmement important de veiller à ce que les faits du passé d’avant-guerre soient bien connus des générations actuelles et futures. À cette fin, le potentiel intellectuel et politique du Parti doit être pleinement utilisé. Une place importante dans ce travail revient à nos services idéologiques, aux médias, aux camarades travaillant au RUSO et à l’ensemble des militants du parti. Nous nous félicitons que la chaîne de télévision du KPRF Ligne rouge ait préparé toute une série de documentaires sur ce thème. Il s’agit notamment de : Briser la Blitzkrieg, L’Europe unie contre l’URSS, Ces gens-là et bien d’autres. Il conviendra de poursuivre ce travail à l’approche du 80e anniversaire de la victoire du peuple soviétique dans la Grande Guerre patriotique. En même temps, le mouvement pour rendre à la grande citadelle sur la Volga son nom sacré de Stalingrad devrait être plus largement déployé.

La possibilité de porter des coups au Reich existait. L’URSS ne cesse de le rappeler. Moscou et Paris ont conclu des traités d’assistance mutuelle avec Prague. Mais les Français refusent de se mettre d’accord sur des plans d’opérations communes. Sous la pression de la Grande-Bretagne et de la France, les autorités polonaises et roumaines adoptent une position du sabotage. Le consentement à laisser passer les troupes soviétiques pour aider la Tchécoslovaquie n’est pas obtenu.

Cette situation aboutit à un accord honteux entre la Grande-Bretagne, la France et les nazis à Munich. Avec l’Allemagne hitlérienne, ils se sont engagés à « ne plus jamais se faire la guerre » et à résoudre leurs différends par la concertation. Il s’agissait en fait de pactes de non-agression. Leur conclusion a eu lieu un an plus tôt que le pacte Molotov-Ribbentrop, pour lequel l’URSS est tant blâmé.

La ligne méprisante de Londres et de Paris a été soutenue par Washington. En juin 1938, l’ambassadeur américain en Angleterre, Joseph Patrick Kennedy, a déclaré à l’envoyé allemand Herbert von Dirksen qu’à l’Est et au Sud-Est, « en matière économique, l’Allemagne devrait avoir les coudées franches ».

L’attitude des puissances occidentales a libéré le fascisme. Au printemps 1939, la Grande-Bretagne et la France entament des négociations avec l’URSS sur une assistance militaire mutuelle et la prévention de l’agression allemande. Cependant, la conclusion d’accords est retardée. Hitler poursuit ses conquêtes. L’Occident permet à l’Allemagne nazie de massacrer la Pologne.

La réponse nationale aux hordes fascistes

L’URSS se retrouve seule face à un ennemi puissant et impitoyable. Le pacte de non-agression avec l’Allemagne était une étape forcée. En outre, il ne doit pas être considéré comme une concession à l’ennemi, mais comme une étape importante dans la lutte contre le fascisme. Le pacte a permis de gagner du temps pour la préparation de la riposte à l’agression. Le moment est venu de procéder à cette évaluation très claire. D’autres approches doivent être reconnues comme inacceptables.

Le potentiel économique et la puissance de défense de l’URSS ont été rapidement renforcés. Au cours des trois années du plan quinquennal d’avant-guerre, la production brute de l’industrie a augmenté de 45 %, y compris la construction de machines, de 76 %. 3 000 nouvelles entreprises industrielles ont été créées. Une deuxième base charbonnière et métallurgique est créée dans l’est du pays. Le travail de l’industrie et des transports est réorganisé en tenant compte du danger militaire. Seule une économie socialiste est capable de réaliser des travaux d’une telle ampleur. Sa force réside dans la propriété nationale des moyens de production et dans une planification scientifiquement fondée. Les autorités russes actuelles n’ont pas retenu cette leçon.

Le gouvernement de Staline a lancé la production de nouvelles armes. En 1940, la production en série des chasseurs Yak-1, MiG-3, LaGG-3, des bombardiers Pe-2 et des avions d’attaque Il-2 a commencé. En 1940 et au cours de la première moitié de 1941, 3 719 nouveaux avions ont été produits. Au cours de la même période, plus de 1,8 millier de nouveaux chars ont été produits : le T-34 moyen et le KV lourd. En termes de qualité, ils surpassent les chars allemands.

Les canons d’artillerie, les navires de guerre et les armes légères sont produits à un rythme accéléré. Rien qu’en 1940 la marine reçoit plus de 100 navires de guerre. Vingt-six autres navires sont en cours de construction.

Les effectifs des forces armées augmentent fortement, passant de 1,5 million au début de l’année 1938 à 4,2 millions au début de l’année 1941. La formation des spécialistes militaires s’accélère. En 1938, l’URSS compte 75 écoles militaires et 14 académies militaires, contre 203 et 19 en 1941.

Les dépenses totales pour les besoins militaires, qui représentaient 25,6 % du budget de l’État en 1939, atteignent 43,4 % en 1941. Et ce, avec des volumes budgétaires considérablement accrus. Les économistes des ministères de Staline ne tournaient pas, comme ceux d’aujourd’hui, autour de 1 à 2 % de croissance douteuse.

En développant le pays, le parti communiste de toute l’Union (les bolcheviks) a fermement suivi les préceptes de Lénine sur la défense de la patrie socialiste. « Nous avons terminé une guerre », souligne-t-il , “ nous devons nous préparer à la seconde ; mais nous ne savons pas quand elle arrivera, et nous devons faire en sorte que, lorsqu’elle arrivera, nous puissions être à la hauteur ». Vous conviendrez que la clairvoyance de cette approche est particulièrement évidente aujourd’hui. Les coups portés par Eltsine à l’armée, qui se sont transformés en gabegie sous Serdioukov, ont coûté cher au pays. Notre peuple en paie le prix fort !

Le déplacement des frontières de l’URSS vers l’ouest a été d’une grande importance pour le renforcement de la sécurité. Sans cette mesure, il est effrayant d’imaginer le sort de Leningrad. Le président finlandais Urho Kekkonen a reconnu en 1963 : « À la lumière de l’attaque d’Hitler, l’inquiétude que l’URSS avait et devait avoir pour sa sécurité à la fin des années 30 devient compréhensible ».

Tout d’abord, notre pays était préparé moralement et politiquement à la bataille mortelle contre le fascisme. Le facteur de réussite le plus important était la politique nationale du pouvoir soviétique. Les représentants de tous les peuples se sont serré les coudes pour défendre la patrie commune, où il n’y avait pas de place pour la méfiance ou l’oppression pour des raisons nationales. À la veille de la guerre, la composition nationale de l’Armée rouge était la suivante : Russes – 56 %, Ukrainiens – 20 %, Biélorusses – 4,4 %, peuples d’Asie centrale – 5,3 %, Transcaucasie – 3,7 %. Tous étaient unis par la langue russe, notre grande culture et la connaissance des principaux jalons de notre histoire commune. C’est sur cette base que s’est développé l’invincible patriotisme soviétique.

Préservant les grandes traditions, le KPRF s’efforce de préserver le patrimoine historique et culturel. Nous sommes aidés en cela par le mouvement Harmonie russe, le Komsomol léniniste, l’Union panrusse des femmes « Espoir de la Russie », le Mouvement de soutien à l’armée et l’Union des officiers soviétiques. Parmi les lauréats du prix Lénine du comité central du KPRF figurent des groupes et des maîtres d’art remarquables : N.N. Gubenko, D.S. Dmitrienko, le chœur folklorique russe académique d’État qui porte le nom de M.E. Pyatnitsky.

Le peuple soviétique est confronté à une machine de guerre que l’histoire n’a jamais connue. Les ressources de la France, de la Belgique, des Pays-Bas, de la Tchécoslovaquie, de la Pologne, de la Norvège, de la quasi-totalité de l’Europe sont au service des fascistes. Les armées italienne, finlandaise, hongroise, roumaine, les unités françaises, espagnoles et d’autres pays combattent aux côtés du Reich. 8,5 millions d’Allemands sont sous les armes. La plupart d’entre eux sont envoyés à l’Est.

Des plans sont élaborés pour asservir et détruire les peuples de l’URSS. Le plan général « Ost » prévoit la liquidation de 30 millions de personnes. Des expulsions massives vers la Sibérie, vers d’autres régions, voire vers l’Afrique, sont prévues. La population restante devait devenir une force de travail esclave pour les « surhommes ». Contrairement à un certain nombre de spéculations modernes, il n’y a pas eu d’exceptions dans le génocide, ni pour les Ukrainiens, ni pour les Lituaniens, les Lettons et les Estoniens. Tous étaient des personnes de seconde zone pour les fascistes. Et c’est ensemble qu’ils se sont levés pour combattre l’ennemi.

Soulignant les sources de notre victoire, Staline a noté la force de la fraternité des peuples soviétiques : « Le patriotisme soviétique combine harmonieusement les traditions nationales des peuples et les intérêts vitaux communs de tous les travailleurs de l’Union soviétique. Le patriotisme soviétique ne divise pas, mais, au contraire, unit toutes les nations et nationalités de notre pays en une seule famille fraternelle. Nous devons y voir les fondements de l’amitié inviolable et toujours plus forte des peuples de l’Union soviétique ». En même temps, les peuples de l’URSS s’efforcent d’être amis avec leurs voisins, de « respecter les droits et l’indépendance des autres, et c’est en cela qu’il faut ”voir la base des liens croissants et renforcés de notre État avec les peuples épris de liberté ».

Parmi les mythes malveillants, on trouve la « réticence» des dirigeants de l’URSS à reconnaître le danger militaire et l’impréparation à une attaque ennemie. Mais l’économie n’était-elle pas reconstruite sur des rails militaires ? L’état-major général, les états-majors des districts militaires et des flottes n’ont-ils pas élaboré un nouveau plan de défense au printemps 1941 ? N’est-ce pas au début du mois de juin qu’un camp d’entraînement a été mis en place, selon lequel 755 000 hommes ont été enrôlés dans l’armée et la marine ? N’est-ce pas en mai-juin que les troupes des districts intérieurs ont commencé à se déplacer vers l’ouest ? Les districts frontaliers n’ont-ils pas reçu l’ordre de forcer la construction de fortifications ? Du 14 au 19 juin, les fronts et les armées n’ont-ils pas reçu l’ordre de replier leur contrôle sur les postes de campagne ?

Malgré la supériorité initiale de l’ennemi en personnel et en matériel, les troupes soviétiques opposent une résistance opiniâtre dès les premières heures. Les objectifs du plan « Barbarossa » – atteindre les frontières d’Arkhangelsk – Kazan – Stalingrad – Astrakhan en 6 à 8 semaines – n’ont pas été atteints. La guerre éclair a été contrecarrée par l’héroïsme des défenseurs de la forteresse de Brest, de Minsk, de Kiev, de Mogilev, d’Odessa, de Leningrad, de Sébastopol, de Moscou, de Stalingrad et de milliers d’autres villes et villages.

En un temps record, le pouvoir soviétique a mis le pays en ordre de marche. Dès le 23 juin, le plan de mobilisation pour la production de munitions est mis en œuvre. Le 24 juin, le Conseil d’évacuation est formé. Le 30 juin, le Comité de défense de l’État est créé sous la présidence de Staline.

Entre juillet et novembre 1941, 1 523 entreprises industrielles et 1,5 million de wagons de marchandises sont déplacés vers l’arrière. La milice populaire est créée. Le mouvement des partisans se développe. Une formation militaire universelle est mise en place. Le refoulement de l’ennemi devient une véritable cause nationale.

Avant l’invasion, la base industrielle allemande dépassait de deux fois celle de l’Union soviétique. Après l’occupation des régions occidentales de l’URSS, cette différence a été multipliée par quatre. Mais sous la direction du gouvernement stalinien, l’économie s’est rapidement remise du choc. En 1943, la production brute de l’industrie a augmenté de 17 % par rapport à l’année précédente. L’année 1944 a été encore plus fructueuse. Cela peut paraître incroyable, mais le budget de l’État de l’époque a été bouclé sans déficit ! Ce résultat a été obtenu grâce au caractère planifié de l’économie socialiste.

Malgré toutes les difficultés, l’approvisionnement ininterrompu du front et les besoins vitaux de la population ont été assurés. Et il y a eu jusqu’à 80 millions d’habitants rationnés ! C’est aussi le résultat direct de la politique du pouvoir soviétique. Ce fait répond également à la question fondamentale de la nécessité de la collectivisation de l’agriculture. À ce sujet, nous avons également entendu de nombreuses calomnies.

Les livraisons des Alliés pendant la Grande Guerre Patriotique ont donné à l’URSS 7 % des chars, 2 % des canons antiaériens, 13 % des avions. Seules les livraisons de transport motorisé ont été plus importantes. Cela nous permet de souligner une fois de plus que la victoire sur l’agression nazie a été assurée par l’économie nationale soviétique.

Le 6 novembre 1944, en l’honneur de l’anniversaire de la Grande Révolution d’Octobre, une réunion solennelle du Conseil des députés ouvriers de Moscou avec le parti et les organisations publiques de Moscou s’est tenue. Dans son rapport, Staline note : « La base économique de l’État soviétique s’est avérée incomparablement plus viable que l’économie des États ennemis. Le système socialiste, issu de la révolution d’octobre, a donné à notre peuple et à notre armée une force considérable et inarrêtable… Aujourd’hui, l’Armée rouge dispose de chars, de canons et d’avions, non pas moins mais plus que l’armée allemande. Quant à la qualité de notre équipement militaire, elle surpasse de loin l’armement de l’ennemi…. Les difficultés sans précédent de la guerre actuelle n’ont pas brisé, mais au contraire renforcé la volonté de fer et l’esprit courageux du peuple soviétique ».

Le Parti communiste est l’organisateur et l’inspirateur des victoires

Dans les batailles de Moscou et de Stalingrad, sur le saillant d’Orel-Koursk, en libérant l’Ukraine et la Biélorussie, l’URSS a défendu son indépendance et le droit même à la vie. Le fossoyeur de la racaille fasciste a été le socialisme soviétique. Il est devenu une grande valeur qui a contribué à la victoire, inspirée par les exploits militaires et ouvriers. La bannière de Lénine était portée haut par le parti communiste.

Les affirmations selon lesquelles la victoire de la guerre a été remportée malgré le pouvoir soviétique, le système socialiste et le parti communiste sont non seulement insoutenables, mais aussi franchement ignobles. Leur rôle a été décisif tant dans la préparation de la guerre que dans l’organisation de la défense. Les membres et les candidats membres du parti communiste bolchevique de toute l’Union représentaient près de 13 % du personnel de l’Armée rouge, tandis que 40 % étaient membres du Komsomol. Près de 80 % des commandants étaient des communistes et des membres du Komsomol.

Le parti communiste de toute l’Union (bolcheviks) est devenu une force organisant les masses partout – à l’échelle de l’État, dans chaque unité de première ligne, dans chaque ferme collective et chaque atelier d’usine. Il est injuste et indigne d’« oublier » la contribution du Parti à la victoire. Au cours des six premiers mois de la guerre, plus de 1,1 million de communistes ont rejoint l’Armée et la Marine rouges. À la fin de l’année, les forces armées comptaient 1,3 million de communistes et 1,7 million de membres du Komsomol. Au total, pendant la guerre, les organisations de parti de l’armée et de la marine ont accueilli dans leurs rangs environ 4 millions de soldats.

Malgré d’énormes pertes humaines, le nombre de communistes en URSS pendant les années de guerre est passé de 1,3 à 3,3 millions à la fin de la guerre. 60 % des membres du parti communiste bolchevique de toute l’Union ont combattu sur les fronts. 3 millions de communistes sont morts. En 1945, on comptait 25 communistes et 20 membres du Komsomol pour 100 combattants.

« Les leçons tragiques du passé doivent être bien connues et toujours gardées en mémoire ! » – avons-nous déclaré lors du premier forum international antifasciste à Minsk. Le prix à payer pour se débarrasser du nazisme a été énorme. Les soldats et les officiers de l’Armée rouge, les soldats des pays de la Coalition anti-hitlérienne, les combattants de l’Armée populaire de libération de la Chine, les représentants de la Résistance française et italienne, les membres de la Résistance antifasciste allemande, les partisans yougoslaves et coréens, les patriotes polonais et tchécoslovaques, tous ceux qui ne supportaient pas le mal mondial, se sont couverts d’une gloire impérissable dans la lutte contre ce mal.

L’Union soviétique a apporté une contribution décisive à la défaite de l’Allemagne hitlérienne et du Japon militariste. Bien que les États-Unis et la Grande-Bretagne aient infligé de lourdes pertes à l’aviation et à la marine japonaises, l’ennemi disposait encore d’énormes forces terrestres. Rien qu’en Mandchourie, Tokyo disposait de 49 divisions et de 27 brigades, soit un effectif total de plus d’un million d’hommes. Sans compter les formations de collaborateurs locaux. On peut dire que les Japonais avaient transformé la région en une tête de pont imprenable. Les zones fortifiées comptaient 8 000 structures de feu à long terme.

Respectant ses obligations envers les Alliés, le gouvernement soviétique déclare la guerre au Japon le 8 août 1945. L’Armée rouge lance une offensive sur un front de 4 000 kilomètres. En moins de deux semaines, l’armée du Kwantung est complètement défaite. Les troupes soviétiques libèrent la Mandchourie, la Corée du Nord, le sud de Sakhaline et les îles Kouriles.

En conséquence, le 2 septembre, le Japon signe un acte de capitulation sans condition. Le commandant de l’armée de l’air américaine en Chine, le général Clare Lee Chennolt, a déclaré que les actions de l’Union soviétique contre le Japon étaient « le facteur décisif qui a hâté la fin de la guerre dans l’océan Pacifique ». Il a précisé que l’utilisation de bombes atomiques n’était pas le facteur décisif.

L’URSS a porté le poids de la guerre sur ses épaules. Au printemps 1942, 182 divisions allemandes sur 237 opéraient sur le front germano-soviétique. Le 15 avril 1945, après l’ouverture du second front, 214 divisions et 14 brigades opèrent contre l’Armée rouge. Les forces anglo-américaines ne s’opposent qu’à 60 divisions. Hitler perd 607 divisions à l’est et 176 à l’ouest. Les trois quarts de ses avions détruits, 10 des 13,6 millions de tués, blessés et prisonniers – tout cela sur le front germano-soviétique.

L’héroïsme du peuple soviétique et de son Armée rouge a entraîné l’effondrement de l’État hitlérien et de sa machine de guerre. Les pertes de notre pays ont été les plus lourdes. Si la Grande-Bretagne a perdu 286 000 personnes et 93 000 civils sur le champ de bataille, les pertes totales de l’URSS ont atteint 27 millions de vies. Plus de la moitié d’entre elles étaient des civils.

La Chine a également subi des pertes colossales. Le peuple chinois a payé un lourd tribut à l’occupation japonaise. La science historique de l’URSS parle des pertes suivantes : environ 18 millions de civils et près de 4 millions de tués et de blessés dans les unités militaires. Les derniers chiffres chinois font état de 35 millions de pertes totales, y compris les morts et les blessés dans les forces armées et les civils décédés.

Les victoires soviétiques ont permis aux peuples de Chine, de Corée, du Viêt Nam et d’Indonésie de se libérer de la domination étrangère. « L’Armée rouge est venue aider le peuple chinois à chasser les agresseurs. Un tel exemple n’avait jamais été vu dans l’histoire de la Chine. L’impact de cet événement est inestimable », a écrit Mao Zedong.

Les trophées de l’armée Kwantung ont été remis par le commandement soviétique à l’Armée populaire de libération de la Chine. Cela a accéléré la victoire des communistes et la création de la RPC. Nous venons de célébrer les 75 ans de la proclamation de la République populaire de Chine et de l’établissement des relations diplomatiques entre l’URSS et la RPC. Le KPRF est fidèle aux traditions établies par ses prédécesseurs. Notre Parti contribue toujours de manière significative au renforcement de l’amitié entre les peuples chinois et russe. Nous développons activement les liens avec nos amis de Cuba, de la RPDC, du Vietnam, du Laos, du Venezuela et du Nicaragua. Aujourd’hui, notre plénum exprime une fois de plus sa solidarité et son soutien à toutes les forces progressistes qui luttent contre l’impérialisme et la réaction, pour une véritable souveraineté !

Lever la bannière de la lutte antifasciste

Malgré la défaite des régimes fascistes en Allemagne, en Italie, en Hongrie, en Roumanie et dans un certain nombre d’autres pays, le mal n’a pas disparu. Tant que le capitalisme vivra, il conservera dans son arsenal des « outils anti-crise » particuliers. Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses figures du Troisième Reich se sont mises au service des nouveaux maîtres. Ils ont occupé des postes au sein de l’OTAN, de la CIA et des services de sécurité de l’Allemagne de l’Ouest. Les régimes d’extrême droite de Franco en Espagne et de Salazar au Portugal se sont intégrés dans la politique occidentale. Les fascistes ont été activement utilisés dans la lutte contre l’URSS et le mouvement communiste. Un certain nombre d’organisations néo-fascistes ont obtenu un statut légal. Parmi elles, le Mouvement social italien, le Parti national démocratique d’Allemagne, le Parti autrichien de la liberté et d’autres encore.

Le capital mondial a soutenu le régime des « colonels noirs » en Grèce, la terreur anticommuniste des « loups gris » en Turquie, les juntes pro-fascistes en Amérique latine. La répression contre les forces de gauche et le mouvement ouvrier a été utilisée en divers endroits de la planète. Même Pinochet, qui a renversé le président légalement élu du Chili, Salvador Allende, sous la direction des États-Unis, comptait dans son entourage des nazis qui avaient fui l’Europe.

Les crapules fascistes ont relevé la tête après la destruction de l’Union soviétique. Les criminels ont commencé à être élevés au rang de héros. Ce fut le cas des Oustachis en Croatie, du régime de Horthy en Hongrie, de Mussolini en Italie. Au pouvoir dans ces pays, il existe aujourd’hui des forces qui se considèrent comme les successeurs des anciens régimes pro-fascistes et fascistes. L’influence de l’extrême droite, qui prône la réécriture de l’histoire et le blanchiment du fascisme, s’accroît. Il s’agit de l’Alternative pour l’Allemagne, du Parti autrichien de la liberté, du Vox espagnol et du Chega portugais. L’anticommunisme viscéral inhérent au fascisme est de plus en plus évident dans la vie politique des États-Unis.

La revanche des forces fascistes a eu lieu dans les États baltes et en Ukraine. En criant au « renouveau national », leurs cercles dirigeants ont condamné leurs pays à devenir des pions du capital occidental. Les néo-fascistes s’emploient activement à détourner les travailleurs de l’essence des problèmes. Ils proposent de voir l’ennemi non pas dans la bourgeoisie, mais dans les communistes ou les immigrés, les Russes ou les Chinois.

Dans son rapport historique, Georgi Dimitrov mettait en garde : « Le fascisme ne se contente pas d’enflammer des préjugés profondément ancrés dans les masses, il joue aussi sur les meilleurs sentiments des masses, sur leur sens de la justice et parfois même sur leurs traditions révolutionnaires. …. Ils cherchent à exploiter la foi dans la révolution, l’aspiration au socialisme, qui vivent dans le cœur des larges masses ouvrières d’Allemagne ».

Dimitrov a averti que, tout en cherchant à opprimer les masses sans retenue, le fascisme les approche par une démagogie habile, « exploitant la haine profonde des travailleurs pour la bourgeoisie prédatrice, pour les banques, les trusts et les magnats de la finance ». Il « s’indigne hypocritement de la corruption » et s’attire les faveurs des masses « par l’acuité de ses attaques contre les gouvernements bourgeois ». Le fascisme adapte sa démagogie aux particularités nationales de chaque pays, « et les masses de la petite bourgeoisie, même une partie des ouvriers, poussés au désespoir par le manque…. sont victimes de la démagogie sociale et chauvine ».

Tout cela est encore typique des partis de droite aujourd’hui. Qu’a promis Trump en arrivant au pouvoir ? « Drainer le marais de Washington » et s’occuper des travailleurs de la Rust Belt. Mais qu’avons-nous vu ? Des magnats de Wall Street occupant des postes importants à la Maison Blanche, des réductions d’impôts pour les entreprises, une augmentation des dépenses militaires, des attaques contre la Chine et l’Iran, l’assassinat du général Suleimani, une tentative de coup d’État au Venezuela et l’aide militaire à Kiev. Il n’y a pas de candidats progressistes dans le choix entre D. Trump et K. Harris. Deux groupes d’impérialistes américains sont en lice. C’est blanc bonnet et bonnet blanc.

Dans les pays d’Europe, la droite parle de la « domination de l’euro-bureaucratie » et de la « situation intolérable des travailleurs ». Mais lorsqu’elle arrive au pouvoir, elle met en œuvre des programmes néolibéraux, réduit les droits des travailleurs et des syndicats et poursuit sa politique étrangère agressive. Comme il y a cent ans, la rhétorique des nationalistes cache le marasme du capital.

Tant que le capitalisme existera en Russie, notre pays sera menacé. Les symptômes alarmants sont bien connus. Ils comprennent des monuments à Koltchak, la justification de Krasnov et de Shkuro, la glorification de Soljenitsyne et de Shmelyov, le changement de nom des rues et des places soviétiques, le blanchiment de divers hommes de main du fascisme. Ces faits sont nombreux et ne sont pas accidentels. Il est de notre devoir de lutter contre ces phénomènes, et le KPRF a le sentiment populaire de masse de son côté. Les sondages ont constamment enregistré le respect inébranlable des citoyens russes pour le passé soviétique.

En nous appuyant sur l’antifascisme populaire profond, vous et moi avons poussé dans leurs derniers retranchements ceux qui ont osé élever Vlassov et son ROA au pinacle. La horde de ceux qui ont ouvert la voie au fascisme par leurs actions est couverte d’une damnation éternelle : de Novodvorskaya et Rezun-Suvorov à Borovoy et Tchoubais. Mais partout et toujours, dans le dos du grand capital, plane la menace de la réaction et du fascisme.

La création et la promotion de modèles cinématographiques, comme les films « Bastards » ou « Shtrafbat », ne sont pas du tout anodines. Ils servent d’écran de fumée derrière lequel, d’ici le 9 mai, on placardera le Mausolée de Lénine et on tentera d’ouvrir une antenne du Centre Eltsine à Moscou. Et le rôle de l’antisoviétisme dans la destruction de l’URSS est bien connu. Aujourd’hui, il va de pair avec la russophobie la plus noire. Nous ne pouvons pas non plus fermer les yeux sur les activités des groupes néo-nazis. Tout cela ne peut être toléré. C’est bien connu : tous les grands problèmes commencent par de petits maux. Pour tout pays doté d’un ordre capitaliste, souvenons-nous de l’appel de Julius Fucik : « Les gens, soyez vigilants.

À l’instar des forces de droite occidentales, leurs associés en Russie promeuvent de manière unilatérale le thème de l’immigration en provenance des républiques post-soviétiques. Ils exploitent volontiers les problèmes réels qui se sont accumulés dans ces pays. Cependant, ils ne disent rien du rôle des grandes entreprises dans l’attraction des travailleurs étrangers. Un certain nombre de médias façonnent avec ivresse une image ennemie des migrants. Cela masque le rôle des grandes entreprises et de leurs serviteurs, qui sont les principaux responsables des problèmes actuels de la Russie, de la dégradation économique au désastre démographique.

L’expérience montre que la diffusion de sentiments et d’opinions nationalistes devient un terreau pour les idées nazies. Dans cette perspective, nous devons également examiner les questions de politique migratoire des deux côtés. Les membres de la faction du KPRF à la Douma d’État sont actifs au sein de la commission des affaires de la CEI, de l’intégration eurasienne et des affaires des compatriotes, et participent aux activités des groupes d’amitié parlementaires. Le KPRF-PCUS joue un rôle particulier. Les commissions du comité central du KPRF et les comités locaux du parti, ainsi que le département de la politique nationale, doivent développer et améliorer leur travail avec les associations nationales-culturelles. Il est nécessaire de renforcer la ligne de front dans la lutte contre toute manifestation de nationalisme, de russophobie et d’antisoviétisme.

Le Parti étudie attentivement l’expérience de la régulation des processus migratoires. Le nouveau film de la chaîne de télévision du KPRF « Ligne Rouge » sur la pratique du Belarus en est la preuve. Il est important pour nous de montrer que le rétablissement de l’ordre dans ce domaine est une question absolument résoluble. Il est tout aussi important de révéler les motivations idéologiques sur lesquelles nos frères biélorusses fondent leurs succès notables en matière de politique migratoire. Depuis l’époque de l’URSS, ils préservent les idées et les valeurs de l’internationalisme. Le principe de l’amitié entre les peuples sur la terre biélorusse prouve non seulement son attrait, mais aussi son caractère pratique.

Avec ses compagnons d’armes de l’UPC-PCUS, le KPRF propose un renforcement décisif des liens économiques, politiques et culturels entre les peuples de l’ex-URSS. En allant de l’avant, en nous appuyant sur le passé soviétique commun, en nous respectant et en nous complétant mutuellement, nous trouverons des solutions à tous les problèmes. La réussite du développement conjoint de nos pays renforcera notre potentiel économique et offrira à nos citoyens des emplois décents. Il rendra superflues les migrations de masse chaotiques, mais il contribuera à la coopération économique et assurera l’enrichissement mutuel de nos cultures.

“Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! – ce slogan historique de notre Parti est encore aujourd’hui chargé d’un sens profond. La solidarité des travailleurs et l’amitié des peuples, leur lutte pour une paix juste et le socialisme sont la base de la victoire dans la bataille contre l’impérialisme, la réaction, la lèpre fasciste et la menace d’une guerre mondiale ! Telle est l’idée principale avec laquelle nous appelons nos amis et compagnons d’armes au IIe Forum international antifasciste.

La garantie de notre victoire

Chers camarades ! La position antifasciste du parti est bien connue dans le pays. Les gens voient que la parole du KPRF n’est pas en désaccord avec les actes. 102 communistes ont donné ce qu’il y a de plus précieux au nom de la patrie : leur vie. Nos nouveaux camarades prennent leur place. Rien que cette année, des participants aux batailles contre les Banderistes ont été accueillis dans les rangs du parti dans les régions du Daghestan, de Karatchaï-Tcherkessie et de Yakoutie, de Transbaïkal, des territoires de Perm et de Stavropol, de Kaliningrad, de Kirov, de Koursk, de Moscou, de Nijni-Novgorod, de Novgorod, de Penza et d’Oulianovsk.

Les combattants et les commandants de la DNR et de la LNR, des régions de Zaporozhye et de Kherson, qui ont récemment rejoint le KPRF, remplissent leur devoir militaire avec honneur. Ils combattent courageusement dans deux organisations primaires du parti à Omsk : la « Brigade de reconnaissance-175 » et l’« Assaut-217 ». 30 communistes de Yakoutie combattent résolument la junte de Kiev.

Notre équipe du parti de Tchelyabinsk, dirigée par Igor Egorov, ne cesse de donner des gilets pare-balles, des drones et des générateurs aux unités parrainées dans la zone SVO. L’exploit du communiste de Tchelyabinsk, Gennady Fyodorovich Belyakov, mérite des mots particuliers. À l’âge de 76 ans, il est parti au combat. Il a servi comme mortier, chauffeur, artilleur dans la brigade spéciale séparée « Troie ». Il a été décoré. Il est rentré chez lui et a repris ses fonctions de secrétaire du comité du district Kalininsky du KPRF à Tchelyabinsk.

Dans la région d’Oryol, grâce aux efforts du gouverneur Andrei Klychkov et du comité régional du KPRF, un vaste mouvement social patriotique a été lancé. Chaque semaine, des convois sont envoyés sur la ligne de front. Les combattants et leurs familles bénéficient d’un soutien complet. Dans la région d’Oulianovsk, une fondation caritative « POUR LE VAINQUEUR » a été créée. Son action est coordonnée par le gouverneur Alexey Russkikh, avec l’aide active d’Alexey Kurinniy et d’Airat Gibatdinov. Des cargaisons humanitaires sont régulièrement envoyées sur la ligne de front depuis la Khakassie, où la branche du KPRF est dirigée par le chef de la république Valentin Konovalov.

Dans la région de Belgorod, les communistes et membres du Komsomol Alexander Kurchevsky, Ekaterina Dolgova, Denis Pshenichny, Artyom Malykhin, Andrey Chebotaev donnent l’exemple d’une participation active à la lutte antifasciste.

Dans le kraï de Perm, la branche d’Osinsk du KPRF a ouvert un atelier de couture d’uniformes militaires, tandis que les communistes de Solikamsk organisent des concerts pour acheter des médicaments, des quadrocoptères et des caméras thermiques pour les soldats.

A Furmanov, dans la région d’Ivanovo, notre comité de district est devenu un centre de tissage de filets de camouflage et de couture d’uniformes. Un groupe de 150 volontaires a été formé. Dans le comité de district Gribanovsky du KPRF, dans la région de Voronezh, les volontaires dirigés par Olga Yurina ont fabriqué plus de mille filets de camouflage pour le front. Dans le comité du district Timoshevsky de la région de Krasnodar, ce travail a été réalisé sous la direction de Marina Kokareva.

Le 10 octobre, nous avons envoyé le 130e convoi d’aide humanitaire en Novorossiya depuis le site de la ferme d’État Lénine. Des communistes de Moscou et de la région de Moscou, des républiques du Caucase du Nord et du territoire de Stavropol, des régions de Vladimir, Nijni-Novgorod, Novgorod, Rostov, Riazan, Tver, Toula et d’autres régions ont participé à sa formation.

En août, le pays a été secoué par l’invasion du territoire de Koursk par des formations banderistes, des destructions et des fusillades, des moqueries à l’encontre des femmes et des personnes âgées. Près de 200 000 citoyens quittent leur domicile. La population de 9 districts frontaliers est évacuée. Le comité régional de Koursk du KPRF, sous la direction de Nikolay Ivanov, travaille 24 heures sur 24 et reste en contact permanent avec les communistes et les membres du Komsomol des territoires frontaliers. Les comités du parti des districts de Glushkovsky, Bolshesoldatsky et Lgovsky agissent courageusement. De nombreux comités du KPRF envoient de l’aide à Koursk. Les sections suivantes le font régulièrement : Karatchaï-Tcherkessie, Crimée, Voronej, Kalouga, Lipetsk, Novossibirsk, Oulianovsk, Tcheliabinsk, Moscou.

Le 21 septembre, le plénum du comité régional de Koursk du KPRF fait le bilan des résultats provisoires de la campagne électorale locale. Dans une atmosphère militaire, des conférences et des réunions ont été organisées dans toutes les sections locales et primaires. Il y a 121 organisateurs de parti dans la région. Il est extrêmement important que l’institut des organisateurs de parti des communistes de Koursk ne soit pas oublié, et c’est un bon exemple pour les autres.

La campagne d’information et d’élection au sein du parti est une activité importante qui permet de concilier les heures de travail. Elle est conçue pour aider à trouver des réserves afin de renforcer les branches du parti dans tous les domaines de travail : idéologique et théorique, organisationnel, agitation et propagande, protestation, information.

Les élections en septembre ont confirmé que ceux qui conservent et utilisent l’expérience du passé, tout en répondant aux besoins de l’époque, améliorent leurs performances. Dans la République de Tyva, la croissance de la branche du parti à la fin de la campagne électorale s’élevait à près de 5 % de ses membres. Dans la région de Tambov, un résultat particulier du travail électoral a été la création de deux nouvelles sections primaires. Il existe des exemples similaires dans les sections locales de la région d’Astrakhan et d’autres régions.

Face à la menace fasciste croissante, il est du devoir des communistes de recruter activement des partisans et de renforcer le front des forces patriotiques de gauche. Notre préoccupation particulière est la formation de fermes convictions antifascistes dans la société. Cette question ne peut être résolue qu’en liaison étroite avec l’éducation à la citoyenneté, au patriotisme et à l’aspiration à la justice sociale. Ces qualités sont la condition la plus importante pour l’activité politique, l’intégrité, la volonté de lutter pour les droits des travailleurs, la loyauté envers le peuple et leurs camarades.

Le KPRF continue de lutter pour la vérité historique et la préservation de l’héritage de l’ère soviétique victorieuse. Les communistes de la région de Kirov ont lancé une lutte contre le changement de nom de la place de la Révolution et de la place des combattants de la Révolution. Ce sont les représentants du LDPR qui jouent le rôle de provocateurs. Ils exigent que Kirov soit rebaptisée et que les noms des grands hommes d’État soviétiques soient retirés de la carte de la ville. Dans le contexte de graves problèmes sociaux et d’une économie urbaine négligée, cette demande suscite une indignation particulièrement vive chez les habitants. Le vandalisme des autorités locales a été stoppé.

La lutte persistante porte ses fruits. Rappelons-nous comment, grâce aux efforts conjoints du comité central du parti et des communistes de Yaroslavl, nous avons mis fin aux tentatives de débaptiser la ville de Tutaev, nommée en l’honneur du héros de l’armée rouge.

Aujourd’hui, dans la ville de Revda, dans la région de Sverdlovsk , nos camarades, sous la direction d’Alexandre Ivachev, défendent le monument à Lénine. L’administration locale a l’intention de le retirer du centre-ville. Dans le contexte de la démolition des monuments soviétiques par les Banderistes, il s’agit d’une complicité directe avec l’ennemi et la « cinquième colonne » libérale. Pour les représentants des autorités de la région, il n’était pas suffisant que le Centre Eltsine d’Ekaterinbourg continue de diffuser ses miasmes.

La préservation des monuments commémoratifs de Lénine est une question de principe. C’est une question politique et morale. Il s’agit de préserver la vérité historique et la mémoire nationale. Par conséquent, il s’agit de préserver la nation elle-même, son identité nationale. La question de la protection des musées de Lénine est sous le contrôle permanent du Comité central du KPRF. Nous comptons notamment sur l’achèvement rapide et de qualité de la reconstruction du mémorial de Lénine à Oulianovsk.

Sur notre insistance, le mémorial en l’honneur de la bataille de Volochayev dans la région juive a déjà été restauré. C’est ici, en 1922, lors de batailles contre les envahisseurs japonais, américains et autres, qu’a été tranchée la question historique du maintien de l’Extrême-Orient russe dans notre pays.

Chers participants au plénum ! Il est temps que chacun dans notre pays reconnaisse l’échec total des tentatives de ramper sur la voie du capitalisme. Regardez la dégradation de l’Europe. Regardez le conflit civil à l’intérieur des États-Unis. Hier encore, le grand capital utilisait ces pays pour soumettre le reste du monde. Aujourd’hui, les citadelles mêmes du capitalisme tremblent.

Il est impossible d’aller de l’avant, en préservant un système absolument vicieux, et d’espérer en même temps de grandes victoires ! Mais l’oligarchie russe s’accroche à l’ordre ancien avec une poigne de fer. Elle veut continuer à s’engraisser aux dépens des ressources de notre peuple et du vol des travailleurs. Et ce, alors que le pays est engagé dans une sévère bataille pour son droit à l’avenir. Nous devons mettre fin à cette injustice flagrante. Non seulement elle étrangle brutalement nos concitoyens, mais elle est aussi une source d’angoisse. Le capitalisme a dégénéré en une menace nationale pour notre pays.

Avec l’aide des communistes, les peuples du monde doivent prendre conscience de la profondeur des problèmes causés par la réaction impérialiste. Le danger d’une guerre mondiale avec l’utilisation d’armes nucléaires est une menace pour toute l’humanité, pour toute la vie sur notre planète. Le capitalisme est dangereux, il faut s’en débarrasser !

Le KPRF l’a prouvé à maintes reprises : la Russie a tout pour réussir son développement ! Lors de l’examen du budget du pays pour 2025, nous avons une fois de plus rappelé ce fait à nos partisans et à nos adversaires. Notre Programme de la Victoire découle de cette connaissance. Nous rappelons ses principales exigences:

– Multiplication raisonnée du budget fédéral, sa transformation en budget de développement.

– Retour à la propriété de l’État des secteurs stratégiques de l’économie et des banques de base.

– Annulation de la réforme des pensions et abaissement de l’âge de la retraite.

– Augmentation du salaire minimum et du coût de la vie en fonction de l’inflation réelle.

– Réglementation par l’État des prix des denrées alimentaires et des médicaments essentiels.

– Limitation des tarifs du logement et des services publics à un maximum de 10 % du revenu familial.

– Soutien aux jeunes familles et aux familles nombreuses, y compris des paiements échelonnés sans intérêt pour l’achat du premier appartement d’une famille pendant 20 ans.

– Adoption immédiate de la loi fédérale « sur les enfants de la guerre » avec des mesures de soutien de l’État aux personnes âgées.

– Mise en œuvre du programme du KPRF « Éducation pour tous » et garantie d’une éducation gratuite et de qualité.

– Fourniture gratuite de soins médicaux aux résidents de toutes les colonies.

– Interdiction de la privatisation des entreprises publiques et municipales.

– Introduction d’un impôt normal sur tous les revenus des riches et d’une exonération fiscale pour les citoyens à faibles revenus.

– Démocratisation de la vie publique et élections équitables sur la base du code électoral élaboré par le KPRF.

Ces jours-ci, notre lutte pour les lignes directrices du programme du parti est étroitement liée à la discussion du projet de budget de la Russie pour la période triennale à venir. Des mesures timides pour améliorer la politique financière ne sont pas ce dont le pays a besoin sur fond de batailles militaires. La Russie a besoin d’un budget de la victoire ! C’est ce que préconisent activement I.I. Melnikov et V.I. Kashin, Y.V. Afonin et D.G. Novikov, N.M. Kharitonov et N.V. Kolomeitsev, L.I. Kalashnikov et N.V. Arefyev, N.A. Ostanina et O.N. Smolin, S.E. Savitskaya et V.I. Sobolev, K.K. Taisaev et N.I. Osadchy, S. A. Gavrilov et M.V. Shchapov, et nos autres camarades. Les succès de P.N. Grudinin, I.I. Kazankov, I.A. Sumarokov, V.I. Taranin et des collectifs de leurs entreprises populaires démontrent la justesse du Parti.

Oui, la mise en œuvre complète de notre programme de victoire présuppose un changement confiant du système socio-économique du pays. Mais c’est précisément ainsi que nous posons la question. Sa solution fondamentale réside dans la renaissance socialiste de notre patrie ! Nous y voyons la condition principale de la victoire sur le bandérisme et sur toutes les autres formes de néo-nazisme.

Nous avons devant nous les 80 ans de la victoire du peuple soviétique dans la Grande Guerre Patriotique, les 80 ans de la défaite du nazisme allemand et du militarisme japonais. Aujourd’hui, le KPRF déclare : « La Russie a besoin d’une nouvelle grande victoire ! Elle est nécessaire à la fois sur le front et dans la lutte pour une véritable souveraineté, pour le développement économique et social. Seule la confiance dans l’idéologie de la justice et de l’égalité sociale permettra de remporter une telle victoire. Dans cette lutte, nous tendons la main de l’amitié et de la solidarité à tous ceux qui sont prêts à faire revivre notre pays et à construire un nouveau monde juste !

Le fascisme sera détruit !

Le capitalisme sera relégué dans les poubelles de l’histoire !

Le socialisme triomphera !

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