Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

A propos des BRICS: compromis nécessaire et/ou trahison, Kamenka et Lula, même combat? …

Xuan dans le courrier des lecteurs signale dans l’humanité l’article de Kamenka sur les BRICS. Le responsable du secteur international de l’humanité qui jusqu’ici a été le fidèle petit rapporteur des thèses de la CIA, de l’UE confondue avec l’OTAN, et qui ne s’est pas contenté de telles opinions mais a utilisé son poste à l’humanité pour servir les projets terroristes de Ponomarev, le responsable de la “légion internationale” terroriste sevissant en Ukraine, aurait-il tout à coup été frappé par la grâce ? Non il est plus vraisemblable qu’il doit tenir compte de l’évolution du rapport des forces au sein du PCF (comme en témoigne le texte du CN sur l’Ukraine), de la réalité de la débâcle de ses amis, et donc de la nécessité de reculer mais sur quelles positions? Nous sommes confrontés à ce que le léninisme nous apprenait à savoir qu’il est des compromis nécessaires et qui préparent le terrain pour d’autres avancées et il en est d’autre qui au contraire tablent sur la régression et la défaite. Ce qui vient de se passer au BRICS avec le veto mis par Lula au BRICS est une régression alors que le compromis passé entre l’Inde et la Chine ouvre des perspectives. Passer un compromis avec Boulay, kamenka et d’autres relève du premier cas, reconnaitre l’évolution positive de la position du CN relève du second mais il faut penser tout cela dans une dynamique des buts et des moyens. Et dans ce cas là, celui de la clarté sur les buts et le moyens stratégiques et tactiques on ne saurait confondre ce qui relève de la nécessaire unité d’un parti avec la négociation avec d’autres forces nationales et internationales.

Voici donc le courrier de XUan et les textes auxquels il fait allusion:

“Brics + : à Kazan, le Sud acte un ordre international sans l’Occident”
https://www.humanite.fr/monde/brics/brics-a-kazan-le-sud-acte-un-ordre-international-sans-loccident

précédé le 21 par « Nous respectons les politiques de chaque État » : comment la banque des Brics, l’anti-FMI, attire de plus en plus de pays

https://www.humanite.fr/monde/bresil/nous-respectons-les-politiques-de-chaque-etat-comment-la-banque-des-brics-lanti-fmi-attire-de-plus-en-plus-de-pays
Le virage s’effectue progressivement mais il signifie que la ligne atlantiste ne peut plus être soutenue.

j’ai plaidé ici pour le texte émanant du CN à propos de l’Ukraine en disant que c’était un compromis positif qui témoignait d’une dynamique et je renvoie à cette analyse.

A propos des BRICS il y a un autre compromis politique que l’on peut considérer comme la grande victoire de ce sommet à savoir le choix opéré par l’Inde et auquel la Chine a souscrit sans jamais mettree en cause ses fondamentaux. Nous avons vu que les communistes russe, les politiques et le peuple russe y voyaient là le grandd cadeau que la Chine et l’Inde faisaient au sommet de Kazan.

Mais je n’en dirai pas autant de ce qui a terni la joie que l’on pouvait approuver à Cuba et dans toute l’Amérique latine face à ce sommet à savoir l’attitude indigne de Lula mettant son veto à l’intégration du Venezuela. Et c’est dans ce camp que je rangerais la pseudo adhésion de Kamenka et des autres atlantistes de son espèce. Oui les BRICS ne peuvent être ignorés et on doit compter avec eux , la présence du secrétaire de l’ONU en témoigne, il n’a jamais été un foudre de guerre et à toujours prétendu incarner une troisième voie dont Lula vieillissant pour son déshonneur aa incarné le combat d’arrière garde.

Il s’avère que j’ai connu personnellement tous ces gens là, je me souviens de Lula lors de la rencontre avec le président Marcos dans ce camp retranché de la jungle où nous nous enfoncions dans la boue. C’était la renaissance confuse de l’altermondialisme et de la lutte contre ce qui était désigné comme le néolibéralisme. Je me suis retrouvée ainsi à bien des rencontres et j’ai vu Chavez et Lula fonctionner en “couple” dans le refus de l’Alena, de la main mise des Etats-Unis sur l’Amérique du sud, le temps glorieux du bolivarisme, bien des rencontres avaient lieu à Cuba. Chavez et Lula fonctionnaient en couple : d’un côté le méchant, de l’autre le syndicaliste réaliste qui intervenait pour proposer une sortie de crise ouvrant la voie à d’autres conquêtes. Les BRICS sont nées aussi dans ce moule… J’ai ouvent parlé de ce texte au non alignés de 1983 de Fidel Castro, mais il fait également montrer le rôle joué par l’alliance entre pays producteurs contre les majors américains du pétrole joué par l’alliance dès 2002entre Poutine et Chavez, la manière dont ce dernier a oeuvré au sein de l’OPEP (il l’a probablement payé de sa vie et on peut être convaincu en effet que Chavez a été assassiné selon les méthodes de la CIA, celle de fait des maitres des USA, les pétroliers, les industries de l’armement, etc..) . Mais ils avaient tous ensemble jeté les bases des BRICS et refuser l’entrée du venezuela est de la part de Lula une invraisemblable trahison de son propre passé.

Parce que quand il y a eu avec l’assassinat de Chavez, les contrerévolutions avec l’achat et la corruption d’une partie de ceux qui avaient commencé l’offensive bolivarienne – le personnage de lénine Moreno en Equateur est le symbole de cette trahison- Lula a subi les attaques totalement injustes, a été emprisonné et ses soutiens indefectibles il les a trouvé essentiellement du coté de Cuba, du Venezuela, comme d’ailleurs lors du coup d’etat en Bolivie avec un assaut des fascistes pro-Etats-Uniens qui se poursuit. Le mexique est resté ce qu’il a été historiquement la patrie de Juarez, la sentinelle de nuestra America même s’il ne s’agit pas d’un gouvernement socialiste et n’a pas sollicité son adhésion au BRICS.

En s’opposant à la candidature du Venezuela, alors qu’il avait soutenu celle de l’Argentine, Lula qui n’a pas osé allé jusqu’au refus de la Bolivie et encore moins de Cuba dit effectivement que l’on ne peut pas ignorer ce que sont les BRICS mais qu’on peut les limiter à un projet complètement dépassé qui serait celui de l’eurocommunisme de jadis : dans ces alliances on trouverait des intérêts économiques mais on pratiquerait au plan politique un espèce d’équilibre qui comme on le voit sur le veto mis sur le Venezuela trahit toujours les combattants révolutionnaires au profit du bon gouvernement impérialiste supposé tel Biden, Harris avec des “méchants” dictateurs qui confondent Trump et Poutine, voire XI… Bref on en revient à la thèse de toutes les trahisons celle qui dénonce le totalitarisme, la dictature supposée en confondant les victimes et les bourreaux, l’OTAN et ceux qui lui résistent et in fine le nazisme et le communisme dit “stalinien”.

Il est à noter à quel point il existe le parallèle gauchiste à ce devoiement qui a profondément marqué certains partis et forces progressistes en Europe mais sur tous les continents, on retrouve des “gauchistes’ qui choisissent certains combats par exemple celui des Palestiniens, ou comme certains membres qui se définissent comme “communistes” au Venezuela mais qui font porter tous leurs coups sur Masuro et sa résistance à l’impérialisme avec toujours le thème de la “démocratie”… Il y a également ceux qui adoptent la thèse des deux impérialismes et en mènent les conséquences plus ou moins loin dans leurs soutiens politiciens, créent des groupuscules qui dévoient…

Donc Kamenka n’a pas changé d’un iota et la ligne de l’humanité sous sa houlette et celle de Fabien Gay reste ce qu’elle a été précedemment sous patrick le Hyirac en soutien officiel à Lula contre Cuba et le Venezuela ce qui les a conduit à soutenir en son temps Robert menard contre Fidel Castro.

Quand effectivement il leur est difficile de resister sur la ligne pro_otan qui est la leur , il s tentent de s’accrocher à une unanimité productrice de division comme le choix de Lula dans ces BRICS.

danielle Bleitrach

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