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Dieu me pardonne c'est son métier

Zelensky et son club de sponsor ne décolèrent pas… Le secrétaire de l’ONU aux BRICS

Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, et Vladimir Poutine ne se sont pas rencontrés depuis le 26 avril 2022, deux mois après le début de la guerre en Ukraine (Illustration). Reuters/SputnikAntonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, et Vladimir Poutine ne se sont pas rencontrés depuis le 26 avril 2022, deux mois après le début de la guerre en Ukraine (Illustration). Reuters/Sputnik© SPUTNIK, mais les choses ont bien changé depuis et l’ONU doit en tenir compte vu la pression de la majorité des peuples.

C’est la première visite d’Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU en Russie depuis le 26 avril 2022, deux mois après le début de « l’opération spéciale » russe en Ukraine. Il devrait rencontrer, jeudi, Vladimir Poutine pour évoquer, selon le Kremlin, l’Ukraine mais aussi la crise du Moyen Orient qui est en train de rebattre la donne.

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères selon son habitude à tancé Antonio Guterres, l’accusant de faire « le mauvais choix » en déclinant l’invitation de l’Ukraine au Sommet pour la paix et en acceptant de se rendre au sommet des BRICS à Kazan en Russie. Cet arrogant personnage n’a pas craint d’affirmer que « cela ne fait qu’endommager la réputation de l’ONU », sans le moins du monde s’interroger sur le fiasco annoncé d’une telle réunion et de son fameux plan de paix. Par parenthèse, il faut être aussi hors sol que la “gauche” française pour continuer à s’accrocher à pareille baudruche. Et ce qui est plus grave, par cette attitude favoriser toutes les dangereuses escalades du club réduit et divisé de ceux qui sont prêts à suivre ce régime qui ne jouit pas de l’assentiment de son peuple.

Cette rencontre signe peut-être l’amorce d’un dialogue entre la Russie et l’ONU ? La dernière rencontre entre Poutine et Antonio Guterres en Russie avait eu lieu le 26 avril 2022, deux mois après le début de « l’opération spéciale » russe en Ukraine. À l’époque, Vladimir Poutine lui avait affirmé croire en une issue « positive » des négociations avec l’Ukraine, ce qui était exact puisque l’on sait désormais qu’un protocole d’accord avait été conclu et que c’est l’intervention de la Grande-Bretagne en particulier qui avait remis en cause les accords. Un des négociateurs ukrainiens avait été exécuté par ses collègues et avait été inventé le “charnier” de Bucha (comme celui de Timsoara) pour masquer ce déni d’accord. Depuis, Moscou et Kiev ont cessé toute négociation officielle et leurs positions semblent en l’état irréconciliables.

Antonio Guterres, qui s’est présenté en médiateur disponible, avait toujours martelé que l’annexion de territoires ukrainiens n’avait « pas de place dans le monde moderne ». « La guerre en Ukraine demeure une plaie ouverte au cœur de l’Europe », a-t-il encore dit en février. Il s’avère qu’en fait l’OTAN, les USA en tant que sponsors sont confrontés à une défaite de leur guerrier par procuration et ils n’ont pas réussi à faire de la cause ukrainienne une défense de la démocratie contre la dictature. Parce que partout l’occident apparait pour ce qu’il est, un complexe militaro-industriel financiarisé qui pratique une politique terroriste contre les populations civiles. Le fameux plan de paix de Zelensky n’est rien d’autre.

Lutter contre l’isolement

Cette rencontre intervient donc dans un contexte géopolitique et dans lequel sauf à perdre toute crédibilité le secrétaire de l’ONU doit tenir compte de l’évolution. Non seulement le champion de l’OTAN, qui a fait de la russophobie sa seule identité est en train de perdre militairement mais dans le même temps, les sanctions occidentales contre la Russie et les nouvelles à venir semblent avoir pour le moment de maigres effets sur la Russie.

Mais surtout, avec le sommet des Brics à Kazan, Poutine fait la démonstration que ce n’est pas lui qui est isolé. À partir d’aujourd’hui, le président russe Vladimir Poutine accueille une vingtaine de dirigeants étrangers alliés lors de ce sommet des pays émergents que le Kremlin souhaite voir concurrencer « l’hégémonie » occidentale avec des pays comme la Chine, l’Iran ou encore la Corée du nord.

Kazan se situe à un millier de kilomètres de la frontière ukrainienne et a subi à plusieurs reprises des attaques de drones venant d’Ukraine et visant des sites industriels liés à l’armée. Kazan la ville tatare est celle qui est à cheval entre le Caucase et l’Asie centrale, son attachement à la Russie ne s’est pas démenti depuis Ivan le terrible. Mais elle jouxte aussi des territoires industriels du Caucase et de la Volga qui sont fréquemment attaqués par des terroristes et drones liés aux services spéciaux. Nous avions signalé l’incursion de Vadim Kameka et l’espionnage auquel il se livrait pour les légions internationales de Ponomarev, un groupe d’agents de la CIA chargé de ce genre d’incursion pour que demeure la fiction de Russes attaquant en particulier des raffineries en Russie. Le plan de “paix” de Zelensky vise simplement à officialiser ce terrorisme à travers l’OTAN ou des pays appartenant à l’OTAN. La France est on le sait déjà à pied d’œuvre.

Une entrevue avec Xi Jinping

Signe de l’importance du tournant stratégique pris vers l’Asie par Moscou, le président Poutine échangera au premier jour du sommet avec son allié chinois Xi Jinping, dont le départ pour la Russie a été confirmé par l’agence officielle chinoise mardi matin. Vladimir Poutine rencontrera ensuite le Premier ministre indien, Narendra Modi.

Le chef de l’État russe doit aussi s’entretenir avec le Turc Recep Tayyip Erdogan (dont le pays, membre de l’Otan, a demandé à rejoindre les Brics) et avec le président iranien Massoud Pezeshkian.

Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a pour sa part annulé dimanche son déplacement et interviendra en visioconférence, selon la présidence brésilienne. Lundi, il a expliqué souffrir de la tête après un accident domestique « grave », lors d’une discussion au téléphone avec un membre de son parti qui a diffusé l’échange sur les réseaux sociaux. Mais ce sont désormais une cinquantaine de pays qui ont officiellement demandé leur adhésion au BRICS dont nous analysons par ailleurs tout au long de la semaine les projets.

Outre le conflit en Ukraine, l’escalade des tensions au Moyen-Orient doit être évoquée, tout comme l’élaboration future d’un système de paiement international censé concurrencer Swift, dont les banques russes ont pour la plupart été exclues après l’invasion en Ukraine.

Vladimir Poutine s’exprimera, en outre, lors d’une conférence de presse jeudi en fin de sommet.

Nous avons déjà montré à maintes reprises l’évolution planétaire des institutions qui sont totalement différentes de celles issues de la deuxième guerre mondiale et même de la guerre froide comme les BRICS et d’autres qui se créent dans ce contexte multipolaire. C’est une architecture internationale nouvelle et en pleine expérimentation… Les anciennes institutions, y compris l’ONU doivent tenir compte de cette évolution marquée d’abord par de nouveaux rapports sud-sud.

Aujourd’hui il est impossible de prétendre défendre les intérêts de la classe ouvrière française, des couches populaires mais aussi de la souveraineté française en organisant la censure sur ce monde en pleine transformation.

Danielle Bleitrach

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