Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’Occident est passé instantanément de l’antisoviétisme à la russophobie pure et simple

Il y a vraiment quelque chose de l’ordre de l’irrationnel dans la manière dont on fabrique des ennemis. Cela devient une véritalble rupture avec vos contemporains quand il s’avère que vous ne voyez pas la même réalité et que vous devez subir la conviction de “la nécessité” de la guerre de la part de braves gens, voire de communistes qui vous décrivent une situation dont vous savez qu’elle n’a rien à voir avec la réalité. C’est un monde parallèle qui ne veut rien voir et même pas à quel point tous les peuples sont victimes, désertent… Quand Tolstoï, Pouchkine et même Catherine II sont dénoncés au titre de la lutte contre le communisme initiée par l’UE de madame von der Leyen et d’autres vassalisés et qu’il se trouve alors TOUTES les forces politiques pour ne pas s’opposer à cette vision criminelle au coût démesuré… Ce qui est sans doute le pire dans ce “montage” c’est à quel point il ne s’agit pas que de la Russie, ou de la Chine, mais bien du malheur de tous les peuples et surtout ceux que l’on prétend être notre guerrier par procuration qui dit aussi ce que l’on veut faire de nous peuple français…

Jusqu’à quand couvrira-t-on la réalité de ce qui nous a été présenté comme une nation unanime face à l’agresseur russe, en feignant d’ignorer les massacres dans l’est et dans le sud ? … Aujourd’hui on sait que des agents de recrutement militaire ukrainiens sont en train d’effectuer des descentes dans des restaurants, des bars et même une salle de concert à Kiev, capitale de l’Ukraine. Ils ont vérifié des documents d’enregistrement militaire et arrêté des hommes qui ne respectaient pas les règles. La corruption a atteint des niveaux que personne ne nie et elle dit la réalité de ce qu’est cette guerre voulue par l’OTAN, l’UE et sur laquelle les peuples de l’UE sont divisés. Samedi, les médias locaux ukrainiens ont relayé que des policiers avaient intercepté des hommes qui sortaient d’un concert du groupe de rock ukrainien Okean Elzy. Certains auraient été arrêtés de force. Il est inhabituel que de tels raids aient lieu à Kiev. Ces opérations reflètent le besoin urgent de nouvelles recrues de l’Ukraine. Des perquisitions auraient également eu lieu dans des clubs et des restaurants d’autres villes du pays. Désormais tous les hommes ukrainiens, âgés de 25 à 60 ans, sont éligibles à la conscription, et ceux âgés de 18 à 60 ans ne sont pas autorisés à quitter le pays et pourtant les FAITS sont là, une guerre qui aurait pu être évitée et qui n’a pas d’issue et que l’on entretient en inventant une menace y compris contre la France qui est un pur mensonge que personne n’ose dénoncer.

(note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)

https://kprf.ru/party-live/opinion/229414.html

Serguei Oboukhov, docteur en sciences politiques, membre du présidium, secrétaire du comité central du KPRF, a répondu aux questions des journalistes de la chaîne TV Ligne rouge concernant les nouvelles manifestations de russophobie, d’anticommunisme et de culture de l’annulation en Occident.

– Il existe une concurrence politique au niveau mondial et, dans le cadre de cette concurrence, il est nécessaire de dénigrer le concurrent, a déclaré S.P. Oboukhov en réponse à nos questions. – La lutte de l’Occident contre l’Union soviétique et aujourd’hui contre la Russie souveraine a toujours été menée en nous dénigrant en tant que concurrents. Et si nous prenons l’une des théories politiques du XXe siècle – le concept de totalitarisme, qui est imposé en Occident, dans notre pays et dans l’espace post-soviétique, il implique, entre autres, de mettre sur le même plan l’Allemagne nazie et l’Union soviétique. Et aujourd’hui, cette identification du fascisme et du système soviétique est utilisée par l’Occident pour dénigrer la Russie moderne.

Pour justifier le démembrement de la Russie historique, l’Occident tente de prouver que le « noyau russe », qui constitue la base de la Russie historique, est déjà mauvais en soi, et ce à l’échelle universelle. Sinon, il est impossible d’expliquer aux Kazakhs, aux Ouzbeks ou à tout autre peuple vivant sur le territoire de l’ex-URSS pourquoi il était nécessaire de quitter l’Union soviétique.

Prétendument pour obtenir l’indépendance. Mais regardez l’Ukraine d’aujourd’hui : est-elle une puissance souveraine ? C’est simplement que les anciennes républiques soviétiques sont maintenant utilisées par l’Occident comme de la chair à canon, des forces supplétives dans la lutte contre la Russie. Car l’Occident comprend parfaitement que la Russie a le potentiel de réunifier les anciennes républiques soviétiques autour d’elle, et pas seulement elles. C’est pourquoi il tente d’étouffer dans l’œuf les aspirations de notre pays.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le Parlement européen a adopté une résolution sur la « décolonisation » de la Fédération de Russie. Pire encore, ce démembrement ne devrait pas se faire uniquement en quinze républiques, comme dans les années 80-90 du 20e siècle, mais au sein même de la Fédération de Russie. Cette solution apparemment européenne trouve à nouveau son origine aux États-Unis, dans la loi sur les « peuples asservis » adoptée au milieu du XXe siècle, qui inclut non seulement les républiques encore unies à l’époque, mais aussi les macrorégions de la Fédération de Russie. Il y aurait par exemple un État de l’Idel-Oural, la région de la Volga, une certaine Kazakie [regroupant des régions “cosaques”, et non Kazakhes, NdT] et d’autres macro-régions dans la Fédération de Russie elle-même.

Et il n’y a rien de nouveau ici – l’Occident a fait quelque chose de similaire déjà pendant la guerre civile [dans les années 20], lorsqu’une partie importante du territoire de notre pays était occupée : en Sibérie, il y avait les Américains, en Extrême-Orient, les Japonais, au Nord, les Britanniques avec leurs camps de concentration, au Sud, les Français, et ainsi de suite. Et les Allemands étaient déjà en train de se créer une soi-disant « Ukraine indépendante ». Notez que ce n’est pas Lénine qui l’a créée, mais le Kaiser et tous les dirigeants allemands qui ont suivi. Il n’y a donc absolument rien de nouveau ici.

Aujourd’hui, on parle beaucoup de “l’élite”, des « manuels de Soros ». Mais ils ne servent que le projet global de l’Occident de diaboliser tout ce qui est russe. L’Occident tente par tous les moyens d’exclure la Russie de la civilisation mondiale. Oui, aujourd’hui, la Fédération de Russie, en tant que partie « rétive » du projet global occidental, une sorte de « province rebelle », a réalisé, après trente ans d’intégration, que le projet occidental la menait tout droit à sa perte. C’est pourquoi notre opération militaire spéciale est précisément une rébellion contre cet état de fait.

Permettez-moi de vous rappeler que le président Poutine a admis à plusieurs reprises qu’après l’effondrement de l’URSS, les dirigeants russes ont tenté de prouver à l’Occident que nous étions des gentils et des « bourgeois ». Mais il s’est avéré que l’Occident n’avait que faire de notre gentillesse et de notre « bourgeoisie ». Car l’Occident a peur de la Russie elle-même, en tant que telle, en tant que centre d’attraction pour tous ceux qui ne sont pas d’accord avec la politique de déshumanisation imposée par l’Occident. La Russie, en tant que « force réelle » s’opposant aux tendances destructrices mondiales, doit être détruite. Et c’est pour détruire la Russie que toutes les « choses de détail » – comme le manuel ouzbek sur la « colonisation » ou le manuel kazakh fustigeant les Russes – visent, dans l’ensemble, à détruire la Russie.

En outre, tout s’est passé instantanément : l’Occident est passé de l’antisoviétisme à la russophobie pure et simple. La majorité des républiques post-soviétiques ont suivi le même chemin. En tant que député, j’ai d’ailleurs déjà interpellé les autorités compétentes au sujet de la persécution des activistes russes au Kazakhstan. Et j’ai suggéré que notre ministère des affaires étrangères intervienne activement dans cette situation pour éviter que cela ne se reproduise. Entre autres choses, nous devrions également réprimer les actions non autorisées menées par les forces de l’ordre au Kazakhstan contre les activistes locaux qui prônent l’unité avec la Russie.

En bref, il y a là un problème, et un problème très grave. De plus, non content de diaboliser la Russie, l’Occident lui demande non seulement de se repentir sur cette question, mais aussi de payer – « pour l’oppression ». La politique occidentale à l’égard de la Russie moderne peut donc s’exprimer en deux mots : « payer et se repentir ». Et payer et se repentir pendant des décennies, comme le fait l’Allemagne vaincue.

Et nos anciens « pays frères », ainsi que l’« élite » libérale russe, pensent naïvement qu’ils seront admis dans la « communauté occidentale ». Ils imaginent qu’on les attend là-bas avec impatience. À cet égard, une comparaison de ces aspirations me vient à l’esprit avec les actions de notre inénarrable « milliardaire Dunka », qui a presque été expulsée d’Europe, mais qui n’abandonne toujours pas, s’accroche à ses arrière-cours et rêve de Courchevel et d’autres « bienfaits de la civilisation occidentale ». Et elle est prête à tout pour cela.

Je pense donc que les dirigeants qui poussent leurs peuples dans « l’étreinte de l’Occident » ont d’abord un « intérêt direct » – ils espèrent peut-être quelque fanfreluche de leurs « maîtres » ? Mais, hélas, rien de bon ne les attend, si ce n’est de faire partie de la structure « de gestion des indigènes » », a noté M. Oboukhov, en répondant aux questions des journalistes de la chaîne de télévision Ligne Rouge.

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