Plusieurs mois après l’annonce par l’état-major ukrainien de la perte de 500 000 hommes au combat depuis février 2022, le bureau du procureur général a publié, mardi 8 octobre, les statistiques concernant les procédures pour « abandon non autorisé d’unité » et plus grave encore, pour « désertion ». La première catégorie renvoie aux refus d’obtempérer, notamment sur le champ de bataille, quand la seconde fait référence aux cas de fuite hors de la troupe. Pour l’armée ukrainienne, le bilan n’est pas rassurant : 15 554 hommes ont déserté l’armée depuis le mois de janvier – un chiffre cinq fois plus élevé qu’en 2022, où les cas de désertion ne dépassaient pas les 3 400. Et encore, les données de 2024 ne reflètent pas toute l’année en cours, mais seulement les huit premiers mois. À ce rythme, elles pourraient dépasser les 20 000 d’ici la fin décembre. Comment concilier ces faits avec ce que l’on nous vend depuis des années : un régime corrompu qui maintient la guerre contre son propre peuple, une guerre désertée par le peuple, des régiments d’extrême-droite, des lois contre le “communisme” qui détruisent les statues de Catherine II après celles de Lénine, qui interdisent le culte orthodoxe, les partis politiques et tout cela devenu la nouvelle guerre d’Espagne sur laquelle sont déversées des sommes gigantesques.
Alors que la France se voit imposer le budget de régression le plus manifeste, Macron reçoit Zelenski et assume de fait le fardeau du soutien… sans que personne ne pose le moindre problème à cet “engagement”… d’ailleurs comment imaginer un mouvement antiguerre quand tout l’argumentaire continue à considérer que le régime bandériste corrompu et la guerre que fuient les Ukrainiens eux-mêmes est la nouvelle cause digne de la guerre d’Espagne et que Poutine et la Chine sont les principales menaces… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
« Cet entretien sera l’occasion pour le président de la République de réaffirmer la détermination de la France à continuer d’apporter, dans la durée et avec l’ensemble de ses partenaires, un soutien sans faille à l’Ukraine et au peuple ukrainien», a précisé l’Élysée dans un communiqué.© LUDOVIC MARINAFP
Alors que le président ukrainien entame sa tournée pour s’assurer du soutien de ses alliés occidentaux, le Kiel Institute annonce que cette aide, continue depuis le début du conflit, pourrait chuter en 2025.
Alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est arrivé aujourd’hui à Paris dans le cadre de sa tournée européenne, le Kiel Institute, qui recense l’aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l’Ukraine depuis l’invasion russe du 24 février 2022, a alerté ce jeudi matin sur une possible chute du soutien occidental à Kiev dans les mois à venir. Ce risque repose sur deux hypothèses : l’éventuel retour de Donald Trump à la Maison Blanche, d’abord. Celui-ci, opposé à toute nouvelle aide à l’Ukraine, a estimé à propos de Volodymyr Zelensky : «Chaque fois qu’il est venu dans notre pays, il est reparti avec 60 milliards de dollars, c’est le meilleur commercial de la planète.» A moins d’un mois de l’élection présidentielle américaine, le candidat républicain et sa rivale Kamala Harris sont au coude-à-coude. Au niveau national, la démocrate dispose d’une légère avance sur Donald Trump (49% contre 46%) depuis son entrée en campagne, à la fin du mois de juillet, selon les derniers sondages. Kiev et Moscou scrutent donc le scrutin avec une attention particulièrement soutenue.
Deuxième incertitude : l’Allemagne, qui figurait parmi les premiers donateurs de Kiev après les Etats-Unis et l’Union européenne en valeur absolue, a annoncé dans son projet de budget 2025 qu’elle réduirait de moitié son allocation budgétaire dédiée à soutenir l’Ukraine, passant de 8 à 4 milliards d’euros. L’institut allemand note que « d’autres donateurs européens pourraient suivre ».
De nouvelles aides s’avèrent cruciales face à l’avancée des forces russes
Ainsi, sans nouvelle aide américaine et si les pays européens décidaient de s’aligner sur l’Allemagne, les aides militaires et financières pourraient chuter de moitié, passant de 59 et 54 milliards d’euros si le niveau d’aides devait se maintenir, à 29 et 27 milliards d’euros. Le Kiel Institute précise toutefois que ces chiffres ne tiennent pas compte d’autres leviers de financement en discussion comme des contributions militaires « coordonnées par l’Otan » ou des «prêts» s’appuyant sur les actifs gelés russes. Des mécanismes qui, dans le fond, n’auraient qu’un rôle «palliatif», d’après Pietro Bomprezzi, membre du Centre de recherche en finance internationale et macroéconomie de l’Institut de Kiel. « Ces fonds ne remplaceraient pas pleinement l’aide bilatérale régulière dont l’Ukraine a besoin », estime-t-il.
De nouvelles aides s’avèrent pourtant cruciales pour l’Ukraine, car les forces russes avancent peu à peu, malgré des pertes, dans la région de Donetsk. En l’absence de feu vert américain permettant d’utiliser les armes occidentales pour frapper directement sur le sol russe, Kiev se contente de recourir de plus en plus à du matériel issu de sa propre industrie, notamment pour ce qui est des drones.
15,7 milliards d’euros dépensés par la France pour l’Ukraine au total
Depuis deux ans, l’Ukraine bénéficie du soutien de plus d’une dizaine de pays, en premier lieu les pays européens et les Etats-Unis, mais aussi certains pays du G7 comme le Japon. Ce soutien passe par l’envoi d’argent, d’armes ou de matériel, ou la proposition de formation militaire. Chaque pays apporte une aide en fonction de ses capacités. Une étude régulièrement mise à jour de l’Institut de Kiel pour l’économie mondiale montre l’état des financements par pays. Au 30 août 2024, les aides bilatérales promises à l’Ukraine depuis le début de la guerre s’élèvent à 397 milliards d’euros, dont 153,8 milliards sur le plan militaire, selon les derniers chiffres de l’institut. Pour ce qui est de l’aide militaire seulement, l’UE et les États-Unis sont au coude-à-coude, autour de 66 milliards d’euros promis par chacun. Mais l’aide américaine est plus prompte à parvenir en Ukraine, puisque 87% des promesses des États-Unis ont déjà été allouées à des armes et équipements précis, contre seulement 66% des promesses de l’UE. Viennent ensuite l’Allemagne (15 milliards à titre bilatéral et 9,8 milliards via leur quote-part dans l’assistance de l’Union européenne) et le Royaume-Uni (14 milliards).
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