En tous les cas cet élan pacifiste n’a pas atteint le mediatico-politique français… Non seulement dans une situation d’endettement que l’on présente comme dramatique personne ne pose la question du gouffre que constituent l’implication de la France dans tous les théâtres d’intensification de la guerre, y compris dans ce qui se révèle être de pures opérations terroristes. Que l’on ose désormais sur les plateaux de télévision proclamer une fébrilité enthousiaste devant l’horreur de ce qui s’est passé au Liban ou encore faire venir un Français, à l’accent incertain, un certain Jean-Baptiste pur héros de la “légion étrangère” aux sympathies proche de l’internationale noire pour inviter à s’impliquer toujours plus dans cette pathétique aventure là et au Liban, allié de la Syrie avec la désignation des Russes… Tout cela dit à quel point ce politico-médiatique français croit pouvoir mépriser le peuple tel qu’on a pu le voir à la fête de l’Humanité au point de violer son besoin de paix… Il est vrai que l’on peut également constater à quel point Macron a réussi à faire de la France un petit pays “ukrainisé” dont le poids réel y compris dans l’UE est nié … Cela va avec la réduction de la diplomatie française à une camarilla d’aventurier le dernier carré derrière un président aussi seul que l’est Zelensky devenu un aventurier. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)
https://ria.ru/20240916/ukraina-1972825247.html
Il n’y a pas si longtemps, l’exigence de « vaincre stratégiquement la Russie » était monnaie courante parmi les hommes politiques et les médias occidentaux. Aujourd’hui, cet objectif s’est soudainement évaporé. Au lieu de cela, une grande variété de « plans de paix pour l’Ukraine » ont surgi comme d’une corne d’abondance, certains d’entre eux étant exprimés par des personnages qui pouvaient difficilement être considérés comme des artisans de la paix il y a encore peu de temps. Et plus on entend ces plans, plus Vladimir Zelensky et son équipe deviennent nerveux (et c’est un euphémisme).
Si l’on essaie d’inventorier tous les « plans de paix » exprimés, on risque d’en perdre le compte et de se perdre dans leur diversité. En laissant de côté le plan clair et concret exprimé par la Russie dès les premiers jours de la SVO et fixé dans les accords préliminaires d’Istanbul, ainsi que la « formule de paix » de Zelensky, qui n’est prise au sérieux par personne, on peut rappeler le « consensus en six points » proposé par l’Inde et la Chine dès le printemps de cette année. Selon le ministère chinois des affaires étrangères, ce plan a reçu des évaluations positives dans 110 États. Rappelons qu’il proposait le gel du conflit sur la ligne de contact et l’ouverture de négociations entre la Russie et l’Ukraine. En juin dernier, Kiev a répondu de manière grossière à ces initiatives en les rejetant.
Et aujourd’hui, seuls les plus paresseux ne proposent pas leurs idées. Plus la situation sur le front devient désespérée pour les forces armées ukrainiennes, plus les faucons les plus acharnés se comportent en « artisans de paix ». L’exemple le plus évident est celui du chancelier allemand Olaf Scholz. Il a soudain oublié que, depuis les premiers mois de l’Opération spéciale jusqu’à l’année dernière, il avait déclaré catégoriquement et à plusieurs reprises : « Pour que la guerre se termine, il faut que la Russie perde ». Lui et son parti se sont transformés sous nos yeux en partisans du dialogue, du compromis, des négociations, des trêves. Personne ne doute que cela est dû à l’échec total du parti social-démocrate dirigé par Scholz lors des élections en Thuringe et en Saxe. Soudain, l’équipe du chancelier a réalisé que le thème de l’Ukraine était devenu l’une des questions déterminantes des élections régionales et a tenté de prendre l’initiative dans ce domaine face à l’Alternative pour l’Allemagne et à l’Union de Sarah Wagenknecht.
La presse allemande ne cache pas que Scholz s’est découvert un tel amour du pacifisme maintenant, juste à temps pour les élections dans un autre État d’Allemagne de l’Est, le Brandebourg. C’est le fief traditionnel des sociaux-démocrates, qui y ont toujours occupé la première place depuis la réunification de l’Allemagne. Selon certains sondages, cet été, ils sont passés en quatrième position, derrière non seulement l’AfD et la CDU, mais aussi l’Alliance Wagenknecht, qui a placé la question de la paix en Ukraine en tête de son programme. Vous ne le croirez pas, mais après les déclarations de Scholz sur la nécessité de parvenir à la paix, la position de son parti dans le Brandebourg s’est améliorée et il est maintenant en train de respirer dans le cou de l’Alternative.
Jusqu’à présent, le plan de Scholz semble amorphe. Tout ce que ses partisans ont réussi à faire émerger, c’est l’idée de créer un groupe de négociation composé de médiateurs du Sud. Dans le même temps, tout le monde s’accorde à dire que l’Ukraine peut oublier ses rêves de « retour aux frontières de 1991 ». Cette idée réunit littéralement tous les « plans de paix » exprimés.
Mme Wagenknecht, qui a esquissé les contours de son « plan de compromis » lors d’une récente interview accordée au journal Tagesspiegel, partage cet avis. Son idée se résume à un cessez-le-feu immédiat, à l’arrêt simultané des livraisons d’armes à l’Ukraine et au renoncement de Kiev d’adhérer à l’OTAN. S’ensuit une idée assez extrême pour un homme politique occidental : « Il serait juste de demander aux habitants du Donbass et de la Crimée à quel pays ils veulent appartenir lors d’un référendum sous la supervision des Nations unies ». Non, nous avons déjà posé la question aux habitants et nous connaissons leur réponse. Mais quoi qu’il en soit, il est louable que quelqu’un ait recommandé que cette réponse soit prise en compte.
D’ailleurs, l’idée d’organiser un « référendum reconnu par les Nations unies » a été reprise par de nombreux pacifistes de la dernière heure. Le journaliste britannique chevronné Andrew Neil a fait une déclaration extrêmement inattendue à ce sujet dans les pages du journal Daily Mail, qui incite toujours à la haine de la Russie. Tout en appelant à armer l’Ukraine jusqu’aux dents, ce faucon convaincu est contraint d’admettre qu’il ne sera pas possible de récupérer les territoires perdus : « L’Ukraine devra reconnaître que la Crimée restera russe <…> et qu’une certaine partie du Donbass russophone, à l’est, a également été perdue ». Et il spécule également sur l’organisation d’un référendum sous les auspices de l’ONU. D’autres journaux britanniques aux positions absolument russophobes reconnaissent également l’impossibilité de récupérer les territoires.
Ce même constat se retrouve dans le « plan de paix » de Trump. Oui, oui, ce plan existe. Et bien que le candidat républicain à la présidence des États-Unis ait jusqu’à présent refusé de le détailler, promettant seulement d’amener les dirigeants de la Russie et de l’Ukraine à la table des négociations, le plan a été annoncé par son candidat à la vice-présidence, J.D. Vance. Dans une interview accordée à un talk-show conservateur, il a précisé qu’il prévoyait la création d’une zone démilitarisée le long de la ligne de front existante et la garantie d’une Ukraine non alignée.
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Montlibert
Sur le site de l association Coudes à coudes on trouvera un court message sur l engagement de la France dans les opérations guerrières actuelles.