Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Autour de la Fête de l’Humanité, célébrons ce qui pourrait advenir… par Danielle Bleitrach

Cette période où le provisoire s’éternise dans l’attente de ce vain événement que sont les élections présidentielles américaines, impose un dépassement de la politique telle qu’en elle-même le capitalisme parait l’engendrer, c’est peut-être cela qui fait aujourd’hui encore de la fête de l’humanité un espace original en ce que s’y reflètent à la fois les répétitions sans issue et ce qui pourtant pourrait naitre, ce qui est déjà là… C’est pour cela que la fête de l’humanité, aujourd’hui plus que jamais malgré l’asservissement des communistes, les dérives de la gauche et l’apparente ascension de l’extrême droite, les caprices mortifères du pouvoir, reste l’ultime écho de ce que le prolétariat français offrait de singulier à notre pays … Il faut en avoir conscience : dans ce lieu il ne s’agit pas seulement de la répétition du même, quelque chose de nouveau peut y advenir, la voie d’un nouvel agencement parce que rien, aucun langage humain n’est aussi structuré que l’on peut le croire, jamais la propagande n’est totale, elle cède sous la double pression de l’impossibilité de survivre dans un tel monde mais aussi avec une part de sublimation, la possibilité de nouvelles formes, de nouveaux objets.

Aujourd’hui dimanche, deuxième jour de cette fête que nous voyons de loin, nous centrons nos publications sur la manière dont le jeu politicien dans lequel on tente d’enfermer l’opinion publique revient à nous entrainer d’une manière que l’on pourrait penser inexorable vers des élections – le fin du fin officiel de la démocratie – qui toujours finissent par consacrer le pouvoir des milliardaires et celui de la guerre. Le paradoxe est (comme le décrit l’article publié par ailleurs qui décrit le poids des milliardaires sur le programme de la candidate démocrate US) que la “gauche” soit de plus en plus bloquée. Soit elle renonce à exprimer les aspirations populaires en s’alignant sur la pression du capital, parce que cette gauche est convaincue de ne pouvoir gagner l’élection sans cet alignement… alors que non seulement son électorat mais le peuple américain est opposé à ce choix. Nous connaissons cela en France avec le cas des retraites, Fabien Roussel a eu raison en ouverture de la fête de l’Humanité de s’opposer au piège institutionnel et idéologique déjà complaisamment tendu par une presse qui est ce qu’elle est. Comme le souligne l’article sur le programme de la candidate démocrate US et sa mise en œuvre sous pression des milliardaires, vu ce qu’est l’opinion publique réelle, cela ne devrait pas avoir d’importance. La clé d’un tel paradoxe réside dans la puissance médiatique et la masse des appareils idéologiques du capitalisme qui structurent notre société, se renvoient la balle, et ont la capacité à rendre crédible ou non une candidature et comme ils sont comme en France aux mains des milliardaires la boucle est bouclée, encore aggravée aux USA par le coût du “show” de la campagne.

C’est pourquoi nous plaidons une fois de plus pour l’idée que la seule réponse réside dans la constitution d’un parti communiste qui retrouve la possibilité d’imposer les exigences populaires et de démonter les leurres. Est-ce encore possible ? En tous les cas puisqu’il s’agit de la fête de l’Humanité et de l’extraordinaire audience de cette fête offerte au peuple, par cette masse de militants autant que par la tradition toujours vivace d’une telle fête, à chaque rentrée, il y a là une sorte de démonstration qu’il est possible d’imposer un autre espace médiatique et idéologique. Il n’y a pas que la fête de l’humanité de la rentrée, se sont multipliées les fêtes de ce type dans toute la France alors aujourd’hui il faut plus que jamais mesurer le sens de ce “cérémonial” …

Il faut être conscient de la réalité de l’opinion et de l’état de désaveu et de sidération du peuple français devant le spectacle du monde politicien assorti d’extraordinaires faits divers sur l’état réel de ce qui mène la France. Là encore il n’y a rien à redire au constat de Fabien Roussel sur le vol, le cambriolage du résultat des récentes élections par Macron : il y a une majorité qui a voté contre la politique de Macron et qui se retrouve devant l’application par la droite interposée et avec l’appui du RN pour une telle politique, il y a eu ensuite une majorité qui a voté pour un Front républicain dans lequel il s’agissait de faire barrage à l’extrême droite et elle se retrouve avec un Rassemblement National prenant en otage tous les gouvernements et préparant son accès à la présidence. J’ajouterai à cette démonstration le délire d’une certaine gauche qui refuserait de voter une censure sur les retraites avec le RN mais est prête à se rallier à une motion sur la destitution présidentielle qui n’a que peu de chance d’aboutir et si elle aboutissait (outre le fait qu’elle satisferait l’ego mélenchonien) aurait pour principal effet de porter à la présidence Marine le Pen après un autre épisode burlesque de ‘Front républicain’.

Pour un peuple aussi “politique” que le peuple français tout est devenu grotesque, dérisoire, bouffon, si bête que l’on se demande qui peut croire ces gens-là ? Ce théâtre de l’absurde renvoie à celui des faits divers : il suffit de décrire la comédie, en coupant le son comme dans les films muets pour s’interroger sur la relation qui existe entre cette respectabilité de façade et ce que Chabrol savait si bien décrire : la forme de consensus qui s’élabore dans le milieu feutré des bien pensant locaux, il y a les pulsions sadiques de Dominique Pelicot l’obsédé respectable de Mazan dans la Drôme au pied du Ventoux. Ce n’est pas si loin de Carpentras où jadis, tandis que Mitterrand ouvrait les vannes à Le Pen, des jeunes fêtards empalaient dans un cimetière le cadavre d’un vieux juif… La reconquête par le rassemblement national qui à l’époque était un Front commençait et allait abondamment transformer la politique en faits divers permanents… Il y a des lieux comme ça dans des temps où tout-à-coup le collectif inquiète et où on s’interroge sur qui est qui même s’il n’y a que deux inculpés du village… A force de confondre le sociétal et le politique on s’interroge sur le lien social quand il est confiné dans les obscurs objets du désir vu par Bunuel, le charme secret de la bourgeoisie qui organise le collectif, de la famille à l’Etat autour de la propriété, la possession de l’inerte de faits divers en faits divers, étonnez-vous si peu à peu l’autorité se délite et si l’on peut par simple goût de la vaine parade faire vrombir son moteur et conduire sans foi ni loi, en tuant une gamine comme ça pour rien… par stupidité, par désaveu généralisé de l’autorité avec les malheureux fantassins du social de la fonction publique qui tentent de faire face à la vague et qui ne récoltent que l’ingratitude quand ils ne sont pas tués (et récupérés alors par ceux qui sont pour une bonne part à l’origine du problème par leur destruction du service public) comme Lilian le cégétiste de Grenoble. La politique devenue cette canalisation des émotions en dépit des faits, et au nom de cela l’élaboration de la nécessité de censurer, d’exclure, de stigmatiser : la chasse aux sorcières a besoin de créer la peur en détournant les symboles et il n’y a pas que la droite qui s’amuse à ce petit jeu…

La fête de l’humanité, c’est exactement le contraire depuis toujours, non qu’il ne s’y passe pas des moments mal contrôlés, mais c’était l’expression d’une créativité populaire construisant son espace politique et culturel. C’est d’ailleurs ce qui rend sympathique Fabien Roussel, le fait qu’il soit le moins tordu du lot, la manière dont tel un Gavroche, il voit le cirque politique à partir du concret, la manière dont il s’est moqué du grotesque de ce gouvernement tout en ne renonçant jamais à arracher pour la classe ouvrière, les travailleurs, intellectuels français du concret… en refusant de faire la différence entre eux à partir d’un clientélisme suspect… Deffontaine a été pas mal non plus refusant les pièges de la division mais affirmant leur singularité dans ces temps de confusion.

Sur cette base, oui il n’y a pas d’autre solution que tenter de s’opposer à ce paradoxe “électoraliste” que l’UE et la Constitution de la Ve république ont transformé en piège intégral : interdire toute intervention populaire en organisant sa division idéologique, raciste et tout ce que le “politicien” peut inventer pour assurer le maintien au pouvoir d’une caste de plus en plus caricaturalement isolée. Il faut mesure la fragilité d’un tel pouvoir et pourtant l’effort monstrueux et continu qu’il faut pour l’abattre, aucun mouvement ne le pourra, il faut une force organisée, permanente, dans laquelle chacun prend sa place mais dans laquelle seul le collectif est irremplaçable, un parti communiste armé d’une théorie, carte d’état-major avec ses buts et se voies…

Il n’y a pas que le pouvoir d’achat, l’accès au logement, aux études pour les enfants dont la revendication est interdite, il y a l’aspiration à la paix, le détournement permanent de l’exigence de sécurité manipulée en xénophobie et racisme par clientélisme “populiste”, aux antipodes du besoin de rassemblement et d’unité locale, nationale et internationale…

De ce point de vue, on ne peut pas se contenter de caricaturer ce que tente l’Alliance Sahra Wagenknecht (BSW) en Allemagne et nous avons tenté ici aussi ce weekend de montrer la manière dont cette communiste issue de la RDA, mariée avec un social démocrate qui a toujours tenté d’amarrer le SPD dans le monde ouvrier et le refus de la guerre à l’est, tente elle aussi d’affronter le leurre que constitue une extrême-droite qui grossit face à la politique de coalition anti-populaire et pro-guerre. Le peuple allemand et singulièrement celui de RDA ne croit plus à cette gauche qui plonge le pays dans la crise économique en particulier par bellicisme antirusse et les premiers à être Kaputt sont les verts, die Linke et le SPD.

Pourtant ce positionnement de BSW connait ses propres limites, il demeure celui d’une lutte contre la démission de la gauche face au capital mais il reste sur des bases idéologiques et politiques marquées par l’absence de projet alternatif et donc la résistance sur des bases uniquement réactives et donc “réactionnaires” d’une résistance courageuse qui refuse la dérive de la gauche globale…

C’est pourquoi la véritable carence de ce choix essentiel d’un retour à l’exigence des couches populaires et plus lucide encore que la direction du PCF (et la totalité de la gauche française) de la part de BSW, le choix de la paix, il y a la sous-estimation de deux orientations qui elles donnent à la perspective une dimension d’avenir et pas la seule référence au passé, celui de la lutte antifasciste. Cette référence au passé, le refus de le voir dénaturer, la volonté de reconstituer l’histoire tronquée est fondamentale, mais il manque trop ce qui est déjà le futur d’aujourd’hui.

Et il faut affirmer que l’événement le plus important de cette rentrée, ce ne sont pas les élections aux Etats-Unis, la volonté de l’UE, de l’OTAN et du boute-feu Macron de survivre par la guerre, s’assurer un avenir personnel et celui de sa présidence par la poursuite de la folie dans laquelle il nous a jetés mais bien ce qui va se dégager de la rencontre des BRICS dans quelques jours.

Et la grande limite de cette fête c’est l’incapacité à aller jusqu’au bout de la conscience qui grandit de la véritable politique néo coloniale qui est menée en notre nom. La présence d’Angela Davis est à la fois l’illustration de la prise de conscience mais aussi à quel point il faudrait aussi s’appuyer sur le passé pour voir ce qui est en train de naître et qui est nouveau. La présence de cette figure historique est à la fois le signe de la rupture avec des décennies de collaboration symbolisées par le mitterrandisme, le ralliement des intellectuels à des campagnes sur “les droits de l’homme” à la Kouchner… Mais aussi le fait qu’il faut passer à une autre conception, celle justement qui va se dégager des BRICS et dans laquelle les communistes, les progressistes vont devoir dégager leurs combats, leurs alliances… et leurs perspectives.

https://www.facebook.com/reel/1034953848267968/?s=single_unit&cft[0]=AZXIPCWFtX44Gu0FecgSNPTG8QIzP5yHpfm089KAxM3Rpb0t8LeYt7Z_mO5iR9zMafsidB5xrT-9GiXTcsuaswDIHY_rae4auFGac2E9pf4hyxKT-9VBGw3zUqeToQii79_Ywvj_UhhZnTmLe-_wJjJ87pPREp25AGE-58r5CyaIrQ&tn=H-R

Alors que les puissances occidentales collectives sont confrontées à la fin de l’ère unipolaire, les efforts visant à susciter l’instabilité et à catalyser un changement de régime dans des territoires mondiaux sensibles sont susceptibles de s’intensifier, et nous Français, gauche si inféodée à l’idéologie de l’OTAN, sommes au cœur du dispositif qui vise à la destruction de l’humanité comme à la nôtre. Nous sommes en tant que Nation, en tant qu’individus le siège de contradictions de civilisation.

La politique va devoir devenir “civilisation”. Comme nous venons de le voir, les positionnements de droite ou de gauche conservent toute leur pertinence à condition d’être repensés dans le mouvement du monde, le développement des forces productives, l’état de la lutte des classes. La fête de l’humanité a témoigné d’un débat, de prises de consciences nécessaires autour de “la gauche”, de sa radicalité, son “réformisme”. Pourtant il y a une sous-estimation de la nature du bouleversement historique et du fait que les “catégories” politiques entrent dans le passage à une autre civilisation… ce qui est vécu comme une “décadence” alors qu’il faut voir ce qui nait aussi.

Et là la subjectivité de chacun s’exprime, parce qu’il y aussi le rêve, et la fête de l’humanité en apportait, de la culture, qui a caractérisé aussi le parti de Maurice Thorez, Aragon… Comment dire à quel point cela rejoint l’expérience de ma vie, ma solitude enfantine qui dès que j’ai su lire, j’avais 4 ans remuée par l’énigme des images, celles des planches du dictionnaire, des tableaux historiques j’ai accéléré le déchiffrage. Une exploration ininterrompue en compagnie d’écrivains, artistes, en assumant l’immaturité que me reprochait mon entourage… quand la lecture, le film, vous fait échapper au magma de votre entendement, cette rêverie perpétuelle dans laquelle vous êtes la proie des railleries depuis la cour de l’école.

Quand le monde devient aussi absurde qu’il parait l’être aujourd’hui, il y a chez beaucoup plus de gens qu’on ne le croît, la nécessité d’échapper à une sorte de folie intérieure.. L’angoisse et le rire que provoque le grotesque du monde tel qu’il est, l’exil, la mise à distance : je suis partie en voyage pour conjurer l’exil intérieur. Ce moment où la culture, que ce soit dans le domaine de l’art, de la politique, de la “morale” accomplit en vous un double travail, celui qui à l’ordinaire construit, structure, code, rabat les énergies vers des territoires maitrisables devient aussi son contraire indispensable : la culture doit faire éclater les cadres préétablis, rendre grotesque les icônes (regardez l’abbé Pierre ). Dans votre propre vie l’innovation est “nomadisme” et pour accomplir cette “construction” destruction, il faut se “faire étranger dans son propre pays” comme le propose Aragon qui emprunte l’expression à Malebranche, ce qui n’est pas gratuit. Malebranche prétend synthétiser la pensée de saint Augustin et celle de René Descartes, pour intégrer la science de l’époque sans rompre avec le christianisme. Lier délier, pour dénoncer et se nourrir pour innover. Le monde commence à sentir qu’il va mal, qu’il est grotesque, immonde mais il lui manque encore l’aventure humaine.

Tout cela pour vous dire que dans cette période d’attente, pour apporter une perspective, il faut ré-ouvrir un traumatisme historique, celui de la contrerévolution qu’a été la chute de l’URSS et il faut le faire pour échapper à la folie, paranoïa, névrose d’un monde qui s’enferme dans une vision artificielle, qui interdit toute action. Il est dans la répétition complétement absurde. Il est alors énoncé une nécessité “technique” grotesque et que pourtant on accepte comme crédible. Mieux ou pire un silence s’organise de telle sorte que l’on doit agir selon les conséquences de cette absurdité, en compensant par une espèce de cérémonial mondain l’aspect totalement grotesque du fait.

Observez l’installation du nouveau gouvernement français surgi de multiples échecs que l’on croit de l’expérience, avec ce ralliement de la droite à la répression de l’immigration, la réduction des impôts et personne qui n’ose poser la question du coût de l’entretien par les pays européens de la catastrophique guerre en Ukraine. Notez que les Allemands sous la pression d’une RDA se revendiquant comme étrangère dans son propre pays, eux la posent en priorité. On peut voir là au moins chez les Allemands cette capacité théorique à établir des lien entre leurs actes politiques et les conséquences matérielles même si cela se double de ce sens de l’efficacité dont Brecht disait l’excellence que ce soit dans le nettoyage des parquets comme dans l’extermination des juifs… Ils font le lien entre leur situation économique et la guerre, idée qui visiblement n’effleure pas les Français…

C’est dans un tel contexte que l’on trouve complètement burlesque la visite hier d’Attal à Kiev dans le cadre d’une guerre de succession à l’intérieur de la nouvelle majorité qui va de l’extrême droite au centrisme macronien, le gouvernement de Michel Barnier et son soutien par le parlement. Ces démarches n’ont pas d’autres fonctions que prendre acte dans le provisoire, en espérant que ledit gouvernement au meilleur des cas tiendra jusqu’en décembre avec la trêve des confiseurs, les vœux de janvier, ce qui laissera peut-être à un autre gouvernement tout aussi crédible la possibilité de se traîner jusqu’au printemps et la prochaine dissolution…

Ce sont ces genslà, et les autres gouvernements européens (voire dans le monde) sortent dans un état à peu près comparables des élections quelles que soient les procédures… pendant que les présidentielles américaines soumettent le monde aux péripéties de leurs campagnes…

Comment dans un tel contexte vaudevillesque apprécier l’annonce qui veut que la tension soit encore montée d’un cran vendredi entre Moscou et les alliés occidentaux de l’Ukraine, dont on vient de voir l’état d’apesanteur par rapport à leur propre peuple, ce qui ne les rend pas moins dangereux puisqu’au même moment les dirigeants américain et britannique doivent discuter de la possibilité d’autoriser Kiev à utiliser des missiles à longue portée contre la Russie. Le feu vert des alliés est au menu de discussions qui devaient se tenir ce vendredi soir à la Maison Blanche entre le Premier ministre britannique Keir Starmer et Joe Biden. Déjà ces deux-là ne sont pas de la taille des Churchill et Roosevelt, pas plus que Macron ne l’est de De Gaulle mais c’est le foutoir dans leur entourage à ce qu’on dit.

Face à cette escalade dans la violence, vendredi, l’Allemagne est d’ailleurs restée campée sur ses positions. Non, elle ne livrera pas de missiles à longue portée à l’Ukraine, a répété le chancelier Olaf Scholz. « L’Allemagne a pris une décision claire sur ce que nous faisons et ce que nous ne faisons pas. Cette décision ne changera pas », affirme-t-il.

Joe Biden, dont on ne sait toujours pas combien d’heures par jour il est lucide, lui, serait prêt à le faire… à une nuance près. Il envisagerait, selon des médias britanniques, d’autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles français et anglais, utilisant la même technologie américaine. Mais, car il y a un « mais », pas de missiles from USA. Ce serait drôle si ce n’était tragique vu l’état du capitaine que ce souhait de nous voir nous européens remplacer le régime ukrainien aux abois. Les Etats-Unis nous vendront des armes et nous engagerons nos armées à côté de Zelensky un peu à court de volontaires.

Le président Volodymyr Zelensky lui ne cache pas son mépris pour ces européens incapables de créer un nouveau Gaza avec l’immense Russie pour sauver son régime qui n’est même plus légal…
Les alliés abattent conjointement des missiles et des drones dans le ciel du Moyen-Orient, pourquoi n’y a-t-il toujours pas de décision similaire pour abattre conjointement des missiles russes dans le ciel de l’Ukraine ? a-t-il protesté… De plus en plus offensif, Volodymyr Zelensky a accusé les pays de l’Otan de manquer de courage vis-à-vis de sa patrie en soulignant, par ailleurs, leur engagement aux côtés d’Israël. « Ils ont même peur de juste dire “nous y travaillons” », s’est-il agacé.

Pendant ce temps, Attal flanqué de Von der Leyen placent des couronnes mortuaires sur le tombeau de l’Ukrainien inconnu, celui du temps de Bandera ou celui d’aujourd’hui.

Je vous signale que pour rester dans ce à quoi la littérature, ce lien entre l’objectif et ce dont le sujet de l’histoire a conscience, nous invite dans le symbolisme, la célébration c’est le moment où la répétition névrotique n’est pas simple retour au même dans l’absurdité la plus totale, mais la révélation que quelque chose pourrait advenir, un nouvel agencement, quelque chose de comparable à la créativité de l’artiste, une manière d’unir la tradition, le savoir accumulé, les expériences d’action ; l’Histoire avec ce qui délie la structuration antérieure vous libère des stéréotypes, de ce qui vous interdit de transformer en vous faisant nomade, internationaliste, étranger dans votre propre pays… Pour mieux retrouver le génie de votre peuple… son patrimoine qui vous a été dérobé…

C’est pour cela que la fête de l’humanité, aujourd’hui plus que jamais malgré l’asservissement des communistes, les dérives de la gauche et l’apparente ascension de l’extrême droite, les caprices mortifères du pouvoir, reste l’ultime écho de ce que le prolétariat français offrait de singulier à notre pays … Il faut en avoir conscience : dans ce lieu il ne s’agit pas seulement de la répétition du même, quelque chose de nouveau peut y advenir, la voie d’un nouvel agencement parce que rien aucun langage humain n’est aussi structuré que l’on peut le croire, jamais la propagande n’est totale, elle cède sous la double pression de l’impossibilité de survivre dans un tel monde mais aussi avec une part de sublimation, la possibilité de nouvelles formes, de nouveaux objets.

Danielle Bleitrach

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1 Commentaire

  • Falakia
    Falakia

    Bravo et merci Danielle bleitrach , pour cet article de qualité en matière de connaissance , culturelle , politique .
    Triste constat la fin des Partis traditionnels droite et de la gauche.
    Emmanuel Macron l’a bien saisi et avait crée son mouvement En Marche en 2017 .
    Dans un passage de votre article vous mentionnez que le mot ” insécurité ” en matière de logement , pour les études des enfants , jeunes …etc….est interdit car le mot insécurité est transformé en peur , en xénophobie .
    En effet le mot Insécurité sociale renvoie aux sans emploi , aux sans logement etc……
    Et l’insécurité civile renvoie à la police , à la Justice .

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