Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Xuan : Nous avons un travail de mémoire pour rétablir la vérité historique du socialisme réel.

Nous avons un travail de mémoire pour rétablir la vérité historique du socialisme réel explique Xuan dans ce texte qui contribue au débat indispensable initié ici. L’expérience des communistes russes et des peuples qui ont vécu le socialisme est l’enseignement le plus précieux. Elle nous permet de faire la part des erreurs et des succès, pour tirer les leçons indispensables à notre propre projet de socialisme en France. Il est nécessaire d’écarter définitivement la propagande anticommuniste qui assimile le socialisme au nazisme, comme un « totalitarisme ». Si l’analyse que nous faisons par ailleurs dans ce blog sur la signification de la nomination de Michel Barnier comme premier ministre est bien l’avancée irrésistible de l’UE et du “monarque” de l’Élysée vers la fascisation et la guerre, il faut impérativement qu’il existe un parti communiste conscient des enjeux et se dégageant du simple cartel électoraliste pour mieux rassembler y compris à gauche et le peuple français. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Mais l’obstacle le plus grand à ce travail de mémoire n’est pas à l’extérieur de nos rangs, il est chez nous, parce que les forteresses se prennent de l’intérieur et que la contre-révolution russe est venue du parti communiste lui-même comme nous l’avons déjà étudié.
Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau sale de la trahison.

En France le désarroi a été grand, le parti communiste français avait toujours considéré le PCUS comme un « parti père » irréprochable, en écartant certaines polémiques, dans le mouvement communiste international, sur le coup d’état antistalinien de Khrouchtchev.
Et lorsque l’URSS s’est écroulée, c’est un coup de massue qui est tombée sur sa tête.

Il faut revoir le comportement de Robert Hue à « La marche du siècle », en décembre 1997, qui rampe littéralement à quatre pattes devant le faussaire Stéphane Courtois, notamment à 1’40’’ de la vidéo.
https://www.dailymotion.com/video/xcnwox

Stéphane Courtois – Monsieur Hue a condamné fermement le stalinisme et donc Staline. Je pose une question : Comment se fait-il que cet ouvrage (le livre de Ludo Martens « Un autre regard sur Staline » – éd. EPO), qui est une réhabilitation flamboyante de Staline, ait été vendu à la fête de l’Huma à la librairie…désolé je l’ai acheté là-bas au stand des EPO qui était sur la gauche à l’entrée…
Robert Hue – Monsieur Courtois…répétez-le pour que les Français l’entendent… c’est une manœuvre… écoutez je mets les Français juges ce soir Monsieur Courtois de mon engagement antistalinien jusqu’au bout des ongles, j’en apporte la preuve et la démonstration…
S.C. – Je le crois
R.H. – Vous le croyez
S.C. – Alors je vous pose la question il y a encore du travail à faire pour un petit peu nettoyer le parti communiste de ce néo stalinisme…

Robert Hue n’est plus là pour faire la carpette, mais la culpabilité sévit toujours.
Dans une interview pour l’Humanité en ligne, à l’occasion du centenaire du PCF, Guillaume Roubaud-Quashie déclarait que « L’image de l’URSS continue de jouer négativement, mais elle est moins significative pour les plus jeunes générations. » Peut-on compter sur l’oubli pour défendre notre projet de société ?
https://www.humanite.fr/politique/centenaire-du-pcf/guillaume-roubaud-quashie-une-rupture-possible-et-necessaire-698009

Dans une vidéo il répond à quelques questions sur le thème « Le congrès de Tours : la volonté d’une rupture forte au sein de la SFIO »
https://www.youtube.com/watch?v=bBhaH0XIco0
Il y décrit le congrès de Tours comme un moment de rupture « le point le plus incandescent de toute cette phase de recomposition du mouvement ouvrier où effectivement vont se séparer deux grandes familles qui étaient unies jusqu’à présent à l’intérieur de la SFIO ».

Si on parle de « recomposition du mouvement ouvrier » cela veut dire qu’avant et après ce congrès, le « mouvement ouvrier » existe toujours mais sous une autre forme, et que ses « deux grandes familles » en font partie.
De quelle rupture s’agit-il ? D’une rupture « familiale » ou bien de la rupture définitive entre la voie du socialisme et celle du réformisme bourgeois ?

Mais par extraordinaire il ne dit pas un mot de la boucherie de 14, et de la trahison des dirigeants socialistes, votant les crédits de guerre et l’état de siège le jour même de l’enterrement de Jaurès.
Pas un mot non plus de la révolution bolchévique, qui est à l’origine de la création de tous les partis communistes dans la IIIe internationale, et sans laquelle le congrès de Tours n’aurait jamais existé.

Jusqu’où peut aller l’image « négative » du socialisme ?
C’est au sein de la famille communiste que cette image doit d’abord être réhabilitée ?

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