Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’absurdité déplaisante de l’Olympisme

20 août 2024

Et encore l’auteur de l’article ne dit-il rien du pays “organisateur”, avec son président haï de tous, en premier lieu de son gouvernement qui est démissionnaire et en lutte pour sa succession, la haine des Français quasi unanimes. Un mégalomane qui ne doit sa survie qu’aux divisions clientélistes de son opposition pour les présidentielles, les municipales, les régionales, les sénatoriales, des compétitions minables qui ne s’arrêtent jamais avec des alliances de circonstance sans le moindre principe… En revanche les principes cette nation aussi arrogante que son président en déborde. Cela nous vaut lors de l’inauguration cette caricature de principe “laïque” voire “féministe” que l’on prétend imposer dans l’universel de l’olympisme alors que cet universel se double du choix consensuel de la guerre et des livraisons d’armes et aux massacres qui se poursuivent, aux blocus, aux sanctions qui vont avec le “moralisme” et font éclore le fascisme. Ces faux débats qui veulent que la France s’enflamme autour d’une minable provocation apologie mythologique de la Cène, la France imposerait sa conception de la “laïcité” et refuserait le voile pour les femmes en compétition comme “valeur universelle” d’émancipation, le blasphème comme idéal olympique à des gens invités et subissant malgré eux cette démonstration d’une manière néocoloniale. Et pour couronner le tout le 15 août en clôture la célébration de l’assomption d’une vierge vêtue du hijab comme fête nationale… actualisée par le débarquement de Provence avec des troupes d’immigrés alors que l’on se fâche avec l’Algérie et fait corps avec les soutiens aux djihadistes au Mali. Le Macron et ceux qui l’on précédé perdent perd l’Afrique de l’ouest et poursuit de sa haine non les USA et la Grande-Bretagne qui font la peau aux Français mais la Russie, comme cette France ne cesse de le faire en Ukraine, aux jeux olympiques en sachant qu’elle peut tout se permettre puisqu’il n’y a plus de parti communiste pour rectifier le tir… de l’internationalisme qui n’a jamais été l’idéal de Coubertin … (note et traduction de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)

par Binoy Kampmark Sur FacebookGazouillerRedditMessagerie électronique

Source de la photographie : Bgabel sur wikivoyage – CC BY-SA 3.0

L’absurdité déplaisante de l’Olympisme

L’Ekecheiria, également connue sous le nom de « trêve olympique », est une notion pittoresque datant de la Grèce antique, lorsque trois rois enclins à se faire la guerre – Iphitos d’Élis, Cléosthène de Pise et Lycurgue de Sparte – ont conclu un traité permettant à tous les athlètes et spectateurs de passer en toute sécurité des cités-États concernées pour la durée des Jeux olympiques. La trêve avait une certaine logique, étant donné que beaucoup de ceux qui ont obtenu un sauf-conduit auraient été des soldats en service ou des soldats en attente.

En 1894, le fondateur du Comité international olympique (CIO), Pierre de Coubertin, rêvait des Jeux comme d’une entreprise de promotion de la paix qui, lorsqu’on la lit attentivement, suggère la sublimation des instincts belliqueux de l’humanité. Au lieu de s’entretuer, les humains pouvaient concourir dans les stades et sur les pistes sportives, adorant et admirant les prouesses physiques. « Les guerres éclatent parce que les nations ne se comprennent pas les unes les autres. Nous n’aurons pas de paix tant que les préjugés qui séparent aujourd’hui les différentes races n’auront pas disparu. Pour atteindre ce but, quoi de mieux que de réunir périodiquement les jeunes de tous les pays pour des épreuves amicales de force musculaire et d’agilité ».

Haletant sur les torses, les tendons et les muscles, de Coubertin a écrit avec enthousiasme son « Ode au sport » en 1912. Le sport était la paix, forgeant « des liens heureux entre les peuples en les rassemblant dans le respect de la force contrôlée, organisée et autodisciplinée ». C’est grâce aux jeunes que l’on apprendra le respect « les uns pour les autres », faisant ainsi en sorte que « la diversité des traits nationaux devienne une source d’émulation généreuse et pacifique ». Le sport, c’était aussi d’autres choses : la justice, l’audace, l’honneur, la joie et, dans le véritable esprit de l’inspiration eugénique, le moyen d’atteindre « une course plus parfaite, en faisant exploser les germes de la maladie ». Les athlètes souhaiteraient donc « voir grandir autour de lui des fils vifs et robustes pour le suivre dans l’arène et [en] retourner porter de joyeux lauriers ».

La Charte olympique stipule également que l’objectif central de l’Olympisme « est de mettre au service du développement harmonieux de l’humanité, en vue de promouvoir une société pacifique soucieuse de la préservation de la dignité humaine ».

Dans les années 1990, le CIO a jugé prudent de relancer le concept d’une telle trêve.

Comme l’explique l’organisation, cela a été fait « dans le but de protéger, dans la mesure du possible, les intérêts des athlètes et du sport en général, et d’exploiter le pouvoir du sport pour promouvoir la paix, le dialogue et la réconciliation plus largement ». En 2000, le CIO a fondé la Fondation internationale pour la trêve olympique, adoptant la colombe comme symbole emblématique des Jeux. Aux Jeux olympiques de Londres en 2012, les 193 nations présentes avaient signé une trêve olympique.

De ces sommets élevés, l’hypocrisie et l’incohérence s’ensuivront. Le CIO, qui n’est pas le meilleur praticien des principes fins, a été enclin à des normes peu judicieuses, à une corruption endémique et à une stupidité tyrannique. La recommandation du CIO d’interdire les athlètes russes n’a pris que quatre jours après l’attaque contre l’Ukraine en février 2022, sur la prémisse que la Russie avait violé le pacte sacré de paix sportive. Dans le mélange, la Biélorussie, désignée comme archi-collaborateur des objectifs de guerre russes, a également été ajoutée.

Lors du 11e Sommet olympique qui s’est tenu le 9 décembre 2022, la commission exécutive du CIO a noté que les Jeux Olympiques ne « répondraient pas à tous les défis politiques et sociaux du monde. C’est le domaine de la politique. Après avoir préconisé cette distinction plate et fausse, le conseil exécutif pourrait encore affirmer que les Jeux « peuvent donner l’exemple pour un monde où tout le monde respecte les mêmes règles que les autres ».

Le CIO a fait une concession à contrecœur : les athlètes russes et biélorusses pouvaient concourir en tant qu’athlètes neutres individuels (AIN) sous réserve de répondre aux critères d’éligibilité déterminés par le comité d’examen de l’éligibilité des athlètes neutres individuels. La participation de chaque athlète était subordonnée au respect de la Charte olympique, avec une référence particulière à « la mission de paix du Mouvement olympique ».

Ces déclarations et réserves, intentionnellement ou non, sont retentissantes et délirantes. Les Jeux sont des événements d’une signification politique pompeuse, les athlètes étant souvent des extensions administratives et symboliques de la scène nationale qu’ils représentent. Les régimes autoritaires ont célébré avec jubilation leur accueil. Ils ont été le théâtre de terrains de violence, notamment lors du meurtre de 12 athlètes israéliens aux Jeux de Munich en 1972 par le groupe terroriste palestinien Septembre noir.

Ils ont également été boycottés pour des raisons très politiques. Les États-Unis l’ont fait en 1980 pour les Jeux de Moscou, avec 64 autres pays, en réponse à l’invasion de l’Afghanistan par l’Union soviétique en 1979. L’Union soviétique a rendu la pareille aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984, donnant au président Ronald Reagan l’occasion, en cette année électorale, de parler de l’idéal américain « gagnant » et d’un « nouveau patriotisme qui se répand dans notre pays ».

Conformément à la nature erratique d’un tel esprit, il était à juste titre hypocrite et déplaisant de la pratique du CIO de permettre au contingent athlétique israélien de 88 athlètes de participer aux Jeux de Paris. Tout cela, alors que le massacre et la famine continuaient d’avoir lieu à Gaza (à l’époque, le nombre de morts palestiniens était de l’ordre de 39 000).

Autoriser la participation d’Israël a incité Jules Boykoff, un universitaire très intéressé par les Jeux, à suggérer que « la situation ressemble de plus en plus à la situation qui a conduit le CIO à forcer la Russie à participer en tant qu’athlètes neutres ». L’approche de l’organisme consistant à ignorer la situation met en évidence sa moralité sélective et remet en question l’engagement du groupe envers les idéaux nobles qu’il prétend respecter.

Ces idéaux ne restent que cela, une couverture qui permet autrement aux réalités politiques de s’épanouir. Comme on pouvait s’y attendre, le spectacle parisien, à la fois avant et après, allait toujours présenter le piquant et la piqûre du ressentiment. Loin d’être des représentants apolitiques de leur métier, divers membres de l’équipe olympique israélienne ont été plus que disciplinés dans la défense de la cause guerrière. Les judokas Timna Nelson-Levy et Maya Goshen ont pris la défense des Forces de défense israéliennes.

Les participants palestiniens ont également apporté leur contribution. Lors de la cérémonie d’ouverture, le boxeur Wasim Abusal portait un t-shirt montrant des enfants bombardés, déclarant à l’Agence France-Presse qu’il s’agissait d’« enfants qui sont martyrisés et meurent sous les décombres, des enfants dont les parents sont martyrisés et sont laissés seuls sans nourriture ni eau ». De telles opinions ne sont pas autorisées pour les athlètes russes ou biélorusses, qui doivent concourir sous le drapeau trompeur de la neutralité.

Les organisateurs des Jeux de Paris ont également eu du mal à garder un couvercle sur une occasion censée être exempte d’attributs politiques. Le match de football entre Israël et le Paraguay a été marqué par des huées méprisantes lors de l’exécution de l’hymne national israélien. Des rapports indiquent également qu’au moins une banderole portait l’inscription « JEUX OLYMPIQUES DU GÉNOCIDE ». Trois athlètes israéliens ont également reçu des menaces de mort, selon un communiqué du parquet de Paris.

Ce sont de tels exemples de bizarreries politiques qui permettent la suggestion suivante : rendre tous les athlètes vraiment amateurs en abolissant leurs associations avec les pays. La plupart des États-nations, des pactes de haine soudés et cimentés, basés sur un territoire souvent pincé aux occupants précédents, sont une telle nuisance à cet égard. Pour que l’Olympisme ait un sens, et qu’il s’agisse de donner forme aux divagations de l’obsédé physique de Coubertin, pourquoi ne pas se débarrasser complètement de l’État, rendant ainsi tous les participants neutres, ne serait-ce que pour quelques semaines ?

Binoy Kampmark était un boursier du Commonwealth au Selwyn College de Cambridge. Il enseigne à l’Université RMIT de Melbourne. Courriel : bkampmark@gmail.com

Print Friendly, PDF & Email

Vues : 380

Suite de l'article

3 Commentaires

  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    Réaction de l’ambassade chinoise après le refus d’un hôtel parisien d’arborer le drapeau chinois:
    Question-Réponse du porte-parole de l’Ambassade de Chine en France au sujet du refus de l’Hôtel Evergreen Laurel à Paris d’arborer le drapeau national chinois
    2024-08-20 23:29
    Q : Pendant les Jeux olympiques Paris 2024, l’Hôtel Evergreen Laurel à Paris a refusé d’arborer le drapeau national chinois aux côtés de ceux d’autres pays/régions participants aux Jeux, ce qui a suscité de vives protestations et une condamnation unanime au sein de la communauté chinoise en France. Quel est le commentaire de l’Ambassade de Chine à ce sujet ?

    R : Récemment, en réponse au refus de l’Hôtel Evergreen Laurel à Paris d’arborer le drapeau national chinois pendant les Jeux olympiques, l’Association française pour la réunification pacifique de la Chine et l’Association Franco-Chinoise de Commerce ont conjointement convoqué un colloque au sein de la communauté chinoise en France, à l’issu duquel a été publiée une déclaration commune pour exprimer leur profonde préoccupation et vive condamnation. L’Association Chinoise des Agences de Voyages a également publié une déclaration similaire.

    Dans ces déclarations, la communauté chinoise en France a souligné que le comportement de l’Hôtel Evergreen Laurel à Paris constitue non seulement une atteinte grave aux sentiments de nombreux ressortissants chinois, mais aussi un outrage flagrant à la dignité nationale de la Chine. De surcroît, les responsables de plus d’une cinquantaine d’associations chinoises en France ont signé sur un mur de protestation pour faire part de leur profond mécontentement et de leur ferme volonté de défendre la dignité de la nation. L’Ambassade de Chine en France salue hautement et soutient résolument ces actions patriotiques de la communauté chinoise en France.

    Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, et Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois. Nous sommes convaincus que la juste cause de la réunification de la Chine sera certainement réalisée par tous les Chinois unis, qu’ils soient en Chine ou à l’étranger, mûs du patriotisme et faisant preuve de responsabilité nationale.

    Répondre
  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    La France accusée: notre pays vient à nouveau de se signaler en refusant l’accréditation des journalistes russes pour suivre les jeux parolympiques.

    Répondre
    • Etoilerouge
      Etoilerouge

      Pas la France mais ses dirigeants capitalistes vendus à une puissance étrangère les USA. Le peuple français n’est pas colonisé par les arabes mais par ses classes dirigeantes collabos des anglo saxons. Tout est en anglais sur les murs de nos villes. Entendre une chanson d’aznavour relève du miracle ds la France américaine . Verboten disent les capitalistes allemands. Et silence ds les rangs mediatiques

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.