Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La presse étrangère ne partage pas l”euphorie française sur les JO…

Doit-on en rire ou en pleurer ? Alors que les “élites” françaises sont persuadées d’avoir ébloui la planète avec l’organisation des jeux et après avoir éliminé la concurrence russe compte ses médailles comme l’avare ses pièces d’or… Après avoir infligé à la planète une leçon de “laïcité” voire de référence à d’obscurs peintres baroques pour faire passer la pilule du transformisme devenu valeur universelle, ne s’interrogeant jamais sur l’esthétique “pompier” et conformiste de telles “audaces”, la France est convaincue comme Macron soi-même de renouer avec les fastes de Louis XIV et d’imposer notre renouveau diplomatique et intellectuel. En réalité, la lecture de la presse étrangère est édifiante ; on se moque des Français, bien sûr ce sont les Anglais les plus perfides, les Russes exclus des jeux ne sont pas en reste mais cela va bien au-delà et pour un grand nombre de nations, la France témoigne de l’arrogance d’un monde sur le déclin qui se croit encore celui qui impose “l’étiquette” aux autres peuples et à ce titre, Macron et la France macronienne, celle de Paris intramuros aussi en prend pour son grade de maillon le plus faible d’un occident qui n’a plus les moyens de son arrogance.

La pire réaction reprise par Courrier international est sans doute celle des Grecs qui considèrent que la France a accompli le viol le plus manifeste de l’esprit des jeux olympiques tel qu’il est né en Grèce. Tout y passe : un public de supporter chauvin à l’extrême qui ne connait rien au sport auquel il assiste et qui n’est là que pour crier sa haine de l’adversaire des Français et faire pression sur l’arbitre. Un arbitrage qui est d’une partialité totale en faveur de la France et des USA (les Roumains nos vassaux de toujours dans les expéditions bellicistes sont en train de se fâcher). Cette partialité qui après avoir éliminé la Russie et la Biélorussie, fait de la France le haut lieu de tous les flics et services de renseignement de la planète, traque la Chine dont les exploits réels sont toujours dits en sous-main le résultat d’un dopage… Cette France celle du consensus macronien et de son néo colonialisme dévoie la performance de ses athlètes, non contente de se révéler à elle-même comme ce monde dépassé et paranoïaque, elle entraine avec elle en les mettant à nu les institutions internationales, leurs règles en faveur de l’empire… Tout y passe dans cet article grec et dans d’autres de la presse internationale : la nourriture désastreuse, l’absence de climatiseur dans les chambres des athlètes qui a poussé un malheureux coréen à dormir sur les bancs d’un parc parisien… Et la Seine … L’état de ce fleuve et l’obstination à inviter les athlètes à y accomplir des performances est unanimement dénoncé mais l’article grec y ajoute l’obstination sur la tour Eiffel, la marque que l’on vend, si différente de l’Acropole (même après le vol par les Anglais des fresques du Parthénon ?)… On doit soumettre les performances à la nécessité de filmer ce monument aussi envahissant que le président français dans le champ des caméras.

Il y a pas mal de mauvaise foi dans ce concert de moquerie sur ces jeux et sur la vanité des Français mais là où les critiques n’ont pas tort c’est de noter à quel point les Français, Macron en tête, semblent avoir eu à cœur d’exaspérer toutes les divisions au lieu de respecter l’esprit de trêve et de respect mutuel dans les compétitions. La seule forme d’unanimité qui est apparue dans ces jeux est celle des Français autour de leur président, tous convaincus de l’excellence de ce qu’ils représentaient dans le monde et prêts à en découdre avec tous les autres au nom de leur universalisme..

En contrepoint il y a le magnifique petit Cuba, dont le héros, celui qui en tant que lutteur a cumulé cinq médailles d’or dans cinq JO successifs est l’illustration dans la ténacité et surtout le caractère non “achetable”, parce que l’extraordinaire n’est pas que des athlètes cèdent au pont d’or que leur font les Etats-Unis mais qu’ils restent dans leur île pour en représenter l’amour du sport et de la dignité en partageant les difficultés de leur peuple… Comme le Val de Marne, Vitry s’est honoré en offrant à la délégation cubaine l’accueil que ces héros cubains méritent…

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Tous avec Mijain Lopez. Félicitations Champion, fier de ta force et de ton exemple de constance, tu n’as jamais abandonné, les moments difficiles en valaient la peine, ton père où qu’il soit, sera heureux, nous aussi ♥️.
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Cuba l’étoile d’un monde en train de naître

Non le fait d’être communiste y compris dans le sport n’est pas indifférent et j’attends toujours que des gens accomplissent dans ce bloc le travail que je fais pour le cinéma, la culture de masse sous ses formes les “plus élitaires pour tous”

Les Chinois ont accompli des exploits dans un ensemble toujours plus élargi de disciplines comme la grande puissance qu’ils sont et qui surpasse désormais sur sa voie propre les USA, mais ils l’ont fait non pas en affichant leur suprématie mais en manifestant un esprit sportif et une modestie, un désir de compréhension qui leur a fait marquer des points…

Contentons nous donc de souligner non seulement les performances des Chinois mais l’esprit compétitif et pas concurrentiel des Chinois. La manière dont ils ont même poussé l’amitié pour leur hôte français jusqu’à inventer un dessert dans lequel un petit schtroumph bleu repose sur un lit de fleurs en ignorant ou feignant d’ignorer la polémique stupide sur le blasphème comme valeur universelle d’émancipation humaine qui a permis de rallier la gauche à la célébration de l’atlantisme macronien… Une forme de politesse et de tentative de trouver ce qui unit…

Un cas chinois a particulièrement provoqué l’émotion…

Si la médaille d’or du tournoi de badminton féminin est revenue à la Sud-coréenne Se Young An, le temps fort de cette finale n’a pas eu lieu pendant le match. En effet, après sa défaite en deux sets, nette et sans bavure, la Chinoise He Bing Jiao s’est distinguée sur le podium en rendant un hommage à sa précédente adversaire, l’Espagnole Carolina Marin. Lors des demi-finales, Marin se dirigeait tout droit vers la finale avant que son genou ne la trahisse. He Bing Jiao a donc montré sa médaille mais elle a comme on le voit sur la photo associé à celle-ci le drapeau espagnol.

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