voilà une intervention dans le journal Liberté, qui nous libère… Il ne doit pas y avoir un seul communiste, un seul patriote au vrai sens du terme, celui qui unit et affirme la souveraineté de chacun et de tous sur leur destin, sur leur travail, sur leur droit à l’éducation, à la santé… qui ne doit non pas suivre Fabien Roussel ou quiconque, mais se dire que le parti communiste est sien et qu’il doit se donner les moyens d’en faire l’outil de sa résistance et de ses conquêtes… C’est de cela qu’il doit être question, que chacun s’interroge sur le diagnostic et comment il peut être associé à cet élan, l’amplifier… (note de danielle Bleitrach histoireetsociete)
PAR RÉDACTIONPUBLIÉ LE 23 JUILLET 2024 À 11:03Temps de lecture : 6 minutes
MOTS -CLÉ
Fabien RousselGouvernementAssemblée nationalePCF
Dans un communiqué publié ce matin, Fabien Roussel, met les pieds dans le plat. Il tire le constat d’un pays ingouvernable qui s’engouffre à grande vitesse, par la faute d’E. Macron, dans la disparition de la culture de l’intérêt général. « On prend les mêmes et on recommence ! » appuie-t-il, déplorant que « les intérêts particuliers, ceux de la finance, notamment, ont pris le dessus ».
Appelant à sortir des illusions entretenues depuis des semaines, il y affirme que « la seule issue viendra du peuple, du mouvement social et des forces politiques qui, comme [le PCF], n’ont jamais perdu leur boussole. »
Cette clarification ouvrira sans nul doute le débat dans les heures et les jours à venir.
Le communiqué de Fabien Roussel
Le président de la République se moque bien des Français. Voilà le ressentiment qui monte dans notre pays aujourd’hui, conjugué avec beaucoup de colère. Car malgré deux défaites aux élections européennes et législatives, le camp présidentiel ne lâche pas le pouvoir.
Il ose même renvoyer dos à dos le Rassemblement national et les forces politiques du Nouveau Front populaire, justifiant ainsi ses petits arrangements politiciens pour empêcher le NFP d’accéder aux responsabilités.
Pourtant, les Françaises et les Français ont, ces dernières semaines, exprimé à trois reprises dans les urnes leur volonté de changement. Certes en utilisant des bulletins différents, mais à chaque fois avec la même volonté, la même colère, le même objectif : en finir avec la politique d’Emmanuel Macron.
En refusant le changement, c’est tout le processus démocratique, toutes les institutions de la République qui se trouvent fragilisées.
Malheureusement, la France a un président de la République prêt à tout pour garder le pouvoir et poursuivre sa politique en faveur des plus riches et de la finance. Pêché d’orgueil ? Pression du monde de la finance ? L’histoire le dira.
Mais nous sommes arrivés au bout d’une histoire.
Celle de la Cinquième République, dévoyée jusqu’au bout par un pouvoir utilisant tous ses articles pour empêcher la démocratie de vivre.
Celle du barrage républicain qui permet à des candidats macronistes ou de droite de se faire élire grâce aux voix de la gauche mais qui se permettent ensuite de les trahir dans l’hémicycle.
Celle d’une droite républicaine en décomposition, filant toujours plus vers l’extrême droite.
Celle de forces de gauche et écologistes obnubilées pour partie par la présidentielle avec un Jean-Luc Mélenchon qui se rêve déjà au second tour face à Marine Le Pen en 2027. C’est mortifère.
Ces derniers mois révèlent au grand jour la grande détresse d’un pays qui a perdu sa boussole républicaine : la défense des intérêts du peuple d’abord.
C’est au nom de cette boussole que notre République s’est construite, de 1789 à la Résistance et la Libération, quand la nation a su se rassembler pour reconstruire le pays. Cette culture de l’intérêt général a disparu. Les intérêts particuliers, ceux de la finance, notamment, ont pris le dessus.
C’est un symbole important que la parution du classement, ce 20 juillet 2024, des 500 plus grandes fortunes de France, dont le patrimoine a encore grandi, au lendemain du hold-up de la macronie et de la droite sur l’Assemblée nationale.
En 7 ans de pouvoir, ceux-là ont vu leur patrimoine plus que doubler ! 1 228 milliards d’euros en 2024 contre 570 Milliards en 2017, soit 115 % de hausse ! À l’évidence, les salaires n’ont pas vu la même progression depuis l’élection d’Emmanuel Macron à l’Élysée !
En 7 ans de pouvoir macroniste, le nombre de travailleurs au SMIC est passé de 12 % à 17 % !
Tout augmente, le nombre de milliardaires comme le nombre de Smicards. L’un ne va d’ailleurs pas sans l’autre.
Les caisses de l’État ont été vidées par ces gouvernements qui ont d’abord servi les grandes fortunes.
Plus de 70 milliards de cadeaux fiscaux par an pour les plus riches, pour les actionnaires du CAC 40, pour le monde de la finance.
Comment financer des services publics efficaces, garantir les meilleures écoles pour tous nos enfants, quelles que soient leurs origines sociales, ou leur lieu d’habitation ? Comment assurer la tranquillité publique, protéger nos concitoyens de la drogue ou de balles perdues, lutter contre la corruption, les fraudeurs fiscaux, quand tous les moyens de l’État sont laissés à l’abandon ?
Quand L’État fout le camp, tout fout le camp.
Emmanuel Macron a laissé la France à l’abandon. Y compris sur la scène internationale, préférant soutenir les voies de la guerre plutôt que celles de la Paix, en Ukraine comme au Proche-Orient, totalement aligné derrière la politique américaine.
Dans les mois qui viennent, il devra assumer cette situation.
Une impasse démocratique avec des gouvernements qui tomberont dès la première motion de censure, qu’ils soient de droite ou même du NFP. Après cette dissolution, la France est ingouvernable.
Une impasse politique pour les Français qui ne verront jamais le changement attendu. Leur colère va grandir. Comment va-t-elle s’exprimer ? Je ne sais pas, mais je serai à leurs côtés pour qu’ensemble, nous arrivions à les battre définitivement.
Mais aujourd’hui, à la veille de partir en vacances, je veux dire clairement au président de la République : vous avez semé le chaos. Vous en assumerez toutes les responsabilités.
Ne comptez pas sur nous pour vous apporter le moindre soutien, ni aujourd’hui, ni demain.
La seule issue viendra du peuple, du mouvement social et des forces politiques qui, comme nous, n’ont jamais perdu leur boussole.
Nous ferons appel au peuple, à l’intervention citoyenne, à toutes les forces vives de la nation, syndicales, associatives, citoyennes.
Nous resterons unitaires pour deux au sein des forces de gauche et écologistes pour construire l’espoir du changement, malgré tout.
Nous prendrons toute notre place au Parlement, avec les sénateurs, sénatrices et députés communistes et apparentés pour défendre tout ce qui ira dans le bon sens et censurer tout ce qui portera atteinte à nos concitoyens.
Nous serons encore plus présents dans les villes, les départements, les régions ou les élus communistes exercent leurs mandats dans la plus grande proximité, avec beaucoup d’honnêteté et de sincérité, avec l’objectif à chaque fois d’être les plus utiles et les plus efficaces.
Nous serons de tous les combats, dans les villes, les villages, au plus près des attentes des salariés, de la jeunesse, des habitants des grandes villes comme de la ruralité. La dignité de chacun, la Paix comme le climat sont au cœur de notre engagement.
Nous gardons intact l’espoir de bâtir des Jours Heureux. Nous y mettrons toutes nos forces dès la rentrée prochaine.
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Xuan
Le PCF aurait-il pu faire campagne contre le fascisme, le racisme et pour la paix ?
Il aurait été seul.
Pour faire barrage au RN il fallait souscrire au front républicain. Mais c’était le leitmotiv de Macron et des médias. Il n’y a là aucune trahison, mais un inévitable retour de manivelle.
On peur parler de tactique
.
Mais lorsque la défense de la république et des institutions des monopoles devient un leitmotiv, c’est une stratégie.
La république n’est pas au service du peuple, elle n’est pas dévoyee par Macron. Elle est au service du grand capital, c’est sa fonction.
Affirmer que des “conquis sociaux” pourraient changer sa nature esr un rêve dangereux.
Au moment même où les nazis étaient chassés, la République bombardait des villages d’Algérie.
La contradiction principale dans notre pays changeait de nature.
Conserver la république et ses institutions est la négation du socialisme.
LAGIER
Au moment même où les nazis étaient chassés,la République bombardait des villages en Algérie écrivez-vous !
Oui plus de 30 000 morts parmi la population algérienne pour avoir sorti le drapeau algérien lors de la manifestation pour la Libération à Sétif. Ce n’était pas une opération de police mais un véritable acte de guerre . Les Algériens ont été bombardés par l’artillerie , l’aviation et les navires de guerre au large de Collo .
Les gorges de Khérrata en portent encore les stigmates
Je me souviens j’avais 9 ans et j’avais vu les chars stationnant à l’entrée de la médina , leurs canons dirigés vers le quartier arabe S’ils bougent je rase la médina avait dit le général Duval commandant à Constantine
Il n’y a pas eu que Sétif , à Guelma la répression a été aussi terrible
Dix ans plus tard la Révolution et les Algériens allaient accéder à leur Indépendance
La première visite officielle de Nelson Mandela fut pour l’Algérie indépendante
Bernard
Je m’abuse où ce communiqué d’une importance capitale n’a pas été repris par l’Humanité