Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Législatives : des élections pour que rien ne change … en pire

Une Française de Russie, qui en général a des opinions tranchées mais pertinentes… là elle retarde un peu sur ce qu’est ce NFP, pas la NUPES, une tentative d’émancipation de melenchon dont notre chroniqueuse trace un portrait savoureux… et qui en général sur le plan international a réussi à occulter tout autre force politique française de gauche… Il y a comme un frémissement de l’union de la gauche ‘post-mitterrandienne) vu que le PCF et le PS ont pris des tannées monumentale du Nord au midi dans leurs terres originelles, dans les Bouches du Rhone comme dans le languedoc Roussillon,ils ne peuvent poursuivre sur la lancée dans laquelle la gauche n’a cessé de se déconsidérer, Roussel et faure en sont les témoins, mais la suite fait problème… Excepté cette nouveauté, il est vrai que cette nouvelle lubie française en fait n’a pour finalité que d’assurer à Macron un petit espace de survie à lui et surtout à l’atlantisme belliciste de l’UE… Nul ne saura d’ailleurs ce que le peuple français en pense puisqu’il n’en a pas été question. Mais il y a eu pire, des farouches révolutionnaires, groupusculaires, soutien eux de la position de la Russie face à l’Otan ou du Hamas face à Netanayoun, qui ont fait campagne contre Roussel, l’accusant de trahison (ce qui était faux sur la question palestinienne) , ont créé une liste contre lui, et ont été pris de frénésie face au Nouveau front populaire dans lequel Glucksmann imposait des positions intolérables dans le programme. Quand on imagine ce que “les grands investisseurs” sont prets à infliger à une France qui oserait sortir des rangs derrière un Allende, le doute vous saisit… On se demande si mbappe ne va pas finir dans un stade tel un Victor Jara amputé des jambes lui… pour avoir osé dire qu’il ne fallait pas des extrêmes… Parce que tout ces douillets individus brâment comme s’ils étaient Jean Moulin, alors qu’ils sont incapables d’organiser le peuple français en autre chose qu’un permanent sauve qui peut… (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Surfant sur le slogan du “barrage à l’extrême droite”, l’extrême gauche s’installe en France. Désormais ouvertement et sous la bannière de Mélenchon, dont le score personnel n’a pourtant pas bougé. Macron fait une remontée, qui laisse perplexe quant aux méthodes utilisées. Et le grand gagnant annoncé, le presque Premier ministre Bardella reste avec le RN en troisième position, bien loin du futur Gouvernement. Bref, rien ne change, seul le désordre s’amplifie. Car sortir un Gouvernement viable de ce marais va être une épreuve de force.

En période de crise socio-économique, il est normal que les Français attendent des dirigeants, qu’ils portent attention à ces questions. Mais la pseudo “gauche” qui s’avance, n’a rien de social. Les Français font la même erreur que les Britanniques, attendant de gauchos-bobos parfaitement globalistes et anti-systèmes, qu’ils reconstruisent la France et s’occupent de leur bien-être. Il est déjà annoncé que l’agenda intérieur et extérieur ne changera pas.

Ainsi, le Nouveau Front de Gauche, dont Mélenchon est la figure de proue, est en tête, mais n’aura pas de majorité suffisante avec ses 178 à 205 députés pour pouvoir constituer un Gouvernement. N’oublions pas par ailleurs, que Mélenchon est surtout un animal médiatique, il sait parfaitement rentabiliser les victoires des autres et sa fragile coalition ne tiendra pas les premiers remous politiques. A ce sujet, un décompte original vient d’être publié :

Ce sont les Verts et les Socialistes, qui font in fine la gloire de Mélenchon, et c’est lui que l’on entend en boucle.
La coalition de Macron atteint des scores inattendus avec 157 à 176 sièges. En plus des désistements de la grande opposition mélenchoniste en faveur de Macron, ce résultat soulève beaucoup de questions. Notamment, en ce qui concerne l’utilisation du record historique des procurations de vote et des algorithmes du vote électronique. Mais dans un cas comme dans l’autre, cela est invérifiable. Et c’est bien tout l’intérêt de ces méthodes “innovantes” à l’heure de la post-démocratie (donc d’un système qui n’est pas démocratique).
Reste le RN, en progression objective avec ses 113 à 148 sièges attendus, mais bien loin de la grande vague qu’ils commençaient à célébrer un peu tôt. Finalement, le RN continue à jouer son rôle : en criant bien fort à la lutte contre l’extrême droite, la véritable extrême gauche globaliste peut rester au povoir.
Toujours est-il qu’il va être difficile de constituer un Gouvernement avec cette Assemblée et tant d’hurluberlus. Mélenchon, dont LFI n’a que 75 sièges sans aucune amélioration, s’estime Premier ministre légitime et devant seul constituer le Gouvernement, sans négociations. Séjourné, qui a accepté avec plaisir les reports du NFP pour que la coalition macroniste ne perde pas (trop) la face, ne veut pas voir Mélenchon et ses proches au Gouvernement après la démission d’Attal. Marine Le Pen attend les présidentielles, il faut lui reconnaître qu’elle est très douée pour attendre.
Bref, bonnes vacances ! Ces élections ont rempli leur rôle : rien n’a changé, la situation continue d’empirer. 

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7 Commentaires

  • Boyer
    Boyer

    Karine Bechet-Golovko que tu cites est une de mes sources très précieuses pour la guerre en Ukraine que je partage souvent. J’ai essayé de la rencontrer à Moscou, mais elle était surbookée. Elle a appelé dans un article avant le second tour à voter RN, dont elle pense qu’il n’est pas “globaliste”. Ce que pense le pouvoir à Moscou.
    Erreur. Quelle que soit notre insatisfaction de voir la social démocratie à la manœuvre, faut il pour autant choisir le RN ? Et pourquoi donc notre pauvre pays se retrouve dans ces mains là ? Je n’aime pas les Cassandre de gauche qui se multiplient. La situation est très difficile. O’
    L’était elle moins avant ?

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    • admin5319
      admin5319

      moi je la lis mais je ne la publie jamais pour les raisons que tu dis … mais je trouve que son billet d’aujourd’hui change agréablement…
      Non il y a eu pas mal de moment très compliqués et celle d’aujourd’hui tendrait plutôt vers une certaine clarification, je les engueule pour qu’ils accélèrent, Marianne dirait que j’ai une conception pédagogique très particulière…

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  • Franck Marsal
    Franck Marsal

    J’avoue être un peu déprimé. Je me sens, avec quelques autres, au milieu d’une vague d’optimisme naïf,, qui refuse absolument d’entendre tout avis contraire, comme cet enfant qui, se cachant les yeux, se persuade qu’on ne le voit pas.
    Non, 192 sièges sur un parlement de 588, ça n’est pas une majorité. Surtout lorsque la plupart de ces sièges sont obtenus à la faveurs d’accords de désistements réciproque avec les candidats macroniens.
    ça ne fait certainement pas une majorité pour revenir à la retraite à 62 ans, sans parler des 60, ni pour revenir sur les niches fiscales des riches ou sur les milliards d’aides au CAC40. Que ferait un gouvernement NFP pour faire passer ces réformes ? Un 49-3 ?

    Mais, ceci n’est pas le pire. Le pire, c’est de refuser de voir et d’entendre ces millions d’ouvriers et d’employés qui ont voté RN et de penser que, soit c’est par colère, et donc que la pensée magique d’un gouvernement de gauche les fera revenir à la raison, ou bien c’est par adhésion et cela ne mérite donc pas d’être écouté, ce qui, à mon sens, pose la question du mépris de classe. Au final, la “gauche” semble oublier que l’élection est une sorte de thermomètre. On peut souffler dessus pour le faire redescendre, mais cela ne change pas l’état du malade. Le front républicain, qui j’avoue me pose question, ne fait pas baisser la crise lattente en France, au contraire. On a pris le risque de se discréditer une fois de plus, pour sauver des sièges. Mais ce qui comptera, in fine, c’est ce qui se passe dans la tête des gens, et qui finira par s’exprimer d’une manière ou d’un autre.

    Fabien Roussel, ce matin à la radio, m’a un peu rassuré. Il parlait d’humilité, que rien ne serait facile, et je me suis dit qu’au moins, lui, ne perd pas son bon sens.

    Mais, comment peut-on ne pas voir que Macron garde toutes les ficelles en main, et qu’à tout moment, lui et derrière lui surtout, l’oligarchie de la grande bourgeoisie financière (il paraît que le patron de BlackRock était à Paris juste avant la dissolution). peut tirer le tapis et renverser les alliances. Il n’y a plus besoin de dissoudre. Il suffira d’appeler, à la faveur d’un retour de flamme du doute (par exemple, d’une attaque financière massive contre la dette de la France) et des idées réactionnaires, un quelconque dirigeant plus ou moins charismatique de la droite nationaliste (un Ciotti, un Wauquiez ou même un Darmanin pourraient parfaitement faire l’affaire), à former soit un gouvernement minoritaire (LR / Macron = 210 députés) soit même une grande alliance (Macron / LR / RN = 395 députés).

    La voie serait libre alors, pour liquider politiquement toute opposition (notamment syndicale) et appliquer le programme de la réaction brutale, la potion amère des plans d’ajustement structurels dont la bourgeoisie rève depuis si longtemps.

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    • Gérard Barembaum
      Gérard Barembaum

      Franck Marsal a raison : les MILLIONS d’ouvriers, d’employés, de petits salariés, petits agriculteurs, petits artisans ont voté le 7 juillet comme le 30 juin RN. Une bonne partie des sièges du “front populaire” sont dûs aux macroniens..et inversement ! Et c’est dans ce contexte que certains prétendent mener une politique favorable au monde du travail après avoir fait élire Borne, Darmanin, Hollande etc.. Entre le rire et les larmes, les larmes l’emportent largement!!!
      Fraternellement.

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  • Maïté
    Maïté

    Assez d’accord. Je ne suis pas rassurée. Ne pas oublier que la haine de l’égalité, au profit de la liberté est le point commun du neoliberalism et de tous les fascisme, racistes ou pas.

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  • Robert Gil

    je crois que cette union est deja morte. Les ecolos, les socialos et certains membres de la FI sont faire scission, pour créer un mouvement en dehors de Melenchon. Je crains que le PC ne prenne une fois de plus une mauvaise option, alors qu’il nous faudrait un PC fort pour reconstruire … malheureusement …

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    • Etoilerouge
      Etoilerouge

      Avant d’être fort soyons nous même et donc reorganisons le parti autour du centralisme démocratique et des cellules d’entreprise et de quartiers. Les quartiers aussi c’est important. Discutons critiquons notre politique jusqu’à hier. Et faisons là évoluer et respecter: l’huma doit appartenir au parti. Ceux qui ont fait un article abject russophone et citant des personnes sans preuves doivent être immédiatement licenciés. L’attaque contre Fabien Roussel redouble avec Libé. Qui est derrière et qui manipule ds le parti. Je commence à bien comprendre Staline

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