Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Dmitri Novikov sur la Première chaîne : Tout président américain écoutera ses bailleurs de fond plutôt que le “peuple profond”.

La manière dont la propagande occidentale tout entière soumise en France à quelques milliardaires dont beaucoup sont liés aux trusts de l’armement ou aux bénéficiaires potentiels de la reconstruction nous dépeint les réactions russes comme craignant de perdre la guerre, et attendant leur salut d’un accès des fascistes au pouvoir qu’il s’agisse de Trump ou Marine Le Pen. Non seulement l’état du “front” est totalement différent, mais l’idée d’un soutien total aux fascises est un mépris de leur lucidité et de l’empreinte qu’a laissée l’URSS. Les Russes, beaucoup plus au fait de ce qui se passe en Europe et dans le monde que ce que nous le sommes, voient nos politiciens et leurs jeux électoraux comme des marionnettes du capital, leurs oppositions des querelles d’individus et de factions mais dans le cadre contraignant du respect des intérêts des capitalistes. Certes qu’il s’agisse de Trump, de Le Pen, dans le noyau transatlantique, la conquête populiste du pouvoir flatte les aspirations du peuple, la paix, l’économie en faveur des travailleurs, et parait s’opposer à “la gauche” centriste en charge de la catastrophe actuelle. Cela prouve simplement l’état réel de l’opinion mais quand les fascistes seront au pouvoir ils obéiront à leur bailleur de fond, le capitalisme et accéléreront par l’autoritarisme sa politique. Autre chose est la reconstruction de l’espace jadis socialiste dans lequel pour lutter contre l’exigence de socialisme a été encouragé le nationalisme fasciste autodestructeur comme en Ukraine. D’où l’intérêt de voir les changements de Zelensky et ce qu’ils signifient.(note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)

https://kprf.ru/party-live/cknews/227343.html

L’échec manifeste de Joe Biden lors du débat présidentiel pourrait être une préparation des démocrates au remplacement de leur candidat. Cette opinion a été exprimée par D.G. Novikov, vice-président du comité central du KPRF, dans l’émission “Vremya Pokazhet” diffusée sur la première chaîne.

A la suggestion des animateurs de l’émission, les intervenants ont évalué le comportement actuel de Vladimir Zelensky. Selon Dmitri Novikov, après l’échec de la “contre-offensive”, il n’a plus la possibilité de parler depuis une position militariste. Pour l’instant, il essaie de jouer le rôle d’un pacificateur. Ce rôle lui est devenu particulièrement utile en raison de sa perte de légitimité. Par son “pacifisme”, il tente de justifier la prolongation illégale de sa présidence. Enfin, Zelensky entrevoit de sérieuses perspectives de retour de Trump au pouvoir. Pour cette raison, il commence à exprimer une approche qui correspond à la position de l’homme politique d’outre-mer.

Les experts réunis dans le studio de la chaîne de télévision ont été invités à discuter des débats entre les deux principaux candidats – Joe Biden et Donald Trump – qui ont eu lieu aux États-Unis. Le thème de l’Ukraine a pris une place considérable au cours du débat. Selon les propos du président sortant, si la Russie n’est pas arrêtée maintenant, elle ira plus loin. L’élection de Trump, qui promet de mettre fin au conflit, est considérée par Joe Biden comme le début de la troisième guerre mondiale.

Dmitri Novikov a qualifié de violation de la logique les affirmations sur le désir de la Russie d’attaquer l’Europe. Il a établi un parallèle avec la dernière période de la Seconde Guerre mondiale, lorsque l’Armée rouge était capable de résoudre n’importe quelle tâche. L’invité du studio a rappelé que son grand-père, qui avait participé à la libération de Varsovie et de Harbin, avait déclaré que si, à la fin de la guerre, notre armée avait reçu l’ordre d’atteindre la Manche, elle l’aurait fait : “Mais il fallait faire quelque chose de cet espace. Staline évalue judicieusement la situation et se rend compte que le peuple soviétique a fait de grands sacrifices sur l’autel de la défaite des nazis et qu’il a besoin de paix. Le chef du gouvernement soviétique est resté fidèle aux engagements des Alliés”.

Il en va de même aujourd’hui, a souligné M. Novikov. – Il faut regarder les choses en face. Si nous résolvons les tâches de démilitarisation et de dénazification de l’Ukraine de la manière la plus brillante qui soit et que nous ne spéculons pas sur la destination de Lviv – qui deviendra russe -, nous devrons faire beaucoup plus sur ce territoire. Nous devrons l’intégrer dans notre espace économique, juridique et culturel. Ce n’est pas une tâche facile. C’est pourquoi il devrait être clair pour tout le monde que la Russie devra penser non pas à déclencher la troisième guerre mondiale, mais à organiser sa propre vie. Il s’agit d’une tâche qui s’étendra sur plusieurs décennies.

Ainsi, en accusant la Russie de plans agressifs, les politiciens occidentaux soit mentent tout simplement, soit ne comprennent pas les lois de la vie. Dans l’un ou l’autre de ces cas, le vice-président du comité central du KPRF estime qu’ils n’ont rien à faire à la tête de leur État.

Dmitri Gueorgievitch a répondu aux propos de la présentatrice Olesya Loseva selon lesquels Biden et Trump se sont généreusement couverts d’insultes au cours du débat. Cependant, lorsque Biden est qualifié de pire président de l’histoire des États-Unis, a fait remarquer M. Novikov, il ne s’agit pas d’une insulte, car c’est exactement le cas. C’est également ainsi que la plupart des Américains considèrent M. Biden.

Le représentant du KPRF a qualifié les perspectives de fin de la guerre en Ukraine de sujet le plus intéressant du débat. M. Biden est à son habitude favorable à la poursuite de la guerre, tandis que son adversaire exige qu’elle prenne fin. Cependant, Dmitri Novikov a conseillé de prêter attention à la mise en garde de Trump : “des gens sont tués de manière stupide et insensée” : “Autrement dit, si vous tuez différemment, vous pouvez….”. C’est juste que le résultat doit être plus efficace. Ces déclarations en disent long sur la politique américaine.

Poursuivant sa réflexion, le député communiste a déclaré : “Pour gagner le soutien du “peuple profond”, Trump dit maintenant les bonnes choses. Mais si demain il devient président, il écoutera non pas le peuple, mais l'”État profond” – ceux qui influencent réellement la prise de décision politique. Et s’il est décidé de poursuivre la guerre là-bas, Trump s’inclinera, même s’il peut négocier.”

Dans le même temps, M. Novikov a relevé un élément de sincérité dans les propos du candidat républicain. Faisant remarquer qu’il a répété le mot “histoire” à de nombreuses reprises, l’homme politique russe a souligné que Trump ne donnait pas l’impression d’une personne profondément immergée dans la connaissance du passé. Cependant, certains événements historiques se sont déroulés sous ses yeux. Et, bien sûr, il se souvient de la honte de la défaite des États-Unis pendant la guerre du Viêt Nam. Trump ne veut certainement pas que son nouveau mandat présidentiel soit marqué par une défaite sur le front ukrainien. Par conséquent, il est avantageux pour lui de mettre fin à cette guerre rapidement. C’est la motivation qu’il a. Autre chose est de savoir s’il sera autorisé à le faire ?

Le présentateur Ruslan Ostashko a demandé à Dmitri Novikov de faire des prévisions sur l’évolution de la situation aux États-Unis. Pour Dmitri Novikov, il est évident que les débats préliminaires préparent les démocrates à remplacer le candidat : “Et je ne pense pas qu’ils perdront en remplaçant Biden, même si le président dispose toujours de ressources importantes. Les électeurs démocrates traditionnels sont en train de changer de camp. Cela inclut les Hispaniques et les Afro-Américains. Remplacer Biden par un candidat plus intéressant, plus vivant, plus énergique, ramènera une partie importante de cet électorat. Oui, il peut sembler que le fait de remplacer des figures sur la ligne d’arrivée empêchera le nouveau candidat de “monter”. Mais il y a un revers à la médaille. La brièveté même du parcours l’aidera à ne pas accumuler beaucoup de négativité, un sentiment d’impuissance et de frustration.

Par conséquent, il est tout à fait logique de compter sur le remplacement de M. Biden. Cela pourrait être très prometteur pour les démocrates”.

Les présentateurs ont également demandé pourquoi le thème de l’Ukraine avait été abordé lors du premier débat, qui, aux États-Unis, est généralement consacré aux questions intérieures. Selon M. Novikov, le débat portait sur les questions intérieures. Mais pour prouver que le pays a besoin d’un autre président, les opposants doivent présenter l’ensemble des arguments. C’est ainsi que le thème de l’Ukraine est devenu un argument important utilisé par M. Trump.

Les candidats à la présidence américaine, a souligné Dmitri Novikov, n’ont qu’une seule tâche : obtenir des votes. Tout le reste, c’est plus tard ! La logique ici est très simple : “nous réglerons cela après”. Et pour discréditer Biden, le thème de l’Ukraine et des dépenses injustifiées qui y sont consacrées est tout à fait approprié. Cela donne beaucoup de voix à Trump. Dans le même temps, la montée des conflits à l’intérieur des États-Unis est plutôt favorable à la Russie, car elle entraîne un déséquilibre de la situation globale dans le monde occidental.

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