Cinq journalistes de la rédaction de France Télévisions ont été “mis en retrait” jusqu’au 8 juillet par leur direction, pour avoir signé une tribune appelant à faire “front commun contre l’extrême droite”, a-t-on appris auprès de la direction vendredi. Que dire outre l’indignation devant une telle répression sinon qu’elle se double de la pire des tartufferies par rapport à la propagande ordinaire des médias. Nous avons déjà dénoncé la pantalonnade de Bardella mettant en cause Pujadas… L’ingratitude du dit Bardella par rapport au service rendu à la montée du fascisme par LCI. Mais cette répression souligne un autre problème celui de la faiblesse de la riposte populaire face à toute attaque de ce qui se dit “liberté de la presse” et qui lui parait contradictoire avec ce qui devrait être la liberté d’être informé… Il y a un total discrédit de ce monde dit de l’information, comme celui de la culture et c’est bien là le drame ceux qui aujourd’hui dénoncent “le fascisme” doivent s’interroger aussi sur les conditions de renouer le dialogue comme le fait Ariane Mouchkine. Il faut bien sûr dénoncer cette répression en particulier quand elle concerne des syndicalistes, il n’y a pas le moindre doute là dessus, mais pour l’efficacité de cette protestation, il faut aussi s’interroger sur la manière de renouer le dialogue et de ne pas apparaitre comme une simple défense sur des bases moralisatrices et corporatistes. Le parrainage de médiapart et de l’Humanité confondus n’éclaire pas nécessairement qui est qui et pourquoi il se bat… (note de Danielle Bleitrach)
Ces cinq journalistes “ne traitent plus des sujets qui couvrent la campagne” électorale, mais ils “sont au planning”, a précisé France TV, qui leur reproche de ne pas s’être conformés au guide des pratiques professionnelles prônant la neutralité politique…
Mercredi, ces cinq membres qui se revendiquent de la Société des journalistes (SDJ) de France 3 rédaction nationale, avaient signé une tribune de 90 médias, dont Mediapart ou L’Humanité, appelant à faire “front commun” contre l’extrême droite qui menace, selon eux, “la liberté de la presse”.
“Cet appel au vote s’avère incompatible avec le traitement de la campagne électorale sur l’ensemble des supports de France Télévisions”, est-il notifié aux intéressés, selon le courrier de la direction dont l’AFP a eu copie. “Il en va de l’image d’impartialité des rédactions de France Télévisions”, ajoute le courrier.
Selon la direction, cette SDJ n’est plus représentative depuis la fusion des rédactions.
La SDJ de la rédaction nationale de France Télévisions, qui regroupe des journalistes de France2 et France 3, avait indiqué, sur le réseau social X, avoir été “sollicitée” et n’avoir ensuite “pas signé cette tribune”.
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