Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Une interrogation naïve ? Mais que sont les communistes devenus ? Pascal Fieschi, mon compagnon, vous tous ..

Voici ce que j’ai reçu hier des camarades d’Aix, de Toni Genaro, qui est l’infatigable défenseur de la mémoire de la Résistance des communistes, à Aix mais aussi à Berre, à Marseille avec les déportés du quartier Saint Jean sur le Vieux port, ceux partis en convoi jusqu’à Mathausen, la mémoire de ce peuple ouvrier, populaire, intellectuel qui sauva l’honneur de la France enfoncée dans le pétainisme. J’étais, enfant, appelée “la fille qui ne pleure jamais”, mais à cette nouvelle des larmes de bonheur ont empli mes yeux. Il a fallu une grande ténacité à Toni, sa cellule pour obtenir cette décision d’un conseil municipal à Aix dominé par la droite avec un poids idéologique de l’extrême-droite pour qu’intervienne cette décision et voici d’ailleurs un extrait de l’intervention d’une élue de gauche lors de ce Conseil. Ce qui est fait à Aix devrait l’être partout en France, cela fait partie non seulement de ce que nous devons à tous ces combattants mais de la défense du rôle des communistes contre le négationnisme qui fait le lit du fascisme. Je reconnais dans le ténacité de Toni, ce qu’étaient les communistes mais en ce moment je m’interroge : j’ai face à moi des gens parfois sympathiques, bienveillants mais dans leur immense majorité ils ne sont plus des communistes et ce parti, ces groupuscules n’en sont même pas une pâle copie…

 

Illustration. Pascal Fieschi qui domine de sa haute taille est ici aux côtés d’autres résistants pour célébrer le 6 juin 1944. Il y a également Charles Tillon.

Lors de cette célébration du 6 juin 1944 Pascal est à la tête de la manifestation aixoise, il est le second en partant de la gauche, Charles Tillon est le quatrième…

Ce rappel d’un passé grandiose relève du symbole dans ces temps de confusion, Pascal mon amour, mon compagnon, n’aurait pas hésité une minute à combattre le fascisme, à rassembler largement, mais il aurait eu conscience que défendre la paix c’était s’attaquer au fascisme. Ce qui fait totalement défaut à ce canada dry du Front populaire. A ce titre, il me racontait non sans humour comment avec son ami Arthur Giovone (qui a été député communiste de la Corse à la Libération), alors qu’ils étaient en train d’errer dans les rues d’Aix où ils étaient censés faire des études, sur le parapet du pont au-dessus de la voie ferrée ils avaient vu une grande inscription : le fascisme c’est la guerre ! les deux jeunes Corses ont contemplé l’inscription qui portait également l’invitation à venir écouter Gabriel Péri.. Pascal Fieschi à cette époque était déjà un romantique mais une espèce de vitelloni qui préférait le pocker à tout autre activité. Il avait perdu la somme de son inscription en deuxième année de droit, sur un carré de valet contre un carré d’As, et cherchait d’autres revenus, s’essayait à la boxe… Il était grand costaud, avec une allonge remarquable et sans chercher la bagarre ne la craignait pas. Les deux amis corses ont convenu d’aller le soir même au meeting pour savoir pourquoi le fascisme c’était la guerre. Gabriel Péri était un orateur plein de flamme et son discours commence par : “peuple on te trompe!

Le soir même les deux amis adhérent au PCF…

Je vous raconterai peut-être la suite de cette histoire qui conduisit Pascal à la torture, au camp de concentration et comment toujours resta il communiste pour vous aider à comprendre ce qu’était alors un communiste, un soldat discipliné pour la libération de l’humanité… Discipliné y compris quand il fut démis de ses responsabilités, mais je voudrais préciser deux choses qui sont importantes aujourd’hui plus que jamais. La première est que vous perceviez le prix qu’il attachait à l’engagement communiste même s’il faisait du sien le fruit cocasse du hasard. Il saluait chaque nouvel adhérent en lui faisant ressentir l’importance d’un tel choix : cet acte que tu accomplis aujourd’hui est l’un des plus importants de ton existence, il pourra te conduire à la mort, à la torture et tu dois chaque jour réfléchir à la manière de t’en montrer digne. Il ajoutait ce qui aujourd’hui ne manque pas de pertinence : “Si tu sens que tu ne peux plus assumer cet engagement, descend sans un mot de la charrette, détends-toi dans les prés, mais ne laisse pas trop s’éloigner la charrette, suis la des yeux pour être prêt à reprendre ta place…

Quel communiste quand il adhère au parti trouve un tel accueil par un tel homme… La situation était telle que le parti regorgeait de partout de la base au sommet de dirigeants de cette trempe.

Voilà, ce que j’aurais voulu avec la force apaisante de sa conviction dire à tous ceux qui quittent ou ont quitté le parti, nous sommes aujourd’hui encore des centaines de milliers même si beaucoup sont morts en proie au chagrin le cœur brisé comme par une histoire d’amour.. Beaucoup conservaient de la haine pour ce qu’ils y avaient subi d’injustice là même où ils croyaient s’être donné corps et âme pour y combattre l’injustice. Moi j’ai pensé à ce qu’il nous aurait dit “Ce parti est à toi, ne les laisse pas te le voler et emplir ton cœur d’amertume au point de te tromper d’adversaire… ” Chaque fois qu’un camarade est venu m’expliquer qu’il quittait le parti comme j’ai été contrainte de le faire moi-même, je pensais à lui et à d’autres de la même trempe et je leur disais: “je ne te félicite pas c’est une défaite que nous avons subi, ces gens-là sont des minables et nous nous sommes laissés dépouiller par des minables, c’est une défaite… mais quand certains de ces liquidateurs viennent me saluer après m’avoir poignardée dans le dos, le mépris m’envahit et je leur demande d’aller voir ailleurs si j’y suis, je continue à voter communiste, à défendre ce qui peut être sauvé de ce parti en son nom et pour ne pas déchoir malgré eux et l’écœurement que leurs singeries m’inspirent.

Est-ce que je trouverai les mots pour décrire la force de conviction apaisante de Pascal, son charisme silencieux. Il était comme le feu dans l’âtre, la mer que l’on fixe, il vous forçait à réfléchir, à puiser le meilleur de vous-même, et à aller vers l’essentiel. Mais il était aussi plein de ruse, il était le paysan corse méditerranéen, cet individu clanique confronté à une terre dure, ingrate, mais dont le parfum du maquis se chargeait du sel marin, une fragrance jamais oubliée… il traitait parfois les choses, les animaux comme des personnes, il y avait en lui du chamanisme, une force tellurique… Ce sorcier aux allures féline des gangsters chaloupait en serrant sa veste contre ses hanches étroites, il était silencieux, mystérieux, il se moquait lui-même de cette élégance suspecte et il affirmait “mon physique m’a toujours desservi”… Il avait aussi la connaissance des rapports de forces, des êtres humains, celle de la fièvre du jeu, du grand joueur de poker qu’il avait été: “il se moquait de moi en m’appelant “pauvre piou piou, heureusement que tu as l’air impériale parce que si les gens savaient ta naïveté ils feraient de la charpie de toi!” C’est ce qui s’est passé à sa mort, certains ont agi envers moi comme ils n’auraient jamais osé en sa présence… Mais j’avais aussi retenu l’essentiel, une part de sa force, de son obstination et de son désintéressement et j’ai aimé qui lui ressemblait, je suis partie à la recherche des communistes sur toute la planète et je les ai retrouvés et d’abord à Cuba… J’étais incapable de sa ruse patiente de paysan méditerranéen, impulsive je suis, impulsive je suis restée, et j’ai toujours refusé d’être autre chose que ce que j’étais une intellectuelle qui ne trouvait d’aliment que dans les luttes du prolétariat, qui refusait d’être le domestique courtisan de la classe dominante … et j’ai retenu l’idée du regard sur la charrette… et à ma manière j’étais comme lui indomptable et libre…

Il avait tenu bon ! le pacte germano- soviétique, la mise en clandestinité du PCF, la section d’Aix n’existait plus seul trois militants dont lui avaient tenu bon et étaient restés dans “la charrette””. Comme bien d’autres communistes, face à l’étrange défaite, il a dû reconstituer le parti dans le bassin minier en allant voir les uns après les autres ceux qui étaient prêts à s’engager. Il me racontait comment, descendu en vélo à Marseille, le jour de la venue de Pétain à la prefecture, les rues aux alentours étaient noires de monde et lui silencieux en tenant son vélo contre lui effacé dans une encoignure de porte, il se demandait comment son petit groupe de communiste allait pouvoir expliquer que le fascisme c’était la guerre. Peu à peu il avait réussi à regrouper plus de 100 personnes. Dans le temps qui était celui de mon engagement, celui des attentats de l’OAS, quelquefois nous allions les voir, je me souviens de l’un d’entre eux qui avait refusé de rendre les armes, un cultivateur dont les poules couvaient des grenades hors d’usage… Pourtant être communiste ce n’était pas priviligier l’aventure, il ne cessait de m’expliquer : les armes ce n’est pas la priorité, la priorité c’est la conviction, les tracts, le contact, on ne passe aux armes que quand la conviction de la nocivité de l’occupant s’est installée dans les esprits avec la difficulté de trouver de la nourriture… quand je l’ai rencontré c’était le temps de l’OAS, il fallait garder les sièges, s’organiser dans une semi clandestinité tout en privilégiant l’action de masse, pas d’aventurisme même si nous errions en groupe d’antifascistes et terminions à l’aube en dégustant des pieds paquets au bas du Cours sextius dans un café appelé alors le Cambrinus. Nous étions quelques étudiants affamés vivant dans des chambres gelées et c’était parfois notre seul repas de la journée.

Toute ma vie avec lui fut une longue leçon politique de préparation aux temps les plus durs, ceux du fascisme dont il ne cessait d’appréhender le retour. Je ne veux pas les faire parler toute cette cohorte de héros, mais je sais qu’ils auraient accepté de rejoindre ce Front populaire et je sais aussi à quel point ils auraient eu à coeur de constituer une colonne vertébrale à ce conglomérat sans vision claire de l’adversaire, lui savait sa nature réelle : le fascisme c’est la guerre, celle de tous contre tous, et celle impérialiste des marchands d’armes et des financiers corrompus.

Torturé par la gestapo en sachant qu’il lui fallait tenir bon 24 heures le temps de la fuite des autres et de la recomposition ailleurs du réseau, ses bourreaux le croyant évanoui, ils ont constaté : on en tirera rien de plus, on le travaille encore un peu et on le laisse. J’allais parler alors j’ai tenu encore un peu mais c’est un hasard et je comprends ceux qui n’ont pas pu tenir et il me recommandait : ne cherche pas à savoir plus que ce qui est utile, moins tu en sais moins tu en dis. Ce qui m’a toujours incité à me méfier de ceux qui feignent de partager des secrets et d’appartenir à la confrerie de ceux qui “savent’… Ce sont en général des bureaucrates imbus d’eux mêmes.Un communiste c’est exactement le contraire : il veut que les masses soient compétentes, capables de combattre et eux mêmes ne connaissent que ce qui est utile à l’exercice de leur responsabilité. Quand à notre stupéfaction réciproque j’ai été élu membre du comité central, il m’a donné ce conseil: fais attention on ne gère pas les communistes comme des soldats ordinaires, c’est tous des chefs…

Où sont-ils passés ces ouvriers silencieux de toutes les victoires, ceux qui savaient la belle ouvrage, étaient épris de savoir et de culture, il n’y a plus que des braillards et des gens mécontents de ce que les autres ne font pas cherchant là l’excuse pour ne rien faire eux-mêmes, une ambiance de commérage…

Condamné le 22 juillet 1943 par la section spéciale de la cour d’appel d’Aix à cinq ans de prison. Incarcéré à la maison d’arrêt d’Aix puis à la prison Chave à Marseille, il fut transféré ensuite, le 9 novembre 1943, à la centrale d’Eysses (Lot-et-Garonne). Il y fut l’un des instigateurs de la révolte au sein du « fameux bataillon » insurgé dont 12 membres furent fusillés. Condamné lui-même à la peine de mort par une cour martiale, il échappa in extremis à l’exécution à l’aube quand le gamelier vint leur dire “ils enlèvent les potaux, vous êtes sauvés”. Récupéré par les Allemands, il fut envoyé le 30 mai 1944 au camp de Compiègne et, de là, à Dachau, le 18 juin. Il reçut le matricule 73.444. Il y mena une action efficace de solidarité et d’organisation malgré les souffrances, les pous du typhus qu se nichaient dans les plaies que lui avaient faits les fers du condamné d’Eysses, Il fut libéré à Allach le 30 avril 1945.


De retour à Aix, Pascal Fieschi reprit aussitôt ses activités syndicales à la CGT et surtout politiques au PCF dont il devint, pendant de longues années, le leader local incontesté. Puis dans le sillage de Marty, et de l’aventurisme qu’il impulsait refusant de vendre la colonie de vacances de Sylvanes dont il demeura président en argant que ce domaine appartenait à la fédération des patriotes et résistant, il fut démis de son titre de secrétaire du parti et comme cela provoquait des remous au sein de la section, il fit lui même son procès et exigea des autres camarades qu’ils respectent la décision du parti, mais il ne vendit pas Sylvanes.

En marge de son parti, Pascal Fieschi fut aussi le co-fondateur avec le général Angenot et, jusqu’à son décès, le président de l’Union des déportés, internés et familles de fusillés du pays d’Aix. Il participa à la mise en place du comité de coordination pour la reconnaissance officielle du camp d’internement des Milles et la conservation des peintures du réfectoire. Vice-président de l’Union française des Anciens combattants, il était membre du bureau national de la FNDIRP qu’il présidait encore lors de son décès. Il eut aussi une activité à l’ANACR et à l’ARAC et enfin à l’Union locale CGT. En 1950, Pascal Fieschi siégeait aussi au bureau des combattants de la paix d’Aix. partout il su demeurer l’image de la force et du caractère incorruptible du parti tout en demeurant le plus ouvert, le plus respectueux de la diversité des adhérents. je dois dire que ces derniers temps j’ai été stupéfaite du renversement qui s’opérait: le parti accueillait n’importe qui, des gens qui n’avaient rien de communiste, certains non seulement en ignoraient l’histoire mais haissaient ceux qui l’avaient faite les mettant sur le même pied que les fascistes, répétant tous les mensonges de la bourgeoisie sans même songer à vérifier.. L’humanité leur faisait écho interdisant des témoins de mon espèce, en revanche les associations de masse étaient le champ clos des querelles sectaires de fractions.

je n’ai eu dans ma vie que ce compagnon et un autre qui lui ressemblait en tous points … Avec ces hommes là, notre vie fut telle que l’amour fut un compagnonnage, une aventure qui fit l’être humain plus grand que nature… Parfois je me dis qu’il manque des hommes et des femmes de cette envergure et que je n’ai plus d’interlocuteur que la paresse intellectuelle en particulier a tout envahi… Mais je repense à ce que me répondait Aragon à qui je disais mon desarroi de voir disparaître des poètes et des révolutionnaires… Il me répondait “Ne croyez pas cela, ma chère, en ce moment même il y a un jeune homme de vingt ans qui brule et qui attend tel Milton dans son grenier… ” ce qu’expliquait aussi Fidel, c’est la révolte des peuples qui crée les héros, on voit alors proliférer des tas de capacités de gens qui sans ça auraient été écrasés…

Oui nous avons vécu le temps des merveilles…

Il s’est avéré que hier je suis retournée à Aix, partout je le revoyais durant les 25ans de notre vie commune, lui et tous nos amis et camarades et je disais à Alain, “Etoile rouge” , qui était venu avec moi à l’institut de l’image pour une retrospective sur Orson Wells (qui par bien traits physiques et moraux ressemblait à Pascal) : mon dieu comme j’ai été heureuse ici, à ce souvenir mon coeur se dilatait de bonheur, et ce n’était pas de la nostalgie. C’était le’approbation du sens d’une vie, jusqu’au bout sans trahir, sans nous trahir, nous les communistes. … Rien ni personne croyez moi ne pourra vous enlever ce respect de vous même quand vous aurez trempé votre coeur dans cet acier là toujours en fusion et vous n’en attendrez rien d’autre que ce privilège: participer à un combat juste et vrai, l’authenticité…

Nous avancions Alain (étoile rouge) et moi sur le cours sextius a proximité de ce qui fut jadis le Cambrinus et une femme d’une trentaine d’années s’est arrêtée en s’exclamant “Comme vous êtes beaux tous les deux” moi je portais un col mao et lui ressemble à Karl Marx, cela m’arrive souvent d’être ainsi saluée comme l’écho d’une vie qui m’en a laissé le goût jusqu’à la fin… Ce n’est pas étranger à tout ce que je veux dire, cet être qui reste droit… Lui était cela à un niveau que vous ne pouvez imaginer…

Si tu veux survivre dans les conditions les plus extrêmes, celles de la torture, du camp de concentration, il faut t’oublier pour les autres… C’est vrai dans les situations extrêmes mais c’est aussi une philosophie de vie, se satisfaire de n’être rien d’autre que ce combat collectif de l’humanité, ne rien espérer pour soi est aussi une manière de survivre dans la liberté, sans que rien ni personne sauf votre conscience n’ait prise sur vous, est de l’ordre de la plénitude “épicurienne”, le meilleur dans sa simplicite comble alors que pour qui rentre dans les pièges de l’avidité, célébrité, fortune, il n’y en a jamais assez…

Vous n’aurez pas toujours raison parce qu’il faut beaucoup de temps pour apprendre à douter et à croire, à douter et agir mais vous serez apaisé d’avoir tenté à chaque moment de c oncilier cette formidable éthique communiste matérialiste qui atteint la transcendance…

ce contact amical avec dans la gare ce gentil vendeur comorien, j’ai voulu lui acheter du pain, il m’en a dissuader ‘dans la gare tout est cher, traverse la rue et va à la boulangerie en face…” nous avons longuement parlé des Comores, de ce peuple travailleur et digne qui assure toute la restauration marseillaise… et j’ai expliqué à Alain qu’il me traitait comme une aieule à respecter et le gentil serveur était fier que l’on reconnaisse son peuple, il m’a supplié de revenir le voir quand je lui ai parlé de Bod ménard qu’avait combattu ses grands parents… Marseille cette ville où chacun vient d’ailleurs n’est pas mon oasis aixois mais elle est cette rebelle périodiquement traversée par de mauvaises influences… Mais ce parti là n’est plus le mien, pas plus que ceux qui le contestent…

En ce moment puisque je vous parle des temps actuels aussi, si le fascisme c’est la guerre et si dans ces coalitions fragiles qui s’organisent personne ne parait faire le lien, ni vraiment savoir la nature de l’adversaire… pourtant celui-ci a peur… peur de quoi pas de ces gens rassemblés à la va-vite et dans lesquels les représentants actuels du PCF sont les moins pires, ceux qui avec d’autres paraissent les plus raisonnables, les moins caricaturaux mais de ce que porte ce rassemblement de revendications accuumulées… De ce qui peut naitre de ce conglomérat de forces dont la plupart portent aussi la respnsabilité de la situation actuelle… Mais Pascal me disait la force de l’unité et le combat que cela représntait pour les communistes… Le manque est là…

Et pour clore l’anecdote de son engagement autour de la nature du combat contre le fascisme et la guerre je voudrais raconter avec ce léger accent corse qu’il avait conservé que chaque fois que Giovone et lui se rencontraient, ils riaient en s’interpellant : “Peuple, on te trompe!” et ils ajoutaient que ce jour là ils n’imaginaient même pas dans quoi ils s’engageaient. je me demande pour tous ces jeunes qui ‘engagent sans aide réelle, sans modèle de leur type ce qu’ils deviendront…

Merci à vous mes camarades aixois et particulièrement toi Toni, cela n’a l’air de rien mais tu as fait pour lui ce qu’il n’a cessé de faire pour tous les Résistants à Aix et dans le bassin minier, partout se battre pour qu’il y ait des noms de rues au nom des communistes, des syndicalistes CGT, pour que plus jamais l’humanité ne vive pareille horreur… dans l’espoir qu’un jour renaitront les communistes ou des combattants de leur espèce, s’il s’avère que le parti communiste et ses vains groupuscules sont incapables d’assumer ce rôle et ne sont plus que d’avoir été ce passé qu’ils piétinnent faute de le connaitre…

Voila c’est acté, la plaque de rue concernant Pascal aura le libellé qu’il méritem’a écrit Toni :


                                                                                      Rue Pascal FIESCHI
 
                                                                                      Conseiller municipal.                                                    
                                                                           Résistant, déporté politique à Dachau.                                                 
                                                                                Militant inlassable pour la paix.
                                                                                            (1908-1985)

Je suis très, très content d’avoir pu, au nom de notre Parti, mettre en valeur des camarades comme Pascal qui a beaucoup donner pour l’émancipation des aixois, non seulement face à la barbarie nazie mais aussi face à la bourgeoisie aixoise.
Qu’il en soit remercié par un peu plus de reconnaissance aujourd’hui n’est que justice.
C’est dans toutes nos communes de France que nous ne devrions pas oublier tous les Pascal qui firent honneur au drapeau rouge, sa faucille et son marteau. Et malheureusement bien souvent tombés dans l’oubli.
Notre Parti perd trop vite ses repères, l’atlantisme nous bouffe, la reconstruction passe aussi par le retour historique  et les valeurs de classe que nous avons abandonné, sans stratégie pas d’avenir, Pascal le savait.

J’attends le retour de la Mairie pour le pratique (pose, date …) Je t’envoie par un autre site, l’intervention d’Agnès Daures (Très proche du Parti qui a précisé quelques faits historiques, huée par quelques membres de la majorité et de l’opposition groupe Vassal …, quand on appuie là où ça fait mal, les loups hurlent … ce qui est bon signe (notre camarade Pierre Spano étant en maladie)
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