Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Des Français divisés sur la guerre en Ukraine

Si ce sondage sur un état de l’opinion publique est crédible, il témoigne d’une résistance extraordinaire de la dite opinion à la propagande invraisemblable que nous décrivons par ailleurs. Mais notons également qu’elle ne correspond pas à une opposition structurée mais plutôt à une suspicion qui engage au retrait et à la mise sur la touche volontaire. En tous les cas ceux qui ont peur de perdre des points s’ils contredisaient la doxa officielle se trompent c’est typiquement la situation ou au contraire il faut construire une démonstration politique simple et cohérente pour au moins avoir des élus et représenter dans les élections futures un potentiel, ce qui est le fond de ce cirque électoraliste. A sa manière Glucksmann l’a compris et il a exactement capitalisé les 16% qui sont des boute-feu… mais il est peu vraisemblable qu’une majorité puisse se construire à ce niveau-là, qui de surcroit finit de détruire la gauche. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Le sondage Viavoice pour France 24, RFI, MCD, France Télévisions et Radio France qui décrit par ailleurs la sous information des Français sur les élections européennes, renseigne sur le sentiment des Français vis-à-vis de la guerre en Ukraine. Ces derniers apparaissent pour le moins divisés : 29 % estiment ainsi que la France soutient trop l’Ukraine sur le plan militaire, 40 % pensent que la France la soutient suffisamment et 16 % jugent que la France ne soutient pas suffisamment l’Ukraine.

De même, les Français sont 39 % à estimer que les pays membres de l’Union européenne ont été unis dans le soutien à l’Ukraine face à la Russie, tandis qu’ils sont 40 % à penser l’inverse. En revanche, 63 % d’entre eux jugent important le rôle de l’UE dans la résolution de la guerre.

Les Français sont également divisés quant à une future adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne : 42 % des sondés ne se disent pas favorables à une intégration de l’Ukraine, tandis que 41 % s’y déclarent favorables.

Enfin, le sondage montre que les Français sont plutôt pessimistes quant à l’avenir puisque 64 % d’entre eux estiment que l’économie européenne va se dégrader dans les prochains mois, dont 35 % qui pensent qu’elle se dégradera nettement. De plus, 55 % des personnes interrogées pensent que la place de l’UE sur la scène internationale se dégradera dans les mois à venir, un chiffre en hausse de 11 points par rapport à juin 2022.

Et si les Français voient l’Union européenne davantage comme une force que comme une faiblesse en matière d’innovation scientifique et technologique (62 % contre 22 %) ou pour la paix en Europe et dans le monde (54 % contre 31 %), ils sont plus sceptiques quant à son rôle face aux défis économiques (37 % pensent que l’UE est une force, 47 % qu’elle est une faiblesse), dans la lutte contre les discriminations (36 % une force, 42 % une faiblesse) et face aux défis sociaux (30 % contre 51 %).

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