Mercredi 10 avril 2024, deux salariés d’une entreprise de BTP ont été condamnés pour harcèlement par le tribunal d’Avesnes-sur-Helpe (Nord) contre un apprenti. L’adolescent était enfermé dans une cage pour chien. Il faudra bien un jour considérer l’ensemble de notre société et la manière dont elle génère une violence et des humiliations en chaine avec un exhibitionnisme décomplexé. Hier j’ai discuté avec les deux jeunes dealers qui squattent ma porte. Le garçon qui a une vingtaine d’années est complètement détruit : dents esquintés, bras dans le plâtre, vêtements sales, la jeune fille m’a expliqué que sa mère était alcoolique et droguée et que fumer des pétards ça détendait… Mais elle était consciente que c’était un pis-aller puisque quand ça manquait on devenait méchant… Je ne suis pas assez folle pour les accueillir chez moi, je n’ai plus la force d’assumer ce désastre collectif, mais cela me déchire le cœur de devoir renoncer à me battre pour eux… là aussi, voter pour le PCF me parait le moins pire que je puisse faire, il y a un besoin urgent d’un parti qui soit présent dans ce pourrissoir et qui ait le courage d’exiger des droits, pas la charité ou le clientélisme… et ne plus laisser les “fantassins” du social que sont les enseignants et d’autres services publics en tête à tête avec les conséquences d’une societe de pillards, marchands d’armes impitoyables. (note de Danielle Bleitrach histoire et société)
Kevin Lheritier 14/04/2024, 12:46 – modified 14/04/2024,
Du harcèlement au quotidien. Un adolescent âgé de 16 ans a décroché une alternance dans une société de terrassement dans l’Avesnois (Nord). Il était une semaine à l’école et trois semaines dans l’entreprise pour apprendre. Au lieu de cela, le jeune homme subissait du harcèlement quotidien de la part de ses collègues, et notamment de son maître de stage. Les choses ont commencé par des humiliations verbales. Des surnoms, puis des moqueries, et enfin la ligne rouge franchie. Dans des vidéos envoyées à ses collègues, il est insulté. Le cap est atteint lorsque son maître de stage et un collègue le forcent à entrer dans une cage pour chien. Il est enfermé et le tout est filmé et partagé sur TikTok, ainsi qu’à ses collègues. Ces derniers ont été reconnus par le tribunal d’Avesnes-sur-Helpe coupables de harcèlement. Le maître de stage et son collègue ne se sont pas présentés au tribunal.
Un harcèlement sans alternance
Malgré leur absence, la sentence est tombée : ils ont tous deux étaient condamnés à un an de prison avec sursis et doivent verser 2.000 euros de dommages et intérêts aux parents de l’apprenti. Pour rappel, la mère du jeune homme s’est rendu compte du harcèlement de son fils lorsqu’il a tenté de mettre fin à ses jours. Elle a alors décidé de prendre les choses en main et de porter plainte. “Il suit désormais un traitement médicamenteux”, a expliqué son avocat dans les colonnes de La Voix du Nord. Pour la défense, Me Bighinetti a plaidé que dans le milieu du bâtiment, “on n’a pas les mêmes relations entre collègues que dans d’autres milieux, on peut ne pas avoir conscience du danger”. Un argument qu’a rapidement balayé le procureur Matthieu Debris. “On n’est pas obligés d’attendre que des personnes qui ne travaillent pas dans une start-up se comportent comme des animaux”, a rapporté le journal régional.
Alors que l’un des mis en cause est parti pour fonder sa propre société, le jeune homme poursuit actuellement son alternance, toujours dans la même entreprise.
Vues : 98