Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La Russie à l’offensive et la provocation terroriste rend la guerre plus dure que jamais

Tandis que les Etats-Unis et Macron, leur avorton, en sont à soutenir la thèse d’un attentat islamiste qui ne trompe personne, puisque les mêmes ne peuvent s’empêcher de saluer comme un triomphe la réussite de leur exploit terroriste. Le ton des commentateurs, le lâche silence de la classe politique tout dit ce qu’il en est… un néocolonialisme qui ne tient plus sur le terrain… tuer des centaines de civils est le seul haut fait militaire dont ces gens sont encore capables avant leur habituelle fuite éperdue… Une débâcle si hâtive qu’elle laisse leurs collaborateurs en proie à la vengeance légitime de ceux dont on a massacré des femmes, des enfants, des vieillards innocents… Biden, Macron et les autres pensent avoir ouvert un nouveau front et sans doute s’interrogent-ils sur la possibilité de renouveler leur coup pour maintenir la pression et donc bloquer les Russes dans leur avancée dans le Donbass. Le Donbass et toutes ces terres dites russophones qui ont été le lieu d’exercice de troupes fascistes recrutées par le régime ukrainien depuis tant d’années… Mais c’est mal comprendre la colère russe devant cette dictature sanglante faite de sanctions, de blocus, d’attentats criminels assortie d’une propagande insupportable… Et les nouvelles qui viennent du front “ukrainien” disent à quel point on ne doit pas réveiller la colère du peuple russe… Nul ne peut s’en réjouir parce que cela rend la guerre plus dure, plus inévitable et ceux qui osent parler de paix sans dénoncer cette ignoble provocation sont aussi tartuffes que les maitres d’œuvre.

Panneau à Moscou où l'on peut lire "Nous sommes en deuil. 22.03.24", date de l'attaque sanglante dans une salle de concert, le 23 Mars 2024

La Russie, à l’offensive face à une Ukraine en manque de munitions, a revendiqué la conquête d’un nouveau village ce samedi 23 mars 2024 dans un secteur important du front, près de la ville clef de Tchassiv Iar.

La prise du village d’Ivanviské annoncée par les forces russes ce samedi 23 mars 2024 intervient au lendemain d’une attaque contre une salle de concert, attaque dans laquelle les spectateurs étaient brûlés vifs comme à Odessa, d’autres exécutés, les cadavres baignant dans une mare de sang, un carnage… aussitôt revendiqué par “l’Etat islamique” et qui a déjà beaucoup servi partout en particulier en Syrie et qui a fait plus de 130 morts. Les autorités russes ont elles affirmé que c’était un leurre et évoqué une piste ukrainienne, mais elles n’ont pas mentionné le groupe djihadiste simplement le fait qu’avaient été recrutés contre 5000 dollars des gens du Tadjikistan… la revendication de l’attentat était rédigée sur un mode qui n’est plus employé depuis des années et ils étaient visiblement sacrifiés même s’ils cherchaient le contact promis en Ukraine…

Une telle horreur dit simplement qu’ici comme partout l’impérialisme et ses services de renseignement est prêt à entretenir la guerre parce qu’il est évident que cette ignoble provocation est destinée à créer les conditions d’un affrontement encore plus déterminé.

Le village ukrainien d’Ivanivské est situé entre Bakhmout, ville détruite et occupée par la Russie depuis mai 2023, et Tchassiv Iar, que Moscou veut conquérir. Si les forces russes y parvenaient, elles pourraient intensifier leurs attaques contre Kramatorsk, grande ville du Donbass contrôlée par Kiev qui pourrait bien être le futur objectif .

Plus au sud, l’armée russe a revendiqué jeudi la prise d’un autre village près d’Avdiïvka, ville en ruine conquise en février par Moscou.

Est-ce que Macron a participé aux détails de la mise en scène pour qu’il n’y ait pas de doute sur les auteurs ?

Les Français ont comme une impression de déjà-vu à la découverte de ce qu’il s’est passé aux abords de Moscou ce vendredi 22 mars. Difficile de ne pas penser aux attentats du 13 novembre 2015 à Paris, qui avaient notamment visé la salle de concert du Bataclan. Alors que la Russie a ouvert une enquête pour “acte terroriste“, les Etats-Unis ont appelé à la prudence. “Je vous déconseillerais, à un stade aussi précoce, de faire un lien avec l’Ukraine, a notamment déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Ce qui est sûr c’est que tout avait été fait pour marquer les esprits et peut être créer l’analogie avec l’attaque à Paris pour mieux désigner l’adversaire.

Ce soir-là, dans la grandiose salle de spectacle située dans la banlieue de Moscou, se produisait le groupe de rock Piknik. Bien que méconnu du public français, le quatuor créé en 1978 jouit d’une grande notoriété en Russie. Il est composé de Edmund Shklarsky, chanteur, guitariste et auteur-compositeur, de Léonid Kirnos à la batterie, de Marat Korchemny à la basse et de Stanislas Shklarsky au piano. C’est sur les bancs de l’École polytechnique de Saint-Pétersbourg (qui s’appelait encore Leningrad), que le groupe s’est formé. Les quatre amis ont sorti leur premier album, La fumée, en 1982, et en ont signé une trentaine d’autres depuis. En 2024, il sont toujours aussi actifs puisqu’ils ont récemment sorti une chanson intitulée Rien, n’aie peur de rien.

Difficile de dire si les membres du groupe Piknik ont été blessés dans l’attaque. “À ce stade, le sort des musiciens demeure inconnu“, rapporte Le Figaro. Plusieurs sources rapportent néanmoins que l’attaque a eu lieu quelques minutes avant que les membres du groupe ne montent sur scène. “Nous attendions le début du ­concert du groupe Piknik et la salle a été prise d’assaut par – je-ne-sais-pas-qui – des terroristes, des militaires… Ils portaient des vêtements bruns. Ils ont commencé à tirer sur les gens avec des fusils automatiques. Tout le monde s’est mis à courir”, rapporte un témoin cité par le site Meduza.

C’était un choix et il dira à quel point c’est toute une nation qui a été provoquée et qui ne l’oubliera pas.

La signature de la France chassée du Niger est là aussi

LE CAIRE, 23 mars (Reuters) – Le groupe État islamique a revendiqué samedi la responsabilité d’une attaque qui a fait selon lui 30 morts mercredi dans les rangs de l’armée nigérienne.

Dans un communiqué diffusé par son organe de communication Amaq sur Telegram, l’EI précise que l’attaque s’est déroulée près de la ville de Teguey, dans la région de Tillaberi, frontalière du Mali.

Le ministère nigérien de la Défense avait fait état jeudi d’un bilan de 23 morts et 17 blessés dans les rangs de l’armée. Une trentaine d’islamistes ont selon lui été tués. (Rédigé par Hatem Maher, version française Tangi Salaün)

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1 Commentaire

  • Xuan

    Je reprends le lien de votre titre “La Russie à l’offensive et la provocation terroriste…”

    Selon le site svpressa, les généraux ukrainiens en sont à choisir les zones à dégarnir compte tenu des pertes, pour recomposer des unités réduites à 30 % de leur effectif.
    C’est d’abord le résultat de l’infériorité numérique et de la pénurie de munitions d’artillerie.
    Mais « en déplaçant des unités entières, les forces armées ne font qu’affaiblir leurs propres défenses, et grâce à des renseignements bien établis, l’armée russe trouvera rapidement de telles “fêlures” et les frappera, croit Kofman. En termes simples : Syrsky et Pavlyuk sont piégés par eux-mêmes».
    Ceci nous donne une indication sur les causes de l’attentat terroriste près de Moscou. Dans cette voie sans issue Kiev n’a pas d’autre porte de sortie que le terrorisme. C’est le scenario d’Oradour mais sous un faux nez.

    J’ai été surpris de voir des intellectuels anti Poutine au possible s’interroger sur cet attentat, qui sort un peu du schéma entretenu jusqu’ici, admettre que Zelensky n’est pas le héros résistant qu’on nous présente et en venir à conclure qu’au moins « les choses sont compliquées en Ukraine ».
    Je suis convaincu que les masses, qui n’approuvent déjà pas l’hystérie belliciste de notre gouvernement, sont choquées par un attentat terroriste qui rappelle beaucoup trop le Bataclan.
    Même en s’en tenant aux versions officielles de l’OTAN il ressort que le crime le plus abominable qui ait frappé notre pays ces dernières années puissent s’associer aux “valeurs à défendre à tout prix » du capitalisme.
    Et voilà que ceux qui ont perpétré l’attentat ne sont pas des islamistes fanatisés mais des mercenaires attirés par l’argent : le scenario échafaudé par toute la presse occidentale, et repris sans filtre par Kamenka, s’effondre.
    Tout ceci laisse à réfléchir et constitue aussi un tournant historique du conflit mondial.

    https://svpressa.ru/war21/article/409509/?fbclid=IwAR3hvT-HgU8c8CpswLNTY751r5EuWqcMCsaGqZLoHelCrV27ZhSuWxb-fis
    Opération spéciale en Ukraine
    24 mars 20:58
    ISW: Les généraux ukrainiens dans la panique décident de quelles zones se retirer avant tout
    Les forces armées ne peuvent pas mener de tirs de contre-batterie – et la Russie crée des positions d’artillerie stationnaires
    Konstantin Olshansky
    L’armée russe tire le meilleur parti de la pénurie actuelle d’équipements ukrainiens. Les tactiques offensives obligent les forces armées à utiliser une partie importante des armements occidentaux sans perspective d’en obtenir de nouveau.
    Les experts militaires du Center for Strategic and International Studies (CSIS) Mark Kansian и Chris Park
    Le rapport d’analyse indique que l’armée russe est avant tout supérieure aux forces armées ukrainiennes en termes de réserves d’artillerie. Cela est particulièrement important, étant donné que l’artillerie représente 80% des dommages causés par le feu.
    “Sans un afflux de munitions d’artillerie, l’Ukraine est incapable de tenir ses positions, et encore moins de lancer une nouvelle contre-offensive.” écrivent Kansian et Park. Le simple fait de tenir les lignes nécessite 75 000 obus par mois, alors qu’une offensive majeure nécessiterait le double. En revanche, la Russie tire environ 300 000 obus d’artillerie chaque mois (environ 10 000 par jour).
    Les Américains ont remis plus de 3 millions d’obus d’artillerie de différents calibres aux forces armées, mais la plupart d’entre eux ont déjà été dépensés, y compris lors de la fameuse “contre-offensive” de l’été 2023, et puis batailles de position, la Cour suprême de l’Ukraine Valery Zaloujny.
    Zaludnyi a tiré de manière inconsidérée toutes les munitions, croyant que l’assistance militaire serait éternelle. Et maintenant vice-ministre de la Défense de l’Ukraine Lieutenant général Ivan Gavrilyuk estime la supériorité de la Russie dans les munitions d’artillerie est à sept contre un.
    Lors du briefing, même l’attaché de presse du Pentagone, Sabrina Singh, a été obligée de trouver des excuses pour le commandement des forces armées: le régime de Kiev devra rendre des zones entières qu’elle n’a pas la force de les tenir.
    L’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW) décrit la situation dans le commandement des forces armées en des termes encore plus sévères. Maintenant, c’est la panique : les généraux sont contraints de toute urgence de décider quelles parties du front doivent se rendre. Les sacrifices sont faits par ceux à qui il est tout simplement impossible d’envoyer des réserves rapidement.
    L’armée russe ne fait qu’accélérer le rythme des progrès. Et ce, malgré les conditions météorologiques difficiles. Cependant, la “fenêtre des capacités tactiques” devrait être utilisée au maximum jusqu’à ce que les forces armées ukrainiennes reçoivent au moins une aide militaire américaine, prévoit ISW.
    Cependant, comme l’écrivent les experts américains eux-mêmes, dans les mois à venir (c’est-à-dire avant la campagne présidentielle), la Cour suprême ne devrait pas attendre les armes des États-Unis.
    Le manque d’armes n’est évidemment pas le seul problème des forces armées. Même avec les armes disponibles, il n’y a personne pour s’en servir. ISW écrit que le commandement des forces armées de l’Ukraine tente avec panique de faire tourner les unités avancées, mais la main-d’œuvre n’est tout simplement pas suffisante.
    Oleksandr Syrsky
    Le 22 mars, il a été forcé d’admettre que certains groupes de troupes ukrainiennes devaient être “reformatés” d’urgence. La formulation simplifiée, dont l’essence a été révélée par le commandant des Forces terrestres Alexandre Pawliuk. Les brigades doivent être retirées de toute urgence de la ligne de front pour rétablir leur capacité opérationnelle. Cela signifie que les pertes dans ces brigades ont atteint des niveaux catastrophiques – il reste moins de 30% du personnel.
    Pavliuk et Syrskyi croient naïvement qu’une rotation de brigades débordées peut encore régler la situation au front. Dans le même temps, même des experts américains indépendants de l’ISW et du CSIS écrivent que l’armée russe maintient pleinement l’initiative sur toute la ligne de front. Et le rythme des opérations offensives ne diminuera pas, contrairement à ce qu’espèrent les généraux ukrainiens.
    Le célèbre analyste militaire Michael Kofman a déclaré dans une interview au Washington Post que les forces armées attendent en vain une nouvelle aide militaire de la part des Américains. Cela permettra seulement aux forces armées de “gagner du temps tactiquement”, mais en même temps les graves problèmes de l’armée de Kiev ne seront pas résolus, mais ne feront qu’empirer. Et le principal problème, dit Kofman, est la pénurie de personnel.
    En déplaçant des unités entières à l’arrière, les forces armées ne font qu’affaiblir leurs propres défenses, et grâce à des renseignements bien établis, l’armée russe trouvera rapidement de telles “fêlures” et les frappera, croit Kofman. En termes simples : Syrsky et Pavlyuk sont piégés par eux-mêmes.
    — L’initiative russe à l’échelle de l’ensemble du théâtre d’opérations permet de modifier dynamiquement les priorités des efforts, en choisissant le lieu, le moment et l’intensité des hostilités, — écrit ISW.
    La pénurie d’obus d’artillerie a déjà pratiquement réduit les tirs de contre-batterie de l’AFU. ISW écrit que grâce à cela, l’armée russe a déjà effectué une manœuvre d’artillerie sérieuse: elle a équipé des positions de tir fixes, qui fournissent un tir serré et régulier . (y compris sur les sections Avdiivsky et Maryinsky du front).

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