Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Ziouganov : Nos propositions devront en tout cas être mises en œuvre !

Pour ceux de nos lecteurs qui auront eu la chance de suivre les élections russes grâce aux traductions de Marianne, le très important discours de Ziouganov ne surprendra pas. Combien de fois devrons-nous répéter qu’un tel discours devrait être publié dans l’Humanité, si ce journal avait le moindre respect de ceux qui continuent à le lire, à croire à la fiction d’un journal qui leur permettrait de comprendre et d’agir en faveur de la paix… C’est un discours très sévère sur la Russie actuelle et sur ceux qui ont détruit le socialisme, mais qui dénonce le fait que cet abandon a permis la guerre que l’OTAN livre aujourd’hui à la Fédération de Russie sur le mode du démantèlement de l’URSS, un discours offensif qui dit à quel point les communistes russes ne tablent pas sur des pourcentages mais sur la conscience des peuples face à la nature de l’ennemi. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/225102.html

Dimanche 17 mars 2024, Guennadi Ziouganov, président du comité central du KPRF, chef de la faction du KPRF à la Douma d’État de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie, a voté à l’élection présidentielle russe à Moscou dans son bureau de vote n° 143.

Le chef du parti communiste s’est ensuite adressé aux journalistes :

– À mon avis, ces élections revêtent une importance historique. La voie suivie par la Russie l’a menée dans une impasse et a débouché sur une guerre majeure. Pour la première fois, nous votons dans des conditions de guerre que l’OTAN et les Américains nous ont déclarées. Et il ne s’agit pas seulement d’une guerre, mais d’une guerre visant à détruire le monde russe.

Le monde russe existe depuis plus de mille ans. Il a rassemblé 190 nations et nationalités sous sa bannière, sans détruire une seule langue, une seule foi, une seule tradition et une seule culture.

Aujourd’hui, il y a une guerre d’anéantissement. L’Occident déteste tout ce qui nous concerne. Nos dirigeants, nos commandants, nos grands écrivains et compositeurs. Je n’aurais jamais cru que les Américains et l’OTAN, ainsi que toute l’Europe, descendraient si bas !

Je viens de relire un article dans le dernier New York Times, l’un des principaux journaux américains. Je n’ai jamais vu de reportage aussi vicieux ! Même pendant la guerre froide, les Américains respectaient encore notre pays, ses dirigeants et, surtout, son peuple – le peuple vainqueur.

Par conséquent, la consolidation patriotique est une question de survie et de victoire ! Mais je voudrais vous rappeler à tous que c’est l’idée que le parti communiste de Russie et l’Union des forces patriotiques du peuple ont défendue pendant toutes ces années.

On nous a traités de tous les noms. Mais nous avons déclaré que le patriotisme et l’amour de la patrie sont les principaux sentiments d’un pays qui, sur les milliers d’années de son histoire, a dû défendre pendant plus de sept cents ans son droit de parler sa langue maternelle, d’être ami avec qui bon lui semble et de vivre dans ces grandes étendues.

Quant à la campagne électorale dans son ensemble, elle est bien sûr marquée par les conditions actuelles. Vous le comprenez très bien. Mais nous avons préparé les élections avec beaucoup de soin. Vous avez devant vous une équipe qui s’est réunie trois fois en conférence dans mon pays natal, dans la région d’Oriol, et qui a préparé un véritable programme pour sortir le pays de la crise. Il s’agit du programme “Dix étapes pour une vie décente”. Nous l’avons testé partout. Il a été soutenu par l’Académie des sciences. Il est mis en œuvre dans des entreprises populaires, telles que la Ferme d’État Lénine, la SPK Zvenigovsky et Usolie-Sibirskoye. Et nous avons montré que même dans les conditions des sanctions et de la guerre, sans prendre un centime de l’État, il est possible d’avoir un paquet social complet et un magnifique salaire de plus de 100 000 roubles. Les entreprises populaires s’occupent entièrement des enfants, des femmes et des personnes âgées.

D’ailleurs, dans la ferme d’État Lénine dirigée par P.N. Groudinin, il n’y a pas de problème d’extinction démographique. Un foyer sur deux est une famille nombreuse.

Nous nous sommes rendus aux urnes avec ce programme, en collaboration avec Kharitonov. Je tiens à remercier Nikolai Mikhailovich. Il a mené une excellente campagne électorale. Plus d’une centaine de réunions ont été organisées. Nikolai Mikhailovich dirige la commission du développement de l’Extrême-Orient et de l’Arctique à la Douma d’État. Mais son dernier meeting s’est tenu sur la légendaire terre de Stalingrad, où, après avoir brisé les reins de la bête fasciste, nous avons prouvé que nous allions gagner la Grande Guerre Patriotique.

En quoi notre programme était-il différent ? Tout d’abord, son contenu. Nous l’avons publié à 26 millions d’exemplaires. Il est parvenu à toutes les organisations. Nikolaï Mikhaïlovitch s’est exprimé devant les représentants de 65 sujets de la Fédération de Russie. Toutes les salles étaient pleines. Une autre chose est que vos patrons ne veulent pas montrer cette image, ou alors, à la sauvette, 20-30 secondes. Mais ce n’est pas votre faute. C’est la faute de ces rejetons de l’ère Eltsine, qui voulaient nous faire croire que Gorbatchev était un “reconstructeur” [de péréstroïka, “reconstruction”, refondation”, NdT] et Eltsine un démocrate. Mais l’un s’est avéré être un traître, et l’autre un ivrogne, et tout simplement une crapule. Et il nous a vendus corps et âmes. Pendant son discours, les membres du Congrès américain ont applaudi debout à seize reprises cette politique de trahison en se levant à chaque fois comme des pantins.

Aujourd’hui, nous essayons de sortir de la crise. Mais dans le cadre du système financier et économique qui nous a été imposé, cela il est impossible. Parce que le potentiel de nos adversaires est quinze fois supérieur au nôtre.

Pourquoi Lénine a-t-il gagné ? Parce qu’il proposait une autre option de développement. Et même le pays, qui n’était pas très alphabétisé, s’est rendu compte que Lénine avait raison. C’est ainsi que nous avons chassé tous les gardes blancs et l’Entente.

Staline a proposé l’industrialisation, la collectivisation et une révolution culturelle. Il a fait de l’Union soviétique une grande puissance et a brisé le Reich nazi, qui avait balayé l’Europe en quelques mois.

Aujourd’hui, Poutine doit faire un choix difficile. Mais il devra le faire. Il a déclaré que le capitalisme était dans une impasse. Mais deux ans se sont écoulés depuis cette déclaration, et nous continuons à y patauger. Aujourd’hui, son message est imprégné de bout en bout des idées du socialisme. Toutes nos idées y figurent : de la nationalisation au soutien social, en passant par un barème fiscal progressif.

Eh bien, combien de drones ont dû être lancés pour comprendre : nous devons nous occuper de la famille, nous devons nous engager dans l’éducation patriotique des jeunes, nous avons besoin d’enseignants compétents, nous avons besoin d’excellentes ressources humaines, nous devons soutenir la haute technologie ! Nous devons donc tripler le financement.

Il y a de l’argent pour cela. Nous avons préparé un budget de développement et l’avons soumis à la Douma. Makarov, président de la commission compétente, s’arrachait les cheveux en disant que votre budget était mauvais et le nôtre bon. Mais après le discours du président, 3 500 milliards supplémentaires ont été nécessaires pour les services sociaux et 4 000 milliards pour les services publics. Soit un total de 7 500 milliards. Et ils n’ont pas cet argent dans leurs caisses. Tandis que notre budget était de plus 10 000 milliards. Ils auraient pu être à l’équilibre. Et maintenant, ils doivent tout réécrire. Car ce qu’ils ont adopté il y a trois mois doit être jeté aux oubliettes. Il n’y a pas un seul élément qui tienne la route.

Mais le plus important, c’est la victoire ! Cependant, outre la consolidation patriotique, elle nécessite la maîtrise des nouvelles technologies. Et c’est là une question d’éducation, de formation, de science. Et le coût de tout cela devrait être trois à quatre fois plus élevé. Ces mesures doivent être prises immédiatement. En même temps, les intérêts de tous nos alliés et amis doivent être pris en compte autant que possible.

Nous sommes très heureux d’avoir réussi à persuader Poutine de se tourner vers l’Est. Le KPRF a été le premier à signer un accord consolidé avec le Parti communiste chinois. Nous avons discuté de ce mémorandum avec Xi Jinping lorsqu’il était encore maire de Shanghai.

Les mêmes accords ont été signés avec l’Inde, le Vietnam, les pays arabes et nos alliés. À l’occasion du 100e anniversaire de la Grande Révolution d’Octobre, de l’Armée rouge, du 100e anniversaire de l’URSS, 132 délégations sont venues nous voir. Et chacune d’entre elles nous a soutenus sur la Crimée, Sébastopol et le Donbass. Mais parmi ceux qui ont signé des accords avec Russie Unie, personne ne les a soutenus. Pas même une poignée de main, et ils leur ont craché au visage. Voilà ce que sont devenus les “alliés” !

Et nos alliés se rendent compte que sans la Russie, il n’y aura pas de paix durable sur la planète. Que sans une Afrique indépendante, il n’y a rien de bon à attendre. Sur 54 pays africains, pas un seul n’a soutenu les sanctions américaines et de l’OTAN contre la Russie. Pendant ce temps, l’Europe sur laquelle on fondait tant d’espoirs est complètement sous la coupe des Américains.

Je n’aurais jamais pensé que le capital allemand lèverait les mains en l’air et se coucherait sous les Américains. Je n’aurais jamais pensé que ce “coq gaulois” de Macron nous menacerait de ses forces armées. C’est n’importe quoi !

Je n’aurais jamais pensé que ces nains de la Baltique se mettraient à hurler à la guerre nucléaire. Il n’ont personne pour combattre ! Et d’ailleurs ils n’ont jamais fait la guerre. Nous l’avons vécue pendant des générations. Lors de nos événements de masse, nos 1 500 agents de sécurité sont tous des officiers. Des gens qui ont combattu dans le Caucase, en Afghanistan. Ils savent ce qu’est la guerre.

Nous avons envoyé 132 convois dans le Donbass depuis le premier jour de la guerre. Le 23 février et le 8 mars, nous avons apporté 300 tonnes de matériel. Aussi bien dans les tranchées que les orphelinats, écoles, hôpitaux. Nous apportons une aide fraternelle. Mais nous sommes des gens absolument pacifiques.

Avec Nikolai Mikhailovich Kharitonov, nous avons chassé l’OTAN de la Crimée en 2006. L’OTAN avait envoyé deux avions à Feodosia : l’un depuis une base en Italie et l’autre depuis la Norvège. Nous avons alors rassemblé 15 000 personnes et nous les avons encerclés. Au bout d’une semaine, ils se sont enfuis. Car aucun parachutiste n’a plus de cinq jours de nourriture.

Et si on nous avaient écoutés, il n’y aurait pas eu de guerre. Nous avions créé notre propre “soft power” en Ukraine. Dans les 25 régions, il y avait des sections du parti communiste, des organisations de femmes, de jeunes, du mouvement Komsomol, des organisations créatives.

Aujourd’hui, notre député Bortko se produit brillamment dans l’émission “En direct de Petersbourg”. Hier, il a raconté une merveilleuse histoire sur l’Ukraine. Combien de Polonais y ont été massacrés. Comment les nazis et les banderistes se sont comportés. Je leur dis depuis longtemps : montrez-leur, et beaucoup de gens se réveilleront et se rendront compte de ce qui les attend demain.

Mais aujourd’hui, nous devons tout faire pour surmonter et vaincre le fascisme. Et pour cela, nous devons disposer d’une supériorité de trois à un. Il est donc urgent de prendre des décisions. Elles devront être prises, et il n’y a pas moyen d’y échapper. C’est pourquoi nous n’avons qu’une seule solution : “La gauche au pouvoir ! Unir la société autant que possible, réviser la politique financière, soutenir la nationalisation de la base de minéraux et de matières premières et des industries stratégiques. Adopter un programme de développement pour au moins dix ans. Unir au maximum les forces et soutenir ceux qui défendent notre patrie contre le nazisme et le fascisme.

J’ai servi pendant trois ans en Allemagne dans un groupe de soldats soviétiques des services de renseignements spéciaux. Je sais ce qu’est la “dénazification”. Nous avons passé dix ans à purger l’Allemagne, en commençant par les manuels scolaires et les éducateurs, et en terminant par tout le reste. Et aujourd’hui, en Allemagne, on discute pour savoir s’il faut donner des Taurus pour attaquer le pont de Crimée.

D’une manière générale, ces discutions auraient pu être évitées depuis longtemps, même si je n’exclus pas la possibilité d’une fuite intentionnelle. J’ai pris la parole à de nombreuses reprises au Conseil de l’Europe ; I.I. Melnikov, N.M. Kharitonov et moi-même y avons travaillé pendant de nombreuses années. Dès que j’ai parlé en faveur de l’addition des potentiels de l’Europe et de la Russie, l’ambassadeur américain est venu me voir en courant et n’a pas hésité à me dire : notre tâche principale est de veiller à ce que la Russie et l’Europe n’additionnent pas leurs potentiels.

Et maintenant, les États-Unis font des pieds et des mains : les liens économiques ont été rompus, les oléoducs ont sauté, et maintenant ils veulent les pousser à provoquer une opération militaire qui se terminera par la défaite de l’Allemagne. Ainsi, lorsqu’ils ont fait sauter trois tuyaux, nous aurions dû couper trois câbles et quelques tuyaux qui passent par là, et tout aurait été terminé.

Personne ne négocie avec les terroristes. Et nous avons tout ce qu’il faut pour cela : une expérience unique de la lutte contre les Basmatchis, les bandits et les terroristes.

Hier, le film “SMERSH” a été projeté, de quoi s’agit-il ? Avant la réunion des “Trois Grands” en Crimée, 800 tchékistes sont venus et ont tout passé au peigne fin. Sinon, les Trois Grands auraient été tués et la Seconde Guerre mondiale aurait pris une autre tournure pour nous. Il faut donc être capable de travailler, de penser, de faire preuve de volonté et de caractère.

C’est pourquoi notre équipe (je la remercie beaucoup, d’abord Nikolai Mikhailovich Kharitonov) a fait preuve d’une rare volonté dans ces élections et a proposé un vrai programme. Tous, Poutine, Mishustin, Volodine, Matvienko, devront l’étudier attentivement – je l’ai envoyé à chacun d’entre eux. Ils devront appliquer ce programme, ils n’ont pas le choix !

Depuis 1991, lorsque l’idée russe, le patriotisme soviétique et notre victoire ont été trahis par Eltsine, Gorbatchev, Yakovlev, Chevardnadze et toute la bande de salauds, les Russes ont perdu 31 millions de personnes, plus que les 20 millions de personnes au cours de la Grande Guerre patriotique.

Vous ne trouverez pas une seule région russe qui n’ait pas été “réduite” : ma région d’Orel – de 160 000 personnes, la région de Toula – de 400 000 personnes, la région de Nijni-Novgorod – de 700 000 personnes. Mais les Russes sont le peuple qui forme l’État, sans lequel personne ne peut maintenir l’unité de ces étendues. C’est pourquoi la question du changement de cap politique se pose avec acuité, et j’espère que ces élections résoudront le problème.

Ainsi, en son temps, Eltsine a été acclamé : il vivait à proximité, il s’est tenu sur le seuil de cette polyclinique pendant 5 minutes et n’y est même pas entré. Pourtant, lorsqu’il a été élu député, il a dit : “Je suis avec le peuple”. Une fois, il a pris un trolleybus, a parcouru deux arrêts de la station de métro Mayakovskaya à la station de métro Belorusskaya. Et c’est tout – il n’est plus jamais remonté dans les transports publics : deux longues limousines le suivaient.

Je n’ai jamais vu un dirigeant aussi ivre et traître de ma vie. J’avais prévenu : ne votez pas pour lui, vous crierez vous-même au voleur plus tard. Mais ils l’ont suivi, comme hypnotisés, et aujourd’hui personne n’admet avoir voté pour Eltsine.

Eltsine a été amené jusqu’à l’élection des députés dans la salle des colonnes avec seulement 6 voix. Ensuite, il a été propulsé président du Soviet suprême, et la bacchanale a commencé, lorsque toutes vos économies ont été transformées en poussières et que tous vos biens ont été dilapidés.

Ensuite, Navalny a été propulsé sur le devant de la scène – d’où sortait-il ? Lorsqu’il a été candidat à la Mairie de Moscou, j’ai demandé : qui l’a fait sortir ? Et ils m’ont montré le Kremlin. Ils l’ont fait enfler, et maintenant ils lèvent les bras au ciel.

Et aujourd’hui, nous pouvons déjà dire : vous étiez encore là, à faire monter Davankov. J’ai dit dans mon discours à la Douma : “Qu’est-ce que c’est que ce “nouveau peuple” ? Pas un mot nouveau, pas une loi nouvelle, rien de nouveau ! Pas une seule idée nouvelle : ils rassemblent tous les mécontents et ceux qui veulent que la Russie soit perdante.

Vous avez fait venir Eltsine et installé Tchoubaïs et Gaïdar : ce sont des “réformateurs” qui n’ont jamais planté un clou dans un mur de leur vie ! Ils ont vendu vos biens sous la dictée des Américains pour moins de 3% de leur valeur réelle. En Amérique, ils passeraient sur la chaise électrique pour une telle chose, et en France, ils écoperaient de 20 ans de prison.

On ne peut pas se prendre deux fois le même râteau. Nous avons vécu la guerre et nous payons maintenant de notre sang la trahison, le mensonge et l’abomination. J’ai écrit un livre entier sur le fait que l’Occident a bâti sa prospérité sur la violence, le mensonge et le sabotage. Depuis 200 ans que les États-Unis existent, leur stratégie n’a pas changé : sabotage et expansion.

Et aujourd’hui, ils mènent une diversion après l’autre contre nous : regardez ce qu’ils font pendant les élections. Et ce n’est que si nous sommes forts, habiles et performants que nous serons respectés et reconnus. Notre “Programme de la victoire” est précisément conçu à cette fin.

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2 Commentaires

  • Xuan

    Merci pour cet article passionnant. Je viens de voir dans l’Humanité du 13 un article de Vadim Kamenka intitulé “Russie : face à Poutine, le candidat communiste prône la fin du capitalisme” – https://www.humanite.fr/monde/elections-russes/russie-face-a-poutine-le-candidat-communiste-prone-la-fin-du-capitalisme
    Puis hier un second article “En Russie, Vladimir Poutine en route pour un cinquième mandat avec 87 % des voix”
    https://www.humanite.fr/monde/elections-russes/en-russie-vladimir-poutine-en-route-pour-un-cinquieme-mandat-avec-87-des-voix

    Un point commun entre les deux articles : Kamenka ne dit rien de la position de Ziouganov sur l’Ukraine et tient les lecteurs dans l’ignorance la plus totale. Ce n’est pas bien malin.

    Ci-dessous, la déclaration de Global Times sur la réélection de Poutine :

    Poutine réélu ; ‘Les liens sino-russe vont continuer à progresser’

    Par Yang Sheng
    Publié le : 18 mars 2024 16:57
    https://www.globaltimes.cn/page/202403/1309026.shtml?fbclid=IwAR1z0IWQFnxPv-zK1UGcRuu5aHS_WRZZDb8XH5jVtkXOUVErbvotgwyMGqQ
    Le président chinois Xi Jinping a félicité lundi Vladimir Poutine pour sa réélection en tant que président russe, alors que Poutine s’est adressé à ses partisans et a déclaré sa victoire de réélection plus tôt le même jour après la victoire de l’élection présidentielle avec plus de 87 pour cent des voix en sa faveur.
    Les analystes chinois ont déclaré que plusieurs grandes puissances organiseront des élections cette année, et le résultat de l’élection présidentielle russe a fourni la certitude à un monde en turbulence, car la victoire de Poutine prouve que le peuple russe soutient largement sa gouvernance et les politiques et positions de la Russie sur des questions clés comme la crise ukrainienne et ses relations avec d’autres grandes puissances ne connaîtront probablement pas de changement radical.
    La réélection de Poutine apportera une certitude au développement futur des relations sino-russes, car le consensus atteint par les principaux dirigeants des deux pays sera mis en œuvre et davantage promu, selon les experts, ajoutant que la Chine maintient sa position objective sur la crise ukrainienne et poursuivra ses efforts pour aider les parties concernées à trouver une solution en vue d’un règlement politique.

    Liens stratégiques Chine-Russie
    Selon l’agence de presse Xinhua, dans un message de félicitations à Poutine pour sa réélection à la présidence russe, le président Xi a déclaré que la Chine attache une grande importance au développement des relations sino-russes. La Chine est prête à maintenir une communication étroite avec la Russie afin de promouvoir le développement durable, solide, stable et en profondeur d’un partenariat stratégique global Chine-Russie de coordination pour une nouvelle ère au profit des deux nations et de leur peuple.
    Ces dernières années, le peuple russe s’est uni comme un seul homme, a surmonté les défis et a fait des progrès constants vers le développement national et la revitalisation, a déclaré Xi, ajoutant que la réélection de Poutine à la présidence russe reflète pleinement le soutien du peuple russe à lui. La Russie fera sûrement de plus grandes réalisations en matière de développement national et de construction sous la direction de Poutine, a déclaré M. Xi.
    Les experts chinois ont déclaré que le message de félicitations de Xi montre que la Chine a confiance dans la stabilité interne et le développement de la Russie, et la Chine continuera à développer activement des liens bilatéraux au profit des deux peuples sans cibler aucune tierce partie.
    Tout en gardant une position objective et en faisant des efforts de médiation dans la crise ukrainienne, la Chine continuera à coordonner avec la Russie sur les questions internationales que les deux parties partagent les préoccupations et sauvegardera conjointement l’ordre international et l’équilibre stratégique mondial, ont déclaré les analystes.
    Cui Heng, un chercheur de l’Institut national chinois pour les échanges internationaux et la coopération judiciaire de l’OCS basé à Shanghai, a déclaré lundi au Global Times que l’amitié entre les dirigeants des deux pays est la garantie de la stabilité des relations sino-russes.
    Les deux pays célébreront cette année le 75e anniversaire de l’établissement de liens diplomatiques, et ils devraient promouvoir leurs liens à un niveau plus élevé et coordonner davantage leurs positions sur les mécanismes multilatéraux. Le développement des relations sino-russes voit une grande certitude, et la stabilité à long terme des liens peut être attendue, Cui a noté.

    Lors de son discours lundi, Poutine a déclaré. “Taïwan est une partie inhérente de la République populaire de Chine (RPC),” et la Chine a beaucoup d’amis sur la scène internationale, et ceux qui ne considèrent pas la Chine comme un ami sont voués à échouer à provoquer la Chine sur la question de Taiwan et à imposer des sanctions contre la Chine.
    Les analystes ont déclaré que les remarques de Poutine montraient que la Russie avait également une grande confiance dans le développement de la Chine et dans la force nationale de la Chine pour sauvegarder ses propres intérêts malgré les pressions et les menaces des États-Unis, en d’autres termes, La Russie est confiante et optimiste dans sa décision d’établir et de promouvoir des liens stratégiques étroits avec la Chine.
    La Chine salue vivement la déclaration du Président Poutine. Il n’y a qu’une seule Chine au monde, le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légal représentant l’ensemble de la Chine, et Taiwan est une partie inaliénable du territoire chinois. Il s’agit d’un consensus international dominant et d’une norme de base régissant les relations internationales, a déclaré Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères lors de la conférence de presse de routine lundi.

    L’avenir de la crise en Ukraine
    Selon TASS, avec 99,43 pour cent des bulletins de vote dépouillés à 7h00 heure de Moscou (4h00 GMT), le favori de la course à la présidence russe et président sortant Poutine mène la course à la présidentielle de 2024 avec 87,32 pour cent des voix, selon des informations publiées sur le site officiel de la Commission électorale centrale russe.
    Ce résultat prouve que les tentatives occidentales de contester le pouvoir de l’administration Poutine par des sanctions et le soutien des forces anti-Poutine en Russie a échoué, car la grande majorité du peuple russe continue à soutenir Poutine et son gouvernement, ont déclaré les experts.

    Poutine aura un autre mandat de six ans, et que les États-Unis et leurs alliés aiment ce résultat ou non, ils devront faire face à la réalité et ils devront peut-être trouver une façon plus pragmatique et flexible de traiter avec la Russie sur la crise ukrainienne, Yang Jin, un chercheur associé à l’Institut des études russes, de l’Europe de l’Est et de l’Asie centrale de l’Académie chinoise des sciences sociales, a déclaré lundi au Global Times.
    Poutine a déclaré lundi que Moscou a toujours favorisé les pourparlers de paix, tant que les opposants sont sérieux sur l’établissement de relations de bon voisinage à long terme, pas seulement parce que “l’adversaire est à court de munitions”, a rapporté RT.
    Le président russe a également déclaré que la Russie est prête à envisager divers scénarios, à condition qu’ils s’alignent avec l’intérêt national de la Russie. “Mais puisque Kiev a interdit les pourparlers avec les dirigeants actuels à Moscou, et que le président Vladimir Zelensky n’a pas l’intention d’organiser des élections”, il faudra “des recherches laborieuses” pour savoir “avec qui négocier là-bas”, a déclaré M. Poutine, selon RT.

    Cui a déclaré que la Russie a une fois de plus exprimé son attitude ouverte pour les pourparlers, mais du point de vue de la Russie, les dirigeants actuels à Kiev pourraient ne pas être traités comme une contrepartie idéale, donc maintenant la balle est dans le camp de l’Occident et de l’Ukraine.
    Soulignant la possibilité d’une confrontation directe entre l’OTAN et la Russie, Poutine a déclaré que “tout est possible dans le monde moderne” et a averti que cela “serait un pas loin d’une troisième guerre mondiale à grande échelle”.
    C’est un avertissement à l’Occident, en particulier aux États-Unis, et puisque Poutine est réélu, Washington doit examiner s’il faut maintenir la confrontation coûteuse et dangereuse avec la Russie ou trouver une issue par la négociation et accepter la médiation fournie par d’autres tiers, y compris la Chine, et si la Russie obtient plus de victoires sur le champ de bataille, la situation sera pire pour l’Occident et l’Ukraine, ont déclaré les experts .

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  • koursk
    koursk

    La jetset et ses multimilliardaires sont très majoritairement originaires de l’europe du nord *** et ils n’ont d’intérêt que pour les anglo-saxons, germains et scandinaves *** Dans les années 1930, les ford, rockfeller, bush sr et kennedy sr avaient fait relayer ce message via leur suppôt hitler *** Les multimilliardaires d’aujourd’hui considèrent toujours que les latins et les slaves sont déjà des sous-hommes *** et qu’africains, asiatiques et amérindiens valent encore moins *** En 1991, en démembrant l’urss, la jetset commençait à se rendre propriétaire des richesses du pays, imposant l’ultralibéralisme, la précarité et un climat de terreur avec les mafias alimentées par les services occidentaux… *** En 2000, Poutine et son équipe ont remis les richesses du pays entre les mains de l’Etat russe *** Poutine a rétabli la puissance publique au plus haut degré afin que la Fédération de Russie soit résiliente face aux menaces de la jetset et ses multimilliardaires qui règnent puissamment sur l’otanie *** En votant massivement pour Poutine, les russes ont indiqué qu’ils ne voulaient pas revivre les affres otaniennes des années 90 *** Ils savent qu’ils seront traités en sous-homme si la jetset s’empare des richesses du pays et démembre la Fédération *** En Russie, le faible score du KPRF à la présidentielle est en dessous de ce que réalise le parti aux législatives, régionales et municipales *** L’audience du KPRF va rester importante *** Les communistes saluent l’action de Poutine pour le redressement de la Fédération de Russie, comme ils le perçoivent avoir été fidèle à la défense de l’Union Soviétique*** Même dans un autre parti, il garde en lui une part de communisme et de soviétisme *** Le sens de l’intérêt général, le culte de l’état et de la puissance publique *** Ca se remarque dans sa relation d’égal à égal avec les africains, asiatiques et latino-américains.

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