Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Arte, une chaîne enchaînée à la sinophobie

On nous annonce la diffusion sur Arte, le mardi 5 mars 2024, d’un documentaire d’1 h 30, déjà visible sur Youtube, intitulé « le Tibet face à la Chine, le dernier souffle ? », réalisé par François Reinhardt (1), qui ne cache même pas son intention de refléter le point de vue revanchard des exilés tibétains, sans la moindre considération pour les 6 millions de Tibétains restés au Tibet qui voient leurs conditions de vie s’améliorer d’année en année. Au titre de nos mises en garde contre la propagande digne de Goebbels qui ne s’arrête jamais, un article bien documenté…

par André Lacroix, le 3 mars 2024

http://tibetdoc.org/index.php/politique/mediatisation/738-arte-une-chaine-enchainee-a-la-sinophobie

Pourquoi cette diffusion en mars 2024 ?

Le 27 septembre 2023, en préouverture du Festival des Écrans de Chine à Paris, le réalisateur Jean-Michel Carré, auteur d’une quarantaine de films et couronné par une vingtaine de prix (dont Cannes, Berlin, ainsi qu’une nomination aux Emmy Awards), y projetait son dernier opus : « Tibet, un autre regard », fruit de nombreux contacts sur le terrain et d’une impressionnante collection d’archives. (2)

Photo prise par Thérèse De Ruyt le 27/09/2023 après la projection. De gauche à droite : John Lagerwey (directeur de l’Institut Ricci), Michel Noll (réalisateur et producteur de télévision) et Jean-Michel Carré
Photo prise par Thérèse De Ruyt le 27/09/2023 après la projection. De gauche à droite : John Lagerwey (directeur de l’Institut Ricci), Michel Noll (réalisateur et producteur de télévision) et Jean-Michel Carré

La RTBF avait programmé pour le 11 novembre 2023 la diffusion de ce documentaire (en version raccourcie). Mais cette diffusion n’a jamais eu lieu.

Arte non plus n’a jamais diffusé le documentaire.

Pourquoi ce silence ? Comment expliquer la déprogrammation de la RTBF et la non-diffusion d’Arte ? Seule explication possible : des pressions auxquelles Arte, et par ricochet la RTBF, n’ont pas eu le cran de résister.

Jean-Michel Carré s’était déjà plaint de pressions subies en cours de réalisation de son film. Il faut écouter – ça ne dure que 3 min 49  l’interview qu’il a donnée à CGTN France le 01/03/2022 : https://www.facebook.com/watch/?v=481348356802595.

Tant bien que mal, il a quand même réussi à ficeler son projet et à y intégrer tous les aspects importants de la « Question tibétaine », des réalités mal connues des Occidentaux biberonnés aux mantras de la tendance « Free Tibet ».

Mais la simple présentation de certaines vérités historiques et de constatations sur le Tibet actuel a suffi à faire écumer de rage certain(e)s adeptes inconditionnel(le)s du dalaï-lama et de son entourage. Ainsi, après la projection du film à Paris, a-t-on entendu la sinologue Marie Holzman (arrivée en retard) accuser violemment le film d’être: « partial », « prochinois », « antiaméricain », de « ne pas donner la parole aux Tibétains » et de «  ridiculiser le dalaï-lama », toutes accusations fausses auxquelles Jean-Michel Carré n’a eu aucune peine à répondre calmement.

Arte soumise aux vents dominants

Mais ce réquisitoire de Marie Holzman et consorts a dû faire mouche sur la rédaction d’Arte, toujours prête à prêter une oreille attentive aux contempteurs de la Chine et aux adorateurs du dalaï-lama. (3)

LaDepeche.fr
LaDepeche.fr

Tout nous porte à croire – qu’on nous prouve le contraire ! – qu’Arte, dont le Conseil de surveillance est dirigé par un certain Bernard Henri-Lévy, s’est complaisamment inclinée devant les pressions des ennemi(e)s de la République populaire de Chine, obtenant ainsi le remplacement du documentaire exemplaire de Jean-Michel Carré « Tibet, un autre regard » par un ersatz partial, signé François Reinhardt « Le Tibet face à la Chine, le dernier souffle ? ».

Des sources clairement partisanes

Notre intime conviction se base notamment sur la personnalité de celles et ceux auxquel(le)s Reinhardt adresse ses remerciements dans le générique de fin de son « documentaire » :

– Katia Buffetrille, co-autrice de Le Tibet est-il chinois ?, un ouvrage, prétendument scientifique, mais en réalité partisan, regorgeant d’omissions, de distorsions et d’interprétations abusives (4) ; elle est aussi co-autrice d’un article publié dans Libération, faisant preuve de révisionnisme, voire de négationnisme, à propos des liens entre les dignitaires tibétains amis du dalaï-lama et les explorateurs nazis au Tibet (5)

– Robert Barnett, un des fondateurs et ancien dirigeant du TIN (Tibet Information Network), qui a été longtemps financé par le NED (National Endowment for Democracy), branche civile de la CIA ;

– Jean-Pierre (?) Donnet, auteur de Tibet mort ou vif, un grand classique, vieux de trente ans, de la littérature de propagande « pro-tibétaine », qui a connu plusieurs rééditions et qui est toujours brandi par les adeptes d’un « Tibet libre » malgré ses partis-pris et ses indigences patentes (6) ; à noter ici un indice supplémentaire de la désinvolture des auteurs du « reportage », qui attribuent à Donnet un prénom qui n’est pas le sien : en fait, il s’agit de Pierre-Antoine Donnet ;

– Vincent Metten directeur des politiques européennes pour l’ICT (International Campaign for Tibet), en Belgique. Rappelons que l’ICT est une ONG enregistrée auprès du département de la Justice des États-Unis et possédant des bureaux à Washington, Amsterdam, Bruxelles et Berlin ; elle est financée par des dons privés et par … le NED ; Vincent Metten est un porte-parole, parmi d’autres, du Congrès des États-Unis (7) ;

– Mélanie Blondelle, chargée de politiques et de plaidoyer au sein de cette même ICT ;

– Marie Holzman, la passionaria antichinoise qui a témoigné publiquement son dévouement au culte du dalaï-lama.

Quelques éléments de critique interne glanés au cours d’une vision attentive

Avec de telles sources, il ne faut pas s’étonner de trouver dans le documentaire un ramassis d’erreurs et de contre-vérités. Petit florilège qu’un examen plus approfondi ne manquerait pas de compléter :

1:59 : le Tibet « un pays d’avenir, mais qui n’existe plus ; envahi par la Chine en 1950, il a été rayé des cartes ». FAUX : la Chine n’a pas envahi le Tibet ; elle a récupéré un territoire ayant échappé pendant quelques décennies à son pouvoir. FAUX ET RIDICULE : la Région autonome du Tibet (RAT) est en plein développement et tournée vers l’avenir.

5:30 : « il (le dalaï-lama) devra gérer les affaires politiques de ce royaume de deux millions et demi de km2, soit un quart de la Chine ». GROSSIÈRE CONFUSION entre le « Tibet proprement dit » (grossièrement l’Ü-Tsang, à peu près la RAT actuelle, soit environ 1.220.000 km2, où les dalaï-lamas d’Ancien Régime exerçaient un certain contrôle administratif sous l’autorité politique de l’amban (sorte de gouverneur chinois) et les régions annexes (grossièrement l’Amdo et le Kham, soit une superficie d’environ 1.280.000 km2, peuplée de Tibétains et de bien d’autres minorités) où les dalaï-lamas n’avaient strictement rien à dire.

Cette carte (LaPresse.ca) montre clairement la distinction entre la RAT et les régions contiguës où vit une importante minorité tibétaine (à savoir le Qinghai plus des parties du Gansu, du Sichuan et du Yunnan), le tout entouré d’une double ligne censée délimiter le mythique « Tibet historique »

5:55 : « il (le Tibet) est indépendant depuis 1913. » FANTASME DES INDÉPENDANTISTES : La déclaration unilatérale d’indépendance du Tibet, proclamée en février 1913 par le 13e dalaï-lama, n’a été prise au sérieux ni reconnue par aucune Puissance.

7:26 : « la Chine de Mao hier, comme celle de Xi Jinping aujourd’hui, proclame que le Tibet lui appartient. » OUBLI SIGNIFICATIF : pour Sun Yat-sen, le premier Président de la République de Chine non communiste, la question tibétaine ne se posait même pas. En simplifiant plus qu’un peu la complexité ethnique de cet immense pays, il affirmait que la Chine, comme les cinq doigts de la main, était composée de Han, de Mongols, de Mandchous, de Ouïghours et de Tibétains, ces cinq groupes étant symbolisés par cinq bandes parallèles sur le drapeau de la République de Chine de 1912 à 1928.

11:20 : « une promesse qui ne sera jamais tenue » à propos de l’accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet de mai 1951. FAUX : cet accord ne concernait que le Tibet proprement dit et il a été scrupuleusement respecté par Pékin. Les hostilités ne se sont déclarées en 1956 que dans le Kham (non concerné par l’Accord), quand les riches propriétaires et les moines de haut rang ont pris les armes pour combattre la réforme agraire imposée par Pékin.

25:02 : après sa fuite en Inde en 1959, « il (le dalaï-lama) s’empresse de dénoncer l’Accord en 17 points qui, selon lui, n’était qu’un écran de fumée ». VRAI, MAIS ce que Reinhardt ne dit pas, c’est que les raisons invoquées par le dalaï-lama pour dénoncer cet accord étaient fausses : il a prétendu que cet accord avait été acquis sous la contrainte, une fable démentie par les tibétologues sérieux, comme Melvyn Goldstein.

27:06 : « Dharamsala devient la petite Lhassa, la capitale d’une communauté en exil dans laquelle le chef tibétain peut poser les jalons d’un pouvoir démocratique ». NAÏVETÉ OU PIRE d’avaliser ces balivernes ? Le dalaï-lama est resté pendant un demi-siècle le chef suprême des Tibétains en exil. Comme il l’a dit lui-même : « Si le Kashag est ma chambre basse, les dieux, eux, sont ma ‘chambre haute’. Quand se pose à moi une question concernant l’État, il me paraît normal de la soumettre à ces deux instances. » (8) Sa démission de toutes ses fonctions politiques en 2011 n’a pas changé les choses, au point de susciter le mécontentement de nombreux exilés, fustigeant les règles édictées par la commission électorale de Dharamsala (9). Ce n’est d’ailleurs pas très étonnant : le Tibet traditionnel a été une théocratie pendant un millénaire et le bouddhisme tibétain ne reconnaît pas encore le concept, somme toute assez moderne, de séparation du religieux et du politique.

38:23 : « au Tibet, les Gardes rouges chargés de mener cette révolution (la Révolution culturelle) précèdent des centaines de familles d’ethnie han, l’ethnie largement majoritaire envoyée pour siniser la nouvelle province » : INVENTION PURE ET SIMPLE : la majorité des Gardes rouges au Tibet étaient des Tibétains qui, en détruisant temples et monastères, ont voulu faire payer à leurs maîtres un millénaire d’exploitation et d’humiliation, comme l’avaient fait près de deux siècles plus tôt les révolutionnaires français en saccageant églises et abbayes. Comment encore parler de sinisation alors qu’en RAT les Tibétains représentent 92,8% de la population, vivant en bonne entente avec 4% de Chinois han et 3,2% d’autres minorités (monba, luoba, xarba, deng, sherpa, naxi, nu, tu, mandchou, miao, mongol, bai) et que, par ailleurs les deux langues officielles sont le chinois (putonghua) et le tibétain ? Quant à l’appellation « nouvelle province », c’est un mensonge de plus. Le Tibet est devenu une province chinoise plusieurs siècles avant que le duché de Bretagne, la Corse ou le Comté de Nice ne soient rattachés à la France.

46:35 : à propos des enfants tibétains poursuivant leur scolarité hors du Tibet, la parole est donnée à Fernand de Varennes, Rapporteur spécial des Nations unies sur les questions relatives aux minorités, qui déclare solennellement : « Il est clair qu’il y a en fait une situation où on cherche à éliminer finalement – on peut dire éliminer – la culture, la langue tibétaine. Je n’hésite pas à utiliser le terme de génocide culturel ». Rien que ça ! Par une ironie involontaire, cette affirmation pour le moins déplacée dans la bouche d’un fonctionnaire de l’ONU qui devrait connaître le sens des mots, est contredite par la photo d’une classe où l’on peut voir, inscrites au tableau, des phrases en mandarin et … en tibétain.

capture d’écran en 46:15
capture d’écran en 46:15

52:53 : « le 15 juin 1988, il (le dalaï-lama) est au Parlement européen. Face à l’auditoire, il pèse ses mots, proposant une autre voie que celle du conflit frontal ou de la soumission totale. Il invente la voie du milieu » : COMMENT PRENDRE AU SÉRIEUX ce discours quand on sait qu’un grand nombre d’exilés, et les lobbies qui les soutiennent, n’ont jamais abandonné leur revendication d’indépendance et qu’ils continuent à parler d’occupation illégale ? Comme le note finement Donald S. Lopez, lequel par ailleurs ne cache pas sa sympathie pour les indépendantistes, « il arrive au Dalaï-Lama lui-même de brouiller les cartes, en particulier dans des déclaration destinées à l’Occident, en passant d’un appel à l’indépendance du Tibet à un appel à la préservation de la culture tibétaine (10). »

Avec une étude plus approfondie, on trouverait à coup sûr d’autres éléments ponctuels à critiquer.

Arrêtons-nous, dans le paragraphe suivant, à un discours particulièrement déplaisant du « documentaire ».

Parti pris antichinois et pro-indien

Si l’on voulait une preuve supplémentaire de la sinophobie intériorisée par Arte, c’est bien le discours antichinois et pro-indien dans lequel baigne le « documentaire-ersatz » de Reinhardt destiné à remplacer le vrai documentaire équilibré de Jean-Michel Carré.

Comment peut-on admettre qu’une chaîne sérieuse comme Arte laisse libre cours à un discours reprenant à 100% la vue indienne sur les frontières disputées ? N’y aurait-il pas à interroger sur la question d’autres personnes que des journalistes indiens ayant fait allégeance à l’ultranationaliste Narendra Modi ?

Qu’est-ce qui permet à Arte de donner tort au Président de la Chine et de donner raison au Président de l’Inde, lequel, faut-il le rappeler, est en train non seulement d’essayer de marginaliser ses concitoyens musulmans, mais aussi de remplacer les statues du pacifiste mahatma Gandhi par celles de Subhas Chandra Bose, connu pour son ralliement dans les années quarante à l’Axe Berlin-Tokyo-Rome ? Cette complaisance d’Arte à l’égard de Modi serait-elle due au fait que, malgré son adhésion aux Brics, l’Inde reste arrimée aux États-Unis ?

Modi et Trump à Houston/Texas le 22 septembre 2019 (Source flickr)
Modi et Trump à Houston/Texas le 22 septembre 2019 (Source flickr)

La frontière séparant l’Inde et la Chine est une question complexe qui mériterait assurément une approche un peu moins biaisée que celle de Reinhardt. Voir, par exemple, le commentaire critique, dû à la plume d’Albert Ettinger, d’un article paru dans le « Monde diplomatique » qui, lui aussi hélas, semble épouser plutôt le point de vue indien (11).

Tout n’est pas à jeter dans le « documentaire » de François Reinhardt

Soyons de bon compte. Reinhardt ne nie pas, comme d’autres, les efforts de la CIA pour déstabiliser la Tibet redevenu chinois. De 21:20 à 23:50, le reportage montre clairement comment les États-Unis, en pleine guerre froide contre le communisme, ont utilisé des Tibétains pour entretenir un abcès de fixation sur les flancs du géant chinois. Particulièrement intéressant : le témoignage de Tenzing Sonam, fils d’un de ces guérilleros tibétains formés au Colorado, qui a conservé le cahier où sont notés et dessinés tous les détails à connaître pour faire le coup de feu.

Autre information, dont Reinhardt n’a sans doute pas mesuré la portée. À la question : « Pourquoi la Chine construit-elle un État autoritaire, sécuritaire et dur ? », Shivshankar Menon, Directeur de la sécurité nationale de l’Inde (2010-2014) apporte, en 39:17, cette réponse qui vaut son poids de roupies : « Parce la société chinoise, son économie, sont plus difficiles à contrôler dans les zones où les populations ont des liens de loyauté avec l’extérieur hors de Chine, l’Islam dans le cas du Xinjiang, le dalaï-lama et la communauté en exil dans le cas du Tibet. »

Vous avez bien lu ? Il parle de « liens de loyauté avec l’extérieur », c.-à-d., en français, d’ « intelligence avec l’ennemi », qu’il s’agisse du WUC (World Uyghur Congress) ou du TYC (Tibetan Youth Congress) qui ne font pas mystère de leur visée séparatiste et indépendantiste, et se déclarent ouvertement partisans de la lutte armée. Sans le vouloir sans doute, ce haut fonctionnaire indien à la retraite justifie le droit de la Chine à réprimer ceux qui manquent de loyauté vis-à-vis de leur État.

Détail amusant qui ne devrait pas échapper aux téléspectateurs critiques. Le dissident chinois Xia Ming commente ainsi, à partir de 1:00:01, le discours du dalaï-lama lors de la réception du Prix Nobel de la Paix en 1989 : « Le dalaï-lama a embrassé les valeurs universalistes, parce que, à la fin de la guerre froide, il a constaté que la lutte non violente pour la démocratie, comme celle de Vaclav Havel (…) était plus efficace. » S’affichent alors sur l’écran les portraits de Martin Luther King, Lech Wałęsa, Mère Teresa, Desmond Tutu, mais pas celui de Nelson Mandela.

C’est sans doute mieux comme ça, quand on sait que le dalaï-lama n’a jamais remué le petit doigt pour la libération de Nelson Mandela, préférant plaider la cause d’Augusto Pinochet.

Une petite dernière remarque pour le fun : en 1:11:02, on apprend que « le Tibet n’est pas un pays fantôme puisqu’il a son équipe de football »… 

Notes :

(1) Le 8 février 2022, on avait déjà pu voir sur Arte un « documentaire » de ce même François Reinhardt, sur les Ouïghours, regorgeant de procédés déontologiquement contestables pour diffamer la Chine. Voir http://tibetdoc.org/index.php/politique/ouighours-et-tibetains/657-calunnia-del-arte.

(2) Voir http://tibetdoc.org/index.php/politique/mediatisation/718-tibet-un-autre-regard-avant-premiere.

(3) Voir, notamment,

– http://tibetdoc.org/index.php/politique/mediatisation/467-arte-dindecrottables-prejuges (29/11/2018),

– https://www.legrandsoir.info/la-sinophobie-rampante-d-arte.html  (23/11/2020).
– https://www.legrandsoir.info/jean-quatremer-un-perroquet-a-l-aise-surarte.html (02/04/2021),

– http://tibetdoc.org/index.php/politique/ouighours-et-tibetains/657-calunnia-del-arte (21/02/2022),.

– Mentionnons aussi deux interviews complaisantes, dans le « 28 minutes » le 19 janvier 2021 et le 14 janvier 2022, d’une exilée ouïghoure au témoignage pour le moins fluctuant (voir https://leblogduradis.com/2021/03/23/jai-lurescapee-du-goulag-chinois-1-5).

(4) Voir la recension qu’en a faite Albert Ettinger : http://tibetdoc.org/index.php/accueil/recension/262-commentaire-du-livre-le-tibet-est-il-chinois-ouvrage-collectif-publie-sous-la-direction-d-anne-marie-blondeau-et-katia-buffetrille-1) ;

(5) Voir Albert Ettinger, Croix gammée sur le Tibet, À propos de l’expédition SS au Tibet et des amis nazis du dalaï-lama, Éditions Delga, 2022 et la recension de ce livre : https://www.legrandsoir.info/croix-gammee-sur-le-tibet-recension.html ;

(6) Voir http://tibetdoc.org/index.php/politique/mediatisation/487-une-reedition-superflue-d-un-livre-partisan-et-obsolete) ;

(7) http://tibetdoc.org/index.php/politique/geopolitique/559-le-directeur-des-affaires-europeennes-de-l-international-campaign-for-tibet-un-porte-parole-du-congres-americainporte-parole-du-congres-americain.

(8) Dalaï Lama, Au loin la liberté, Fayard, 1990, p. 299.

(9) Voir Élisabeth Martens, http://tibetdoc.org/index.php/politique/exil-et-dalai-lama/484-la-democratie-du-dalai-lama.

(10) Donald S. Lopez, Fascination tibétaine. Du bouddhisme, de l’Occident et de quelques mythes, éd. Autrement, 2003, p. 226.

(11) http://tibetdoc.org/index.php/politique/geopolitique/574-pourquoi-l-inde-et-la-chine-s-affrontent-sur-le-toit-du-monde.

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4 Commentaires

  • Xuan

    Arte est viscéralement anti communiste et c’est son cahier des charges, même si le “génocide au Tibet” n’a plus cours.
    Parfois on trouve une émission qui mérite le coup d’œil comme
    “mafias et banques”, où on devine que le socialisme a éradiqué les gangs.
    https://www.arte.tv/fr/videos/RC-024485/mafias-et-banques/

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  • REMIGNARD
    REMIGNARD

    C’est assez triste que dans un pays qui a fait une révolution et guillotiner un Roi simplement absolutiste, il y ait de pseudo scientifique et de vrai menteurs manipulateur pour défendre un régime tel que le décrit ici:
    LE NIRVANA POUR LES PUISSANTS 
    ET CE QUI RESTE POUR LES AUTRES 
    L’IDÉOLOGIE DU BOUDDHISME TIBÉTAIN AUX COULEURS DU CAPITALISME DÉBRIDÉ… 
    publication de Patrick Berit Debat
    Des moines, modestement habillés, se regroupant afin de prier pour atteindre le nirvana, voilà l’image que l’on nous présente souvent du Tibet avant la prise du pouvoir par la Chine. Cette image est toutefois très incomplète. Dans les faits, les monastères étaient des lieux de pouvoir et de richesses, reposant sur l’exploitation des masses. Il faut bien, en effet, que quelqu’un travaille afin de subvenir aux besoins des moines. Ce quelqu’un, c’était le serf.
    Ainsi, « le monastère de Drepung était l’un des plus importants propriétaires terriens de la planète avec 185 manoirs, 25 000 serfs, 300 lieux de pâturage et 16 000 gardiens de troupeaux ». [2]
    La majorité de la population subissait l’exploitation de l’aristocratie religieuse.
    En 1953, six ans seulement avant l’exil de l’actuel dalaï-lama, les serfs environ 700 000 personnes sur une population totale estimée à 1 250 000 forment la majeure partie de la population ». Ceux-ci (56% de la population) étaient considérés comme des êtres inférieurs. Le simple fait de toucher à un maître pouvait signifier le fouet pour le serf fautif.
    Les maîtres étaient si distants des serfs que, sur la majeure partie du territoire tibétain, ces deux classes sociales parlaient une langue différente !
    Certaines personnes appartenaient même à une classe sociale inférieure aux serfs. Les esclaves représentaient 5% de la population. De plus, un grand nombre de moines étaient, en fait, des esclaves en robe (10% de la population).
    Et tout ceci n’était rien en comparaison avec le sort réservé aux femmes. Le mot femme, en tibétain (kiemen) signifie littéralement naissance inférieure. Il était interdit aux femmes de lever le regard plus haut que la hauteur des genoux d’un homme lui faisant face, en signe de soumission !
    Avant l’exil du dalaï-lama, 626 personnes possédaient 93% des terres et des richesses et 70% des yaks (les bœufs du Tibet). De ces 626 personnes, 333 étaient à la tête de monastères. Pour parvenir à enrichir ce petit pourcentage de la population, les serfs devaient travailler de 16 à 18 heures par jour !
    Le dalaï-lama actuel, pour sa part, est présenté comme un saint homme pour qui les richesses matérielles ne sont pas importantes. Pourtant, légalement, c’est lui qui possédait le pays entier, incluant sa population. Avant son exil, sa famille contrôlait directement 27 manoirs, 36 pâturages, 6 170 serfs et 102 esclaves. Il se déplaçait sur un trône tiré par des douzaines d’esclaves, pendant que ses gardes du corps frappaient les gens à coups de bâtons afin de lui faire un passage !

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    • Xuan

      Ajouter à cela les punitions corporelles pour les serfs :
      Couper un main ou un pied, poser une calebasse de pierre sur le tête et frapper jusqu’à ce que les yeux sortent des orbites.
      Enfin ces proprietaires fonciers s’exercaient à tirer au pistolet en faisant courir devant eux les enfants des serfs.

      Répondre
  • Gérard Barembaum
    Gérard Barembaum

    Fabien Roussel s’excuse et retire sa comparaison blasphématoire entre le ghetto de Varsovie et le territoire de Gaza : dont acte. Il annonce que les députés de son groupe voteront “non”, s’opposant ainsi à la politique belliciste pro Otan et de soutien à la junte fasciste de Kiev de la grande bourgeoisie française. Une hirondelle ne fait pas le printemps mais les 2 signaux sont positifs.
    Fraternellement.

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