La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), composée de 15 membres, a levé samedi les sanctions drastiques imposées précédemment au Burkina Faso, au Mali et au Niger pour faire pression sur les juntes militaires de ces pays afin qu’elles reviennent à l’ordre constitutionnel. Si quelque chose devrait rabattre le caquet de notre big chief de l’impérialisme de la défense européenne que veut être Macron c’est bien ce qui se passe en Afrique de l’Ouest.
Dès le début de cette triste parodie que voulait être la pression de la CEDEAO sur ce qui se passait au Niger, au Mali, au Burkhina Fasso nous avons dénoncé les “mythes” d’une telle “unanimité”, la réalité de ce qu’était le géant Nigeria, tant sur le plan économique que sur celui des divisions politiques y compris militaires et sur le plan ethnique. Mais nous avons également décrit la naissance d’autres voies de développement, noté que la Russie c’était moins le groupe Wagner que la partage du développement nucléaire, comme la Chine. C’est une jeunesse qui a ses propres aspirations. Alors que notre vision et notre politique française demeure celle de la Françafrique sous soumission des Etats-Unis qui tentent de s’imposer par la diabolisation de la colonisation française, présenter une “alternative” partout (y compris actuellement en Israël Palestine), jouer l’homme d’affaire avec sa clientèle contre les dangers du soulèvement populaire et des solutions anti-impérialistes.
C’est un panier de crabes, mais où la question de la souveraineté, de l’appropriation des ressources pour le développement est l’enjeu central.
La CEDEAO ou ce qu’il en reste court derrière ses “mutins”…
Les sanctions imposées à ces trois pays seront levées immédiatement, a déclaré Omar Touray, président de la Commission de la CEDEAO, à l’issue d’un sommet extraordinaire qui s’est tenu dans la capitale nigériane, Abuja. M. Touray a annoncé la levée immédiate des sanctions contre trois pays à l’issue d’un sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement qui s’est tenu samedi à Abuja, au Nigeria.”
L’Autorité a décidé de lever, avec effet immédiat, les sanctions imposées au Niger et a levé la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre ce pays et les pays membres de la CEDEAO. La zone d’exclusion aérienne de tous les vols commerciaux à destination et en provenance du Niger doit être levée. La suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les États membres de la CEDEAO et le Niger doit être levée”, indique le communiqué.
La CEDEAO, dont le siège est à Abuja, avait imposé ces sanctions après la prise de pouvoir par les militaires dans les trois pays. En outre, le bloc régional a déclaré la reprise de toutes les transactions de services, y compris les services publics, dans les pays de la CEDEAO et au Niger. En outre, le gel des avoirs du Niger à la Banque centrale de la CEDEAO et à la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO a été levé.
La CEDEAO a levé l’interdiction de voyager imposée aux membres de la junte militaire nigérienne et à leurs familles, invoquant des considérations humanitaires pendant le carême et le mois de ramadan qui approchent. En outre, le bloc régional a levé les sanctions relatives à l’élection de citoyens maliens à des postes de la CEDEAO et a supprimé les sanctions économiques à l’encontre de la Guinée. Le 28 janvier, le Burkina Faso, le Mali et le Niger avaient conjointement déclaré leur intention de se retirer de la CEDEAO en réponse aux sanctions, suscitant l’inquiétude de la communauté internationale.
La Commission de la CEDEAO a déclaré qu’elle n’avait pas encore reçu de notification directe de la part des trois États membres concernant leur intention de se retirer de la communauté, mais que les pays restaient des membres à part entière du bloc régional. La CEDEAO a été fondée en 1975 pour promouvoir l’intégration économique dans les domaines de l’industrie, des transports, des télécommunications, de l’énergie, de l’agriculture, des ressources naturelles, du commerce, des questions monétaires et financières, ainsi que des questions sociales et culturelles.
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