Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Cela a commencé dans le Donbass. Le 17 février est la Journée des chantiers étudiants

Grâce à nos camarades du KPRF, et à Marianne qui les traduit, ce que ne fait malheureusement pas l’Humanité qui a choisi le camp de l’atlantisme et de sa propagande, mettant l’ultime clou sur le cercueil d’une information pluraliste, l’histoire jugera ceux qui se sont conduits ainsi en France. En attendant retour sur l’histoire pas seulement celle des déclarations des puissants, de ceux qui ont intérêt à la guerre, mais bien comment la véritable histoire nait de la peine des être humains, de leur nécessaire coopération et de cette grande idée que défend Marx de la coopération active entre travailleurs manuels et intellectuels dès la formation, l’apprentissage. Oui tout est parti du Donbass et nous avons intérêt à connaitre sa véritable histoire. Je propose pour en compléter la connaissance un film oublié, fait par Dziga Vertov sur la manière dont la classe ouvrière, le bolchevisme a arraché le Donbass à la réaction et aux forces qui divisent. A propos du grand combat d’Avdiivka j’ai enfin lu une remarque de bon sens, reprendre cette ville au prix de sacrifices considérables, c’était empêcher que la population civile de Donetsk qui avait refusé le coup d’Etat du maïdan continue à être bombardée et être la cible de régiments néonazis comme celui d’Azov (il semble que leur chef ait été fait prisonnier avec un grand nombre de ses semblables) (1). (note de Danielle bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/224366.html

En juin 1920, le Bureau de l’agriculture de la Région de Donetsk organise des brigades de travail composées de jeunes étudiants pour aider les familles des soldats de l’Armée rouge et les paysans pauvres dans les travaux agricoles.
Service de presse du Comité central du KPRF
17 février 2024

C’était une sage décision : dans un pays où la guerre civile n’était pas encore terminée, il y avait une grave pénurie de main-d’œuvre, en particulier pour les emplois saisonniers. D’autre part, les établissements d’enseignement avaient des vacances d’été, et le contingent d’étudiants avait changé de manière spectaculaire. Les étudiants des gymnases et des lycées, choyés et habitués aux résidences d’été et aux stations balnéaires, partaient en vacances, et les enfants d’ouvriers et de paysans, habitués au travail depuis l’enfance, bénéficiaient d’une pause dans leurs études. Et le meilleur repos, c’est le changement d’activité. Sans oublier la possibilité de gagner de l’argent.

Pendant la moisson, les brigadistes travaillaient 10 heures, étaient nourris et recevaient en outre 50 roubles + 25 roubles pour chaque journée de travail. La bonne action a été associée à des avantages matériels.

L’initiative a été reprise par les futurs ingénieurs de l’Université technique d’État de Moscou Bauman et, en 1924, le premier semestre de travail des équipes de construction a eu lieu. Le Commissariat du peuple au travail et à l’éducation, en collaboration avec les syndicats, a élaboré un cadre réglementaire, l’organisation a été confiée aux organisations du Komsomol des universités, et les autorités locales ont été chargées de leur fournir toute l’aide possible. En 1933, les équipes de construction étaient déjà devenues une véritable armée de travailleurs : 350 000 étudiants travaillaient sur les chantiers du métro de Moscou et de Dneproguès, de Magnitogorsk et du chemin de fer, dans les récoltes et l’exploitation forestière.

Et, surtout, ce que les futurs commandants de production ont appris : travailler avec des gens et organiser le processus de travail, être indépendant et responsable des décisions prises. Le “troisième semestre” est devenu un élément à part entière d’une véritable formation universitaire.

Le mouvement des équipes de construction étudiantes (CCO) se développe. En 1963, la première réunion nationale du CCO se tient au palais des congrès du Kremlin, en présence de 6 000 délégués. Des organes centraux de gestion et de coordination sont élus et une charte unifiée est adoptée. Les CCO n’étaient pas seulement un artel ou une brigade de travailleurs – les unités avaient leurs propres uniformes et insignes, leurs propres emblèmes, leurs propres traditions et folklore, leur propre structure et leurs propres fêtes.

Aujourd’hui, le CCO renaît à un nouveau niveau, s’améliorant d’une certaine manière, perdant d’une autre face aux équipes de construction soviétiques. Mais ce qui reste commun, c’est que la société a toujours besoin de jeunes travailleurs, surtout pendant la saison estivale. C’est pourquoi il y a eu des équipes d’étudiants en pédagogie pour travailler dans les camps de vacances pour enfants – et il y en a plus d’un million et demi – pour travailler comme chefs de train sur les lignes d’été – ils prennent soin d’environ 7 millions de passagers.

Mais le plus gros du travail – comme le veut notre histoire – reste à faire là où ce mouvement est né, dans le Donbass.

L’opération militaire spéciale se terminera et la victoire viendra. Les diplomates signeront des traités, les sapeurs neutraliseront les mines et les obus avec lesquels les Banderistes ont ensemencé cette terre qui souffre depuis longtemps.

Il sera alors temps de panser les plaies de la terre, de faire revivre les villes et les villages du Donbass, des villages et des villes qui travaillent et qui portent de beaux noms – Schastye (Bonheur), Veseloye (Joyeux), Zolotoye (Doré), Prelestnoe (Délicieux)… Et je suis sûr que les équipes de construction apporteront une contribution digne de ce nom à la renaissance de notre terre, et que de nouveaux noms de rues apparaîtront – Stroyotryadovskaya (des Chantiers étudiants), Studencheskaya (des Etudiants), Vuzovskaya (de l’Institut)….

En attendant, bonne santé à tous les anciens et actuels travailleurs de la construction, bonne humeur, succès dans toutes les affaires et entreprises, bons souvenirs des jours inoubliables de travail et de plaisir, d’été et de soleil !

Président du comité central du KPRF,

Chef de la faction du KPRF

à la Douma d’État de la Fédération de Russie

G.A. Ziouganov.

“Ce ne sont pas tous les étudiants qui sont assez riches pour offrir une porcherie au kolkhoze !”

(1) voici ce qu’on pouvait lire dans des publications qui disparaîtront au fil du jour sous l’uniformité de la propagande qui va non seulement minimiser la victoire, nier son importance pour la population civile du Donbass mais tenter d’y trouver aliment pour justifier l’engagement dans la guerre. Voici donc ce qu’on pouvait encore lire:

“C’est un trophée symbolique pour la Russie. Le pays a revendiqué ce samedi 17 février le « contrôle total » d’Avdiïvka, dans l’est de l’Ukraine. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a informé le président Vladimir Poutine de la conquête de cette cité industrielle qui était « un puissant nœud défensif des forces armées ukrainiennes », selon un communiqué de son ministère.

« Le président a félicité nos militaires et nos combattants pour cette importante victoire », a indiqué le porte-parole du président Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes. Selon le ministre de la Défense, les forces russes se sont emparées de 31,75 km2 à Avdiïvka, ville en grande partie détruite mais où les défenseurs ukrainiens avaient creusé d’importantes défenses.

Si Kiev a annoncé avoir retiré ses troupes de la ville, seules « quelques formations éparses » sont parvenues à le faire, « sous le feu continu des troupes russes » et en « abandonnant armes et équipements militaires », a affirmé le ministre russe. Selon lui, les troupes russes s’occupent désormais de « nettoyer définitivement la ville » des soldats ukrainiens et de « bloquer » des unités ukrainiennes ayant pris refuge dans une usine d’Avdiïvka. Sergueï Choïgou a aussi indiqué que la prise d’Avdiïvka permet « d’éloigner » l’artillerie ukrainienne de Donetsk, bastion des forces pro-russes dans l’est de l’Ukraine depuis 2014, régulièrement bombardée.

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1 Commentaire

  • Franck marsal
    Franck marsal

    Quand on découvre cette manière d’aborder les questions du développement, en articulant le social, l’économique, l’éducatif, et qu’on pense à la misère intellectuelle et morale, l’indignité avec laquelle on traite tout cela aujourd’hui dans nos prétentieuses “démocraties avancées”, avec nos fameux uniformes scolaires, le rétablissement de cours de morales totalement artificiels, notre “parcours sup”, nos étudiants qui ont faim, on est saisi par le vertige. Comment peut on tomber aussi bas ?

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