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Vu de Chine : L’OTAN est un croque mort

OPINION / POINT DE vue La Chine, comme d’ailleurs l’ensemble des pays hors “occident total” est de plus en plus claire sur la dénonciation de l’OTAN, ce qui se passe à Gaza, dans tout le Moyen orient joue un rôle mais la tentative des Etats-Unis de créer une autre OTAN des Philipines à la Corée du sud, tout en créant les conditions de la récession économique et de l’inflation sur toute la planète contribue à ce que le géant asiatique qui refuse la guerre et cherche toujours le compromis par la négociation soit face à ce que la Chine appelle “la ligne hstorique”. La Chine compare le sens de l’interview de Poutine publiée ici grâce à la traduction de Marianne (voir ci-dessous) avec la déclaration de Stoltenberg, le dirigeant de l’OTAN. D’où ce diagnostic : à l’aube de la 3e année du conflit entre la Russie et l’Ukraine, l’OTAN révèle sa vraie nature d’entrepreneur de pompes funèbres Par Ai Jun (traduction de Xuan) Publié : 11 févr. 2024 21 :01  

  interview de Poutine traduit par Marianne Dunlop:

Interview du président russe Vladimir Poutine avec le journaliste Tucker Carlson. Texte complet (1ère partie) | Histoire et société (histoireetsociete.com)

Interview du président russe Vladimir Poutine avec le journaliste Tucker Carlson. Texte complet (fin) | Histoire et société (histoireetsociete.com)

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À l’aube de la 3e année du conflit russo-ukrainien, l’OTAN révèle sa véritable nature de croque-mort
Par Ai Jun
Publié: 11 févr. 2024 21:01

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine est sur le point d’entrer dans sa troisième année, et l’OTAN n’a pas l’intention de mettre fin à l’effusion de sang. La dernière preuve en date est la déclaration du chef de l’OTAN, Jens Stoltenberg, selon laquelle l’Occident doit se préparer à une « confrontation de plusieurs décennies » avec la Russie. Deux jours à peine avant la publication des propos de Stoltenberg, le président russe Vladimir Poutine a déclaré dans sa première interview à un média occidental depuis deux ans : “Nous sommes prêts à discuter”.

Il n’est pas nécessaire d’être un expert en géopolitique pour juger qui empêche le conflit de prendre fin.

L’Occident ne cherche pas la guerre avec la Russie, mais doit quand même “se préparer à une confrontation qui pourrait durer des décennies”, a déclaré Stoltenberg au journal allemand Welt Am Sonntag dans une interview publiée le 10 février.

La déclaration – l’Occident ne cherche pas la guerre avec la Russie – est aussi hypocrite que les États-Unis, qui continuent à bombarder ici et là tout en disant qu’ils ne cherchent pas le conflit. “Ce que Stoltenberg a dit, en substance, est un appel à la mobilisation pour la guerre, une tentative de battage, d’atmosphère de guerre pour renforcer davantage les intérêts de l’OTAN acquis pendant le conflit Russie-Ukraine,” a déclaré Shen Yiun professeur à l’Université Fudan au Global Times.

Quel intérêt? Pour commencer, l’OTAN doit assurer le sens de son existence. Après la chute de l’ex-Union soviétique, il y avait des doutes constants sur l’existence et la fonction de l’OTAN. Elle continue donc à se chercher de nouveaux ennemis. La Russie, en tant qu’ennemi actuel de l’OTAN, est donc devenue la pierre angulaire de la présence de l’OTAN aujourd’hui.

Alors il s’agit d’argent. L’organisation est comme un croque-mort, ou un propriétaire de magasin de pompes funèbres , qui ne gagne pas d’argent en temps de paix. En tant qu’entrepreneur de pompes funèbres, l’OTAN a besoin de conflits, d’effusions de sang pour gagner. Il sème donc la peur et la panique afin de s’assurer que ses pays membres continuent à contribuer au financement militaire.

Poutine a déclaré que la Russie ne refusait pas les négociations. Objectivement, d’une part, Moscou n’est pas intéressé à s’enfermer dans une guerre de longue durée et à grande échelle, car, en fin de compte, la Russie et l’Occident devront coexister. Par conséquent, dans une position tactique et stratégique favorable, la Russie est disposée à envoyer un signal de négociation, de dialogue à ses adversaires. D’autre part, face aux conflits et aux jeux géopolitiques, Poutine a fait preuve d’ajustements et d’une plus grande souplesse par rapport à ceux de l’Occident et de l’OTAN, a déclaré Shen au Global Times.

L’OTAN va-t-elle l’écouter ? Stoltenberg joue le rôle de représentant de la branche OTAN du Pentagone sous l’administration Biden. L’administration Biden ne veut absolument pas voir une Ukraine défaillante dans l’année électorale, sinon, le conflit deviendra un obstacle clé à la réélection de Biden.

Donald Trump, d’autre part, fait pression pour un éventuel retour à la Maison Blanche, et n’a cessé de défier Biden sur la question Russie-Ukraine et sur l’OTAN.

L’élection américaine est l’un des facteurs les plus déterminants sur la durée du conflit, compte tenu des différentes politiques des principaux candidats à la présidence en Ukraine. Dans une certaine mesure, nous pouvons considérer l’interview de Poutine avec Tucker Carlson comme un dialogue entre Poutine et Trump, qui a décrit l’OTAN à différents moments comme étant “obsolète”, a déclaré Lü Xiang, un chercheur à l’Académie chinoise des sciences sociales au Global Times.

Samedi, Trump a déclaré qu’il encouragerait la Russie à “faire ce qu’ils veulent” à tout les pays de l’OTAN qui ne paient pas assez lors d’un rassemblement à Conway, en Caroline du Sud. “L’OTAN est fichue jusqu’à ce que j’arrive”, a souligné Trump. La Maison-Blanche a rapidement réagi en qualifiant les propos de Trump d’« effarantes et déséquilibrées » et a vanté les efforts de Biden pour renforcer l’alliance.

Que Biden ou Trump décident de la politique de l’Ukraine, personne ne peut nier à quel point l’OTAN dirigée par les États-Unis est dangereuse pour l’Europe. Biden exploite l’Europe, et Trump se fiche qu’une autre guerre éclate sur le continent.

L’Ukraine n’est pas la seule à saigner. Plus le conflit durera, plus il risque de devenir un fardeau pour les États-Unis.

Avec l’envolée des prix de l’énergie, de l’industrie et des matières premières, les gens à travers le mot finiront par être blessés. Les États-Unis ont peut-être temporairement profité des ventes d’armes et d’énergie, mais à long terme, le dollar américain pourrait perdre progressivement de son poids et l’hégémonie des États-Unis serait désintégrée. Il n’y aura absolument aucun vainqueur dans ce conflit, a déclaré Song Zhongping, un expert militaire chinois et commentateur de télévision, au Global Times.

Écouter et recevoir les ordres d’un entrepreneur de pompes funèbres n’est pas dans l’intérêt de l’Europe. Les pays européens doivent assurer leur propre défense, faire la paix avec la Russie et réaliser un développement pacifique et commun.

L’auteur est un journaliste du Global Times. opinion@globaltimes.com.cn

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