Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les Ukrainiens, champions de la délation, nous ouvrent la voie…

L’Ukraine et ses “défenseurs” dès le départ sous l’influence des néonazis de Bandera ont prétendu établir partout y compris en France la liste des pseudos réseaux de Poutine, un procès a même interdit à une des spécialistes de la chose qui s’est présentée comme une universitaire cette campagne de diffamation, mais les listes ont continué à être établies et elles circulent. Quand on sait qu’en Ukraine de telles listes aboutissent à des assassinats, des tortures, des interdictions professionnelles, et que déjà partout elles sont utilisées dans les milieux de la culture, voire dans les manifestations qui vont des jeux olympiques à l’eurovision (je vous recommande la sélection ukrainienne sous le patronage de la très suspecte mère Thérésa), on mesure mieux à quoi rime cette atmosphère générale de délation du politiquement correct qui va du soupçon de sympathie pour ceux que l’on présente comme des dictateurs, doublée d’une police des mœurs. L’ukrainisation de l’Europe et de la France dit bien la logique d’une telle atmosphère. (note et traduction de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

Logo du Comité olympique russe.

Logo du Comité olympique russe.© Sefa Karacan

La manifestation est baptisée « Play the Game 2024 ». Organisée cette semaine à Trondheim (Norvège), elle entend œuvrer à la promotion de « la démocratie, la transparence et la liberté d’expression dans le sport mondial ». S’y est joué l’épisode 2587 de la série « Les Russes peuvent-ils participer aux JO de Paris ? » avec comme pitch, la publication par l’Ukraine d’une liste noire de sportifs et officiels russes et biélorusses ayant soutenu l’invasion russe en février 2022.

Une initiative surtout symbolique, prise en réponse à la décision du CIO d’accepter finalement sous conditions des athlètes concourant sous bannière neutre ayant un passeport russe ou biélorusse aux Jeux de Paris qui doivent débuter le 26 juillet. Symbolique puisque sur les 52 sports cités dans cette liste ukrainienne, à peine une vingtaine seront présents à Paris.

Les fonctionnaires du ministère ukrainien ont en tout cas mis du cœur à l’ouvrage et si le ratissage était discipline olympique, ils seraient incontestablement favoris. Ils sont allés fouiller les CV dans le monde du sambo, du sumo, du rallye-raid ou de la course d’orientation pour étoffer leur liste. Et pour chacun des noms cités, ils ont plongé dans les archives de presse ou dans les profondeurs des réseaux sociaux pour en remonter articles, posts ou tweets justifiant leur inscription sur leur tableau. Qui affiche pas moins de… 153 représentants du monde de la boxe. Parmi les « stars », on trouve surtout des ex : l’ancienne perchiste Yelena Isinbayeva (championne olympique, triple championne olympique), le nageur Alexander Popov (quadruple champion olympique sur 50 m et 100 m)

Bien plus précis, début janvier, un courrier signé par plus de 200 athlètes ukrainiens alertait sur les cas d’au moins trois sportifs russes ayant composté leur ticket pour Paris en 2023 en dépit d’accointances ambiguës avec le pouvoir russe. Ces personnes ne sont pas « neutres », mais sont « des partisans ouverts de la guerre, comme le prouvent les informations publiées sur Internet », avançait la lettre envoyée à Emmanuel Macron, la ministre de l’Education nationale et des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, la maire de Paris, Anne Hidalgo, et le patron du Comité d’organisation des JO, Tony Estanguet.

Le document met en cause Vladislav Larin, 28 ans, médaille d’or en taekwondo aux Jeux de Tokyo il y a trois ans et qui a obtenu son billet pour Paris le 16 décembre, à l’occasion du Grand Slam de Wuxi, en Chine.

Ces sportifs russes ne sont pas les seuls dont la neutralité de façade puisse poser problème. D’autres athlètes proches d’obtenir le label olympique affichent une posture ambigüe à propos de la guerre en Ukraine, que ce soit en « likant » des publications pro-guerre, ou parce qu’ils sont licenciés dans des clubs affiliés à l’armée russe. Et pas des moindres : y figurent les taekwondoïstes Maksim Khramtsov (en or à Tokyo), Polina Khan (vainqueure de la Française Althéa Laurin en finale des Mondiaux 2021), Kristina Adebaio (vice-championne du monde 2021), Georgii Gurtsiev et Tatiana Minina (en argent à Tokyo), les judokas Madina Taimazova (bronzée à Tokyo), Inal Tasoev (champion du monde 2023 malgré sa défaite contre Teddy Riner) et Arman Adamian (champion du monde 2023), ainsi que le lutteur double champion olympique Abdulrashid Sadulaev, surnommé « le char russe ».

Après des mois de mises au ban et de tergiversations à la suite de l’invasion de l’Ukraine, le Comité International Olympique (CIO) a autorisé en décembre le retour des Russes et Biélorusses dans les compétitions internationales. L’instance basée à Lausanne a exigé des potentiels qualifiés qu’ils ne « soutiennent pas activement » la guerre, et ne soient sous contrat « ni avec l’armée, ni avec des agences de sécurité nationales ». Et c’est tout. Ce qui fait peu…

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