L’intervention menée par le Kenya en Haïti se heurte à un obstacle – cette information comme le souligne l’auteur de l’article est là encore une manière de bouleversement des rapports de force dans le monde avec les interventions de missions de l’ONU directement pilotées par les puissances occidentales et qui ne font qu’aggraver les situations. La force dirigée par le Kenya était de toute façon une mauvaise idée, il est donc préférable que la Haute Cour du Kenya l’arrête avant qu’elle ne puisse commencer. DANIEL LARISON JANV. 26 L’intervention malavisée menée par le Kenya en Haïti, que les États-Unis encouragent depuis un an, vient de se heurter à un obstacle majeur : Un tribunal kenyan a mis fin à un projet du gouvernement d’envoyer des forces de police pour maîtriser de puissants gangs en Haïti, affirmant qu’un tel déploiement serait inconstitutionnel. Le plan « contrevient à la Constitution et à la loi et est donc inconstitutionnel, illégal et invalide », a statué vendredi le juge de la Haute Cour Chacha Mwita dans la capitale, Nairobi. « Un arrêté est émis interdisant le déploiement d’agents de police en Haïti ou dans tout autre pays. » La force dirigée par le Kenya était de toute façon une mauvaise idée, il est donc préférable que la Haute Cour du Kenya l’arrête avant qu’elle ne puisse commencer. Un millier de policiers d’une force dont le bilan en matière de droits de l’homme est en dents de scie n’auraient pas aidé Haïti à rétablir l’ordre. On s’attend à ce que le gouvernement kenyan fasse appel de la décision, mais à ce stade, il semble très peu probable que la mission aille de l’avant avec la participation du Kenya. L’intervention proposée en Haïti a été retardée pendant très longtemps parce qu’aucun gouvernement n’a été disposé à prendre les devants jusqu’à ce que le Kenya se porte volontaire, et il est difficile d’imaginer qu’un autre gouvernement saute sur l’occasion de prendre sa place. |
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