Un texte qui nous ramène à l’essentiel, le fait que la propagande qui se déverse à jets continus sur nous tend à nous faire accepter le caractère “inévitable” selon eux d’une guerre totale y compris nucléaire avec la Russie. La nécessité du passage à une “économie de guerre”, un choix stérile et impuissant puisque ces gens là ne sont déjà plus en position de décider en effrayant les peuples. Tout cela est à la fois grotesque et tragique, le retour à Lénine c’est la prise de conscience de “la catastrophe imminente” mais avec les moyens de la conjurer, encore faut-il sortir de cette vision par le petit bout de la lorgnette d’un atlantisme plus ou moins assumé. (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)
https://kprf.ru/party-live/cknews/223760.html
Youri Afonin, premier vice-président du comité central du KPRF, a participé à l’émission “60 minutes” sur la chaîne de télévision Rossiya-1.
L’amiral Rob Bauer, président du comité militaire de l’OTAN, a fait une déclaration sur la probabilité d’une guerre totale avec la Russie dans les 20 prochaines années. Il a appelé les membres de l’Alliance de l’Atlantique Nord à se préparer à un conflit militaire avec notre pays. Le ministre allemand de la défense, Boris Pistorius, n’exclut pas la possibilité d’une guerre avec la Russie.
Comme l’a fait remarquer Youri Afonine, les fonctionnaires de l’OTAN tentent de faire passer plusieurs messages à travers ces déclarations. Tout d’abord, ils tentent d’unir la société occidentale face à la “menace russe” imaginaire : Zelensky perdra, et les prochaines victimes de Moscou ce sera vous. Mais il est évident que dans 3-5 ans et encore plus dans 10 ans, ce ne seront certainement pas ces messieurs qui décideront du sort du monde. Conscients de cela, ils se permettent de telles déclarations irresponsables.
Mais les faits montrent que c’est précisément l’OTAN qui, sur fond d’hystérie anti-russe, accroît son activité près de nos frontières, mène des exercices en mer Baltique, augmente son contingent dans les États baltes (toujours sous le prétexte de la menace d’une invasion par la Russie). Bien qu’il soit clair pour tout le monde que notre pays n’est pas intéressé par une guerre sur deux fronts, surtout avec un adversaire aussi sérieux que le bloc de l’Atlantique Nord. Et un tel conflit mettrait en péril l’existence de l’humanité tout entière.
Dans le même temps, l’Occident comprend que la défaite militaire de Zelensky et de sa bande est inévitable. À Kiev aussi, on s’en rend compte. Le ministre ukrainien des affaires étrangères, M. Kuleba, a exhorté ses maîtres occidentaux à abandonner le principe de “non-escalade”. Selon lui, “de nombreuses occasions ont été manquées à cause de cela”.
Le premier vice-président du comité central du KPRF a jugé cette déclaration provocatrice et extrêmement alarmante. Il convient d’y prêter une attention particulière et de l’évaluer en conséquence. Le régime de Kiev est au bord de l’effondrement militaire et se rend compte du caractère désespéré de sa situation. Et il semble que Zelensky considère que le seul moyen de survivre est d’organiser de telles provocations sanglantes à grande échelle qui porteront le conflit à un niveau supérieur et forceront peut-être l’Occident à intervenir directement.
Il n’est pas question de succès de Kiev sur le champ de bataille après l’échec de la contre-offensive de l’été, sur laquelle tous les espoirs étaient fondés. Alors, que peuvent-ils faire ? De quel type d’escalade parlons-nous ? Uniquement de nouvelles attaques terroristes contre la population civile, comme le bombardement de Belgorod le 30 décembre et l’horrible bombardement de Donetsk dimanche. Voilà le genre d’escalade dont les Ukronazis sont réellement capables. En fait, Kuleba déclare leur droit de mener une guerre terroriste à grande échelle contre les civils.
L’idée derrière cette monstrueuse aventure est simple : lancer une série d’attaques terroristes, provoquer une réponse extrêmement dure de la part de la Russie et espérer que l’Occident ne restera certainement pas à l’écart et interviendra d’une manière ou d’une autre, ou du moins ne réduira pas l’ampleur de l’aide militaire.
Personne à Kiev ne semble penser que, dans ce cas, les dirigeants de Kiev acquerront finalement l’image de cannibales et de criminels de guerre endurcis. Il leur semble plus important de sauver sa peau. Et laisser tuer des centaines et des centaines de civils innocents, y compris des femmes, des enfants et des personnes âgées.
Youri Afonine a demandé que l’on explique clairement au monde ce que pourrait être exactement l’escalade dont parle Kuleba. Un autre ministre ukrainien, M. Umerov, qui dirige l’armée, s’est exprimé par liaison vidéo à l’ouverture d’une conférence sur la création de la “coalition d’artillerie” dirigée par la France et les États-Unis et s’est plaint de la “famine d’obus” dont souffrent les forces armées ukrainiennes. En fait, le ministre ukrainien de la défense admet que la Russie dispose désormais d’un avantage considérable en matière d’artillerie. Il s’agit d’un facteur très important qui, au XXe siècle, a joué un rôle décisif dans l’issue des batailles et des combats. Comme l’a rappelé le premier vice-président du comité central du KPRF, pendant la Première Guerre mondiale, la “famine d’obus” a été l’une des principales raisons de la “grande retraite” de l’armée russe en 1915.
Mais pendant la Grande Guerre patriotique, l’URSS a largement dépassé l’Allemagne dans la production de canons, de mortiers et d’obus, pour lesquels l’industrie de toute l’Europe continentale travaillait. La supériorité de l’Armée rouge en matière de puissance de feu est alors devenue un facteur important de la victoire.
Dans les opérations militaires actuelles, le rôle de l’artillerie est tout simplement énorme. Environ 80 à 90 % des pertes au combat sont liées à son utilisation. Par conséquent, l’avantage dans ce domaine, qui est fourni par le travail de notre complexe militaro-industriel, ouvre la voie à la victoire de l’armée russe, a souligné Yuri Vyacheslavovich.
Il a rappelé les chiffres rendus publics lors de la réunion de décembre du conseil du ministère de la défense de la Fédération de Russie. Ainsi, depuis février 2022, la production de chars en Russie a été multipliée par 5,6, celle de BMP par 3,6, celle de véhicules blindés de transport de troupes par 3,5, celle de drones par 16,8 et celle d’obus d’artillerie par 17,5. Il s’agit d’un bond colossal, et le potentiel d’augmentation de la production d’équipements militaires et de munitions par l’industrie de défense russe est loin d’être épuisé.
Les pays occidentaux constatent qu’ils sont très en retard sur nous dans ce domaine et tentent d’augmenter leur propre production d’armes. Cependant, la majeure partie des investissements, y compris l’argent alloué à Kiev, va au complexe militaro-industriel américain, au détriment de l’économie européenne.
Comme l’a souligné le premier vice-président du comité central du KPRF, les turbulences se multiplient dans le monde, les processus échappent au contrôle des États-Unis et de leurs satellites, et les contours de la multipolarité se dessinent de plus en plus clairement dans les différentes parties de la planète. Les anciennes plateformes permettant de discuter des problèmes et d’élaborer des solutions perdent de leur importance et ne sont pas en mesure de répondre aux défis existants, qui deviennent de plus en plus nombreux. Le Forum économique mondial, qui s’est tenu la semaine dernière, en est un bon exemple. Depuis des années, on nous dit que c’est lors de cet événement à Davos, en Suisse, que la voie du développement futur du monde est déterminée. Une délégation russe s’y est toujours rendue. En règle générale, la délégation russe était composée des plus éminents libéraux-occidentaux russes.
Cette année, aucune délégation russe n’a participé au Forum de Davos. Et la principale conclusion que l’on peut tirer de ses résultats est que le destin du monde ne s’y décide pas. Nous avons cessé de nous rendre à Davos, mais nous renforçons avec succès nos positions sur la scène internationale. La Chine, l’Inde et un certain nombre d’autres pays sont en train de devenir nos principaux partenaires stratégiques. Et dans un avenir proche, les sommets des BRICS attireront beaucoup plus l’attention des médias mondiaux que les forums de Davos, a déclaré Youri Afonine avec confiance.
Et en l’absence de tout ordre du jour substantiel, ils discutent d’une mythique “maladie X” dont le taux de mortalité est bien plus élevé que celui du covid et qui pourrait être causée par un virus encore inconnu de la science. Tout cela ressemble à une déclaration des maîtres du monde occidental de continuer à “dresser” l’humanité avec des épidémies. La pandémie de coronavirus a déjà provoqué une forte restriction des droits et des libertés, y compris dans les pays qui s’en targuaient. La nouvelle épidémie permettra de poursuivre ce processus. Et il semble que les maîtres du monde occidental n’attendent que cela.
A la fin de son intervention, le premier vice-président du comité central du KPRF a rappelé que le 21 janvier marquait le 100ème anniversaire de la mort de Vladimir Lénine. Le parti communiste organise des événements dans tout le pays pour commémorer le fondateur de l’État soviétique. Dans l’un de ses derniers ouvrages, “Mieux vaut moins, mais mieux”, Lénine avait prédit que la victoire sur l’impérialisme serait prédéterminée par les efforts de la Russie, de la Chine, de l’Inde et d’autres pays alors en situation de dépendance coloniale ou semi-coloniale.
“Je crois en cette prophétie léniniste, et les événements qui se déroulent dans le monde aujourd’hui m’inspirent confiance : en alliance avec les nations du Sud, nous vaincrons l’impérialisme occidental”, a conclu Youri Afonine.
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