Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Lénine est toujours la cible des impérialistes-fascistes

..alors qu’on lance avec l’aide de l’Humanité et de Roubaud Qashie, notre grand idéologue chargé de la formation des militants, proche de Pierre laurent, une attaque contre Lénine pour faire entrer dans les têtes l’idée que dans le fond aussi Lénine serait aussi “coupable” que Staline de la terreur, science-po dont on connait bien les sympathies produit un texte, un torchon dirigé contre Lénine : un livre intitulé “Lénine” a été publié par Alexandre Sumpf en novembre 2023. Il s’agit d’une biographie riche qui retrace la vie tumultueuse de l’un des hommes les plus controversés de l’histoire récente 1 dit le site de sciences po ou scandale sur les mœurs a débouché sur un plus grand scandale de mobilisation négationniste – vite oublié et effacé. C’est fou qu’on oublie vite qui sont les suppôts du négationnisme et du fascisme atlantiste, celui qui nous invite à la guerre partout de l’Ukraine, à ceux qui oublient un instant ceux qu’ils servent ne doivent rien ignorer de la nuit de cristal et de la fin avec l’étoile jaune et son pendant l’étoile rose ? celui qui oublie le passé est condamné à le revivre. (note de Danielle Bleitrach traduction prensa latina)

Dmitry Novikov dans une interview accordée à Prensa Latina : « Lénine est un génie et un titan pour tous les temps »https://kprf.ru/party-live/cknews/223660.htmlAu Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, Dmitri Novikov s’est entretenu avec un correspondant de l’agence de presse Prensa Latina. La conversation a été programmée pour coïncider avec le 100e anniversaire de la mémoire de V.I. Lénine. Le vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie a répondu aux questions du correspondant sur l’importance de l’héritage de Lénine.KPRF.ru2024-01-21 00 :11Novikov Dmitriy GeorgievichVice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie. Nous portons à l’attention de nos lecteurs le texte de la conversation.- Vladimir Lénine, selon de nombreux historiens, était l’une des personnes les plus emblématiques et les plus influentes du 20e siècle. Pensez-vous que son héritage théorique a survécu jusqu’à nos jours et contribue à l’essor politique des nouvelles générations ?- Tout d’abord, je tiens à dire que Vladimir Ilitch Lénine était une figure emblématique non seulement pour le XXe siècle, mais pour toute l’histoire du monde. Son importance et son rôle demeureront pour le reste de notre histoire. Il en sera ainsi tant que l’humanité existera. Et nous, communistes, sommes optimistes et croyons qu’un avenir merveilleux attend l’humanité.

Il y a beaucoup de personnages emblématiques de l’histoire qui sont restés dans les chroniques historiques. Mais même parmi les plus grands, les plus brillants, les plus célèbres, Lénine occupe une place très spéciale. Il y a au moins deux facettes à cette question. Et à tout point de vue, le rôle de Lénine est exceptionnellement grand. Et nous évaluons toute personne soit en fonction de sa contribution à l’histoire, soit en fonction de la pertinence de son héritage aujourd’hui. Regardons la situation des deux côtés. Vladimir Ilitch Lénine a joué un rôle énorme dans l’histoire pour plusieurs raisons. Premièrement, en poursuivant les travaux de Karl Marx et de Friedrich Engels, Lénine a apporté une énorme contribution au développement de la théorie marxiste. C’est pourquoi, dès le moment de son activité, la ligne générale dans le développement du marxisme a été appelée marxisme-léninisme. Comme pour toutes les autres branches, nous pouvons discuter longtemps. On peut débattre de la question de savoir s’ils sont pleinement marxistes.

Le marxisme-léninisme est le marxisme du XXe siècle. C’est le marxisme de l’époque où le capitalisme monopoliste d’État est apparu. C’est le marxisme de l’époque où les monopoles et l’impérialisme sont apparus. Et Lénine a élaboré la théorie de l’impérialisme en profondeur et à fond. C’est l’une de ses contributions à la théorie marxiste. C’est pourquoi Lénine est un brillant théoricien, chercheur et scientifique qui a apporté une contribution colossale au développement du marxisme. Même s’il n’avait fait que ça, sa contribution à l’histoire du monde aurait été énorme. Mais Lénine ne s’est pas arrêté là.

Lénine était aussi un grand mise en action dans la pratique.

. Nous pouvons parler ici de ses deux principaux mérites historiques. En premier lieu, il a créé un Parti communiste fondamentalement nouveau, un parti d’un type nouveau et avant-gardiste. Et ce parti a pu remporter la victoire. C’est lui qui a conduit les travailleurs de Russie, ses ouvriers et ses paysans à la victoire en octobre 1917. Il a été capable de mener à bien la Grande Révolution socialiste d’Octobre.

Deuxièmement, Lénine et ses compagnons d’armes, avec le parti bolchevik, n’ont pas seulement pu faire la révolution. Il a pu lancer ce grand « projet rouge », le projet de création de l’Union des républiques socialistes soviétiques, autour duquel toute l’histoire du monde du siècle dernier a tourné d’une manière ou d’une autre.

Telles sont les deux contributions historiques de Lénine à la praxis : la création du parti, qui a accompli la Grande Révolution socialiste d’Octobre, et la création de l’État socialiste soviétique, qui s’est avéré fort, durable et puissant.

À l’aube de son existence, il a résisté à l’intervention d’une dizaine de puissances étrangères. Puis il a mené une brillante modernisation léniniste-stalinienne – l’industrialisation, la révolution culturelle. Enfin, il a préparé notre pays à la lutte contre le fascisme. Et dans cette bataille contre le nazisme, l’Union soviétique, dirigée par Joseph Vissarionovitch Staline, est sortie victorieuse. Tout ce qui précède est le mérite de Lénine, qui a d’abord créé un cadre puissant et solide pour l’État socialiste soviétique.

Et Youri Gagarine, qui a fait son vol spatial, a souligné à plusieurs reprises que la grande percée dans l’espace a été faite grâce au fait que plus tôt, en 1917, dans notre pays, en Russie, grâce à Lénine, grâce au parti bolchevik, l’humanité a pu faire une percée dans le socialisme. Il ne fait aucun doute que l’héritage de Lénine est vivant.

Au début des années 1990, le Parti communiste de Russie a été interdit par décret de Boris Eltsine. Puis sa restauration a commencé. Nous en sommes arrivés là assez rapidement. Puis, il y a 30 ans, le KPRF est devenu le parti d’opposition le plus important et le plus influent de notre pays et conserve cette position jusqu’à ce jour.

À cette époque, alors que j’étais un jeune homme qui commençait à enseigner l’histoire à l’Institut pédagogique d’État de Blagovechtchensk, beaucoup de gens m’ont dit : « Eh bien, pourquoi t’es-tu impliqué avec ces communistes ? Ils n’ont pas d’avenir. Le projet communiste a peut-être été merveilleux, il a peut-être été bon, mais il ne s’est pas concrétisé, il a échoué. Les communistes font revivre leur parti grâce à des vétérans qui le font par nostalgie. Mais le Parti communiste n’a pas d’avenir ! Pourquoi voudriez-vous lier votre destin à ce projet sans espoir ?

30 ans se sont écoulés. Nous sommes très reconnaissants envers l’ancienne génération. Nous nous inclinons devant les anciens combattants, y compris les vétérans de la Grande Guerre patriotique, qui, dans les années 1990, ont contribué à faire revivre notre parti après l’interdiction d’Eltsine. Aujourd’hui, c’est un parti avec un grande nombre de jeunes. Si vous regardez la composition de notre Comité central et ceux qui dirigent les organisations régionales du parti, vous verrez que beaucoup d’entre eux sont beaucoup plus jeunes que moi, bien que je ne prenne pas encore ma retraite.

Beaucoup de travail a été fait pour relancer notre parti. Ce travail a été mené par une grande cohorte de personnes dirigée par Guennadi Ziouganov, qui est toujours à la tête de notre parti aujourd’hui. En conséquence, le Parti communiste de la Fédération de Russie occupe une position stable dans notre société. Et cela, bien sûr, est dû au fait que le Parti exprime avec confiance et fermeté les intérêts des travailleurs, les intérêts de la classe ouvrière et de la paysannerie, de l’intelligentsia ouvrière, de la jeunesse et des anciens combattants.

En dépit de toute la propagande officielle et libérale de droite, en dépit de tout lavage de cerveau bourgeois qui cherche à minimiser l’influence des communistes, le KPRF reste une force politique majeure. Et nous espérons beaucoup pour les jeunes qui sont dans nos rangs. Nous sommes convaincus que de nombreuses nouvelles victoires dans la lutte pour le socialisme sur la terre de notre pays sont liées à ses activités et à son avenir.

– Quelles mesures le Parti communiste de la Fédération de Russie prend-il pour assurer la préservation de la mémoire historique de Lénine en Russie et dans le monde ?

– J’ai eu la chance d’obtenir un diplôme en histoire. J’ai eu des professeurs exceptionnels qui avaient une connaissance approfondie de l’histoire et savaient comment l’enseigner, et je crois que j’en sais un peu plus sur la façon dont le processus historique se développe. Je suis profondément convaincu que les historiens, les citoyens de notre pays et les représentants du mouvement communiste international donneront une haute appréciation du rôle historique joué par les communistes russes dans la lutte pour le socialisme au cours des décennies difficiles de la fin du siècle dernier et du début de ce siècle.

Si vous regardez de plus près ce que l’Union soviétique a fait dans les dernières années de son existence, sous Gorbatchev. Si nous regardons de plus près ce que notre pays a vécu dans les années 1990, nous verrons l’anticommunisme rampant. C’était très dur. Il était difficile de voir comment il devenait dangereux pour les vétérans de la Grande Guerre patriotique – héros, vainqueurs du fascisme, vieillards – de se mettre aux ordres. Les voyous pourraient simplement réprimer la loyauté à la position antifasciste. Il fallait l’endurer. Il fallait surmonter ce problème. Nous avons dû endurer. Surtout dans les conditions où ils ont essayé de nous assimiler, nous, les communistes, qui portions la bannière de l’antifascisme, aux nazis.

Même un terme spécial « rouge-brun » a été inventé. Cela a été fait pour montrer que si vous adoptez une position patriotique, alors vous êtes, en fait, des fascistes. « Le patriotisme est un refuge pour les scélérats » et « Mettre le dernier clou dans le cercueil du communisme » – ce sont les phrases, les slogans, les principes qui ont retenti dans les plus hautes tribunes, sur les écrans des chaînes de télévision russes influentes.

Il y a eu des appels à traiter simplement avec les communistes, à organiser un nouveau « procès de Nuremberg » et à interdire le Parti communiste une fois pour toutes, à interdire l’utilisation des mots mêmes « communisme » et « communistes ». C’était notre réalité ! Néanmoins, le Parti communiste ressuscité a hissé haut le drapeau rouge – le drapeau du patriotisme soviétique, des réalisations du socialisme, de la lutte pour le socialisme et de l’antifascisme. Sous l’influence de l’opinion publique de masse, exprimée par les communistes, les représentants des autorités ont dû reculer. Ils ont dû abandonner leur rhétorique antisoviétique et anticommuniste la plus enragée.

Mais dans les années 1990, pendant trois ans, même les défilés de la victoire sur la Place Rouge n’ont pas eu lieu à Moscou le 9 mai ! Il est très important que nous ayons surmonté cette période sombre de notre histoire. Le KPRF joue un rôle important à cet égard.

Quand, dans les années 2000, le mot « patriotisme » a retrouvé sa popularité bien méritée en Russie, nous avons insisté sur le fait que nous ne devions pas parler de patriotisme, et oublier en même temps que les plus grands exploits et réalisations de notre patrie sont liés à l’histoire du socialisme et du pouvoir soviétique. Il s’agit de l’industrialisation, de la victoire sur l’Allemagne nazie et le militarisme japonais, et de la percée dans l’espace. Dans le même ordre d’idées, il y a la réalisation de la parité nucléaire avec les États-Unis – la création du bouclier nucléaire qui protège la Russie, et donc le monde, d’une troisième guerre mondiale. Car cette guerre deviendra inévitablement atomique, et donc absolument mortelle.

Ayant occupé une place particulière dans le système politique du pays et étant devenu le plus grand parti d’opposition, le Parti communiste de la Fédération de Russie disposait d’une importante faction à la Douma d’État, avait l’occasion de rencontrer des gens dans toute la Russie et effectuait un important travail d’information. Il produit ses propres médias, d’abord imprimés. Puis, il y a 10 ans, nous avons créé la chaîne de télévision Red Line. Plus de 50 millions de téléspectateurs russes y ont accès aujourd’hui. Grâce à sa position politique, à son influence, à son travail d’information et à ses activités d’agitation, le KPRF a réussi à dissiper de nombreux dogmes libéraux et néolibéraux des années 1990 et à repousser de nombreux mythes anticommunistes et russophobes dans un coin lointain. Aujourd’hui, tout cela est impopulaire en Russie et sort du contexte politique actuel.

Maintenant, chacun considère qu’il est de son devoir de déclarer son patriotisme. Et ceux qui veulent avoir l’air d’un vrai patriote ne jettent pas une pierre en direction de l’Union soviétique, en direction de l’histoire soviétique. La société comprend que les générations précédentes de nos concitoyens, de nos pères et de nos grands-pères ont beaucoup fait pour rendre notre pays fort et juste, pour qu’il devienne un phare pour les travailleurs du monde entier.

Aujourd’hui, le KPRF mène un important travail idéologique et politique en lien avec le centenaire de la mémoire de Vladimir Ilitch Lénine. Il y a 100 ans, le grand cœur pur, honnête et fort du fondateur de notre parti, le Parti bolchevik, s’est arrêté de battre. Mais sa mort fut le début de l’immortalité.

L’héritage de Lénine est vivant

Les partis qui restent fidèles au marxisme-léninisme comptent encore aujourd’hui plusieurs millions de communistes. Il suffit de rappeler le Parti communiste chinois au pouvoir, qui a remporté d’énormes succès dans l’édification socialiste.

Pour nous et notre propagande en Russie, il est également très important que le Vietnam, voisin de la Chine, suive également avec confiance la voie de la construction du socialisme. Le Parti communiste du Vietnam tient avec confiance la direction du pays et de la société, et atteint de grands sommets dans le développement de l’économie et de la sphère sociale.

L’exploit de Cuba a toujours été important pour nous. Nous avons toujours souligné l’importance de l’exemple de la Révolution cubaine dans l’émergence de la figure d’Hugo Chávez, le retour au pouvoir au Nicaragua de Daniel Ortega et le fait que le Brésil a été dirigé par Lula de Silva et Dilma Rousseff à des moments différents.

Nous sommes profondément conscients du rôle des camarades cubains dans le maintien de la popularité des idées de gauche en Amérique latine et dans le monde entier. L’exemple de la Révolution cubaine a joué ici un rôle énorme, et nous le rappelons avec insistance. J’ai eu la chance de présider le Groupe parlementaire d’amitié avec Cuba pendant plusieurs années à la Douma d’État de la Fédération de Russie.

Récemment, nous avons reçu le camarade Lazo et une délégation de parlementaires cubains à Moscou et nous avons discuté des perspectives de développement de notre coopération. Le KPRF regrette que dans les années 1990, en raison de leur position anticommuniste, Eltsine et Gorbatchev avant lui, aient adopté une position traîtresse à l’égard de Cuba. Il nous a fallu beaucoup d’efforts pour inverser cette tendance.

Aujourd’hui, lorsque nous, communistes, montons à la tribune de la Douma d’État et proposons des résolutions en faveur de Cuba, en faveur de la levée de son blocus, et lorsque nous préparons des appels aux Nations unies, tous les partis et tous les députés votent en leur faveur. Je pense et j’espère que nous surmonterons avec confiance l’héritage perfide de la politique Eltsine-Kozyrev, lorsque la Russie a refusé de soutenir ses amis. Cuba mérite l’aide la plus active dans la lutte contre l’impérialisme étasunien et les sanctions qui sont en place contre La Havane depuis des décennies.

Aujourd’hui, l’Occident a imposé des milliers de sanctions différentes contre la Russie. Elles n’existent que depuis quelques années, mais beaucoup dans notre pays ont déjà compris ce qu’est la pression organisée de l’Occident. Cuba vit sous le coup de sanctions depuis des décennies.

Mais il a persévéré et reste fidèle à la cause du socialisme. Tout cela, pris ensemble, est aussi l’héritage de Lénine. Quand l’activité d’une personne, de son parti, de son collectif reçoit tant de grands adeptes, tant de vrais héros, cette cause est immortelle.

– Nous savons qu’aujourd’hui, la Russie n’est pas un pays avec un système socialiste. Cependant, sa politique actuelle prône fortement l’aspect social, attache de l’importance aux actions en faveur des enfants, dans l’intérêt des personnes âgées, et des avantages pour les travailleurs. Pensez-vous que cela a quelque chose à voir avec les idéaux de Lénine, qui sont toujours vivants aujourd’hui ?

– Vous savez, nos prédécesseurs disaient : « Les révolutions n’échouent pas. »

Bien sûr, il peut y avoir une situation où les communistes seront chassés du pouvoir dans un pays. Mais les bases qui ont été posées par la révolution socialiste ne peuvent pas être détruites, elles ne peuvent pas être levées du jour au lendemain.

Le système social qui existe aujourd’hui en Russie est critiqué par nous, communistes. Nous pensons qu’il peut et doit être développé, qu’il est nécessaire d’élargir les garanties et de ne pas augmenter, par exemple, l’âge de la retraite. Néanmoins, nous pouvons voir que la Russie a encore beaucoup en termes d’éducation gratuite, de soins de santé gratuits et d’autres opportunités. En Russie, la prévoyance vieillesse est préservée. Ce n’est peut-être pas aussi bon que nous le voudrions, mais cela existe. De nombreuses prestations sociales, liées à la maternité et à l’enfance, ont diminué par rapport à l’ère soviétique, mais elles n’ont pas été détruites. Si nous évaluons attentivement les garanties sociales qui existent en Russie, nous verrons que dans de nombreux pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine et même d’Europe, les travailleurs ne disposent pas d’un tel volume de garanties.

Bien sûr, cette situation ne s’est pas produite d’elle-même. Il y a deux facteurs ici. Tout d’abord, c’est l’héritage de Lénine. C’est son gouvernement qui a été le premier à introduire le congé de maternité, le congé parental, et a déclaré que les citoyens soviétiques auraient des pensions. Il garantissait que les travailleurs auraient des garanties à la fois pour le travail et les loisirs, qu’ils auraient des vacances, qu’il y aurait une journée de travail de huit heures. Tout cela est un héritage direct de ce qui a été conquis sous la direction de Vladimir Ilitch Lénine.

D’autre part, les tentatives de supprimer toutes ces réalisations dans les années 1990 se sont heurtées à la résistance des travailleurs de notre pays. Ne vivant plus en Union soviétique, ces gens sont restés profondément soviétiques dans l’âme et ont défendu leurs garanties sociales. Et il est très important que ces ouvriers et ces paysans, ces jeunes et ces étudiants, aient leur propre chef politique, leur propre avant-garde. C’était le Parti communiste de la Fédération de Russie dirigé par G.A. Ziouganov. L’activité de notre Parti a permis de défendre les conquêtes sociales, les conquêtes ouvrières qui ont été créées grâce aux bolcheviks, grâce au Parti communiste au pouvoir.

Nous pouvons affirmer qu’aujourd’hui encore, à la Douma d’État, nous sommes en mesure de faire respecter de nombreuses normes qui aident les gens à survivre dans des conditions difficiles. La situation en Russie est très diverse. Moscou a un niveau de vie plus élevé. Il y a des régions éloignées où il y a beaucoup de problèmes. Ce n’est pas une coïncidence si aujourd’hui toutes les forces politiques en Russie – du président Vladimir Poutine à Guennadi Ziouganov, en passant par Nikolaï Kharitonov et nos autres camarades – insistent sur la nécessité de contribuer au développement de l’Extrême-Orient, de renforcer et de développer son potentiel économique et de créer des opportunités sociales.

Le Parti communiste de la Fédération de Russie se bat également pour que les travailleurs de Russie aient un nouveau Code du travail qui protégera mieux leurs droits. Nous nous battons pour le développement du système de protection sociale. Nous croyons qu’il serait possible de revenir à la pratique soviétique de la retraite. Récemment, l’âge de la retraite en Russie a été augmenté de 5 ans. Nous pensons qu’il est nécessaire de rétablir les conditions antérieures. Dans l’ensemble, bon nombre des garanties qui ont surgi grâce au pouvoir soviétique ont été effectivement défendues

.- Espérez-vous que l’on se souviendra de l’œuvre de Lénine dans cent ans ?

– Pour répondre à votre première question, j’ai dit que les activités de tout homme d’État devraient être considérées sous deux angles. D’une part, c’est son rôle historique. Et comme nous l’avons déjà vu, le rôle historique de Lénine est énorme.

En même temps, il faut être capable de répondre à la question : les idées de Lénine, les pensées de Lénine, les propositions de Lénine, la vision du monde de Lénine sont-elles nécessaires pour notre monde moderne ou non ? Ses mérites font-ils partie d’un grand passé, ou sont-ils pertinents et significatifs aujourd’hui ? Regardez ce qui se passe autour de vous, comment le nombre de conflits différents se multiplie. En plus du conflit en Ukraine, qui est conçu par l’Occident et qui est particulièrement douloureux pour la Russie, nous voyons le conflit sur la Palestine. Nous pouvons également voir comment la situation autour de Taïwan se détériore.

Nous voyons ce qui se passe dans différentes parties du Moyen-Orient. Nous venons d’assister à un échange de frappes entre l’Iran et le Pakistan, et nous espérons que cela cessera rapidement. Tout cela est une manifestation de la tension qui grandit de toute évidence.

Plus d’une fois, il est arrivé qu’une grande guerre ait éclaté à partir de foyers séparés de guerres locales. Ce fut le cas pendant la Première Guerre mondiale, dans le cas de la Seconde Guerre mondiale. Et tout cela a une cause principale : la crise du capitalisme. Il est clair que le capitalisme ne résout pas problèmes. Le monde impérialiste traverse une grave crise. Et elle ne peut pas sortir de la crise sur une base constructive, sur les rails d’un développement progressif. Il essaie de trouver une issue par la guerre, par l’annexion, en éliminant les problèmes accumulés en fomentant des conflits. Selon le plan de ceux qui modélisent cela, la situation devrait se détériorer si rapidement que les gens perçoivent leur vie actuelle difficile et pénible comme une bénédiction.

Y a-t-il un moyen de sortir de cette situation ? Oui bien sûr. L’histoire du XXe siècle l’a démontré. Il existe une alternative au capitalisme. C’est ce qu’on appelle le socialisme. Et quand même des chefs d’État, comme Emmanuel Macron, déclarent que le capitalisme est devenu fou, ou, comme l’a dit Vladimir Poutine au Forum Valdaï, que le capitalisme est en train d’échouer, c’est la bonne conclusion. Cependant, cela ne suffit pas. Nous, communistes, répondons que si vous tirez cette conclusion correcte, alors vous devez passer à l’étape suivante. Vous devez répondre à la question : quoi à la place du capitalisme ?

Si le capitalisme n’est pas bon, s’il est pourri, s’il est capable de provoquer une nouvelle guerre mondiale, alors il faut une alternative. L’histoire n’a pas offert d’autre alternative efficace que le développement socialiste. Nous pouvons examiner cela en détail à partir de l’exemple de l’Union soviétique. Elle a résolu avec succès les problèmes de son développement économique et social, assuré de manière fiable sa sécurité et défendu avec confiance sa souveraineté.

Nous pouvons également nous pencher sur le monde moderne, où les économies se développent le plus rapidement. Et puis il faut admettre que la Chine et le Vietnam se développent le plus vite, malgré la crise capitaliste mondiale. Bien que la Chine et le Vietnam soient tous deux inclus dans l’économie mondiale, malgré la crise capitaliste mondiale, ils réussissent à faire face aux problèmes et affichent des taux de croissance élevés. La Chine a réussi à résoudre le problème de la lutte contre la pauvreté, comme le confirment les experts de l’ONU. Aujourd’hui, elle résout avec autant de succès les problèmes d’une nouvelle étape de développement. N’oublions pas, cependant, que la Chine et le Vietnam restent fidèles au choix socialiste.

Nous avons un exemple très important dans l’espace post-soviétique. C’est l’exemple de la République de Biélorussie. De toutes les républiques de l’URSS, la Biélorussie a préservé ses garanties sociales et son potentiel économique. Elle a conservé de nombreux principes de gestion qui correspondent bien aux principes de leadership soviétiques. C’est pourquoi, bien qu’il y ait beaucoup moins de ressources naturelles en Biélorussie qu’en Russie, c’est l’État le plus prospère sur le territoire de l’ancienne Union des républiques socialistes soviétiques.

Donc, quelle que soit la façon dont nous regardons les choses, il s’avère que tous les arguments plaident en faveur du socialisme. Au début du XXe siècle, il était impossible de surmonter la crise du capitalisme sur les voies du capitalisme lui-même. Et Lénine l’a brillamment prouvé en proposant un projet socialiste réussi. Et aujourd’hui, pour que la Russie, les pays d’Europe, les pays du monde entier qui sont dans les réalités capitalistes, puissent se développer plus vite, avec plus de succès, avec plus de confiance, pour défendre leur souveraineté et surmonter la menace d’une nouvelle guerre mondiale, ils doivent passer sur les rails du développement socialiste. Cela a été prouvé par la pratique du 20ème siècle et du 21ème siècle.

Les idées de Lénine seront pertinentes tant que la recherche d’une alternative au capitalisme sera pertinente. Et quand le monde se tiendra sous la bannière rouge du socialisme, alors, peut-être, les nouveaux grands esprits pourront-ils concrétiser les tâches de la nouvelle étape. Ils montreront à quoi ressemblera le développement communiste proprement dit. Permettez-moi de vous rappeler que ni Marx ni Lénine n’ont entrepris de décrire en détail, point par point, ce à quoi devrait ressembler la future société communiste. Le processus historique lui-même devrait aider à répondre à cette question. Cela deviendra possible lorsque nous résoudrons le problème de la transition de l’humanité vers le socialisme. C’est précisément cette tâche que nous résolvons aujourd’hui sous la bannière de Marx, Engels et Lénine. Nous sommes communistes partout dans le monde.

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2 Commentaires

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    OMI, L2I ?

    Vous n’avez probablement jamais entendu ces acronymes si vous ne vous intéresser pas à l’art de la guerre, leur publicité n’est pas assurée par la presse et pour cause.

    Certains camarades pensent que la défense n’est qu’un sujet pour impérialistes et méprisent ou négligent les sujets militaires.

    OMI : Opérations Militaires d’Influence

    Où la cible n’est plus un pont ou une usine mais les cerveaux des individus de manière purement physiologique, drogues ou autres effets directs sur l’organe, ou par des méthodes cognitives, les OMI préparent des attaques populo-centrés en concentrant leur effet sur des infocibles.

    L2I : Lutte Informatique d’Influence, ce concentre sur l’espace cyber, le Web, pour obtenir des effets recherché sur des cibles.

    Officiellement l’Armée Française n’a le droit d’utiliser la L2I qu’à l’extérieur de la France comme toute activité militaire en France d’ailleurs.

    Pensez-vous que ces techniques militaires ne soient pas employées en France, par le gouvernement français, ou bien des ONG, des partis politiques ou encore une puissance étrangère ?

    Le matériel nécessaire qui remplace le canon est ici un simple ordinateur et les munitions sont les données recueillies sur la cible pour atteindre un centre de gravité particulier.

    Rien n’interdit comme hypothèse d’attaque d’avoir comme EFR (État Final Recherché) une société sans contestation du capitalisme et de l’économie de marché.

    Pour atteindre cet EFR il faut définir des objectifs qui sont définis dans l’espace avec des effets désirés, chaque objectif étant lui même une partie de l’EFR. L’effet est le résultat d’une ou plusieurs actions conduisant à une modification de l’État de la cible dans un ou plusieurs domaines, la sommes de ces effets permet de mesurer l’accomplissement d’un objectif, des acteurs et alliés mettent en oeuvre des actions permettant la réalisation des objectifs.

    Pour atteindre cet EFR il faut détruire la gauche et toutes les forces progressistes en attaquant leurs centres de gravité.

    Les centres de gravités de la gauche que j’identifie rapidement sont:

    * la rationalité (Les Lumières)
    * les organisations ouvrières (CGT, PCF)
    * la culture ouvrière (musique, danses, bals, sociétés musicales, sport, cuisine, loisirs,…)
    * les lieux de rassemblement ouvriers (usines, bars, places publiques, centres culturels,…)
    * le lien ouvriers/intellectuels
    * les symboles de résistance et victoire des ouvriers (la Convention, Arbre de la République, Sans Culottes, la Commune, l’Internationale, la Faucille et le Marteau, le drapeau Rouge, FTP, les héros,…)
    * les institutions contrôlées par les ouvriers (bourse du travail, sécurité sociale, État Socialiste)
    * l’idéologie ouvrière (presse, édition, art, penseurs du socialisme)
    * l’unité ouvrière (Comintern, III Internationale, Lenin, unité syndicale et politique)
    * les liens traditionnels (familiaux, solidarité, |traditions religieuse ?])
    * l’Humanisme (valeur universelle)
    * la foi dans le Progrès (scientifique, technique et social)
    * l’ouverture sur le monde, la curiosité (découverte du “sud global” vs Monde rétréci à l’OTAN et même à France + GB + USA, l’Allemagne est déjà exotique pour les français)

    Comme objectifs et effets désirés :

    * briser l’Internationale Communiste (en particulier son centre l’URSS)
    * diviser les communistes (Interventions soviétiques en Europe dans les années 50)
    * proposer des organisations de gauche concurrentes aux communistes
    * valoriser l’économie de marché et la démocratie parmi la population (presse, cinéma, nouveaux philosophes)
    * diaboliser le socialisme (en particulier a forme la plus accomplie URSS de Staline)
    * encourager une troisième voie (publicité autour de Kroutchov, Gorbatochov et des réformistes)
    * encourager la promotion de l’idée de cogestion (CFDT, PS, Social libéralisme)
    * encourager les formes de contestation sociale “apolitiques”
    * inventer de nouvelles cibles pour détourner l’attention des citoyens (immigrés, islamisme, terrorisme, menaces sur environnement)
    * provoquer un état de dépression généralisé (ventes massives d’antidépresseurs)
    * inculquer l’individualisme (développement personnel, excitation de tous les désirs,…)
    * rompre les liens familiaux
    * créer l’unité nationale soumise aux élites autour d’une identité (centrisme, PS,…)
    * monopôle culturel multidimensionnel des USA
    * faire douter les communistes sur la validité du socialisme réel et de planification centralisée ainsi que la suppression de la propriété privée.
    * faire douter la gauche sur la possibilité d’une alternative
    * diviser le peuple
    * faire de la gauche un promoteur du marché libre, de l’individualisme et un défenseur de la démocratie libérale

    Acteurs:
    * intellectuels
    * enseignants
    * professionnels de presse
    * agents de renseignement
    * cellules psy ops
    * agents infiltrés ou ennemis corrompus, retournés
    * ONG, Lobby, Think tanks,…
    * activistes
    * fonctionnaires
    * armée
    * criminels, délinquants (drogue, insécurité, briseurs de grèves, black bloc,…)
    * entreprises de communication, cabinets de conseils,…
    * propriétaires des media (presses, réseaux sociaux, infrastructures techniques (logiciel et hardware)…)
    * banquiers (contrôle de l’activité et organisation internationale du travail)

    Bon des observateurs pourraient dire que rien de bien nouveau n’est là dans l’art de la guerre, le livre attribué à Jules César “La guerre des Gaules” en présente déjà de nombreux aspects où la diplomatie précède toujours la guerre.

    Les différences sont peut être qu’aujourd’hui tous les moyens de la connaissance sont mis en oeuvre pour influencer non seulement des dirigeants mais les masses entières dont les neurosciences associées aux nouveaux media construits pour provoquer des addictions chez les utilisateurs et ainsi faciliter la manipulation. Une manipulation d’autant plus facile que le niveau d’éducation augmente avec une population plus sensibles aux discours qu’à l’observation des faits.

    La propagande qui est loin d’être nouvelle est peut être aujourd’hui encore plus scientifique et clairement intégrée dans la stratégie militaire avec d’autres moyens que la guerre.

    Depuis la guerre du Vietnam l’action armée telle qu’elle est comprise communément a montré ces limites et l’efficacité de la subversion a fait ses preuves.

    L’avantage de la subversion quand elle menée habilement est de la rendre acceptable par les populations de agresseurs et de trouver des alliés acceptable parmi la nation, la population ciblée, les dégâts et les gains sont parfois identiques à ceux d’une guerre menée par des troupes: captures de capitaux, de ressources et de territoires, soumission des population et des élites.

    Quand cela ne suffit plus ou que la guerre conventionnelle présente un plus grand gain alors la forme plus traditionnelle de la guerre est un moyen de conquête: nécessite d’épuration ethnique en vue de colonisation, destruction de capitaux du concurrent ; une forme hybride peut aussi être préférée provocation d’un choc psychologique suite à des attentats ou des frappes symboliques pour provoquer la terreur et le soutien de sa propre population.

    Nous sommes encore dans un processus de maturation de la guerre totale sur tous les champs de conflictualité avec une attention particulière au champs de l’information, un champs de guerre à part entière où l’on peut “gagner la guerre avant la guerre”.

    Le développement des media (du journal papier au web puis à la généralisation du smartphone) et de la démocratie comme de l’envie de démocratie des peuples a donné comme réponses du capitalisme: les fascismes et la manipulation des masses qui deviennent un champs de bataille ajouté à celui de la géographie.

    Nous pouvons observer que les frontières entre guerre et paix, action militaires ou non s’effacent et que tout peut devenir une cible de guerre par tous les moyens combinés sans exclure les armes classiques de destruction meurtrières.

    L’unification et la concentration des centres de pouvoirs devient de plus en plus visible.

    Comment lutter à côté de telles organisations si celles-ci sont ou deviennent antidémocratiques et reconnaissent ouvertement leurs objectifs de manipulations populo-centrées comme cible militaire ? L’Armée étant un des acteurs au service des États et des intérêts de la nation, de ceux qui dirigent a ne pas confondre avec l’intérêt général.

    OMI:

    https://hal.science/hal-00713517/document

    L2I:

    https://www.defense.gouv.fr/ema/actualites/armees-se-dotent-dune-doctrine-militaire-lutte-informatique-dinfluence-l2i

    Lutte à 360°:

    https://www.defense.gouv.fr/ema/actualites/transformation-efficiente-nos-armees

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  • Xuan

    LENINE, L’IMPÉRIALISME, LE FASCISME ET L’UKRAINE – NOVIKOV RÉPOND A SARAH WAGENKNECHT DU PARTI DE GAUCHE D’ALLEMAGNE

    Dmitry Novikov à la correspondante de Berlin : la contribution de Lénine à la théorie et à la pratique du marxisme est colossale, et le PCRF soutiendra toujours et partout la destruction du fascisme
    La représentante de l’Union établie en Allemagne, Sarah Wagenknecht Dietmar Dem, a demandé à Dmitry Novikov, vice-président du Comité central du Parti communiste e la Fédération de Russie, de donner une interview pour les médias du nouveau Parti de gauche d’Allemagne.
    Novikov Dmitry Georgievitch

    https://kprf.ru/party-live/cknews/223709.html?fbclid=IwAR07R2ZO8Gb_SNWpT3FtwwYUvDe0-nRpWIt10TW5PzE6bFoSESInMLPVDUs

    Vice-président du Comité central du Parti Communiste de la Fédération de Russie:
    Tout d’abord, Sarah Wagenknecht était intéressée par l’évaluation de l’héritage de Lénine. Et les questions les plus aiguës sur la guerre et la paix ont été exprimées – dans le contexte historique et dans les conditions modernes.
    (L’aide à l’enregistrement de l’interview avec Dmitri Novikov aux collègues allemands a été fournie par la chaîne de télévision CPRF Red Line) Nous portons à votre attention l’enregistrement vidéo et le texte de la conversation-https://youtu.be/WLN1DpD1XyQ

    – Quelles sont les réalisations particulières du marxiste Vladimir Lénine? D’où et pourquoi est venu le concept de “marxisme-léninisme” et pas seulement de “marxisme”?
    – Le principal mérite de Lénine pour le mouvement communiste mondial, pour les travailleurs de la planète entière, est que Vladimir Ilitch comprenait très profondément le marxisme et était un marxiste cohérent. En conséquence, il a pu apporter sa propre contribution au développement de la théorie marxiste.
    Nous pouvons nous souvenir de beaucoup d’œuvres de Lénine. Je voudrais souligner l’ouvrage “Impérialism as the Highest Stage of Capitalism”, qui est apparu dans le contexte de la Première Guerre mondiale. Lénine y explora une nouvelle étape dans le développement du capitalisme, dont Marx et Engels n’avaient pas conscience. Nous parlons du capitalisme monopolistique d’Etat, de l’entrée du capitalisme dans la scène impérialiste. Et Lénine décrivit cette période en détail, en fit une analyse complète. Il a montré les perspectives d’une révolution socialiste dans ces conditions et qu’elle peut réussir non seulement dans les Etats les plus avancés, mais aussi là, où le capitalisme a en partie fait son travail, où les contradictions anciennes et nouvelles – féodales et capitalistes – ont atteint le plus haut niveau.
    Même si Lénine n’avait écrit qu’un seul de ces ouvrages, sa contribution à la théorie du marxisme aurait été énorme. Mais en outre, il a exploré de nombreuses questions actuelles de la théorie marxiste et en même temps s’est établi comme un praticien hors pair qui a mis le marxisme en pratique.
    Lénine est devenu le fondateur du Parti communiste dans notre pays, un parti bolchévique qui a constamment défendu les positions marxistes – contrairement aux dirigeants de la Deuxième Internationale, qui avaient trahi la cause de la classe ouvrière avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Lénine créa un nouveau type de parti, qui put conduire à la victoire de la Grande Révolution socialiste d’Octobre. C’est son énorme contribution au mouvement ouvrier international.
    En outre, la révolution socialiste en Russie n’a pas seulement été victorieuse pendant les années Lénine. Cette révolution n’a pas été étouffée dans le court terme de l’histoire. Conformément aux idées de Lénine, l’Union des républiques socialistes soviétiques a été créée, qui a commencé la pratique de la construction socialiste dans le monde. Cette pratique a été absolument couronnée de succès.
    Sur la base des idées de Lénine, le plan GOELRO a d’abord été mis en œuvre, puis l’industrialisation de Staline, réalisée à un rythme effréné. Grâce à l’industrialisation, à la collectivisation et à la révolution culturelle, la Russie – qui a émergé avec des pertes incroyables de la Première Guerre mondiale, en retard sur les États européens développés dans de nombreux domaines – a été à l’avant-garde du progrès socio-économique, scientifique et technologique. C’est la principale force qui a vaincu le fascisme allemand et le militarisme japonais. Ce sont les mérites de V.I. Lénine, de ses associés et de ses partisans devant le mouvement communiste international.
    D’où vient le terme « marxisme-léninisme » ? C’est à partir de cela – de la pratique de la vie, du fait que la contribution de Lénine au développement de la théorie et de la pratique marxistes, et la lutte pour le socialisme, s’est avérée être la plus grande dans tout le XXe siècle. Et personne ne peut se comparer à Lénine à cet égard.
    Le destin de toute grande théorie est que si elle se développe avec succès, elle acquiert de plus en plus de partisans, si elle crée des partis puissants et un mouvement international, comme cela s’est produit avec le mouvement communiste, alors il y a beaucoup de branches différentes dans cette ligne théorique. Après avoir étudié attentivement l’histoire du marxisme du XX – début du XXI siècle, nous pouvons dire avec certitude que c’est la ligne qui est communément appelée marxisme-léninisme, est l’incarnation la plus cohérente du marxisme au stade du capitalisme monopolistique étatique. Toutes les autres branches, dans chaque cas, méritent d’être examinées, examinées et examinées pour savoir si ces tendances sont cohérentes avec le marxisme.

    – Dans sa définition du capitalisme monopolistique d’État, ou impérialisme, Lénine a placé la catégorie des exportations de capitaux à côté de l’ancien colonialisme. Qu’est-ce que cela signifie pour la définition actuelle de l’impérialisme américain?
    – Il faut bien comprendre que l’histoire du capitalisme est étroitement liée à la formation des empires coloniaux. Comme on le sait, les États-Unis sont arrivés relativement tard à l’avant-scène du pillage impérialiste. À ce moment-là, le monde était déjà divisé et les États-Unis n’avaient pas encore pris leur place dans l’exploitation de la périphérie coloniale. Cette période a coïncidé avec la fin de la Seconde Guerre mondiale. À ce stade, les États-Unis ont augmenté de manière significative, ont gagné de nouvelles opportunités.
    Mais quand ces opportunités sont-elles apparues? Ils sont issus de la victoire sur le fascisme allemand et le militarisme japonais, dont le crédit décisif revient à l’Union soviétique. Le mouvement anticolonial a commencé à grandir dans le monde. De nombreux peuples du monde, y compris en prenant les armes, ont commencé à lutter pour leur indépendance nationale. Par conséquent, la tâche d’accroître son influence dans le monde devait être résolue dans des conditions très spécifiques par rapport aux anciens empires coloniaux.
    Washington a résolu ses problèmes de plusieurs façons. D’une part, en affaiblissant les anciens empires coloniaux. D’autre part – en raison de la formation du système du dollar. La troisième est due au fait que ces nouvelles opportunités économiques des États-Unis dans différentes parties du monde ont été mises sous leur puissance militaire.
    Tout le monde sait bien combien de bases militaires les États-Unis ont aujourd’hui dans différentes parties du globe, sur différents continents, dans différents pays. Leur nombre ne diminue pas. Par exemple, la destruction de l’Union soviétique, lorsque le Pacte de Varsovie n’est pas devenu un facteur dans la conception de Washington de la fonction de l’OTAN comme épuisée. Ce bloc militaire agressif a non seulement survécu, mais il a également étendu ses activités, y compris sur le territoire des anciens pays du Pacte de Varsovie. Aujourd’hui, les activités de l’armée américaine s’étendent également à l’Europe de l’Est.
    Je le répète, le nombre de bases militaires américaines ne diminue pas, mais continue d’augmenter. Des travaux sont en cours pour établir de nouvelles bases dans la région de l’Asie et du Pacifique, aux Philippines et dans un certain nombre d’autres pays. Par conséquent, l’impérialisme américain est cet impérialisme qui soutient l’exportation de capitaux vers différents pays avec les capacités du système du dollar et son potentiel militaire. Ces possibilités demeurent énormes.

    – En avril 1917, Lénine plaça la tâche de la paix en premier lieu, avant le pain et la terre pour les paysans. Quelle devrait être l’établissement des priorités aujourd’hui?
    – Pendant l’activité de Lénine, et même après sa mort, il y avait beaucoup de blasphémateurs, d’accusateurs, qui ne lui reprochaient rien. Mais les plus cohérents ne pouvaient nier que Lénine lui-même était un homme absolument cohérent. Les objectifs, les valeurs, le programme qu’il jugeait nécessaire de mettre en œuvre, il les a toujours défendus. Et dans les premiers stades de son activité, alors qu’il était encore un jeune homme, il a écrit l’ouvrage “Développement du capitalisme en Russie”, puis il est devenu le chef reconnu du Parti bolchevique, puis le chef de l’Internationale communiste.
    Pour Lénine, la question de la révolution socialiste a toujours été prioritaire. Cela ne peut se faire sans résoudre un certain nombre de tâches nécessaires et sans présenter un programme complet dans lequel ces tâches seront reflétées. Il s’agit de tâches liées à la transition des usines et des usines sous le contrôle des travailleurs. Il s’agit de questions liées à la solution du problème foncier, qui était particulièrement important pour la Russie. Après tout, c’était encore largement pays agraire, paysan.
    Mais depuis 1914, à toutes les questions qui ont toujours été importantes pour les socialistes successifs, les communistes, pour ceux qui allaient mener la révolution socialiste, s’ajoute une question absolument urgente et urgente de paix, à propos de la fin de la Première Guerre mondiale. Pour Lénine, c’était une question absolument fondamentale. A tel point qu’il déclara publiquement qu’il refusait de se considérer comme social-démocrate et commençait à se considérer comme communiste – contrairement au fait que les dirigeants de la IIe Internationale refusaient d’honorer leurs engagements antérieurs et de boycotter, y compris avec l’aide de leurs factions parlementaires, la conduite des hostilités et le déploiement de la Première Guerre mondiale. Les bolcheviks se montrèrent les plus cohérents et les plus fondés sur les principes en la matière.
    Lorsque Lénine soulevait la question de la fin de la guerre, du retrait de la Russie de la guerre, d’un monde sans annexions et sans indemnités, il considérait qu’il était vraiment important d’arrêter l’effusion de sang parmi les ouvriers qui étaient forcés de lutter pour les intérêts de leurs gouvernements. industriels et banquiers. Et cette ligne a été tracée par Lénine tout à fait clairement.
    En même temps, il est faux de dire que les questions de la guerre et de la paix étaient plus importantes pour lui que la défense des intérêts des ouvriers, des prolétaires et des paysans. Toutes ces questions étaient également des questions de la grande révolution socialiste d’Octobre. Tous ont été mis simultanément à l’ordre du jour du IIe Congrès des Soviets, qui a enregistré le passage du pouvoir à un nouveau gouvernement, le Conseil des Commissaires du peuple. Toutes ces questions étaient celles de la victoire du parti bolchevik en octobre 1917.

    – Dmitri Gueorguievitch, au prix de grands sacrifices, Lénine arriva à la paix de Brest-Litovsk. Le PCRF a soumis à la Douma une proposition d’action militaire contre l’Ukraine. N’était-ce pas une violation des décrets de paix de Lénine?
    – Vladimir Ilitch Lénine usa de toute son autorité, de toute son influence dans le parti pour convaincre ses associés de signer la paix de Brest, qu’il qualifia lui-même de “raunchy”. Il croyait d’abord que cette paix ne durerait pas longtemps. C’est ce qu’il s’est avéré être. Mais il pensait qu’il était important de le poursuivre parce qu’il voulait arrêter les sacrifices.
    Lénine voulait que les ouvriers et les paysans – russes, ukrainiens, biélorusses et tous les peuples de notre pays – cessent de mourir au cours de cette guerre. Que les ouvriers et les paysans allemands, vêtus de pardessus et poussés par Berlin à la guerre contre notre pays, cessent également de mourir dans ce combat. C’était absolument essentiel pour la survie du pouvoir des Soviets, pour que les ouvriers et les paysans du monde entier aient cette occasion – pour commencer la construction socialiste, pour mettre en œuvre le projet socialiste des Soviets dans un pays spécifique, séparé, mais le plus grand du monde.

    Ces derniers mois, le Parti communiste de la Fédération de Russie a réalisé un grand travail intellectuel, politique, idéologique, théorique et informatif afin de célébrer dignement le centième anniversaire de la mémoire de Vladimir Ilitch Lénine. Le mouvement communiste a une riche histoire. Nous n’avons pas le droit de passer par des dates historiques aussi importantes. Il y a 100 ans, le grand et puissant cœur de Vladimir Ilitch a cessé de battre. Mais cela signifiait qu’il allait dans l’immortalité, dans l’histoire, que sa bannière flottait de plus en plus confiante sur notre planète.
    Les figures titanesques, les figures de l’échelle de Lénine, ont toujours des disciples exceptionnels. Lénine lui-même était un disciple remarquable de Karl Marx et de Friedrich Engels. Parmi ceux qui ont hérité de la cause de Lénine, nous pouvons citer beaucoup de grands noms, tels que Joseph Staline, Ernst Thelmann, George Dimitrov, Mao Zedong, Ho Chi Minh, Fidel Castro, Ernesto Che Guevara et beaucoup, beaucoup d’autres. Beaucoup d’entre eux ont dû faire face à la menace fasciste avec leurs poitrine. Certains ont été victimes de cette lutte, mais à la fin nous avons gagné. Nous avons gagné parce que le pouvoir des idées communistes, le pouvoir du socialisme, était beaucoup plus puissant que le sens néfaste des idées nazies.
    Tout communiste peut encore être qualifié de communiste, de socialiste, de partisan des idées de gauche seulement s’il parle au premier plan politique comme un antifasciste conséquent. L’une des premières tâches essentielles de tout communiste est la destruction de la menace fasciste.
    Lorsque le Parti communiste de la Fédération de Russie évalue la situation en Ukraine, il part d’une thèse très simple, importante et de principe pour tout communiste: le fascisme doit être détruit. Partout. N’importe comment. Partout dans le monde. Avec n’importe quel nombre d’alliés qui peuvent s’opposer au fascisme. En son temps, afin de détruire le nazisme allemand et le militarisme japonais, Staline, qui avait précédemment rivalisé avec Churchill et les dirigeants américains, a rejoint une coalition de forces démocratiques avec la participation de la Grande-Bretagne et des États-Unis à Je veux que le nazisme soit détruit.

    Quant au régime ukrainien formé ces dernières années, non sans la participation des puissances de l’OTAN, nous estimons qu’il est absolument nazi. Des nazis en tout – de leurs attitudes idéologiques aux monuments qu’ils ont démolis et érigés. Du fait que le Parti communiste est interdit en Ukraine au fait que toute dissidence y est réprimée et que les médias d’opposition sont fermés.
    De tout point de vue – idéologique ou politique – le régime Porochenko-Zelensky est nazi. Cela signifie que ce régime doit être détruit. C’est pourquoi le Parti communiste de la Fédération de Russie a soutenu le lancement d’une opération militaire spéciale en Ukraine.
    La FCRR n’a pas pu lancer l’opération elle-même, car seules les personnes autorisées à le faire peuvent mener à bien de telles actions. Il y a le Président de la Fédération de Russie, qui est aussi le commandant en chef. C’était sa décision. Mais c’est le cas lorsque nous estimons nécessaire d’éliminer la menace nazie et de nous associer aux actions de dé-nazification et de démilitarisation du régime ukrainien actuel.
    Maintenant, en ce qui concerne les initiatives du Parti communiste, qui ont été introduites à divers stades à la Douma d’Etat. Il est nécessaire de ne pas confondre certaines choses, de ne pas confondre le cours des événements et leur séquence. Le PCRF a lancé la reconnaissance des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, la reconnaissance de leur indépendance. Et une telle décision a été prise par la Douma d’Etat. Nous n’avons pas vu d’autre moyen d’arrêter le génocide des républiques populaires de Lougansk et de Donetsk. Le régime nazi de Porochenko et Zelensky s’est engagé dans l’extermination physique des gens – les femmes, les enfants, les personnes âgées. On parle de milliers et de milliers de morts sur cette terre.
    Nous avons considéré la reconnaissance de la souveraineté des deux républiques comme une solution politique à la question de la fin du génocide. Nous pensons que cette décision était absolument la bonne. Le fait que le régime nazi de Kiev n’a pas accepté cela, a essayé d’insister sur son propre, et a été la raison du lancement d’une opération militaire spéciale par la Russie en Ukraine.
    Nous continuerons à soutenir toutes les décisions dans n’importe quelle partie du monde qui seront prises par n’importe quel camp, par n’importe quel gouvernement, par n’importe quel parti – au pouvoir ou dans l’opposition – visant à éliminer la menace fasciste.

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