Par ailleurs nous publions les remarques pertinentes de Global times l’officiel chinois sur la manière dont les élections aux États-Unis sont en train de piéger leurs alliés, l’Ukraine de Zelenski le bec dans l’eau mais aussi les Européens doivent plus que jamais assumer les coûts d’une opération dans laquelle les bailleurs de fond déclarent momentanément forfait. Un coût qui n’assurera rien d’ailleurs ni pour l’Ukraine, ni pour les dits pays européens même si la propagande ne renonce pas à son narratif de victoire du camp du bien. En revanche Poutine, le mal absolu selon les mêmes, que l’on se plaisait à peindre mourant, enfermé à l’agonie dans son bunker est en pleine forme et se déplace invité au G20 par Lula, et a choisi le contact direct avec ses amis de l’OPEP. C’est tragique et bouffon.
Zelenski n’ira pas à Washington, le bras de fer politicien entre démocrates et républicains ne se joue pas sur la paix mais sur le terrain choisi par les Républicains (notez le parallélisme avec la France) mais bien sûr le terrain de la xénophobie et de la “sécurité” qui n’annonce rien de bon pour l’Amérique latine et pour le bellicisme de l’empire. Simplement en attendant les élections on laisse tout le poids de l’affaire aux Européens vassaux et Zelenski va faire la manche au G7. Un mouvement respectable mais marginalisé secoue les Universités américaines qui reste en rupture avec à la fois le monde ouvrier qui se mobilise syndicalement mais n’a pas d’expression politique (là aussi on s’y croirait).
Le capitalisme tel un char Leopard écrase sur son passage sans obtenir la victoire
Il faut également noter que les Etats-Unis peuvent poursuivre encore leur étranglement de l’économie mondiale puisque ils connaissent actuellement une baisse de l’inflation alors qu’elle se poursuit dans le monde, ils ont l’énergie à un coût raisonnable et connaissent un relatif succès dans leur manière de pomper les investissements c’est à se demander pourquoi cette campagne électorale parait décidée à aller jusqu’à la guerre civile? Il n’y a rien de tel que ces affrontements électoralistes sur les thèmes de l’extrême-droite quand l’équilibre instable du système ne cesse de s’aggraver et que des gouffres inégalitaires se creusent sans qu’il soit sur le fond envisagé autre chose que la poursuite de l’insupportable tant qu’il peut se reporter sur les victimes écrasées par un tel char d’assaut… C’est le tour des alliés de servir de compost … et ils y mettent une étrange complaisance, la gauche en particulier.
Notez qu’en Europe, l’extrême droite bénéficie d’une espèce de respectabilité en apparaissant plus raisonnable au plan international que la gauche qui depuis des décennies a accepté de collaborer à l’atlantisme, à la guerre et à l’attaque contre les conquis ouvriers.
Et cela ne s’améliore pas. L’Europe est en train de payer la note de la politique des Etats-Unis, du dollar à l’armement et guerres par procuration. Non seulement, le choix du soutien des banques centrales aux financiers a créé une inflation remarquable mais celle-ci est aggravée par la soumission aux manœuvres des États-Unis en matière économique et aux choix des sanctions, blocus, guerres qui créent les conditions d’une récession mondiale, mais désormais l’UE doit porter à bout de bras les bénéficiaires de ces choix, et l’oligarchie ukrainienne en est le fleuron. Le tout en jouant la concurrence entre les forces de travail ce qui pimente la balkanisation ethnique organisée à l’échelle du continent.
Le tout dans une inefficacité remarquable dont l’illustration pourrait être fournie par l’Allemagne qui non seulement fait les frais des sanctions contre la Russie en matière d’énergie mais également dans son modèle de développement entré en récession. Tout est du niveau des monstrueux chars léopards qui devaient être le fer de lance de la contre-offensive ukrainienne dans le sud du pays. Sur le front globalement figé depuis plus d’un an, les chars allemands Leopard 2 que les Ukrainiens rêvaient de voir percer les lignes adverses et foncer vers la Crimée, font tout autre chose : pilonner les Russes, un peu à la manière de l’artillerie.
Avec l’échec de la grande contre-offensive estivale ukrainienne sur le front, l’absorption du choc des sanctions occidentales par l’économie russe et l’attention internationale focalisée sur Gaza et Israël, Poutine semble en effet plus confiant. Ainsi après sa visite au Moyen-Orient, Vladimir Poutine recevra jeudi en Russie le président iranien Ebrahim Raïssi pour des pourparlers.
Avec ces chars, « une armée peut percer les lignes ennemies et mettre fin à une longue guerre de tranchées », assurait pourtant début 2023 Armin Papperger, directeur du groupe d’armement Rheinmetall. La percée n’a pas eu lieu. Le Leopard 2 « est très efficace, mais pour mener des offensives à grande échelle, il en aurait fallu de 100 à 150 au moins pour pouvoir progresser », regrette Rouslan, 25 ans et jeune adjoint d’une compagnie de la 21e brigade mécanisée.
Anton, le commandant de compagnie, veut lui repasser à l’offensive, dans une bataille « tank contre tank. Ce serait beaucoup plus intéressant pour nous, compte tenu de la puissance et des qualités » du char allemand. « Ce n’était pas vraiment prévu de cette façon », titrait un article du quotidien populaire allemand Bild. Et d’ajouter dans un long article : « au lieu de libérer le Sud (…) les chars Leopard 2A6 livrés par l’Allemagne sont utilisés pour empêcher que l’est du pays ne tombe davantage sous contrôle russe ».
Qui osera dire l’état réel du Front ?
Bref tout cela est à peu près aussi crédible qu’un débat sur LCI la chaîne de Bouyghes lorgnant les marchés de la reconstruction de l’Ukraine, le pays n’étant plus en état de payer et les Etats-Unis s’agitant dans leurs crêpages de chignon qui va payer ? devinez !!!
Alors celui qui a l’air le moins fou du lot c’est Orban qui déclare :
Je vous demande respectueusement de ne pas inviter le Conseil européen à décider de ces sujets en décembre car le manque de consensus évident mènerait inévitablement à un échec. »
Tels sont les mots de Viktor Orban. Le Premier ministre hongrois a écrit lundi à Charles Michel, en charge d’organiser l’agenda et les débats au sommet de l’UE et à laquelle a eu accès l’AFP. Dans cette lettre, le dirigeant nationaliste réclamé que soient retirées de l’ordre du jour du sommet européen de la mi-décembre deux décisions clés pour l’Ukraine, sur un soutien budgétaire et l’ouverture de négociations d’adhésion à l’UE.
Pendant ce temps celui dont depuis deux ans on nous annonce la mort imminente et l’utilisation d’un sosie sans parler de la défaite humiliante de ses armées et son isolement international parait assez guilleret…
Alors il est mort ? C’est un sosie ?
Vladimir Poutine se rend mercredi aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite. Le Kremlin a confirmé que le président russe y évoquerait notamment le conflit israélo-palestinien, ainsi que les réductions de la production de pétrole dans le cadre de l’Opep +, dont la Russie est membre. Traité en paria par les Occidentaux et visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour la « déportation » d’enfants ukrainiens, le président russe réservait jusque-là ses rares voyages à l’étranger à ses plus proches alliés. Mais avec cette séquence diplomatique, il poursuit son retour sur la scène internationale en dépit des tentatives occidentales de l’isoler.
Le président russe Vladimir Poutine est arrivé mercredi à Abou Dhabi, capitale des Émirats arabes unis, où il doit notamment s’entretenir avec son homologue Mohammed ben Zayed, avant de s’envoler pour l’Arabie saoudite, ont rapporté les agences de presse russe.
Le chef d’Etat russe rencontrera alors le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salman (MBS) pour discuter de pétrole, de l’Opep+ et des conflits à Gaza et en Ukraine.Poutine avait déjà joué un rôle dès 2002, avec Chavez, pour tenir la dragée haute aux majors américaines maitres du raffinage et de la distrbution dans le cadre de l’OPEP. Il semble que Chavez ait payé de son assassinat ce rôle. C’est la bonne entente avec MBS qui a permis une limitation de la production, mais cette rencontre avec MBS, la première depuis octobre 2019, intervient alors que les prix du pétrole ont baissé malgré l’engagement de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) de réduire davantage l’offre, étant entendu que l’Opep réalise 40% de la production pétrolière mondiale. Cette réduction a été de l’ordre de 10%. En fait le ralentissement de l’économie qui est le fruit de divers phénomènes dans lesquels la politique des USA joue un rôle central (relevement des taux d’intérêt de la FED, guerres par procuration eet politiques de sanctions) pèse sur les prix, comme l’offensive menée par les Etats-Unis envers ses alliés et ‘autres pays pour accroitre la force des sanctions contre la Russie, la Chine peut faire craindre des affaiblissements auxquels Poutine a déclaré qu’il les résoudrait par la négociation . “Une coordination étroite entre la Russie et l’Arabie saoudite dans ce cadre est une garantie fiable du maintien d’une situation stable et prévisible sur le marché mondial du pétrole”, a déclaré le Kremlin.
Ils discuteront également de la guerre menée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza, de la situation en Syrie et au Yémen, ainsi que de questions plus générales relatives à la stabilité dans la région du Golfe. Les dirigeants aborderont également la question de l’Ukraine, a indiqué un collaborateur du Kremlin.
C’est le moins que l’on puisse dire, parce qu’il s’agisse des pétroliers de l’opep, de l’Amérique latine, et plus encore de l’Inde, de l’Asie centrale, du Moyen orient, le rôle diplomatique de la Russie est indispensable pour la mise en place à la fois de la real politique et de la confiance anti-impérialiste des peuples (largement due au rôle de l’URSS et à la poursuite d’une diplomatie à la Primakov très inspirée par la dite URSS). La Chine dans la perspective qui est la sienne de construction d’un autre ordre international et d’empêcher la guerre a besoin de la Russie plus que jamais.
Le conflit israélo-palestinien en est à sa manière une illustration parce que là aussi la Russie (comme la Chine et le Brésil de Lula) ont toujours eu une positions internationale de stabilité et même de relations ayant une neutralité avec Israël tout en marquant leur soutien aux droits de Palestiniens. .
Danielle Bleitrach
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