30 NOVEMBRE 2023
Ceux qui on vu la liste des otages libérés par le Hamas ont sans doute été étonnés par le nombre de Thaïlandais mais simplement parce qu’Israël, si longtemps pays des Kibboutz, est un pays capitaliste qui comme les USA, le Canada dit l’article, j’ajouterais la France devient d’autant plus raciste que des capitalistes y pratiquent y compris sur des terres annexées sans droit une exploitation sans limite des travailleurs immigrés. Le jour où la haine raciste, antisémite, les fausses références religieuses ne couvriront plus cette réalité basique on pourra apprécier les solutions préconisées par les uns et par les autres et avancer, nous en sommes loin, j’oserai ajouter que la diabolisation des juifs est bien utile pour masquer la réalité de ce qui crée aujourd’hui un véritable gang avançant masqué derrière la “démocratie” capitaliste au stade de sa fascisation. (note et traduction de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)
PAR ROBERT FANTINAFacebook (en anglais seulementGazouillerSur RedditMessagerie électronique
Les travailleurs étrangers d’Israël : l’exploitation est la norme
Un récent reportage (26 novembre) de CNN discute d’un problème d’apartheid auquel Israël est confronté à cause du soulèvement du Hamas du 7 octobre. Les « journalistes » qui ont écrit l’article déplorent le fait qu’en raison de cette action, au moins 10 000 travailleurs agricoles, et peut-être jusqu’à 40 000, ont quitté Israël depuis ce jour, et que d’autres devraient partir.
Ceci, bien sûr, cause de nombreuses difficultés. « Sans les mains pour travailler dans les fermes, les cultures et les animaux auraient été laissés à l’abandon. » Et, déplorent-ils, sans ces travailleurs, l’avenir des Israéliens qui cultivent sur des terres volées près de Gaza sera impossible.
Oh, malheur à moi ! Le régime de l’apartheid ne peut plus exploiter avec succès les travailleurs étrangers, principalement en provenance de Thaïlande.
Les auteurs de l’article ont cité l’anthropologue Matan Kaminer, qui étudie le travail thaïlandais en Israël. Cette citation est intéressante : « Dans les fermes d’Israël, la grande majorité des gens qui font le travail pénible, vous savez, le dur labeur pour de bas salaires, sont thaïlandais et ce depuis le début des années 90… »
Aux États-Unis, au Canada et dans le monde entier, il existe de nombreuses organisations qui défendent les droits des travailleurs migrants. Ils travaillent sans relâche, et avec un succès minime, pour empêcher l’exploitation des personnes qui font un « travail pénible pour de bas salaires », ce qui est courant dans les fermes aux États-Unis et au Canada. Les travailleurs agricoles migrants du Mexique en particulier, mais aussi d’autres pays d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, font le long et dangereux voyage vers les États-Unis et le Canada et travaillent de longues et dures heures pour de bas salaires. Apparemment, la même chose est vraie en Israël, avec seulement les nations sources qui sont différentes.
Un agriculteur cité dans l’article « … a déclaré que la pénurie de main-d’œuvre l’avait déjà forcé à abandonner sa récolte de tomates. Sans les volontaires (les Israéliens qui aident), les courgettes auraient connu le même sort, a-t-il dit. À long terme, il ne sait pas comment il pourra faire tourner sa ferme à plein régime sans le retour de travailleurs étrangers.
Il manque deux points cruciaux dans cet article :
1. L’article discute de la façon dont les responsables israéliens pensent que le Hamas visait intentionnellement l’économie israélienne, sans aucune mention de la façon dont Israël a décimé l’économie palestinienne au fil des ans. Le pauvre et malheureux fermier dont les courgettes auraient pu connaître un destin tragique similaire à celui de ses tomates est interviewé, mais rien n’est dit sur les millions de personnes qui savent à peine d’où viendra leur prochain repas, en raison du siège de Gaza qui dure depuis dix-sept ans.
2. On nous dit dans l’article que les migrants thaïlandais font un « travail pénible » ; c’est-à-dire un travail non qualifié, « pénible pour un bas salaire ». Cela ne soulève-t-il pas des signaux d’alarme pour les « journalistes » ? Devrait-il au moins faire mention de l’injustice de cette exploitation ? C’est ce qu’ils disent dans l’article, sans aucune critique : « Aujourd’hui, de nombreux travailleurs agricoles viennent des régions les plus pauvres du nord-est de la Thaïlande, fournissant une main-d’œuvre bon marché à Israël. Des conditions strictes régissent leur travail en Israël, les obligeant à avoir des contrats de courte durée dans des travaux manuels, sans avoir le droit d’élever des familles là-bas. N’est-ce pas un pas au-dessus de l’esclavage ? Main-d’œuvre bon marché, conditions strictes, contrats courts, travail manuel, pas de famille ; Pourquoi n’y a-t-il pas de mention de l’injustice flagrante et évidente qu’il y a là ?
Les journalistes sont-ils censés faire l’apologie d’Israël ? Il est quelque peu stupéfiant que les gens qui ont écrit cet article aient pu discuter de la calamité d’Israël privé de sa main-d’œuvre bon marché et exploitée sans rien mentionner sur la victimisation des membres de cette main-d’œuvre.
Mais ne vous inquiétez pas ! Israël, selon cet article, désespérant du retour de ses travailleurs thaïlandais exploités, tente maintenant d’inciter les travailleurs d’autres pays pauvres à faire le travail ; le Sri Lanka est le seul pays mentionné, mais seulement comme un exemple du noble effort du gouvernement israélien pour maintenir son économie agricole à flot sur le dos d’un autre peuple appauvri.
On s’est peut-être habitué aux injustices israéliennes au fil des ans. Alors que leurs principales victimes sont le peuple de Palestine, les Éthiopiens en Israël, les Israéliens antisionistes, les chrétiens en Israël et de nombreux autres groupes ethniques et religieux font face à une persécution brutale dans ce que les États-Unis proclament être « la seule démocratie du Moyen-Orient ».
Aujourd’hui, au moment où j’écris ces lignes, il y a un bref répit dans le génocide du peuple de Gaza par l’apartheid israélien. Mais les soi-disant « dirigeants » de nombreux pays occidentaux ont refusé d’exiger un cessez-le-feu, une exigence que les États-Unis pourraient faire respecter en menaçant de retirer les près de 4 milliards de dollars qu’ils donnent à Israël chaque année. Au lieu de cela, nous entendons dire que le président américain Joe (Genocide Joe) Biden s’efforce de convaincre Israël de mettre fin à son génocide contre les Palestiniens.
Mais il y a du changement dans le vent ; partout dans le monde, des millions de personnes sont descendues dans les rues, grandes et petites, pour exiger un cessez-le-feu. Les chances de réélection de Biden, qui n’ont jamais été très fortes dans le meilleur des cas, se sont pratiquement évaporées car il a perdu un soutien crucial de la jeunesse, des progressistes, des arabes et des musulmans dans les États qu’il doit remporter pour remporter l’élection. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, un homme qui n’a rien à faire à la tête d’une niche, et encore moins d’une nation, a bégayé et balbutié et essayé de revenir en arrière, sans vraiment y parvenir, dans son soutien inconditionnel à Israël face à un génocide évident.
Des articles tels que celui de CNN dont il est question ici ne font que démontrer l’aveuglement des gens qui proclament inconsidérément qu’ils « se tiennent aux côtés d’Israël », ignorant ses nombreuses violations du droit international et des droits de l’homme, ainsi que ses crimes de guerre et ses crimes contre l’humanité. Mais partout dans le monde, comme l’ont démontré même les villes qui ont tenté d’interdire les rassemblements pro-palestiniens (Londres et Paris en sont deux), un grand nombre de personnes reconnaissent une injustice flagrante et meurtrière. Il est grand temps que leurs dirigeants les écoutent et agissent en conséquence.
L’histoire jugera sévèrement Biden, Trudeau et bien d’autres avec les faits clairs que ces dirigeants mondiaux ont soutenu et même financé le génocide.
Le dernier livre de Robert Fantina s’intitule Propaganda, Lies and False Flags : How the U.S. Justifies its Wars.
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