Cet article a le mérite de montrer le degré de dépendance de l’UE face aux Etats-Unis, une dépendance de drogué au dernier stade de l’épuisement, il n’y a pas que l’OTAN mais c’est la même logique celle de la prise en étau entre les mesures de la FED et les marchés financiers… L’invitation de la Chine et de la Russie faite à l’Europe de couper avec le dealer en chef est un bon conseil mais on voit mal nos dirigeants, et le consensus politico-médiatique français le suivre (note de danielle Bleitrach histoireetsociete)
Investing.com – L’euro n’a pas eu la vie facile depuis son introduction officielle en tant que moyen de paiement en 2001. Considérée comme une alternative au dollar, la monnaie unique était au bord du gouffre onze ans seulement après sa création.
La crise de la dette issue de la crise financière de 2008 menaçait de faire s’effondrer l’euro et la zone euro. Seule l’intervention courageuse du président de la BCE de l’époque, Mario Draghi, a empêché la destruction de l’Eurosystème.
Aujourd’hui, onze ans plus tard, la survie de l’euro semble à nouveau compromise. Mais cette fois-ci, la BCE n’a plus le pouvoir de décider elle-même si l’euro disparaîtra de la scène, comme l ‘a expliqué Tom Luongo.
Le grand problème de la présidente de la BCE Lagarde est la crédibilité. Elle devrait convaincre le marché qu’elle est sérieuse dans sa lutte contre l’inflation (dévaluation de l’euro).
Le président de Fed Powell n’a pas ce problème, le marché le croit quand il dit que les taux d’intérêt, actuellement de 5,5 pour cent, resteront élevés pendant une longue période. Il a lui-même déjà prédit que l’inflation n’atteindrait pas l’objectif de 2 pour cent avant 2025. En conséquence des taux d’intérêt et des prévisions, les rendements des obligations américaines sont supérieurs à ceux de leurs concurrentes européennes et les investisseurs transfèrent ainsi des fonds de l’euro vers le dollar dans leur quête de rendement.
Les marchés n’ont donc pas confiance en la BCE, car l’annonce de l’arrêt des programmes QE (faire tourner la planche à billets) s’est accompagnée de la création du fameux instrument de protection de la transmission (TPI). Celui-ci, comme le dit Luongo, n’est rien d’autre que le QE, mais sous une autre forme – un tour de passe-passe que le marché a compris.
Mais Lagarde n’a pas d’autre choix, car elle doit éviter que le marché obligataire européen ne s’effondre. Luongo parle à ce propos d’un “patient cancéreux au stade IV”. Arrivé à ce point, la politique de la BCE et, par conséquent, l’euro deviennent le jouet des marchés.
Les données économiques américaines sont meilleures que celles de l’UE, ce qui permet à Powell d’envisager beaucoup plus sereinement la nouvelle vague d’inflation des matières premières qui, selon lui, nous attend.
Cette inflation n’avait diminué temporairement que parce que le président américain Biden avait décidé de vendre les stocks stratégiques de pétrole brut américains. Lagarde et l’euro en ont davantage profité que le dollar, car l’Europe est beaucoup plus dépendante des importations de pétrole. Mais ce soutien est désormais caduc, explique Luongo.
Lagarde a les mains liées à ce stade. Quel que soit l’état de l’économie européenne, elle doit suivre la politique monétaire de la Fed. Si elle ne le fait pas, “la sortie de capitaux d’Europe passera d’un petit ruisseau dans l’arrière-cour à un déluge biblique”, comme le décrit Luongo.
Le résultat serait que ni les spreads obligataires ni l’euro ne pourraient être défendus. L’euro et la zone euro cesseraient d’exister.
Même la Banque du Japon (BoJ) est mieux placée, malgré ses problèmes de déflation qui durent depuis des décennies. Tout d’abord, ses fondamentaux semblent meilleurs que ceux de l’UE et le Japon n’a pas commis l’erreur de s’affranchir des livraisons de pétrole russe. Bien au contraire, le Japon importe plus de pétrole russe qu’il ne l’a jamais fait auparavant.
Le président de la BoJ, M. Ueda, a annoncé qu’il allait assouplir le contrôle de la courbe de rendement, ce qui a augmenté l’incertitude sur les marchés. Luongo indique que les traders doivent être plus attentifs à ces évolutions de la politique monétaire. Car elles montrent clairement une chose : il n’y aura plus d’actions coordonnées des banques centrales comme cela a été le cas pendant 10 ans.
Avec la dégradation de la note des États-Unis par S&P en 2011, toutes les grandes banques centrales se sont unies pour se vendre mutuellement des obligations et fournir des liquidités. Cette ère a pris fin en juin 2021, lorsque Powell a augmenté le taux de prise en pension de 5 points de base, sans consultation, afin d’éviter que les rendements des bons du Trésor à 30 jours ne deviennent négatifs.
Ce fut la première salve avec laquelle la Fed a lancé la guerre des devises qui venait d’être déclenchée. Même si 5 points de base n’ont pas l’air d’être beaucoup, cette mesure a eu pour effet de retirer en un rien de temps 1 000 milliards de dollars du marché international des capitaux, qui ont afflué aux États-Unis et y ont déchaîné l’inflation qui y sommeillait jusqu’alors.
Les banques centrales sont redevenues des combattants solitaires et chacune d’entre elles utilisera toutes les possibilités pour avoir une longueur d’avance dans la guerre monétaire mondiale.
Un “déplacement sismique” des flux de capitaux est imminent, selon Luongo. La secrétaire au Trésor américain Yellen va inonder les marchés d’obligations d’État américaines afin que le gouvernement Biden puisse financer ses innombrables programmes de relance. Cela donne à Powell la possibilité de maintenir sa politique monétaire restrictive et même d’augmenter encore les taux d’intérêt.
La BCE doit suivre, même si la zone euro est déjà en récession, car il n’y a plus d’autre possibilité de défendre l’euro. L’euro et le dollar sont dans une guerre que l’euro ne peut pas gagner.
Lagarde ne peut qu’espérer que l’économie américaine se portera bientôt si mal que Powell devra baisser les taux d’intérêt. Sinon, l’euro ne figurera plus que dans les livres d’histoire, où l’on pourra lire que cette expérience était vouée à l’échec dès le départ.
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Delimesle
Bonjour 👋 Jean, Danielle, l’Europe de l’euro, n’est qu’une émanation monétariste, ultraliberale et donc hyperinflationniste selon en effet le système dollars 💸, les traités de l’UEF ( union, européenne financière) sont de leur acabit tel le traité de Maastricht rédiger par les financiers de la City de Londres et Jeffrey Sachs. Miss Lagarde est des USA 🇺🇸, elle y a travaillé et a encore beaucoup d’amis en cet état. Comme l’a anticiper Lyndon Larouche, Jacques Cheminade et bien d’autres économistes, l’occident usurier fait sa guerre contre tous, car il est fini.
Rastapopulo
Au moment où nous avons “fêté” les 20 ans de l’€uro, je n’ai vu personne produire le simple constat suivant :
20 ans d’€ = 20 ans de paupérisation.
20 ans d’€ = 20 ans de précarisation.
C’est pourtant tellement l’évidence !!
Trouble Fait, sur Youtube, a fait un bon travail (en 6 vidéos me semble-t-il), pour expliquer notamment les désastreux déséquilibres des soldes Target 2 entre les différents pays utilisant cette monnaie de singes, et là aussi le bilan est édifiant ! allez voir ça !
Draghi l’homme de Goldman-Sachs devenu le héros du Marché pour ses QE validés comme une triche si utile à la cupidité infinie des adorateurs du Veau d’or ! Alléluia !
En même temps qu’on nous tient la tête sous l’eau tout en invoquant l’impératif de la conformité aux traités !
“Tu détruiras tout Bien Commun sur l’autel des 3% pour me prouver ton allégeance !
-Oui Ô, mon saigneur et maître ! ”
Nom de Dieu de pu… de bor… de mer… !!
Draghi mis à la tête de l’Italie quand celle-ci menaçait de claquer la porte après les 20 ans de déficit continu que l’Euro laissait comme bilan, avant que la clone de Le Pen ne calme le jeu en prouvant bien bas sa soumission totale à l’OTAN et aux autres instruments de la domination atlantiste !
La Grèce dépecée et son peuple trainé dans la boue et la misère sur l’autel des usuriers cupides de la Sainte Europe !…
Pouah!!
J’ai la gerbe, depuis la misère dans laquelle je vis, de constater que la masse est encore endoctrinée à fond dans ce qui est à mes yeux une religion du fric, dont la BCE serait une sorte d’Inquisition espagnole à la solde du Deutsche-Mark !
Bon sang ! quand est-ce qu’il devient enfin décent de chi.. sur l’Euro comme il le mérite ?!
Et quand explique-t-on que depuis Sarko notre or est massivement vendu pour s’assurer que si un gouvernement “populiste” venait à gouverner la France, il ne pourra pas re-battre monnaie en l’adossant sur une valeur tangible suffisante, assurant que nous aussi serons obligés de vendre jusqu’à nos plages pour qu’elles soient bétonnées en complexes hôteliers prêts à accueillir les petits bourgeois d’ailleurs !
Quelles belles perspectives !
Tout nationaliser ne suffira pas. Ce qu’il faudrait à minima, c’est le courage de rebâtir quelques échafauds à titre d’exemples.
Rien que la Bien-pensance n’autorise.
Ne reste à ma rage et à mon impuissance qu’à me consumer : elles s’y emploient !
Merci à l’UE, la BCE, l’Euro, Maastricht, Lisbonne, pour tant de belles et heureuses perspectives !!
etoilerouge.
Vs oubliez l’OTAN la trilogie de domination us de l’Europe dt je me fous du tiers comme du quart. Mais pas de notre république dt le fds de luttes séculaires du peuple et de sa classe ouvrière tjrs vivante mérite une organisation communiste. Ds l’immédiat avec f Roussel ns déclarons tous très fort : pas d’Ukraine ds l’UE ni l’OTAN !
Négocions la paix avec la Russie !
La France hors de l’OTAN !
Mais je suis bien d’accord pour que le moment venu la guillotine fonctionne. Républicaine !
etoilerouge.
En gros les usa et TX d’intérêts du dollar aspirent les capitaux, la dette elle sera réalisée en euros au taux d’intérêts moindres. Si inflation supérieure ce qui est déjà le cas aux taux d’intérêts appliqués à l’euro la perte des capitaux français,des économies, accentué par les systèmes automatiques traders est assurée en un instant. l’Europe des euro atlantistes se trouve ds la situation de l’Allemagne 1925 1930 ou de l’Argentine aux environs de l’année 2000. Dernier replatrage, l’UE capitaliste et américaine abandonné l’euro et choisit le dollar comme argentine l’ensemble des forces politiques étant pro américaines. Et là foi rire général. l’Europe indépendante ah les cons!