Cette déclaration de Cuba prolonge ce que nous avons publié hier sur le refus de la CELAC (33 pays d’Amérique latine) d’être enrôlée par des manœuvres de l’Union européenne soumise à l’OTAN dans des guerres par procuration. L’UE au titre de ces manœuvres empêche la publication des débats pour tenter de diviser. Encore une fois il faut considérer à quel point le silence de l’Humanité, celui du secteur international du PCF va dans le sens des manœuvres de l’UE. Comme d’ailleurs l’analyse du secteur international présenté au CN, qui feint d’opposer la Chine, le Brésil à la Russie, considérée comme la seule responsable de la guerre en Ukraine. En fait tout le discours sur le fond revient à accuser la Russie de la totalité de la responsabilité de la situation et la seule raison de faire la paix serait que la Russie veut envoyer une bombe nucléaire. Avec de tels arguments le moindre individu sensé ne souhaite qu’une chose le renforcement de l’OTAN qui nous protège. Qu’il s’agisse des causes de la guerre ou de l’état réel du front, tout le discours ne s’éloigne pas du narratif de ceux qui veulent abattre le danger que représenterait la Russie. Nous sommes loin de la réalité telle que la décrit ici le ministre des affaires étrangères cubaines mais très près des exigences des dirigeants européens et de celles de l’OTAN. Peut-on réellement dans un tel contexte, avec de tels responsables mener une campagne européenne qui ira dans le sens de la paix? IL est évident que non… (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Ministère des affaires étrangères de Cuba
Le IIIe Sommet des chefs d’État et de gouvernement CELAC – Union européenne se tiendra à Bruxelles, en Belgique, les 17 et 18 juillet.
Les dirigeants des deux régions se rencontreront pour la première fois depuis 8 ans, dans un contexte international très compliqué.
La réalité est que, au-delà des discours et des déclarations, aucun progrès n’a été fait dans les relations birégionales et, dans la dernière période, il y a même eu une régression.
Le Sommet peut être l’occasion de commencer à changer ce scénario. Mais il y a lieu de s’inquiéter.
Le manque de transparence et le comportement manipulateur de l’Union européenne dans la préparation du sommet compromettent gravement le succès de la réunion.
On tente d’imposer des formats restrictifs et conflictuels qui rendent impossibles des discussions directes et transparentes, et il est tenté de cacher le contenu des débats à la presse et à l’opinion publique.
Des forums parallèles au Sommet sont organisés unilatéralement. La partie européenne décide elle-même, qui sera le représentant de notre région dans ces événements.
Une telle procédure, en plus d’être irrespectueuse, crée les conditions pour que ces forums deviennent des scénarios d’attaques et de division contre les pays membres de la CELAC.
Le comportement de l’Union européenne compromet la possibilité de parvenir à des accords définitifs lors du sommet.
Notre région a changé. La CELAC est la voix solide et unitaire de l’Amérique latine et des Caraïbes et doit être respectée.
Ceux qui tentent d’imposer une vision biaisée et pro-européenne de la relation birégionale, feignant d’ignorer les priorités et les intérêts de notre région, n’auront aucune chance de succès à Bruxelles.
Il reste peu de temps, mais il n’est pas encore trop tard pour éviter l’échec.
Le Sommet peut et doit être un espace de dialogue sérieux, participatif et pluriel, qui identifie des solutions pour faire face collectivement, malgré nos différences, aux multiples défis mondiaux qui nous affectent.
Nous aspirons à un sommet qui élargira la coopération inclusive et mutuellement avantageuse dans des domaines hautement prioritaires, tels que le financement du développement, la lutte contre le changement climatique, la sécurité alimentaire et les énergies renouvelables, entre autres.
Nous aspirons à une nomination qui réaffirme le strict respect de la Charte des Nations Unies, du droit international et des postulats de la « Proclamation de l’Amérique latine et des Caraïbes comme zone de paix ».
Cuba se rendra au Sommet de Bruxelles dans un esprit constructif et contribuera autant que possible au renforcement, sur la base de l’égalité et du respect mutuel, du dialogue et de la coopération entre la CELAC et l’Union européenne, dans l’intérêt de nos peuples, des deux régions et du monde.
(Cubaminrex)
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