Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Qui est “l’opposant” russe qui exige le soutien de l’UE ?

Les “opposants” russes se sont retrouvés le 5 juin au Parlement européen où ils constituent un lobby officiel au sein de l’UE, nul doute que les élections européennes vont être un terrain de propagande idéal pour cette opération et c’est dans ce cadre que l’on peut continuer à réclamer des éclaircissements non seulement sur la politique du secteur international de l’Humanité et de son responsable Vadim Kamenka, mais des financements par la fondation “Rosa Luxembourg” (sic), une officine chargée de distribuer les crédits de l’UE dans l’extrême-gauche pour orienter colloques et publications, du secteur international du PCF et des publications du PCF. Le même travail serait encore plus utile sur le reste de la gauche, des verts, de la FI et du PS mais dans ce cas les liens sont encore plus avérés par exemple si l’on regarde la biographie de Glucksman. Qui paye obtient des relais pour de pseudos oppositions contre la Russie, la Chine, Cuba ou tout autre nation qui a le malheur de résister à l’impérialisme américain. Résultat nous avons une “gauche” la plus belliciste du monde et atlantiste d’une manière caricaturale quand on voit qui est “l’opposant” et les informations sur lui n’ont rien de secret, vous les trouvez en quelques secondes y compris sur Wikipedia qui n’est pas à proprement parler un agent du Kremlin. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Les opposants russes et la société civile se sont retrouvés lundi au Parlement européen pour demander l’aide de l’UE afin de préparer l’après-guerre et restaurer la démocratie.

L’eurodéputé Andrius Kubilius, ancien Premier ministre lituanien, juge qu’un changement de régime peut se produire en fonction de l’issue de la guerre. Il rejette cependant l’idée d’un processus de paix accéléré et donc bâclé pour l’Ukraine. Nous avons là une constante : on se présente comme cherchant la paix mais pour mieux mobiliser au nom de la guerre d’une Ukraine qu’en fait on sacrifie aux visées de l’impérialisme des Etats-Unis.

Les représentants de l’opposition russe et la société civile appellent l’Union européenne à les soutenir en vue de préparer et de restaurer la démocratie en Russie, après la guerre. Mikhail Khodorkovsky, exilé en Suisse et l’un des principaux opposants au président russe, s’est rendu lundi au Parlement européen dans ce but.

Il regrette que la résistance contre la guerre ne soit pas plus populaire. Toutefois, il se félicite de voir que 12% des citoyens russes se disent contre le conflit ce qui signifie, selon lui, que des millions de personnes n’ont pas peur d’exprimer leur opinion.

Les Russes croient aussi qu’en commençant cette guerre, même si c’est à tort, ils ne peuvent pas se permettre de la perdre car cela conduirait à la désintégration de la Russie. Ce motif de la propagande de (Vladimir) Poutine est complètement erroné du point de vue de la réalité, mais il est absolument efficace sur le cerveau des gens“.

Qui est l’opposant russe Mikhail Khodorkovsky, ce vertueux défenseur de la démocratie :

Mikhaïl Borissovitch Khodorkovski (en russe : Михаил Борисович Ходорковский) est un homme d’affaires russe né le 26 juin 1963 à Moscou. Khodorkovski est l’ancien PDG de Ioukos. Après avoir été la première fortune russe, il est emprisonné en 2003 pour « escroquerie à grande échelle » et « évasion fiscale ». Après dix ans d’incarcération, il est gracié par le président Vladimir Poutine et libéré le 20 décembre 2013. Il vit à Londres depuis 2015.

Son père, d’origine juive (ce qui dans le cadre de l’opération de la CIA : soutien des juifs d’URSS devient une filière de recrutement comme je l’ai expliqué dans un récent article) et sa mère, russe orthodoxe, étaient ingénieurs chimistes dans une usine de Moscou. Il fait de brillantes études, notamment en génie chimique à l’université de technologie chimique Mendeleïev de Moscou dont il sort diplômé en 1986, qui lui permettent de rejoindre l’Institut d’économie Plekhanov tout en menant en parallèle un grand activisme militant au sein du Komsomol (les jeunesses communistes). Il est un membre du Parti communiste qui fait carrière et qui va prendre son envol grâce à la perestroïka où il est repéré par la CIA qui l’aide à créer dans le cadre du Komsomol un centre de conseil aux entreprises qu’il utilise pour commencer de fructueuses contrebandes avec des produits occidentaux y compris le cognac, toujours avec l’aide de financements américains il accumule rapidement un pactole avec lequel il fonde en 1988, Menatep, la banque qui deviendra par la suite le holding de son groupe.

Le pouvoir de Gorbatchev est littéralement aux mains des monopoles financiarisés en particulier ceux de l’énergie, des Etats-Unis mais pas que (voir le cas de l’Azerbadjian livré à BP britannique). Il est nommé vice-ministre du Pétrole et de l’Énergie tout en continuant de s’enrichir avec l’exportation de diverses denrées (pétrole, blé, sucre, métaux…).

En 1995, lors de la privatisation des entreprises russes par distribution de parts aux habitants, Khodorkovski achète 33 % des actions du groupe pétrolier Ioukos. Dans les années 1990, Mikhaïl Khodorkovski fait partie d’un groupe de sept oligarques, appelé Semibankirchtchina [le groupe des 7 banquiers], qui aide et finance la réélection de Boris Eltsine en 1996, et à ce titre il a d’étroites relations avec Vladimir Poutine. Puis, en 1996, à l’issue de l’opération « prêt contre actions », mise au point par le « groupe de Davos » pour faire réélire Boris Eltsine à la présidence, il participe aux enchères hypothécaires qu’il remporte via la société Montblanc, du groupe Menatep face à un autre consortium du groupe Menatep composé de l’Inkombank (Volodia Vinogradov), de l’Alpha-Bank et du Crédit russe (45 % des actions) pour 350 millions de dollars. L’opération est critiquée car les deux seuls acheteurs autorisés par le pouvoir de Boris Eltsine à participer aux enchères étaient des compagnies détenues à 51 % par la Menatep de Khodorkovski. Au début des années 2000, Khodorkovski affirme ouvertement ses liens avec les États-Unis : le groupe Ioukos noue des alliances avec le groupe américain ExxonMobil. Le 22 avril 2003, Ioukos et Sibneft (Roman Abramovitch) fusionnent. En 2004, la valeur de Ioukos est estimée à 27 milliards de dollars, soit une multiplication par 75 par rapport au prix d’achat lors de cette vente controversée.
Ioukos avait une dette d’environ 2 milliards de dollars. Mikhaïl Khodorkovski considère avoir réussi à payer les salaires, à redresser les comptes de la société et à en faire un fleuron de l’industrie des hydrocarbures. En 1998, lors de crise financière russe, le rouble s’étant écroulé, des milliers d’épargnants ont perdu les fonds qu’ils avaient placés dans sa banque comme dans d’autres institutions financières du pays. Mikhaïl Khodorkovski affirme qu’il a remboursé ces épargnants au fil du temps mais il n’y a pas de preuve de ce remboursement.

En 2003, ExxonMobil et Chevron Texaco étaient supposés racheter la majorité des parts de Ioukosans le cadre d’un échange d’actions. Cette vente de parts de Ioukos à hauteur de 20 milliards de dollars aurait placé l’une des plus importantes sociétés russes d’exploitation de ressources naturelles sous le contrôle d’investissements américains. Par contre, le nouveau groupe aurait acquis une stature internationale, donc un peu plus d’indépendance en Russie. Ce projet a été contrecarré, Poutine qui a pris son essor par rapport à Eltsine prétend s’émanciper à travers une oligarchie plus nationale de la tutelle américaine, il commence à jouer avec Chavez une politique d’indépendance face aux majors américaines du pétrole, et c’est à partir de ce moment qu’il devient de plus en plus pour les Etats-Unis l’homme à abattre (comme d’ailleurs Chavez qui lui le sera). Ce conflit avec les monopoles financiarisés du pétrole et de l’énergie se traduit en Russie par un conflit interne en particulier avec Mikhaïl Khodorkovski à travers Ioukos. Durant l’été 2003, l’entreprise Ioukos est soupçonnée de malversations financières. Le numéro 2 de l’entreprise pétrolière, Platon Lebedev, est arrêté par la justice le 2 juillet 2003. À la suite de cette arrestation, Khodorkovski est entendu comme témoin. Trois mois plus tard, le 25 octobre 2003, il est arrêté à l’aéroport de Novossibirsk, en Sibérie.

C’est là que débute leur carrière de dissidents, héros de la démocratie dont nous avons avec cette “descente” maffieuse au Parlement européen un nouvel épisode : l’avocate de Platon Lebedev, associé de Khodorkovski, déclare qu’il est une victime politique pour s’être opposé au président Vladimir Poutine.En particulier, le chef de la sécurité de la banque Menatep puis de Ioukos, Alexeï Pitchouguine, est condamné en 2005 à 20 ans de réclusion pour le meurtre de Sergueï Gorine, un dirigeant de la banque Menatep, et de sa femme Olga. En 2007, cette sentence est commuée en peine de prison à vie après qu’il eut été reconnu coupable de trois autres meurtres : Valentina Korneïeva, une femme d’affaires moscovite qui avait refusé une vente immobilière à la banque Menatep ; Vladimir Petoukhov, le maire de Nefteïougansk (bâtie près d’un des plus grands gisements de pétrole de Russie), qui avait entamé une grève de la faim pour que Ioukos paie ses impôts locaux ; Nikolaï Fedotov, chauffeur, tué dans l’explosion de la voiture d’Evgueni Rybine — un manager de la compagnie East Petroleum (basée à Vienne) qui avait lancé plusieurs plaintes en justice contre Ioukos (ce dernier s’en sort indemne car l’explosion s’est produite alors qu’il avait arrêté la voiture pour sortir acheter des fleurs).
Vladimir Poutine a estimé que le chef de la sécurité de Khodorkovski n’avait sûrement pas agi de sa propre initiative, concluant que ce dernier avait « du sang sur les mains » et avait « tué des gens pour protéger les intérêts économiques de sa compagnie ». Dans les faits, il n’est jugé coupable que de délits financiers (blanchiment, évasion fiscale notamment) et condamné à quatorze années de prison. Les avocats de Khodorkovski (comme Robert Amsterdam) ont critiqué l’ingérence et les pressions du président dans le procès. Jugé au printemps 2005, il est condamné le 31 mai 2005 à 9 ans de prison. Il fait appel, et le tribunal de la ville de Moscou le 22 septembre de la même année, ramène sa peine à huit ans ferme.

En décembre 2010, Khodorkovski est condamné à 6 ans de prison supplémentaires pour « vol de pétrole » et « blanchiment d’argent », puis à 5 ans en appel. Début août 2013, sa peine de onze ans de prison a été réduite de deux mois par la Cour suprême russe ; Khodorkovski dénonce alors à nouveau un procès honteux, selon lui motivé politiquement. Après avoir été incarcéré à Matrosskaïa Tichina, Mikhaïl Khodorkovski est emprisonné, en octobre 2005, dans la colonie pénitentiaire IaG 14/10 établie à Krasnokamensk, en Sibérie, située à, respectivement, 30 et 105 km environ des frontières chinoise et mongole et à plus de 6 500 km de Moscou. La presse occidentale en particulier le Point en France mène campagne sur ses conditions de détention dangereuses.

A partir de mai 2011, Amnesty International va considérer Khodorkovski et Lebedev comme des prisonniers d’opinion. Dans un arrêt du 31 mai 2011, la Cour européenne des droits de l’homme critique les conditions de l’arrestation et de la détention préventive de Khodorkovski. À ce titre, la Russie est condamnée à verser à Mikhaïl Khodorkovski la somme de 10 000 euros à titre de dommages et intérêts. En revanche, la Cour ne considère pas la condamnation comme politique. Ce qui est sûr c’est qu’il existe depuis Gorbatchev au plus haut niveau de l’Etat une mafia qui se bat comme des truands en tant que champions des majors et des monopoles des Etats-Unis pour les uns et en tant que capitalisme national pour les autres. A ce titre, Poutine est perçu par les Russes comme un espèce de De Gaulle qui a mis de l’ordre au profit de la Russie. Mais il est aussi soupçonné d’avoir été trop clément avec ceux qui ont été ses anciens complices.

Quand Poutine est assuré d’avoir gagné il lâche du lest. C’est que nous disaient les Russes de la rue quand nous disions qu’en France on le comparait à Staline : Staline aurait tué toute la racaille et Poutine la tolère nous répondaient-ils. Le 20 décembre 2013, Khodorkovski est gracié par Vladimir Poutine. « Il a déjà passé plus de dix ans en détention, c’est une punition sérieuse, il invoque des circonstances d’ordre humanitaire — sa mère est malade — et j’estime que l’on peut prendre cette décision » a déclaré le président russe. Toutefois, pour bénéficier de cette grâce, Mikhaïl Khodorkovski a dû en faire la demande, ce qui pour le Kremlin équivaut à ce qu’il admette sa culpabilité dans les affaires où il était impliqué et qu’il ne puisse plus se présenter en prisonnier politique. Le politologue Dmitri Orlov analyse cette libération : « Pour le pouvoir, il est très important que Khodorkovski reconnaisse sa faute car toute la campagne de propagande étrangère s’est construite sur l’idée que ce dernier était une victime politique innocente. Cette demande de grâce légalise l’enquête, le procès et le verdict ». Le 30 décembre 2013, la Suisse lui accorde un visa valable trois mois à l’intérieur de l’espace Schengen. En décembre 2015, un mandat d’arrêt international est émis par la Russie contre lui pour son rôle présumé de commanditaire dans l’affaire du meurtre du maire de Nefteïougansk par le chef de la sécurité de son groupe, en 1998. Khodorkovski vit à Londres depuis 2015.

Cependant en exil le personnage comme on le voit à travers ce groupe de pression de l’UE poursuit ses activités et le 20 mai 2022, le ministère de la Justice de la fédération de Russie inscrit Mikhaïl Khodorkovski sur la liste des « agents étrangers ». Khodorkovsky finance le Centre Dossier (en anglais Dossier center), une organisation de hackers qui publie en 2023 des documents internes aux organisations liées à Evgueni Prigojine.

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Je pense que la Russie est dans une impasse dans son développement si les choses ne changent pas“, analyse-t-il.

Environ 70 groupes d’opposants au conflit se sont déjà retrouvés en avril à Berlin pour s’entendre sur une déclaration commune, signée par 30 000 Russes. Ils soulignent que la guerre est criminelle, que le régime doit changer et que l’Ukraine doit retrouver sa souveraineté dans ses frontières de 1991.

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1 Commentaire

  • Bosteph
    Bosteph

    Un “Macron” Russe, tout simplement !

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