Victoire des travailleuses de Vertbaudet, après deux mois de grève. Ce vendredi 2 juin au soir après un bras de fer de deux mois avec leur syndicat, les salariés de Verbaudet, le plus souvent des femmes ont salué la nouvelle et ont accepté de lever le piquet de grève, parce que la direction consentait à l’augmentation des salaires. A compter du mardi 6 juin, les 72 grévistes rentreront au travail la tête haute. S’il est question de femmes c’est parce que rien que le mot “piquet de grève” tenu pendant deux mois, est-ce que vous imaginez ce que cela représente quand vous avez une vie de famille ? Chapeau … Depuis le 20 mars, il y a eu cette longue et emblématique bataille menée ces salariés de l’entrepôt logistique de la marque de vêtements pour enfants à Marquette-lez-Lille (Nord). Des femmes pour la plupart. Si ces préparatrices de commandes se sont mises en grève pour la première fois de leur vie, c’est contre « le 0 % » d’augmentation de salaire lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) : malgré l’inflation, l’accord signé par FO et la CFTC (majoritaires) ne prévoyait que des primes. C’est elles avec leur syndicat CGT qui ont dit Non à l’accord et ont gagné, sans se dire qu’elles étaient minoritaires, qu’il y avait un mur devant elles. Ces femmes, ces travailleuses ont envoyé le message qui est celui du KKE : “seul avec tous” et c’est sur leurs bases, celle de leur syndicat dans une démarche unitaire parce que combative, qu’elles ont gagné et rassemblé, une véritable leçon que le pouvoir ne peut pas laisser d’étendre.
Riien ne les a fait plier même pas les interventions policières, les intrusions des truands du patronat.
illustration: illustration : Otto Dix (1891-1969) “Nous voulons du pain .1923 Dans un temps où les beaux quartiers et les petites élites provinciales d’une France qui a perdu l’honneur comme on le voit à la réaction de certains peigne-cul qui se croit des artistes et ne sont plus que des petits bourgeois haineux du peuple, ces femmes là disent ce qu’est la dignité dont ils manquent singulièrement.
Une hausse de 90 euros net mensuels: lA “VICTOIRE CHEZ VERTBAUDET DIT BEAUCOUP DE CHOSE SUR LES CRAINTES DU PATRONAT ET DU GOUVERNEMENT DE VOIR L’AFFRONTEMENT DEVENIR INCONTRÔLABLE EN PARTICULIER A PARTIR DU 6 JUIN
Dits-vous bien que ce que vous ignorez le patronat lui le sait, il sait que le rapport des forces aujourd’hui ne lui est pas favorable et alors que la direction refusait obstinément une augmentation salariale, elles ont non seulement tenu bon derrière le syndicat CGT, mais obligé FO et CFTC à dénoncer en fait l’accord… La grève de Verbaudet mençait de devenir un test national dans le contexte de la lutte contre la réforme des retraites mais qui invitait l’union syndcale à se faire plus largement sur les salaires, déjà en filigrane.
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La CGT annonce 90€ à 140€ d’augmentation de salaire net (selon ancienneté) pr les 1000 salarié•es. Une lutte incroyable de 2 mois et demi menée dans son immense majorité par des femmes.
En négo, un travail monstre a été abattu, détails :
Pour les salarié•es qui débutent :
– revalorisation du salaire minimum à hauteur de 1810 euros brut par mois sur 13 mois (soit +4%) pour tous les salariés dès le 1er juillet 2023
– obtention d’une clause de revoyure si l’inflation est supérieure à 2%
Pour les plus anciennes, la CGT a gagné l’ébauche d’une évolution salariale.
Ce qui n’EXISTAIT PAS chez Vertbaudet.
-1860 euros brut par mois sur 13 mois (soit +7%) pour tous les employés ayant 12 ans d’ancienneté
Pour tout le monde :
– La réouverture de négociations salariales si l’inflation est supérieure à 2%
– une prime de 300€ net en début d’année, reconduite sans durée limitée- promesse d’embauche de 30 intérimaires en CDI. “
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