Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Révélations : Qui sont les “experts” en géopolitique du journal l’Humanité ? par Franck Marsal

Franck Marsal poursuit une exploration indispensable de l’inféodation du journal l’Humanité à l’idéologie dominante insufflée par l’OTAN et la CIA. Il met en cause son directeur du service international Vadim Kamenka dont nous avons déjà souligné l’attitude équivoque (mais très révélatrice) dans une visite reportage en Russie. Il a le jour où il fait la UNE avec l’article dont nous avons déjà parlé, fait appel à des individus dont le profil que détaille Franck Marsal est très parlant, il s’agit de gens qui tous sont liés à la CIA et à l’OTAN et qui sont installés à Moscou comme des cinquième colonnes. Mais je vous laisse lire la démonstration, elle dit ce que nous cessons d’affirmer, l’Humanité et le secteur international du PCF sont désormais totalement immergés dans les narratifs de la CIA et de l’OTAN. Nul doute que ces gens-là sauront mener les élections européennes dans le sens dicté par les mêmes. On voit de la Grèce à l’Espagne mais aussi dans toute l’Europe comment les peuples préfèrent la vraie droite à cette fausse gauche devenue la marionnette de l’impérialisme, est-ce que ce qui reste de sain dans le PCF va continuer dans cette voie en tous les cas personne ne pourra dire qu’il ne savait pas ? (note de Danielle Bleitrach dans histoire et société)

Jeudi 25 mai, le quotidien communiste (confirmé tel par son directeur lors du récent congrès du PCF) L’Humanité a publié plusieurs articles sur le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine et à l’OTAN.

Un de ces articles, signé Alexis Exposito, et intitulé “En Ukraine, comment les civils se préparent à la contre-offensive” a déjà été remis en cause (et à mon sens à juste titre) pour son absence totale de prise de recul par rapport à la propagande de l’OTAN et son parti-pris favorable à la contre-offensive des forces de Kiev… Je me suis pour ma part intéressé aux autres articles publiés le même jour. Deux articles sont notamment consacrés à la décision OTANienne d’autoriser l’entraînement de pilotes ukrainiens sur des avions de chasse F16 et le transfert de plusieurs dizaines de ces avions au gouvernement ukrainien.

Dans le premier de ces articles, le directeur du service international de l’Humanité, Vadim Kamenka a invité M. Igor Delanoé, présenté comme “Spécialiste des politiques de défense et de sécurité russe” à commenter la décision prise par l’OTAN d’engager la formation de pilotes de chasse ukrainiens sur des avions F16 appartenant à des pays de l’Alliance, le Danemark et les Pays-Bas s’étant proposés de fournir ces avions à l’Ukraine.

Et Igor Delanoé n’y va pas par quatre chemins : loin d’être une escalade dans la guerre, la livraison des F16 serait un facteur de paix : “À mon avis, cette flotte de F-16 a plutôt vocation à rentrer dans l’équation de la consolidation d’un hypothétique futur cessez-le-feu en jouant un rôle de garantie de sécurité pour l’Ukraine par substitution.” Formulation que la rédaction de l’Huma a choisi de reprendre dans le titre de l’article : “Igor Delanoë : « L’acheminement de F-16 en Ukraine rentre dans l’équation de la consolidation d’un cessez-le-feu »” En lisant cela trop vite, on serait à deux doigts d’approuver cette escalade majeure dans un conflit géopolitique déjà très meurtrier. Qui n”a pas envie qu’un cessez-le-feu ramène la paix, stoppe la litanie des morts inutiles, arrête la dangereuse escalade de cette terrible guerre ? Mais pourtant, comment sérieusement penser que l’envoi de nouvelles armes, franchissant ce qui avait été établi il y a peu encore comme une ligne dangereuse, fasse autre chose que précipiter une nouvelle escalade ? Après l’artillerie, les chars, après les chars les avions, après les avions ce sera quoi ? Les armes nucléaires ?

Quel est l’argument (unique) développé par Igor Delanoé ?

Igor Delanoé part tout simplement du constat suivant : “Les F-16 permettront-ils à Kiev de reconquérir les territoires sous contrôle de la Russie ? J’ai de sérieux doutes”. De ce point de départ que l’on peut volontiers partager, il conclut, d’une logique que M. Pangloss ne désavouerait pas, que, si les F16 ne sont pas utiles à la victoire de l’OTAN, c’est donc qu’ils vont servir la cause du cessez-le-feu (cessez-le-feu qui n’est pourtant pas du tout à l’ordre du jour des commanditaires de l’opération, et dont Igor Delanoé est bien obligé de reconnaître qu’il est tout à fait hypothétique) : “À mon avis, cette flotte de F-16 a plutôt vocation à rentrer dans l’équation de la consolidation d’un hypothétique futur cessez-le-feu en jouant un rôle de garantie de sécurité pour l’Ukraine par substitution.” Entrer dans l’équation de la consolidation d’un hypothétique futur cessez-le-feu !!! Que de contorsions pour un mauvais tour de passe-passe ! Jeter de l’huile sur le feu tout en prétendant l’éteindre.

Que les F16 (comme avant eux, les missiles Patriot, Storm Shadow, les tanks Abrams et Leopard, les canons Caesar et les lance-roquettes Himars, entre autres) puissent servir à prolonger un conflit qui rapporte des dizaines de milliards de dollars au complexe militaro-industriel états-unien (et quelques miettes à ses affidés européens) et d’affaiblir la Russie (qui entre en contradiction avec les intérêts néo-coloniaux étasuniens sur plusieurs terrains) au prix de la destruction de l’Ukraine ne lui a visiblement pas effleuré l’esprit. Pas davantage, le fait que, si on avait voulu un cessez-le-feu, pourquoi aurait-on, dès mars 2022 fait capoter les négociations entre Ukraine et Russie, pourquoi aurait-on formé et armé des dizaines de milliers de soldats de l’armée ukrainienne, pourquoi refuserait-on de discuter sérieusement du plan de paix chinois, de l’initiative africaine etc, etc.

Je me suis alors demandé qui était cet expert auquel l’Huma a ouvert ses colonnes.

Qui est Igor Delanoé ?

Arrêtons-nous quelques instant sur le parcours d’Igor Delanoé, que l’Huma nous présente comme un “Spécialiste des politiques de défense et de sécurité russe”.

L’Huma nous signale également qu’Igor Delanoé est “Directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe à Moscou”, sans plus de précisions. Commençons par cela.

L’Observatoire franco-russe situé à Moscou n’est pas un institut de recherche scientifique indépendant. C’est une émanation de la Chambre de commerce franco-russe, une entité française, effectivement basée à Moscou, dont il est le centre d’analyse. Il a pour mission de “produire une expertise approfondie sur la Russie et de sensibiliser les décideurs et relais d’opinion russes aux enjeux de la France d’aujourd’hui” (source : https://fr.obsfr.ru/). La Chambre de Commerce et d’industrie Franco-Russe (propriétaire de cet “observatoire”) est, comme elle le dit elle-même, la représentante de la “communauté d’affaire franco-russe : “Avec plus de 320 entreprises membres, dont 30 entreprises du CAC 40 et des centaines de PME issues de divers secteurs d’activité, la CCI France-Russie est aujourd’hui le premier réseau d’entreprises françaises en Russie. Elle suit une croissance dynamique et est devenue une des cinq plus grandes chambres de commerce françaises à l’étranger..”

La personne que l’Huma a choisi d’inviter comme “expert” est donc le directeur de l’institut d’analyse des entreprises du CAC 40 présentes en Russie.” (source : https://www.ccifr.ru/fr/ward/presentation/on_the_chamber)

Mais ce n’est pas tout : Igor Delanoé a d’autres cordes à son arc :
Selon sa page sur le réseau social professionnel Linkedin, Igor Delanoé fut “Research Scholar – Harvard University janv. 2013 – déc. 2013 · 1 an Région de Boston, États-Unis – Research Scholar at Harvard Ukrainian Research Institute and at National Security Program (Harvard JFK School of Government). .”

En français, cela signifie qu’Igor Delanoé fut en 2013 (donc un an avant le coup d’état qui porta au pouvoir les forces pro-occidentales en Ukraine) chercheur post-doctoral à l’Université de Harvard aux USA, plus précisément au sein de l’Institut de recherches ukrainiennes et au Programme de Sécurité nationale (US). Il eut été intéressant d’informer les lecteurs de l’Humanité que la personne présentée comme “experte” avait travaillé au cœur des structures chargées de former les élites américaines et – souvent – de contribuer à en élaborer la pensée.

Mais, ce n’est pas encore fini. Selon la biographie diffusée par le Réseau d’Analyse Stratégique, une structure canadienne, Igor Delanoé ” a été consultant pour les ministères français des Affaires étrangères et de la Défense, pour le DCAF (Geneva Centre for Security Sector Governance) ainsi que pour le Centre pour le Dialogue humanitaire (Genève). Il intervient au Collège de Défense de l’OTAN (Rome) et à l’École de Guerre (Paris), et enseigne la politique de défense de la Russie à l’école Iris Sup’ (Paris).” (source : https://ras-nsa.ca/fr/expert/igor-delanoe/). Encore une information qu’il eut été utile de porter à la connaissance des lecteurs plutôt que de présenter M. Delanoé comme un simple “expert”.

Et dans les autres articles ?

Maintenant que nous sommes bien au fait du CV de M. Delanoé, remarquons que, dans cette fameuse édition de l’Humanité du 25 mai, le service international de l’Huma a publié 5 autres articles sur la guerre d’Ukraine dont un porte sur ce même sujet de l’envoi d’avions F16 par des pays de l’OTAN. Intitulé “Guerre en Ukraine. L’envoi de F-16 fera-t-il basculer le conflit ?“, il est signé de Vadim Kamenka, le chef du service international himself.

Quels sont les experts cités dans ce deuxième article ?

  • Olivier Kempf, présenté par l’Huma comme “directeur du cabinet de synthèse stratégique la Vigie” revient à plusieurs reprises dans l’article. Qui est Olivier Kempf ? Selon le réseau K2, dont il est visiblement membre, Olivier Kempf est “stratégiste et géopolitologue. Il a conduit une carrière militaire riche et variée, alternant commandements, opérations (Koweït, ex-Yougoslavie, Côte d’Ivoire, Tchad) et postes en État-major, en France comme à l’étranger (ONU, OTAN, UE). Simultanément, il a mené une carrière académique puisqu’il est chercheur-associé à l’Institut des Relations Internationales et de la Stratégie (IRIS) et qu’il enseigne (Sciences Po Paris, Lille, Strasbourg, Paris II, École de Guerre, IHEDN). Il est Saint-Cyrien et breveté de l’École de guerre, Docteur en Science politique, titulaire d’un DEA de Sciences économique et d’un DEUG de Droit.”
  • Le général Dominique Trinquand intervient également et est présenté comme “ancien responsable de la mission militaire française auprès de l’ONU”. Là encore, une simple recherche sur internet permet d’en apprendre davantage : le site intervenants.fr nous indique que : “Diplômé de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr de l’école supérieure de guerre du Staff college de Camberley et du Royal College of Defense Studies de Londres, le Général DOMINIQUE TRINQUAND, occupe, tout au long de sa carrière, des postes au sein de régiments, d’Etats-majors et d’organisations internationales. Il participe ainsi à plusieurs opérations, au Liban, en ex-Yougoslavie et en Afrique. Il a une longue expérience des relations internationales en milieu multinational à l’ONU, l’UE et l’OTAN.”

Sont également citées dans cet article des personnalités bien connues : Volodymir Zelenski, président ukrainien, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, Frank Kendall, secrétaire de la force aérienne états-unienne. Face à ce concert de représentants de l’establishment otanien, Igor Delanoé est à nouveau là avec sa théorie de la “consolidation de l”hypothétique futur cessez-le-feu.

Troisième article, intitulé “Guerre d’usure” et signé Catherine Dos Santos. Personnalité citée ? Dmytro Kuleba, chef de la diplomatie ukrainienne.

Quatrième article publié le même jour : “Avec Wagner, Evguéni Prigojine devient le nouvel homme fort en Russie”, signé Vadim Kamenka. Outre une courte citation d’Evgueny Prigojine lui-même, et deux citations anonymes (un diplomate dont la nationalité n’est pas précisé et un journaliste russe) l’article contient deux citations d’Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire Franco-Russe, le même institut dont Igor Delanoé est directeur adjoint… Il n’est pas besoin d’aller chercher très loin pour constater qu’Arnaud Dubien a fait également carrière dans les cercles de l’influence occidentale dans l’espace post-soviétique. Le site de l’Iris (Institut de Relations Internationales et Stratégiques) nous indique que : “Arnaud Dubien a été, de 1999 à 2006, chercheur Russie/CEI à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). Il a ensuite dirigé plusieurs publications consacrées à l’espace post-soviétique, notamment l’édition russe de la revue Foreign Policy et les lettres confidentielles Russia Intelligence et Ukraine Intelligence. Arnaud Dubien a par ailleurs été consultant des ministères français de la Défense et des Affaires étrangères, du Parlement européen, du GIFAS et de grands groupes industriels. Depuis 2010, il est membre du Club de discussion Valdaï. Il est également conseiller du président de l’Institut Choiseul pour la Russie.”

Expertise, politique et point de vue de classe :

Résumons :

1) L’Humanité présente, par deux articles, une théorie abracadabrantesque, visant à faire passer la livraison d’avions F16 comme une mesure pacifiste.

2) Dans aucun des deux articles consacrés à ce sujet, cette décision ne fait l’objet d’une condamnation claire.

3) Presque tous les intervenants et experts sollicités par l’Huma dans ces 5 articles consacrés au conflit ont partie liée avec des structures officielles de l’OTAN et des différents gouvernements occidentaux, ou ont été formés par l’appareil de propagande qui gravite autour de l’OTAN et sert ses intérêts.

La combinaison de ces 3 éléments prive complètement le lecteur de ce qu’il peut attendre d’un journal communiste. Le parti-pris du journal se place dans une position de commentateur. Le lecteur ne dispose pas d’une information objective et indépendante, permettant d’acquérir une vision d’ensemble de la situation. L’intervention des prétendus experts, loin d’apporter de la hauteur et des éléments nouveaux par rapport à la propagande de l’idéologie dominante rabaisse le lecteur et l’enferme dans les éléments de langage. Le lecteur ne dispose même pas de points de vue contradictoires à partir desquels il pourrait se forger sa propre opinion. L’absence d’analyse des intérêts de classe et des intérêts impérialistes qui motivent le développement de l’OTAN depuis la fin de l’URSS empêchent de faire le lien entre la politique internationale du gouvernement, en faveur de l’OTAN et sa politique nationale en faveur des milliardaires et des multinationales.

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10 Commentaires

  • DRON Jean François
    DRON Jean François

    Oui, ça correspond à mon ressenti. Je reçois l’huma tous les vendredi alors que je n’ai rien demandé. Il n’y a plus rien d’intéressant ou bien souvent un contenu sociétal, populiste, à la mode Mélenchon et typiquement otanesque en international. Plus aucun intérêt a sa lecture et au contraire c’est devenu un journal dangereux pour le combat communiste. Il faut faire une énorme pression afin de virer la bande de trotsko-droitiers qui ont asservi l’Huma a leurs besoins personnels.

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  • Jean-luc
    Jean-luc

    Bravo!

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  • Jean-Claude Delaunay
    Jean-Claude Delaunay

    Finalement, je trouve que c’est la voie à suivre pour démasquer les turpitudes de la direction de l’Humanité : dévoiler les curriculums en même temps que les actes et les écrits. Evidemment, les “ventres mous” vont crier “au flicage”. Qu’ils crient!!! L’enquête menée par Frank Marsal va intéresser et aura des résultats. Ce travail me suggère 3 réflexions. La première est d’ordre historique. Quand Maurice Thorez et ses copains sont partis à la conquête du PCF, dans les années 1930, ils ont aussi été amenés à dénoncer et à faire partir des “éléments troubles”, en particulier Barbé-Célor. Ce ne serait donc pas la première fois que le PCF aurait à faire “un ménage profond” dans ses structures. La deuxième est d’ordre théorique. Les rapports sociaux de production ne fonctionnent pas tous seuls. Ils sont dans le tissu de la société et ce tissu est fait de multiples relais de ces rapports. Nous avons l’habitude, en tant que marxistes, d’étudier par exemple, les conseils d’administration et les liens qui se tissent entre les compagnies par l’intermédiaire des individus. Les conseils d’administration sont l’un de ces multiples relais. Dans le cas présent, nous pouvons dire que les instituts de recherche sont à la politique et au combat idéologique ce que les conseils d’administration sont à la décison économique. La difficulté vient de ce que “les ventres mous” ne sont pas habitués à considérer que les adversaires du communisme utilisent eux aussi des instituts de recherche pour élaborer leurs interprétations de la réalité. Par conséquent, ils, elles, gobent tout puisque cela vient d’un institut de recherche. La troisième remarque est qu’ils existe encore dans ce pays des intellectuels honnêtes scientifiquement et talentueux. Je ne vais pas citer de noms mais je pense à tel ou telle connaissant le terrain des études dans les domaines concernés. Ils, elles peuvent aider Franck et ce site à éclairer la situation de l’Humanité, dont les comptes nous sont inconnus et dont l’un des actionnaires important est, ah! son nom m’échappe, Un jour ou l’autre, quand “les flics” auront été vidé de l’Humanité, la direction du PCF ferait bien d’avoir une discussion sérieuse avec cet actionnaire.

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    • etoilerouge
      etoilerouge

      A l’heure où les nazis défilent sur les champs Elysées alors que le gouvernement français aux ordres des anglo saxons a affirmé qu’il n’y avait pas de nazis en Ukraine ns sommes face à des menteurs et manipulateurs évidents dont l’origine de classe colle au fascisme et donc à la guerre. Il faut agir.

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    • Lemercier
      Lemercier

      Très intéressant.
      Que Monsieur Gay prétende que l’Humanité est un journal communiste ne certifie absolument pas qu’il l’est. Quel critère de la pratique met-il en avant pour attester que c’est bien le cas.
      Ce qui est certain c’est que l’Humanité, d’après les statuts du PCF tels qu’ils sont depuis plusieurs congrès, n’a plus aucun lien organique avec la PCF : ce n’est pas le journal du PCF, encore moins son organe central. Tout ce qui apparait dans ces statuts c’est notamment que les militants du PCF sont la piétaille qui est utile à la diffusion d’une ligne politique qui essentiellement n’a pas de lien avec leur parti.
      Mais je voudrais aborder un point concernant une question qu’aborde JC Delaunay, le financement de l’Humanité. Elle est financée par le grand capital. Mais elle n’est pas pour autant indépendante de l’Etat, qui la finance également (avec de bonnes raisons bien évidemment). Et quand on sait que le chef de cet Etat est Young Leader (c’est-à-dire certifié conforme par l’impérialisme US), comme son prédécesseur d’ailleurs, le chemin est indirect pour mener à la CIA mais c’est une autre voie qui y conduit.
      Comment lutter contre un Etat dont on est dépendant?

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  • Youri
    Youri

    Ça tombe à pic : justement j’ai envoyé un message (ci-dessous) à L’Huma ce matin tant cette une et ces articles abjects m’ont révulsé !

    Mais QUELLE HONTE ! Quelle INFAMIE que cette une du 25 mai et son article qu’on croirait sortie du bureau de presse de l’OTAN…
    Comment L’HUMA, quotidien que je chéris, peut-elle oser faire une une aussi belliciste et complaisante avec le sordide régime ukrainien et sa traine de soutiens immondes, des USA à l’OTAN et ses affidés en passant par tout un réseau mortifère d’organisations admiratrices du IIIe reich ?
    L’article de Exposito et Pedorych est immonde, biaisé, effarant et n’aurait JAMAIS du être publié dans l’Huma. À la rigueur dans Le Figaro ou National Hebdo. C’est surréaliste de retrouver tant de consternants sympathies et raccourcis pour un régime et des organisations souvent crypto-nazies intégralement soutenues par les USA et les marchands d’armes du monde entier. 
    Rappelons que le Donbass souvent évoqué a payé un très lourd tribut depuis 2014 !
    Et le massacre de la maison des syndicats d’Odessa ?
    Et les interdictions de la quasi-totalité des partis politiques, encore pire que chez Poutine ?
    C’est impardonnable et il serait bon que la rédaction en chef de L’Huma apprenne des reportages amplement plus professionnels de la presse anglo-saxonne sur la réalité ukrainienne avant de publier de tels étrons, et je pèse mes mots. 
    Cela n’exonère évidemment en rien les faucons russes.
    En l’état, je ne renouvellerai pas mon abonnement.
    Il est clair que d’innombrables communistes attachés au pacifisme dans ce conflit sanguinaire qui oppose deux impérialismes ont été choqués par cette intolérable couverture belliciste ! 
    Ressaisissez-vous et donnez la paroles aux communistes viscéralement attachés à la paix, au progrès social, et pas à des opportunistes recyclés de la gauche molle et ripolinés en révolutionnaires de second choix !
    Il y a urgence car personne ne veut d’une Huma qui ressemble au cerveau malade d’un Quatennens ou d’un Bardella.

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  • Philippe
    Philippe

    CE sont des experts de la bouse mafieuse qu’est la CIA-MOSSAD/UE/DOLLAR/EURO/OTAN. CQFD

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  • Gourmel Michel
    Gourmel Michel

    Un nouvel article de l’Huma n°23.701, du même tonneau, le mer. 31 mai 2023 page 14-15.
    « Et si la guerre en Ukraine s’installait en Russie ? » Article signé… Vadim Kamenka.
    Après s’être désintéressé à peu près totalement de l’étranger pendant des années, l’Huma, est prête à se battre jusqu’au dernier ukrainien, et se livre en ce moment à un pilonnage médiatique au service de l’OTAN, de la CIA, de la macronie et des occidentaux en général.
    Et si l’article cherche à donner au début un peu plus l’illusion d’être équilibré, en faisant semblant de donner la parole à des Russes… anti-Poutine évidemment, ce qui est invérifiable, plus on avance dans la lecture et plus cela devient épouvantable, faisant croire que « cette escalade inquiète l’administration Biden qui craint » les attaques contre la Russie ; qu’il y aurait « une multitude d’unités ukrainiennes capable de mener des opérations limitées à l’intérieur et à l’extérieur de la Russie » et que cela « échapperait au Président ukrainien ». Mais l’Huma censure, comme d’hab., que depuis 10 semaines l’Ukraine est incapable de lancer son offensive de printemps annoncée quotidiennement à grands renforts de médias et de politiques occidentaux et pire, elle vient de perdre Bakhmout, Artiomovsk en Russe, et qu’elle l’a complètement détruite avant de partir signe que les occidentaux n’ont aucun espoir de la récupérer (l’armée ukrainienne se sert de chaque bâtiment civil ou non pour sa guerre).
    Le clou de l’histoire, à la fin de l’article, est la reprise mot pour mot d’un texte de … Igor Delanoé (°) ! Texte cité sans guillemet pour faire croire que c’est une idée du journaleux de service… Vadim Kamenka, même s’il cite au passage le gugusse qui penserait comme lui.
    (°) https://fr.obsfr.ru/analytics/blogs/12048/
    S’ensuit une citation d’un militaire français ? ! S’agit-il d’O. Kempf dont parle l’auteur ?
    (*) Olivier Kempf Général (2ème section c’est-à-dire qui ne fait plus partie de l’armée active sans être pour autant vraiment retraités, un « retraité » privilégié, payé grassement par l’état en plus de ses activités privées ; Macron n’a pas mis fin ce scandale ni à ce régime spécial avec sa contre-réforme des retraites).
    (*) https://londonspeakerbureau.fr/entretien-olivier-kempf/
    Remarque sur l’article de Franck Marsal : … Igor Delanoé fut en 2013 (donc un an avant le coup d’état qui porta au pouvoir les forces pro-occidentales en Ukraine) chercheur post-doctoral à l’Université de Harvard aux USA, plus précisément au sein de l’Institut de recherches ukrainiennes et au Programme de Sécurité nationale (US).
    Doit-on imaginer que c’était en préparation du coup d’état US-UE Nazi en Ukraine ?
     

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  • DRON
    DRON

    Merci pour ce rappel de grande importance. L’humanité dans sa conception actuelle joue un rôle néfaste dans la connaissance réelle de la situation par les camarades du Parti. Je le vois lors des discussions en section .lorsque j’argumente sur ce problème dans meilleur des cas c’est un silence assourdissant qui suit sinon une volée de bois verf m’accusant de détruire l’unité du parti. Au dernier CS nous n’avons pas eu de discussion sur la politique extérieure malgré plusieurs tentatives de ma part. On a parlé écologie, élection européennes et problèmes municipaux. Non que ces problèmes soient insignifiants mais je trouve que c’est une bonne façon d’éviter le manque réel d’analyse marxiste et donc de compréhension. Il est très difficile a beaucoup de camarades de comprendre l’entrisme important des trotskistes dans le PCF et L’humanité et surtout de comprendre la position des ces gauchistes qui sont des globalistes tout comme l’était Léon lui même. Difficile de comprendre le lien existant entre eux et les USA .

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    • admin5319
      admin5319

      il ne suffit même pas de faire référence aux trotskistes certains que nous publions ici comme WSWS sont tout aussi alertés. C’est directement la maison mère la CIA, l’OTAN qui finance le choix de l’atlantisme et de la guerre. Le refus de parler de l’international n’est pas totalement négatif, il téoigne au contraire de la conscience de la faiblesse du PCF, du malaise devant les positionnements de l’Humanité avec bien sur l’illusion que l’on va pouvoir longtemps éviter le sujet qui “divise” et sur lequel la faiblesse est mnifeste… Mais en fait c’est déjà là quand on se ^positionne face au coût de la vie, à la colère paysanne… etc…
      danielle Bleitrach

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