Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’Ukraine a rejoint le centre de cyberdéfense de l’Otan en Estonie

L’Ukraine a rejoint le centre de cyberdéfense de l’Otan, a annoncé mercredi cette structure basée en Estonie, Kiev qualifiant cette décision d'”étape importante sur la voie” d’une adhésion à l’Alliance atlantique. Pour bien comprendre la portée de cette décision unilatérale de l’Estonie et du rôle de pays comme l’Estonie, la Lituanie et la Pologne, il faut revenir aux démons de la deuxième guerre mondiale :

Les degrés de la collaboration avec le nazisme durant la seconde guerre mondiale

Estonie et Ukraine, une vieille histoire de réhabilitation commune du nazisme

Certaines institutions européennes, tels le Conseil de l’Europe et le Parlement européen, assimilent désormais nazisme, stalinisme et communisme et des pays comme la Pologne, l’Estonie, les Etats baltes en général qui continuent pourtant une importante population russophone et même russe de sympathie (comme l’Ukraine) se sont fait les promoteurs de cette identification qui revient à toujours mieux condamner le communisme pour remettre en selle ceux qui soutiennent de fait la collaboration avec les nazis. Ce n’est pas un hasard, les USA avaient constitué un véritable réseau de sympathisants avec les enfants d’anciens collaborateurs et cette entreprise négationniste s’est appuyée sur eux et sur leur réhabilitation et même leur falsification de l’Histoire.


La Russie s’est indignée qu’agresseurs et agressés soient placés sur le même pied et ce bien avant le coup d’Etat de 2014 par lequel ces anciens nazis ont créé les conditions d’une guerre civile au profit de l’OTAN. Les ex-Soviétiques se sentent injuriés : ils ont payé de 26 millions de vies humaines et des combats les plus durs la « victoire sur le fascisme ». A grands coups d’instituts et de musées vitupérant les « occupations soviétiques » et les horreurs bolcheviques, les nouveaux Etats baltes et l’Ukraine sous la présidence de Viktor Iouchtchenko qui était l’homme déjà de l’OTAN et dont l’épouse était elle-même sympathisante nazie, ont mis en chantier des « mémoires nationales » qui valorisaient les « résistances patriotiques » des années 1941-1945. Ainsi honorent-ils l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN), qui lutta contre l’Armée rouge et dont les principaux chefs s’engagèrent dans la collaboration avec l’Allemagne nazie. Célébrations, défilés, hommages et constructions de monuments se sont succédé dans ces pays. En Lettonie et en Estonie, ils sont voués aux anciens SS ; en Ukraine, aux vétérans de la division (Waffen SS) Galichina (Galizien) et de l’Armée des insurgés (OUN-UPA), pourtant accusée, entre autres crimes, du génocide des Polonais de Volhynie. En Roumanie, c’est la mémoire du dictateur fasciste Ion Antonescu qu’on a « restauré » ; en Pologne, les anciens des Brigades internationales en Espagne se voient traités de « criminels ».

Il faut voir que des structures mises en place au moment de Solidarnosc et qui en relaient d’autres plus anciennes comme le Mouvement européen sont aujourd’hui en train de développer sur le modèle franco-polonais en particulier en Bretagne et dans l’ouest, un travail d’intégration des collectivités ukrainiennes visant à les intégrer dans l’UE. C’est tout un réseau dans lequel droite et extrême-droite sont mobilisées et qui rejoignent d’autres réseaux sociaux-démocrates atlantistes. Une véritable internationale noire existe qui a des liens avoués avec Stève Banon et ceux qui ont lancé les fake news sur les Oïghours, en France l’oération de Zemmour montre assez les bases pétainistes et action française sur laquelle, elle se reconstitue. Cette internationale recrute pour l’Ukraine, les bureaux de recrutement existent en plein Paris. Le trafic d’armes en provenance d’Ukraine est encore un autre type de liens beaucoup plus poreux qu’on ne l’imagine entre des milliardaires et la voyoucratie. Ce mouvement d’extrême-droite constitue une extrême-droite aux ramifications assez stupéfiante et les thèmes qu’ils diffusent sont largement relayés. Le fondateur de la secte Falun Gong, Li Hongzhi dans un entretien avec la revue Time dans les années 1990, à Pékin, avant une manifestation : « Un type d’extra-terrestre ressemble à un humain, mais avec un nez fait d’os » ou encore « Les êtres extra-terrestres veulent remplacer les humains par des clones. En termes de culture et d’esprit, ils contrôlent déjà les hommes. ». Il a également une posture antiscience, anti vaccin et, depuis ses démêlés avec le gouvernement chinois, prédit une apocalypse proche.Comment ces gens là qui alimentent The Epoch Times à Berlin qui produit des articles d’un racisme sans limite et qui en France, le journal donne la parole sans limite à Jean-Marie Le Pen et à sa fille Marine Le Pen. Au siège du journal à Londres, lorsque 51 fidèles d’une mosquée sont tués en Nouvelle-Zélande, Trevor Loudon explique que l’auteur est non pas une personne d’extrême droite, mais un « national bolchévique » Comment ces gens-là peuvent-ils avoir le moindre lien avec une gauche qui proclame son refus de l’extrême-droite en diffusant la même propagande anti-chinoise et le même blanchiment des réseaux d’extrême-droite en Ukraine et dans les pays baltes ? Comment peut-on retrouver dans les cercles les plus anti-chinois et les plus proches de l’OTAN du japon le même mélange d’affairisme et de secte Moon ?

Manifestation d'ultradroite dans les rues de Paris le 6 mai 2023, en hommage à un ancien militant du GUD

C’est dans ce contexte qu’il faut “apprécier” ce nouveau pas en avant de l’OTAN que nous impose cet Etat balte qui partage avec l’Ukraine une orientation très claire qui va dans les deux cas jusqu’à la répression de ceux qui se réclament de la Russie et de la lutte contre le nazisme. Le rôle de la droite et de l’extrême-droite dans le mouvement fédéraliste européen, dans le soutien de fait aux anciens collaborateurs a été d’autant plus important durant la guerre froide qu’il n’y a jamais eu éradication du nazisme en particulier dans l’armée allemande.

Plus subtils et apparement totalement contre nature sont les liens entre une partie de la gauche et ce « révisionnisme » qui s’imposerait aisément s’il n’y avait eu le génocide des Juifs. Or les nazis et leurs alliés combattaient le « judéobolchevisme » : l’antibolchevisme a bonne presse, mais pas le judéocide et sous patronage de la CIA on recrute des juifs pour appuyer ces régimes et mener le combat d’identification du nazisme et du bolchevisme. Alors même que leurs “alliés” ne se gênaient pas pour dénoncer les « crimes juifs » du régime soviétique. En 2009, par exemple, les services de sécurité ukrainiens (SBU) avaient publié une liste de « responsables de la famine de 1932-1933 » (Holodomor) dont les noms sont principalement juifs. Les Etats-Unis ont tenté de masquer la contradiction y compris en recrutant des gens d’origine juive, et en organisant les coopérations avec Israël, les autorités commémorant l’Holocauste. Mais l’exercice a des limites et il est difficile de dissimuler que les « patriotes » réhabilités sont souvent des acteurs du génocide.

Les gens qui oeuvrent en faveur des thèses révisionnistes et qui diffusent des analyses complètement délirantes contre la Chine ou contre les méfaits du bolchevisme en Europe ne sont pas des groupuscules délirants mais ils occupent des postes essentiels en Ukraine, dans l’UE comme d’ailleurs au Japon et dans d’autres pays.

Les Glucksman, les BHL sont destinés à nous faire oublier cela pour assurer l’implantation de l’OTAN contre la Russie et la Chine. Comment la propagande anti-chinoise et pro-Otan concoctée par l’extrême droite de Stève Banon, Guo Wengui le sulfureux milliardaire chinois, la secte Moon, Kolomoieski qui alimente les délires de la secte se retrouvent-ils promus par Rafael Glucksman, orfèvre en la matière avec son rôle en Georgie. Comment de tels individus peuvent-ils par ce biais être cautionnés par Hollande, Hidalgo et une partie des socialistes?

Comment peut-on au titre de la FNDIRP produire un texte de ce type qui dit tout et son contraire et comment peut-on espérer obtenir la paix avec des positionnements de ce genre. Nous sommes à la veille des élections européennes est-ce que nous allons devoir voter au nom de la paix pour un pareil galimatias qui en fait couvre les réalités de l’incitation à la guerre ?

Peut être une image de 1 personne et texte

Le fait est qu’on en est arrivé à une étonnante confusion, et le problème est bien de tenter de comprendre comment la gauche française et le PCF lui-même qui poussent des cris d’horreurs devant des manifestations nazies en France sont capables de soutenir les mêmes à partir du moment où ils s’avèrent être dédouanés de leur idéologie par les Etats-Unis et tout cela au nom d’Israël, qui s’il veut bien s’allier avec l’Ukraine et les Etats-Unis pour justifier le blocus cubain, n’est pas aussi soucieux de soutenir les néonazis négationnistes en Europe.

Sur le plan militaire, l’affaire avance très vite et si l’Ukraine n’est pas dans l’OTAN, l’OTAN est si bien en Ukraine que l’annonce de sa participation officielle à ce centre ne mérite que quelques lignes qui passent visiblement comme une lettre à la poste.

Le Centre d’excellence coopératif de cyberdéfense de l’Otan (CCDCOE), situé à Tallinn, a ajouté avoir aussi accueilli l’Islande, l’Irlande et le Japon. “Nous sommes particulièrement heureux de voir l’Ukraine parmi nous”, a déclaré le ministre estonien de la Défense, Hanno Pevkur, cité dans un communiqué du CCDCOE. Volodymyr Zelensky s’adressant au sommet de l’Otan en visio conférence le 29 juin 2022© BFMTV”Cela offre une possibilité unique de contribuer simultanément à la défense de l’Ukraine dans la guerre brutale de la Russie et d’apprendre du cyberchamp de bataille pour améliorer la cybersécurité de tous les membres”, a-t-il souligné.

Un centre qui protège les réseaux d’information de l’Otan

L’ambassadrice d’Ukraine en Estonie, Mariana Betsa, a salué cet “événement historique” comme “une étape importante sur la voie de l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan“.

Le centre – qui s’étend désormais aux États membres de l’Otan et à huit autres pays – a été fondé en 2008 dans la capitale estonienne. Des experts informatiques d’Europe et des États-Unis travaillent dans ce centre en vue de protéger les réseaux d’information de l’Alliance occidentale.

Print Friendly, PDF & Email

Vues : 106

Suite de l'article

2 Commentaires

  • Kirk
    Kirk

    A vous lire on se demande comment arrêter le fascisme-nazisme qui s’installe inexorablement dans le monde

    Répondre
    • admin5319
      admin5319

      je me trouve au contraire d’un grand optimisme qu’il faut que je tempère… Aragon me disait en riant : “Etre optimiste ce n’est pas un métier” et il avait raison. Heureusement que ma tendance bisounours, tout le monde il est beau et il gentil et mon idéalisme lié à l’amour de la littérature a été tempéré par une éducation saine. Ma mère prolétaire, fille ainée d’une famille ouvrière dont le père était mort à la suite du gazage de la guerre et de coups reçus dans une manif dès que je me mettais à pleurnicher ma flanquait une baffe en me disant “Au moins tu pleureras pour quelque chose”… Mon père qui avait erré sur les routes dès l’âge de 18 ans avec son jeune frère de 15 ans parce que sa famille avait fui le nazisme, il vendait en colporteur dans les maisons, et il était devenu un menteur professionnel… Il jurait n’importe quoi sur les yeux de sa fille (moi) et quand je protestais; il me disait “Et alors tu es aveugle?”
      Bref, ils m’ont avec ce genre de comportements et d’autres éloigné de ce que mes choix spontanés et professionnels pouvaient m’inspirer d’idéalisme gnn gnan et hélas il m’arrive de souhaiter une rééducation en ce sens de bien des communistes devenus des bobos pleins de bons sentiments mais d’une stupidité à toute épreuve…

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.